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Francia: Faut-il enseigner l’innovation aux étudiants ?

Europa/Francia/Febrero 2017/Noticias/https://theconversation.com/

L’innovation est présente partout dans l’enseignement supérieur. On la trouve comme thématique de recherche (élément central de différenciation en marketing, transformation des usages dans les systèmes d’information, etc.), comme positionnement stratégique de certains établissements du supérieur (École des Mines de Paris, Grenoble École de Management, Université Technologique de Compiègne, etc.), comme un leitmotiv dans les méthodes d’enseignement et d’apprentissage (MOOC, serious games, classes inversées, blended learning, etc.).

Toutefois, et on a parfois tendance à l’oublier, l’innovation est également une matière d’enseignement dans de nombreux filières et cursus, tant à l’université que dans les écoles d’ingénieurs et de management (stratégie d’innovation, marketing de l’innovation, économie de l’innovation, management de l’innovation, etc.).

L’innovation se justifie-t-elle comme matière d’enseignement ?

L’innovation est un des termes les plus médiatisés et qui s’est presque « banalisé ». Il est donc normal de retrouver ce concept dans les cursus d’enseignement mais on peut s’interroger sur la pertinence d’enseigner une matière qui s’appuie déjà sur les fondamentaux et les outils d’autres disciplines bien établies comme la stratégie, le marketing, l’économie, la finance, etc. ? Finalement l’innovation n’est-elle pas juste une nouvelle manière de repenser certains outils ou certaines méthodes existants dans une logique accrue de différenciation et de compétitivité des organisations ?

Cette interrogation peut également être justifiée sur deux points. D’abord, les études des différents cabinets spécialisés et certains travaux académiques montrent que les organisations génèrent plus d’innovations de type incrémentale que radicale. On est donc davantage dans une logique de perfectionnement des produits et services existants que dans celle d’innovations de rupture permettant la création de nouveaux marchés et de nouveaux usages durables pouvant aller jusqu’à la création d’un écosystème.

Ensuite, l’innovation est très souvent une problématique de perception des acteurs et des consommateurs (Rogers, 2003). Il peut exister un décalage entre le niveau de R&D et les investissements des entreprises et le degré d’innovation perçu des consommateurs, et cela fonctionne aussi à double sens (par exemple certains produits sont perçus comme très innovants notamment par rapport à leur design et non leurs fonctionnalités techniques ou les inventions techniques qu’ils intègrent).

Enseigner l’innovation : les vertus de la transdisciplinarité

Le processus d’innovation est par nature transverse à l’organisation. L’innovation ne se réduit pas aux seuls contenus techniques ou technologiques, elle met en jeu un ensemble de processus complexes, organisationnels, relationnels et cognitifs. Elle implique une décision stratégique, une validation financière ou du moins de business plan prévisionnel, une activité de R&D, une analyse marketing amont et aval, etc.

L’innovation ne peut donc pas être le territoire exclusif du service R&D car elle nécessite une mobilisation générale des compétences de l’entreprise. Par ailleurs, l’innovation exige un dialogue souvent difficile entre des fonctions aux objectifs et aux horizons temporels différents (marketing et finance, etc.). L’entreprise se doit alors d’adopter une organisation et des procédures adaptées : des structures moins hiérarchisées, en réseau ou l’interdisciplinarité est la règle.

Enseigner l’innovation oblige donc à penser de manière plus transversale l’organisation et à mettre en relation, voire à réinterpréter certains outils d’analyse issus de différentes disciplines (par exemple prendre en compte le raccourcissement du cycle de vie des innovations dans les calculs de retour sur investissement, développer des méthodologies de nature plus qualitatives en marketing pour cerner des besoins non exprimés, capitaliser sur les échecs des innovations pour améliorer la compréhension des nouveaux usages et comportements des consommateurs, etc.).

Enseigner l’innovation participe donc à décloisonner les enseignements dans les établissements notamment via des jeux de simulation ou des business games par exemple.

Une démarche d’exploration et de sensibilisation à l’entrepreneuriat

Enseigner l’innovation s’accompagne désormais d’une véritable logique d’exploration, tant par les disciplines connexes que les étudiants vont appréhender (design, créativité, anthropologie, etc.) que par l’enseignement de démarches structurées pour créer de nouveaux produits et services (méthode des schèmes, théorie C/K, méthode TRIZ, Blue Ocean Strategy, etc.). Les cours sur l’innovation peuvent ainsi favoriser une pensée divergente favorisant la créativité et permettant aux individus de chercher des solutions alternatives.

C’est également l’occasion de faire travailler des individus possédant des expériences et des profils variés dans une logique d’hybridation des compétences (managers ingénieurs, sociologues, designers, etc.). Cela est d’autant plus important que la pérennité d’une entreprise repose désormais sur sa capacité à générer un flux constant de produits ou de services nouveaux. Il s’agit alors d’anticiper les conséquences de la destruction créatrice de Schumpeter (1942) pour les organisations. Enseigner l’innovation permet alors de sensibiliser les étudiants à un « capitalisme de l’innovation intensive » et peut également leur faire prendre conscience des opportunités de création d’entreprises, notamment dans de nombreux domaines comme le numérique, l’économie sociale et solidaire, l’e-santé, la silver economie, etc.

Fuente :

https://theconversation.com/faut-il-enseigner-linnovation-aux-etudiants-72230

Fuente Imagen:

https://lh3.googleusercontent.com/Ldbj4lNq16ukQhgaNlyH155VSA61ocoUf5-F0vsz432Dx5yMY9eFaYaXg7Eg8JUsFHe9Gg=s85

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Entrevista a Said Bouamama: «El internacionalismo no es una opción sino una necesidad»

Entrevista a Said Bouamama, autor del libro “La Tricontinental: Los pueblos del Tercer Mundo al asalto del cielo”
«El internacionalismo no es una opción sino una necesidad»
Alex Anfruns y Raffaele Morgantini
Investig’Action

Enero de 1966, La Habana: Los pueblos y dirigentes políticos revolucionarios del Tercer Mundo se reúnen en la llamada Conferencia Tricontinental, organizada por Ernesto Che Guevara, Fidel Castro, Ho Chi Min, Amílcar Cabral y Mehdi Ben Barka. Desde la conferencia de los no-alineados en Bandoung en 1955, los movimientos de liberación nacional proliferaron sin conseguir la creación de un frente común internacionalista y antiimperialista. La conferencia de La Habana apuntaba en aquel entonces a rebasar aquella carencia sobrepasando las diferencias ideológicas uniendo a todos los pueblos y a todos los movimientos en lucha. ¿Cuál ha sido el legado que nos ha dejado la Tricontinental y por qué volver a hablar de ella hoy en día? El periódico de Nuestra América ha entrevistado a Said Bouamama, autor del libro “La Tricontinental: Los pueblos del Tercer Mundo al asalto del cielo” (Leer: Introducción de Saïd Bouamama al libro), con el fin de profundizar sobre los elementos clave de aquel acontecimiento histórico.

El periódico de Nuestra América: En 1966, en el momento de la conferencia Tricontinental, el mundo se encontraba en plena guerra fría, es decir, en un momento histórico decisivo. Por otro lado, la situación está al rojo vivo en el llamado “Tercer Mundo” debido al surgimiento de movimientos de liberación nacional ¿Cuál es el lugar de la conferencia Tricontinental en medio de toda esta coyuntura histórica?

Said Bouamama: El proyecto de la conferencia Tricontinental aparece en un contexto marcado efectivamente por la guerra fría pero también por la transición del sistema colonial al sistema neocolonial. La lucha armada en países como Kenya, Argelia, Camerun, Angola, etc…ponen en guardia a las potencias coloniales frente a un posible alineamiento generalizado, lo que las arrastra a promover procesos de independencia ficticios, manteniendo así la dependencia existente. El proyecto Tricontinental madura entonces en un contexto en el que quedan en evidencia las “traiciones” de los nuevos estados aparentemente independientes contra la lucha de los pueblos. Por ejemplo, Lumumba fue asesinado gracias a la complicidad de algunos de estos estados. Por otro lado, Francia defendió en la ONU la guerra sucia de Argelia gracias al apoyo de estos estados africanos llamados “independientes”.

Una nueva conciencia militante surge gracias a esta situación: en primer lugar, ya no se trata de que cada pueblo dominado se enfrente a una sola y única potencia colonial, al contrario, ahora deben enfrentarse al imperialismo, es decir, a todo un sistema de dominación a nivel mundial; en segundo lugar, ya no se trata únicamente de luchar por una independencia de tipo político, sino de luchar para lograr una independencia económica real; todas estas transformaciones de conciencia política permiten el acercamiento a las luchas que se están llevando a cabo en América latina, donde los pueblos se enfrentan desde hace décadas al nuevo rostro de la dominación imperialista, a saber, el neocolonialismo. Todas estas luchas en los tres continentes se desarrollan al mismo tiempo, y como consecuencia de esto se constituye el proyecto de una lucha común Tricontinental. Si bien es cierto que la Tricontinental fue promovida por “líderes” como Fidel, Ben Barka, Ho Chi Min, Cabral, el Che, etc… debemos pensar también que la situación mundial había llegado a un momento donde era inevitable la creación de un frente de lucha común.

Para los pueblos que estaban en lucha en aquel momento, La Tricontinental abrió una nueva ola de esperanza, ¿Constituyó también un peligro real para las élites y las potencias imperialistas?

El sistema imperialista mundial se había enfrentado en muy pocas ocasiones a un frente unido de esa importancia, por lo que sí había un peligro real. Conocemos muy bien las reacciones que tuvieron todas las potencias imperialistas del momento, tanto las fuerzas políticas que defendían al sistema capitalista, los propios Estados o los grandes medios de comunicación dominantes. Fruto de esta amenaza se desarrolló una estrategia global con la intención de destruir por la violencia las bases humanas y políticas de aquel proyecto de solidaridad intercontinental.

La contra-revolución funcionó de cuatro formas diferentes: primero, asesinato de decenas de líderes y miles de militantes; segundo, apoyo y promoción de golpes de estado contra regímenes progresistas; tercero, ofensiva propagandística inédita (apoyo a ONG instrumentalizadas, prácticas de “formación” en los USA o Europa para sindicalistas, militantes asociativos o políticos, becas de estudio etc…); Y cuarto, creación y formación de servicios secretos en los “países amigos” y grupos paramilitares contra-revolucionarios en los países hostiles.

Nunca habíamos conocido una contra-ofensiva tan amplia y dotada de unos medios financieros tan elevados desde la revolución de 1917. Las potencias imperialistas nunca se habían unido de una manera tan sólida frente a este “enemigo común” que constituía la Tricontinental.

El contexto internacional no ha cambiado mucho Desde los años 60 ¿Sigue siendo hoy legítimo hablar de la existencia de un Tercer Mundo?

En cierto sentido, el contexto ha cambiado completamente pero también ha continuado siendo el mismo. Las formas han cambiado, pero no el fondo. Lo que cambia son las condiciones del combate y no el combate en sí mismo. Ha habido cambios como la desaparición de los “países del Este” que han supuesto el fin del desequilibrio bipolar surgido de la segunda guerra mundial, y esto dificulta más la lucha de los pueblos. También ha habido una aparición de un “Sur dentro del Norte” en los países dominantes debido a su empobrecimiento, y también un “Norte dentro del Sur” en los países dominados debido a la aparición de clases dominantes enlazadas con el imperialismo. Sin embargo, los países que dominan el sistema económico siguen siendo los mismos que antes, y los que tienen economías dependientes también. De igual forma, siguen existiendo los mismos mecanismos que se encargan de promover la dominación (Intercambio desigual, mecanismo de la deuda, imperialismo cultural etc…). Los pueblos de África, Asia y América Latina siguen todavía hoy enfrentados al mismo dominio de entonces, a los mismos enemigos, al mismo sistema imperialista. En este sentido queda una “comunidad de destino” y una base material para el llamado “tercer mundo”.

Teniendo en cuenta la situación que encontramos hoy en el “Tercer Mundo” ¿Piensa que hoy en día sería imaginable la reconstitución de una nueva Tricontinental?

Nunca se reproducen de forma idéntica los modelos de luchas emancipatorias. Cada experiencia es fruto de los contextos y de las posibilidades de una época, y las de hoy ya no son las mismas de las que hubo en la década de los 60 y 70. Sin embargo, seguimos enfrentados a las mismas dificultades y a los mismos enemigos, y seguramente a corto o a largo plazo podemos esperar que esta situación nos lleve a nuevos ejemplos de solidaridad Tricontinental. Tenemos experiencias emancipadoras recientes, cuyos líderes (Sankara, Chavez, Morales etc…) siempre han hablado de una unidad necesaria de las luchas de los tres continentes. Por eso la importante repercusión que ha tenido en África algunas experiencias como el ALBA. Inevitablemente esto nos llevará a nuevas experiencias de luchas comunes, y quién sabe si a una Tricontinental del siglo XXI.

¿Cuál sería el interés que tendríamos en conocer la historia de la Tricontinental en el contexto europeo actual, caracterizado por la crisis de valores?

La historia de la igualdad y la emancipación se va construyendo a largo plazo. Se va formando poco a poco, con avances y retrocesos, con victorias y derrotas que, en el transcurso de la historia han ido dibujando un progreso innegable, cuyas etapas han sido la abolición de la esclavitud, la abolición de la colonización directa, del apartheid etc…Las clases dominantes están muy interesadas en borrar de nuestra memoria los momentos que ha habido de ofensivas, avances y victorias de los pueblos y de las clases dominadas. Lo que suele decirnos la ideología dominante sobre la pobreza, las guerras, y los dramas que afectan a los pueblos de los tres continentes, es que simplemente se deben a cuestiones culturales. Así se encargan de ocultar las causas sistémicas fundamentales sobre cuestiones económicas, políticas y culturales. Y así, tratan de difundir un sentimiento de impotencia y fatalidad para desarmar y desanimar a la lucha. Contra esto es muy importante conocer las luchas que ha habido en el pasado, es un poderoso antídoto. Y debe ser uno de los factores importantes para la contra-ofensiva de los dominados.

¿Por qué la Tricontinental le dio tanta importancia al desarrollo de su identidad a través de la creación de visuales y carteles de gran calidad artística?

Este material de lucha tiene una importancia primordial ya que tienen la voluntad de llegar al pueblo y no solamente a las “élites”. A través de la pancarta, el dibujo, el cine etc…lo que se pretende es llegar a las masas populares y no solamente a los militantes organizados. También se pretende recalcar la importancia que tiene el combate cultural como parte fundamental de la lucha social y política. Prueba de ello tenemos la utilización de iconografía popular en las pancartas (armas tradicionales, ropa tradicional etc…). En este sentido se trata de luchar contra la tendencia de “desvalorización de uno mismo” y la “vergüenza de uno mismo”, sentimiento que trata de difundir el sistema de dominación para legitimarse y perpetuarse.

¿Qué pueden aprender las nuevas generaciones, particularmente las de los países del sur, acerca de este periodo histórico?

En mi opinión, las nuevas generaciones tienen mucho que aprender de la experiencia de la Tricontinental. Aquella experiencia puede ayudarnos a no volver a reproducir algunos errores que se cometieron. Sin embargo, muchas de las adversidades que se encontraron en aquellos tiempos siguen siendo las mismas hoy en día, y por eso pueden constituir una valiosa ayuda ya que estas han sido confrontadas, reflexionadas y teorizadas en el momento de la Tricontinental. Encontramos también una dimensión subjetiva importante. El conocimiento de las luchas pasadas crea las condiciones subjetivas de una esperanza y una voluntad política, contribuye a romper el sentimiento de impotencia paralizante para crear un sentimiento de potencia colectiva y solidaria. Así pues, conocer el pasado nos permitirá situar en el buen lugar la escala de la lucha que debemos llevar a cabo. La ruptura con la dependencia solo es posible a través de la existencia de una solidaridad Tricontinental. Las victorias de las fuerzas populares en un país no bastan para hacerla irreversible. La solidaridad Tricontinental forma parte de las condiciones de emancipación en cada uno de los países. El internacionalismo no es una opción sino una necesidad.

Más allá del renombre póstumo de algunas personalidades como el Che o Ben Barka, sus ideas y aquellas de otros pensadores revolucionarios son todavía relativamente poco conocidas. ¿Cuáles fueron los ejes principales de su visión del mundo?

Me sería imposible resumir en unas pocas líneas la riqueza de los aportes de estas personalidades tan importantes en la historia de la Tricontinental. Pero podríamos citar algunas algunos: 1) Entendimiento de la dominación como un sistema mundial y global, que necesitaría a su vez de una solidaridad mundial de las clases y de los pueblos dominados; 2) Análisis de los mecanismos contemporáneos de dependencia que siguen siendo todavía los mismos (deudas, cooperación etc…) 3) Comprensión de la independencia y de la soberanía incluyendo las dimensiones económicas y culturales; 4) Análisis de la constitución de nuevas clases después de las independencias que nos llevarían no solo a luchar contra el imperialismo sino también contra estas clases sociales internas ligadas al mismo; 5) Una teoría de la necesidad de una “Violencia revolucionaria” en algunos de los contextos; 6) Comprensión de la dominación cultural como eje principal de la reproducción del sistema de dominación; etc…Podríamos poner muchas otras aportaciones en evidencia, pero estos son suficientes para mostrar que los actores de la Tricontinental llevaban un proyecto global de ruptura total con el sistema imperialista.

Traducción: Enrique Cebrian

Fuente: https://www.rebelion.org/noticia.php?id=222950

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En Francia algunos grupos de inmigrantes tienen más educación que la media de la población

Francia /16 febrero 2017/Fuente: La Vanguardia

Un estudio realizado demográfico francés tira por los suelos algunos de los tópicos que comúnmente se suelen asociar a los migrantes.

Un estudio realizado por un demógrafo francés tira por los suelos algunos de los tópicos que comúnmente se suelen asociar a los inmigrantes. Como las primeras generaciones suelen tener trabajos poco cualificados y muchos vienen de países con problemas, se tiende a pensar que esas personas tienen bajos estudios. Pero no siempre es así.

Muchos de los migrantes establecidos en Francia llegan al país con títulos universitarios en la maleta, tanto es así que en ocasiones incluso superan a la media francesa. Esto es lo que revela el trabajo de Ichou Mathieu, un investigador en el Instituto Nacional de Estudios Demográficos (INED), en una obra titulada “El nivel de educación de los inmigrantes: variado y muchas veces mayor que en los países de origen”, según publica Le Monde .

El 37% de los rumanos tiene título universitario, el 43% de los chinos, el 35% de los vietnamitas y el 32% de los polacos, una cifra muy por encima al 27% de los franceses

El demógrafo señala que ciertos grupos de inmigrantes tienen más formación que la media de la población francesa. Por ejemplo, el 37% de los inmigrantes nacidos en Rumanía y que viven en Francia tiene un título de enseñanza superior, el 43% de los chinos, el 35% de los vietnamitas y el 32% de los polacos, una cifra muy por encima al 27% de la población adulta de Francia con titulación universitaria. El mismo porcentaje que los senegaleses residentes en el país.

También es cierto que otras diásporas tienen una taza menos, como los tunecinos (el 21%), los marroquíes (el 19%) o los argelinos (18%). Pero a menudo, esas tasas son superiores a las de la media de su país. Es el caso de los inmigrantes afganos en Austria, entre los que sólo el 11% tienen titulación universitaria. No obstante, la media de su país es el 3%.

Otro de los tópicos que entierra el demógrafo es el de que se trata de gente de clase baja. Mathieu pone el ejemplo de los inmigrantes provenientes de Mali que, normalmente, provienen de la clase media o alta de su país.

Fuente:http://www.lavanguardia.com/internacional/20170215/4250087238/francia-grupos-inmigrantes-mas-educacion-media-poblacion.html

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Francia. Adolescentes : et s’il était temps de les lâcher ?

Europa/Francia/Febrero 2017/Noticias/https://theconversation.com

Jusqu’où les parents devraient-ils s’investir dans la scolarité, les activités et l’épanouissement de leurs enfants ? De nombreux psychologues et sociologues dénoncent ces derniers temps le trop plein d’attention déployé par les « parents hélicoptères », ainsi désignés car ils restent en position stationnaire au-dessus de leur progéniture, à l’affût du moindre de leurs besoins. La question se pose avec d’autant plus d’acuité à l’adolescence, période de l’apprentissage supposé de l’autonomie.

Notre équipe de thérapeutes s’est fait connaître par son approche originale du harcèlement scolaire, visant à donner à l’enfant harcelé les moyens de se défendre lui-même. Depuis 2016, cette façon inédite d’aborder les situations de souffrance scolaire fait l’objet d’un enseignement à l’université de Bourgogne. Nous nous appuyons sur les travaux du Mental research institute (MRI), à Palo Alto (Etats-Unis), héritier de « l’école de Palo Alto », un courant fondé dans les années 1950 par le psychologue américain Gregory Bateson.

Nous avons ouvert dans plusieurs villes en France des consultations pour dénouer les problèmes fréquents de relations avec l’école. Et reçu de nombreux parents d’adolescents venus chercher de l’aide, non pas pour une phobie scolaire, mais plutôt l’inverse, ce que nous pourrions qualifier d’apathie scolaire.

La dernière ligne droite avant l’émancipation

Nous entendons souvent des pères et des mères confier leurs inquiétudes quant à la léthargie académique de leur rejeton, son inconscience face à son avenir professionnel et les conséquences dramatiques auxquelles ces défauts préoccupants ne manqueront pas de l’exposer dans un futur proche.

D’une façon stratégique, pour ne pas les heurter dans leur volonté de faire pour le mieux, nous tentons de les amener à faire assumer les conséquences de cette inaction scolaire à leur adolescent lui-même, pour mettre en place un contexte qui le responsabilise. Avec cette idée qu’en faisant ou voulant à sa place, ils lui interdisent de prendre l’élan essentiel lors de cette dernière ligne droite que représente l’adolescence, avant la falaise qui se présentera devant lui – l’émancipation.

C’est ce que j’ai tenté de faire avec la maman de Léopold, 15 ans, en lui proposant de ne plus jamais insister lorsque ce dernier montrerait des signes de déconcentration pendant les devoirs, le soir. Et même d’inviter Léopold à aller plutôt jouer aux jeux vidéos au premier de ces signes, pour observer ce que cela générerait comme comportement chez son fils. Et ce pendant une semaine afin, ai-je prétendu, d’affiner mon diagnostic quant à un éventuel TDAH, le nom que les psychologues donnent à l’hyperactivité et ses troubles de la concentration. Un prétexte, en réalité, pour faire vivre à cette maman préoccupée l’expérience émotionnelle de la responsabilisation et de ses bienfaits.

« Il regardait en l’air en bâillant »

Cette maman revient en consultation une semaine plus tard.

– « J’ai réussi, me dit-elle, et pourtant… Le premier jour, Léopold est parti jouer lorsque je lui ai dit que son cerveau était en train de fumer et qu’il valait mieux qu’on arrête, vu qu’il regardait en l’air en bâillant au lieu de lire les consignes de son DM [devoir à la maison]. Le deuxième jour, idem. J’aime autant vous dire que je trouvais l’exercice difficile. Deux jours sans aucun travail scolaire…

– J’imagine, Madame.

– Et puis le troisième jour, il s’est déconcentré pareil, mais seulement au bout de dix minutes, ce qui est une sorte de record mondial le concernant, il a eu le temps de faire un exercice d’anglais. Puis il est allé jouer quand je lui ai proposé, vu son agitation. Et le quatrième jour, grandiose : il est resté environ dix minutes à son bureau avant que je lui dise d’aller jouer parce qu’il s’agitait ; il est parti ; et revenu au bout de cinq minutes en disant : “Allez, si on s’y met sérieusement, on n’en a pas pour longtemps.” Je me suis retenue pour ne pas rire, c’est exactement ce que je lui disais à chaque fois, avant qu’on mette l’observation en place avec vous. Il a tenu une demi-heure, jusqu’au dernier exercice qui consistait à légender une carte ; là, il en avait trop marre, il a commencé à gratter le livre avec son cutter. J’ai dit : “Stop, tu es vraiment trop fatigué, Léop, regarde, ton corps le dit, va jouer.”

– Vous avez vraiment été remarquable, Madame.

– Oui, je sais, se rengorge-t-elle, attendez, vous allez voir le bouquet final. Le soir même, à 22 heures, il arrive en pyjama et dit : “Maman, s’il te plaît, aide-moi pour la carte, j’y arrive pas, je comprends pas ce que ça veut dire légender, c’est sans doute à cause de mon TDAH…”. Et là je dis “Chéri, je suis très fatiguée et franchement, ce n’est plus l’heure des devoirs, je trouve que tu as bien travaillé aujourd’hui ; tant pis, tu auras un zéro en géographie, ce n’est pas la fin du monde.” Et là, il s’est littéralement déchaîné, j’avais rarement vu ça. Il m’a dit que j’étais la pire mère du monde, qu’il le raconterait à tout le monde, qu’il allait contacter un avocat, Enfance et Partage et pour ça aller voir l’assistante sociale du collège le lendemain à la première heure.

– Waouh, la puissance de cet enfant ! Je suis impressionnée !

– Mais j’ai tenu. Franchement, c’était vraiment difficile. Et… une heure plus tard, il est venu me voir, sa carte à la main. Il m’a demandé d’un air revêche si je voulais bien regarder. Là, c’était trop dur de dire non, alors j’ai regardé en râlant un peu. C’était franchement pas trop mal. Je lui ai dit, il avait l’air fier de lui. J’étais perturbée, parce que je me suis dit : “je ne le pensais pas capable de faire ça.” C’est dur quand même, penser ça de son fils, à tort !

– Alors, votre diagnostic sur son TDAH ?

– J’ai comme l’impression que son TDAH est assez réactionnel. C’est à dire que la responsabilisation l’atténue, non ? Mais pour en être sûres à 100 %, il faudrait que nous continuions sur cette voie-là. »

« Tu n’es pas capable », lui dit-on en substance

La prise en charge de l’adolescent par ses parents (ce qui consiste à faire à sa place ce qu’il devrait être capable d’assumer, par exemple sa scolarité), lui envoie deux messages implicites : le premier, c’est qu’on l’aime, c’est pour cela qu’on est inquiet pour lui ; le deuxième, c’est qu’on l’estime tellement incapable – scolairement, en l’espèce – qu’il nous semble essentiel de faire les choses à sa place. En dépit de la qualité du premier message, le deuxième message qui est très confortable pour l’adolescent à court terme (il est donc générateur de cette fameuse paresse que paradoxalement on lui reproche) est en fait assez destructeur de sa confiance en lui. « Tu n’es pas capable » lui dit-on en substance.

Notre approche, fondée sur la thérapie dite « brève et stratégique » née de l’école de Palo Alto, nous amènent, nous thérapeutes, à nous poser la question suivante : est ce que ce ne seraient pas précisément toutes ces modalités de prise en charge qui génèrent la léthargie chez cet adolescent ?

Ainsi, au lieu de percevoir le problème de façon linéaire – c’est parce que Léopold ne fait rien qu’on est obligé de le prendre en charge – nous le regardons alors de façon circulaire. Il ne travaille pas. Donc ses parents le prennent en charge. Il se démobilise encore plus puisque il est pris en charge (et qu’en quelque sorte on se mobilise à sa place). Cette démobilisation accrue inquiète les parents qui donc le prennent encore plus en charge. Il se démobilise un peu plus. Et les parents intensifient encore la prise en charge à la culotte et ainsi de suite.

La démobilisation qui désole les parents et leur semble incompréhensible – en dehors d’une mauvaise volonté ou d’un problème psychique de la part de leur fils – devient, dans cette perspective circulaire, une réponse logique à une prise en charge excessive.

La promesse de récompense, ou de sanction

Ce changement de perspective est l’apport de Gregory Bateson, le fondateur de l’école de Palo Alto, que son collègue Paul Watzlavick désigne comme « mutation méthodologique fondamentale » dans son livre Les cheveux du Baron de Münchhausen (Seuil).

Cette prise en charge excessive peut revêtir plusieurs formes, le parent d’adolescent inquiet étant très créatif pour la mettre en œuvre. Il y a la stimulation affectueuse et souriante : « Allez, chéri, c’est l’heure de se mettre aux devoirs, la la la la lère ! » Il y a aussi la promesse de récompense, ou de sanction, tenues ou pas.

– « On avait dit 11 de moyenne pour le smartphone…

– Papa, c’est abuser, j’ai 10,78 !

– Bon, d’accord ».

Il y a aussi les noms d’oiseaux, les cours particuliers imposés, les discours fleuves sur la crise économique et tout autre subterfuge qui consistera à prendre à son propre compte de parent, la motivation scolaire qui devrait pourtant être celle de l’adolescent.

Un résultat précisément inverse de celui qui était souhaité

Toutes ces manoeuvres constituent ce que les psychologues de l’école de Palo Alto appellent les « tentatives de régulation ». Elles sont mises en place pour résoudre un problème ou apaiser une souffrance et elles provoquent très précisément l’inverse de ce qui était souhaité. Ce mode d’interaction infructueux est précisément décrit dans l’article Thérapie courte, résolution d’un problème circonscrit, signé de quatre chercheurs de cette école et repris dans la somme collective des travaux menés de 1965 à 1974, Sur l’interaction (Seuil).

C’est sur ce concept fondateur que nous nous appuyons pour proposer à des patients chaque fois particuliers (enfants, adolescents mais aussi adultes), pour des problèmes tous différents (la phobie scolaire, le harcèlement au travail) un nouveau comportement, à 180° de ceux qui maintiennent le problème pour lequel ils sont venus chercher de l’aide. Avec cette idée, que cessant d’être alimenté par ces tentatives de régulation, le problème diminuera et la souffrance s’apaisera. Ce fut le cas avec la maman de Léopold, pour laquelle le virage à 180° a consisté à passer de la prise en charge à la responsabilisation d’un garçon par ailleurs… tout à fait représentatif de sa génération.

Fuente: https://theconversation.com/adolescents-et-sil-etait-temps-de-les-lacher-72333

Fuente imagen :

https://lh3.googleusercontent.com/RFgAprJ5gOVcDQfEUGxTC4j6o93cy4BHI-j1SDrJhM6h0bCCrd92EH36bti-IOu6TlMC=s129

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Docentes de Francia conocen las prácticas de convivencia de Canarias

Europa/Francia/05 Febrero 2017/Fuente:lavanguardia/Autor:EFE

Una comisión francesa compuesta por 12 profesionales de la educación, procedentes de la Academia de Niza, ha escogido Canarias como destino Erasmus + para conocer de primera mano el sistema de atención a la diversidad del archipiélago y las medidas de integración y convivencia positiva que se realizan en los centros de las islas.

Desde el pasado lunes la comisión ha visitado varios centros educativos en Tenerife para analizar los diferentes proyectos de atención a la diversidad, las medidas que aplican los centros para garantizar la integración de todo el alumnado y la ejecución práctica de los planes de convivencia positiva y de mejora del clima escolar del archipiélago, ha informado hoy Consejería de Educación y Universidades del Gobierno canario en un comunicado.

En concreto, el equipo educativo realizó sesiones de observación de buenas prácticas docentes en el Centro de Educación Infantil y Primaria (CEIP) Príncipe Felipe y los Institutos de Enseñanza Secundaria (IES) Santa Ana, Domingo Pérez Minik y Canarias.

Además, los visitantes conocieron el Consejo Escolar de Canarias, órgano de participación social de los sectores implicados en la enseñanza no universitaria de Canarias, y el Centro de Profesorado de La Laguna.

El equipo visitante también ha mantenido reuniones con los equipos directivos de los centros y con los responsables de orientación, con los que han tratado los diversos proyectos de acción tutorial con el alumnado y los planes de convivencia específicos, y su aplicación en función de las características de los estudiantes.

Entre las cuestiones que más han interesado al equipo extranjero se encuentran las diversas fórmulas de atención e inclusión, con fórmulas como la tutorización individual, el Programa de Mejora del Aprendizaje y el Rendimiento, el Programa de Mejora de la Convivencia Escolar o las medidas de inclusión que se desarrollan a través del trabajo de las Aulas Enclave.

Los visitantes escogieron Canarias dentro de su proyecto Moisson, de intercambio de experiencias educativas y evaluación de buenas prácticas, una iniciativa que se enmarca dentro del programa Erasmus +, en el que participa la Consejería de Educación y Universidades del Gobierno de Canarias.

La delegación francesa, formada por inspectores, docentes y personal de administración, finaliza mañana su visita a Canarias, con sesiones de observación en el CEIP Príncipe Felipe y el IES Domingo Pérez Minik. EFE

Fuente de la noticia: http://www.lavanguardia.com/local/canarias/20170202/413957896072/docentes-de-francia-conocen-las-practicas-de-convivencia-de-canarias.html

Fuente de la imagen: http://eldia.es/eldiaes/imagenes/2017/02/02/1486038157265a.jpg

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Embaixada de Portugal em Paris abre concurso para bolsas de estudo

Europa/Portugal/05 Febrero 2017/Fuente y Autor:mundoportugues

Resumen: La embajada de Portugal en París apertura un concurso de beca de estudio, con el propósito de premiar aquellos estudiantes portugueses o lusodescendientes inscritos para cursar estudios en Universidad residenciados en Francia

«Pretende-se premiar estudantes de reconhecido mérito facultando-lhes a frequência do ensino superior”, informa uma nota enviada pela Embaixada de Portugal em Paris

A Embaixada de Portugal em Paris anunciou a abertura de concurso para a atribuição de bolsas de estudo, no ano letivo de 2016/2017, a estudantes portugueses ou lusodescendentes, inscritos no ensino superior e residentes em França.

Para facilitar a vida a quem pretender concorrer a estas bolsas, serão aceites candidaturas ainda sem os documentos indicados no regulamento, desde que os mesmos venham a ser entregues até ao dia 10 de fevereiro de 2017.
“Com a atribuição destas bolsas pretende-se premiar estudantes de reconhecido mérito facultando-lhes a frequência do ensino superior”, informa uma nota enviada pela Embaixada de Portugal em Paris.
A bolsa tem, um valor de 1.600 euros e será atribuída a estudantes de origem portuguesa com dupla nacionalidade que tenham completado o ensino secundário, possuindo o diploma Baccalauréat (BAC) ou equivalente.
Os candidatos terão igualmente de estar já matriculados num estabelecimento de ensino superior e não beneficiar de qualquer outra bolsa.

Estão impedidos de concorrer os filhos dos funcionários do Estado Português nem de nenhuma das instituições que patrocinam a bolsa. Recorde-se que a iniciativa tem o apoio e patrocínio da Caixa Geral de Depósitos, Fidelidade, Banco BCP, INAPA, Novadelta e Banco BPI.

Os interessados deverão apresentar a sua candidatura – formulário preenchido e documentos anexos – até ao dia 10 de fevereiro de 2017,enviando-a via postal para a Embaixada de Portugal em Paris (1, rue de Noisiel – 75116 Paris).
O regulamento completo assim como os formulários a preencher estão disponíveis no site da embaixada de Portugal em França: https://www.paris.embaixadaportugal.mne.pt/pt/a-embaixada/noticias/311-bolsas-de-estudo-2016-2017

As candidaturas depois de entregues serão apreciadas por um júri composto pelo Conselheiro Cultural da Embaixada, pela Coordenadora do Ensino de Português em França, Adelaide Cristóvão, e ainda por um representante de cada uma das entidades patrocinadoras da bolsa, sendo as decisões tomadas por este júri irrevogáveis.

Fuente de la noticia: http://www.mundoportugues.pt/article/view/64683

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Potencias del comunismo por Daniel Bensaïd

Europa/Francia/Febrero 2017/Daniel Bensaïd/
http://www.rebelion.org/n
La memoria no olvida
Potencias del comunismo
En un artículo de 1843 sobre “los progresos de la reforma social en el continente”, el joven Engels (recién cumplidos los 20 años) veía el comunismo como “una conclusión necesaria que se está claramente obligado a sacar a partir de las condiciones generales de la civilización moderna”. Un comunismo lógico en suma, producto de la revolución de 1830, en la que los obreros “volvieron a las fuentes vivas y al estudio de la gran revolución y se apoderaron vivamente del comunismo de Babeuf”.

Para el joven Marx, en cambio, este comunismo no era aún más que “una abstracción dogmática”, una “manifestación original del principio del humanismo”. El proletariado naciente se había “echado en brazos de los doctrinarios de su emancipación”, de las “sectas socialistas”, y de los espíritus confusos que “divagan como humanistas” sobre “el milenio de la fraternidad universal” como “abolición imaginaria de las relaciones de clase”. Antes de 1848, este comunismo espectral, sin programa preciso, estaba presente pues en el aire del tiempo bajo las formas “poco pulidas” de las sectas igualitarias o de ensueños icarianos.
Sin embargo, ya entonces la superación del ateísmo abstracto implicaba un nuevo materialismo social que no era otra cosa que el comunismo: “Igual que el ateísmo, en tanto que negación de Dios, es el desarrollo del humanismo teórico, también el comunismo, en tanto que negación de la propiedad privada, es la reivindicación de la vida humana verdadera”. Lejos de todo anticlericalismo vulgar, este comunismo era “el desarrollo de un humanismo práctico”, para el cual no se trataba ya sólo de combatir la alienación religiosa, sino la alienación y la miseria sociales reales de donde nace la necesidad de religión.

De la experiencia fundadora de 1848 a la de la Comuna, el “movimiento real” que busca abolir el orden establecido tomó forma y fuerza, disipando las “locuras sectarias”, y dejando en ridículo “el tono de oráculo de la infalibilidad científica”. Dicho de otra forma, el comunismo, que fue primero un estado de espíritu o “un comunismo filosófico”, encontraba su forma política. En un cuarto de siglo, llevó a cabo su muda: de sus modos de aparición filosóficos y utópicos a la forma política por fin encontrada de la emancipación.

1. Las palabras de la emancipación no han salido indemnes de las tormentas del siglo pasado. Se puede decir de ellas, como de los animales de la fábula, que no han quedado todas muertas, pero que todas han sido gravemente heridas. Socialismo, revolución, anarquía incluso, no están mucho mejor que comunismo. El socialismo se ha implicado en el asesinato de Karl Liebknecht y Rosa Luxemburg, en las guerras coloniales y las colaboraciones gubernamentales hasta el punto de perder todo contenido a medida que ganaba en extensión. Una metódica campaña ideológica ha logrado identificar a ojos de muchos la revolución con la violencia y el terror. Pero, de todas las palabras ayer portadoras de grandes promesas y de sueños de porvenir, la de comunismo ha sido la que más daños ha sufrido debido a su captura por la razón burocrática de Estado y de su sometimiento a una empresa totalitaria. Queda sin embargo por saber si, de todas estas palabras heridas, hay algunas que vale la pena reparar y poner de nuevo en movimiento.

2. Es necesario para ello pensar lo que ha ocurrido con el comunismo del siglo XX. La palabra y la cosa no pueden quedar fuera del tiempo de las pruebas históricas a las que han sido sometidos. El uso masivo del título “comunista” para designar el Estado liberal autoritario chino pesará mucho más durante largo tiempo, a ojos de la gran mayoría, que los frágiles brotes teóricos y experimentales de una hipótesis comunista. La tentación de sustraerse a un inventario histórico crítico conduciría a reducir la idea comunista a “invariantes” atemporales, a hacer de ella un sinónimo de las ideas indeterminadas de justicia o de emancipación, y no la forma específica de la emancipación en la época de la dominación capitalista. La palabra pierde entonces en precisión política lo que gana en extensión ética o filosófica. Una de las cuestiones cruciales es saber si el despotismo burocrático es la continuación legítima de la revolución de Octubre o el fruto de una contrarrevolución burocrática, verificada no sólo por los procesos, las purgas, las deportaciones masivas, sino también por las conmociones de los años treinta en la sociedad y en el aparato de Estado soviético.

3. No se inventa un nuevo léxico por decreto. El vocabulario se forma con el tiempo, a través de usos y experiencias. Ceder a la identificación del comunismo con la dictadura totalitaria estalinista sería capitular ante los vencedores provisionales, confundir la revolución y la contrarrevolución burocrática, y clausurar así el capítulo de las bifurcaciones, único abierto a la esperanza. Y sería cometer una irreparable injusticia hacia los vencidos, todas las personas, anónimas o no, que vivieron apasionadamente la idea comunista y que la hicieron vivir contra sus caricaturas y sus falsificaciones. ¡Vergüenza a quienes dejaron de ser comunistas al dejar de ser estalinistas y que no fueron comunistas más que mientras fueron estalinistas! /1

4. De todas las formas de nombrar “al otro” necesario y posible del capitalismo inmundo, la palabra comunismo es la que conserva más sentido histórico y carga programática explosiva. Es la que evoca mejor lo común del reparto y de la igualdad, la puesta en común del poder, la solidaridad enfrentada al cálculo egoísta y a la competencia generalizada, la defensa de los bienes comunes de la humanidad, naturales y culturales, la extensión a los bienes de primera necesidad de un espacio de gratuidad (desmercantilización) de los servicios, contra la rapiña generalizada y la privatización del mundo.

5. Es también el nombre de una medida diferente de la riqueza social de la de la ley del valor y de la evaluación mercantil. La competencia “libre y no falseada” reposa sobre “el robo del tiempo de trabajo de otro”. Pretende cuantificar lo incuantificable y reducir a su miserable común medida, mediante el tiempo de trabajo abstracto, la inconmensurable relación de la especie humana con las condiciones naturales de su reproducción. El comunismo es el nombre de un criterio diferente de riqueza, de un desarrollo ecológico cualitativamente diferente de la carrera cuantitativa por el crecimiento. La lógica de la acumulación del capital exige no sólo la producción para la ganancia, y no para las necesidades sociales, sino también “la producción de nuevo consumo”, la ampliación constante del círculo del consumo “mediante la creación de nuevas necesidades y por la creación de nuevos valores de uso”… “De ahí la explotación de la naturaleza entera” y “la explotación de la tierra en todos los sentidos”. Esta desmesura devastadora del capital funda la actualidad de un eco-comunismo radical.

6. La cuestión del comunismo es primero, en el Manifiesto Comunista, la de la propiedad: “Los comunistas pueden resumir su teoría en esta fórmula única: supresión de la propiedad privada” de los medios de producción y de cambio, a no confundir con la propiedad individual de los bienes de uso. En “todos los movimientos”, “ponen por delante la cuestión de la propiedad, a cualquier grado de evolución que haya podido llegar, como la cuestión fundamental del movimiento”. De los diez puntos que concluyen el primer capítulo, siete conciernen en efecto a las formas de propiedad: la expropiación de la propiedad terrateniente y la afectación de la renta de la tierra a los gastos del Estado; la instauración de una fiscalidad fuertemente progresiva; la supresión de la herencia de los medios de producción y de cambio; la confiscación de los bienes de los emigrados rebeldes, la centralización del crédito en una banca pública; la socialización de los medios de transporte y la puesta en pie de una educación pública y gratuita para todos; la creación de manufacturas nacionales y la roturación de las tierras sin cultivar. Estas medidas tienden todas ellas a establecer el control de la democracia política sobre la economía, la primacía del bien común sobre el interés egoísta, del espacio público sobre el espacio privado. No se trata de abolir toda forma de propiedad, sino “la propiedad privada de hoy, la propiedad burguesa”, “el modo de apropiación” fundado en la explotación de unos por los otros.

7. Entre dos derechos, el de los propietarios a apropiarse de los bienes comunes, y el de los desposeídos a la existencia, “es la fuerza la que decide”, dice Marx. Toda la historia moderna de la lucha de clases, de la guerra de los campesinos en Alemania a las revoluciones sociales del siglo pasado, pasando por las revoluciones inglesa y francesa, es la historia de este conflicto. Se resuelve por la emergencia de una legitimidad opuesta a la legalidad de los dominantes. Como “forma política al fin encontrada de la emancipación”, como “abolición” del poder de Estado, como realización de la república social, la Comuna ilustra la emergencia de esta legitimidad nueva. Su experiencia ha inspirado las formas de autoorganización y de autogestión populares aparecidas en las crisis revolucionarias: consejos obreros, soviets, comités de milicias, cordones industriales, asociaciones de vecinos, comunas agrarias, que tienden a desprofesionalizar la política, a modificar la división social del trabajo, a crear las condiciones de extinción del Estado en tanto que cuerpo burocrático separado.

8. Bajo el reino del capital, todo progreso aparente tiene su contrapartida de regresión y de destrucción. No consiste in fine “más que en cambiar la forma de la servidumbre”. El comunismo exige una idea diferente y unos criterios diferentes de los del rendimiento y de la rentabilidad monetaria. A comenzar por la reducción drástica del tiempo de trabajo obligatorio y el cambio de la noción misma de trabajo: no podrá haber completo desarrollo individual en el ocio o el “tiempo libre” mientras el trabajador permanezca alienado y mutilado en el trabajo. La perspectiva comunista exige también un cambio radical de la relación entre el hombre y la mujer: la experiencia de la relación entre los géneros es la primera experiencia de la alteridad y mientras subsista esta relación de opresión, todo ser diferente, por su cultura, su color, o su orientación sexual, será víctima de formas de discriminación y de dominación. El progreso auténtico reside enfin en el desarrollo y la diferenciación de necesidades cuya combinación original haga de cada uno y cada una un ser único, cuya singularidad contribuya al enriquecimiento de la especie.

9. El Manifiesto concibe el comunismo como “una asociación en la que el libre desarrollo de cada cual es la condición del libre desarrollo de todos”. Aparece así como la máxima de un libre desarrollo individual que no habría que confundir, ni con los espejismos de un individualismo sin individualidad sometido al conformismo publicitario, ni con el igualitarismo grosero de un socialismo de cuartel. El desarrollo de las necesidades y de las capacidades singulares de cada uno y de cada una contribuye al desarrollo universal de la especie humana. Recíprocamente, el libre desarrollo de cada uno y de cada una implica el libre desarrollo de todos, pues la emancipación no es un placer solitario.

10. El comunismo no es una idea pura, ni un modelo doctrinario de sociedad. No es el nombre de un régimen estatal, ni el de un nuevo modo de producción. Es el de un movimiento que, de forma permanente, supera/suprime el orden establecido. Pero es también el objetivo que, surgido de este movimiento, le orienta y permite, contra políticas sin principios, acciones sin continuidad, improvisaciones de a diario, determinar lo que acerca al objetivo y lo que aleja de él. A este título, es no un conocimiento científico del objetivo y del camino, sino una hipótesis estratégica reguladora. Nombra, indisociablemente, el sueño irreductible de un mundo diferente, de justicia, de igualdad y de solidaridad; el movimiento permanente que apunta a derrocar el orden existente en la época del capitalismo; y la hipótesis que orienta este movimiento hacia un cambio radical de las relaciones de propiedad y de poder, a distancia de los acomodamientos con un menor mal que sería el camino más corto hacia lo peor.

11. La crisis, social, económica, ecológica, y moral de un capitalismo que no hace retroceder ya sus propios límites más que al precio de una desmesura y de una sinrazón crecientes, amenazando a la vez a la especie y al planeta, vuelve a poner al orden del día “la actualidad de un comunismo radical” que invocó Benjamin frente al ascenso de los peligros de entre guerras.

Nota

1/ Ver Mascolo, D. (2000) A la recherche d´un communisme de pensée. Paris : Editions Fourbis, p. 113.

Traducción de Alberto Nadal (http://www.vientosur.info/)
Fuente:
http://www.rebelion.org/noticia.php?id=98601
Fuente imagen.
https://lh3.googleusercontent.com/s1ycEEosmuaU80LBU5SlHlwlyAmjcfMbpcdDLNSR_Tzc6aIWaG8pwIccM1XTVV4sTr3-ZHE=s88
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