France: Communiqué – 7 avril : journée mondiale du travail invisible

Europe/France/09-04-2021/Auteur et Source: www.ferc-cgt.org

Chaque mois, la Fédération de l’Éducation, la Recherche et la Culture CGT s’associe à une journée internationale pour alerter sur les conditions de travail et de rémunération des femmes, mais aussi sur les questions d’éducation, de recherche, et de culture qui construisent les changements de société nécessaires à une véritable et réelle égalité entre les femmes et les hommes au travail.

Depuis 2001 au Canada, l’AFEAS (Association féminine d’éducation et d’action sociale) oeuvre pour que le 1er mardi du mois d’avril soit une journée de réflexion et de revendication sur le travail invisible.

Cette Journée mondiale du travail invisible est l’occasion de dénoncer une inégalité persistante et quotidienne entre les femmes et les hommes dans notre société.
« Travail domestique » : ce terme a été créé dans les années 70 en France, par les féministes matérialistes, afin de mettre en lumière l’ensemble des tâches réalisées gratuitement par les femmes en raison de leur rôle dans la société, la famille, le couple. Ces féministes ont été les premières à soulever la profonde inégalité de la répartition des tâches ménagères entre les femmes et les hommes dans le quotidien de nos sociétés patriarcales.

Cinquante ans plus tard : le poids du « Travail domestique » varie. Si on appartient à une classe « aisée », on peut « sous-traiter » certaines tâches contre rémunération. Les travaux essentiels sont cependant toujours si peu valorisés et majoritairement pris en charge par des femmes.

Le « travail invisible » quant à lui est à visage multiple. Aujourd’hui encore, le travail non reconnu et non rémunéré se glisse partout.

Au travail, on le voit dans toutes sortes de tâches réalisées gratuitement par les femmes : en pause, qui le plus souvent prépare le café et lave ensuite les tasses ? Qui a pensé à faire livrer des pizzas quand une réunion s’éternise ? etc.
Dans la société, et alors qu’elles occupent des emplois moins bien rémunérés, les femmes sont souvent, à titre gratuit, les personnes aidantes auprès d’un parent vieillissant ou d’un proche malade.

Dans une même journée, les femmes peuvent ainsi cumuler travail salarié, travail domestique et soin à la personne.

Dans un ouvrage intitulé Travail invisible. Portrait d’une lutte féministe inachevée, dirigé par Camille Robert et Louise Toupin (Editions du remue-ménage), les auteures estiment que les ménagères ont été les grandes oubliées du mouvement féministe. Pour Camille Robert, alors que « toutes les femmes sont des ménagères, il n’y a pas eu de victoire significative du mouvement féministe sur le front du travail invisible par rapport aux autres dossiers féministes ». Une étude de l’INSEE réalisée en 2015 montre que le travail domestique gratuit représente deux tiers du temps de travail des femmes. Chez les hommes, c’est seulement un tiers, pour deux tiers de travail rémunéré, reconnu et valorisé. Et il apparaît également dans cette étude que les tâches les plus répétitives, ingrates et peu créatives des tâches ménagères incombent surtout aux femmes.

Il n’y aura pas d’égalité femmes/hommes sans conquêtes politiques et sociales telles que la création d’un véritable congé parental égal pour les deux parents, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, la valorisation des métiers dits « féminins ».

La FERC- CGT rappelle

  • qu’elle combat le système patriarcal, fondé sur une domination des hommes sur les femmes et toute forme de discrimination.
  • Qu’elle lutte pour l’égalité filles-garçons et dénonce les stéréotypes de genre.
  • Qu’elle défend l’accès des femmes aux postes de responsabilités dans tous les métiers et à tous les niveaux.
  • Qu’elle revendique l’égalité salariale et professionnelle.

Télécharger (PDF): travail-invisible-_com-presse_vf

Source et Image: https://www.ferc-cgt.org/communique-7-avril-journee-mondiale-du-travail-invisible

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France: Toutes et tous mobilisés le 8 mars !

Europe/France/03-05-2021/ Auteur et Source: www.ferc-cgt.org

Dans nos champs professionnels, comme dans tous les autres, les femmes subissent plus la précarité, les bas salaires et les temps partiels imposés qui pèsent sur l’ensemble des travailleurs et des travailleuses.

La crise sanitaire que nous traversons renforce encore les inégalités entre les femmes et les hommes avec une augmentation des violences sexistes et sexuelles, des charges domestiques et familiales, de la précarité, mais aussi avec un droit à l’avortement fragilisé et des politiques publiques qui ont complètement mis de côté les questions d’égalité professionnelle. Si la crise a mis en lumière le rôle des premières de corvées : infirmières, caissières, enseignantes, AESH, animatrices, assistantes sociales, secrétaires administratives, etc. aucune mesure salariale concrète n’a été mise en place y compris la revalorisation significative du SMIC et la majorité des salarié·es n’a même pas eu accès à la prime COVID.

Les écarts de salaire entre les femmes et les hommes sont toujours évalués à près de 25 %, 40 % pour les pensions de retraite : ces écarts persistent aussi dans la Fonction publique du fait des primes, des heures supplémentaires, etc. Plus de 80 % des salarié·es à temps partiel sont des femmes et une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint ou de son ex-conjoint.

Pour que l’égalité salariale soit la règle et non une déclaration d’intention ou un vœu pieux, il y a urgence à l’imposer par des mesures coercitives dans les entreprises et à voter des budgets de rattrapage salariaux dans les services publics. Il faut un plan de titularisation des personnels précaires du public et un droit automatique au passage à temps plein. Il faut aussi réduire le temps de travail pour permettre à toutes et tous de participer aux tâches de la vie quotidienne et des formations accessibles et financées sur la détection et la lutte contre les violences faites aux femmes.

Puisque la journée du 8 mars est bien une journée de lutte pour les droits des femmes et parce que la conquête de l’égalité femme/homme fera émerger des droits nouveaux pour toutes et tous, la FERC CGT appelle les travailleurs et les travailleuses de l’enseignement, de la recherche, de la formation, de l’animation et du sport à se mettre en grève pour participer aux mobilisations et manifestations prévues partout sur le territoire à cette occasion.

Montreuil le 2 mars 2021

NB : un préavis de grève a été déposé.

Source et Image: https://www.ferc-cgt.org/toutes-et-tous-mobilises-le-8-mars

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Haïti – Social : Impact de l’éducation sexuelle sur les femmes en Haïti

Amérique Centrale//Haïti/05.06.2018/Source: www.haitilibre.com.

Dans le cadre le cadre de la Journée internationale d’action pour la santé des femmes (28 mai), lors d’une conférence débat organisée par le Collectif du droit à la Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR),autour du thème « se dwa fanm pou jwenn bonjan swen sante » (Les femmes ont droit à de bons soins de santé) ; la sociologue et militante féministe Danièle Magloire, Représentante de « Kay Fanm » a déclaré que la vulnérabilité des femmes haïtiennes dans le domaine de la sexualité est actuellement l’un des grands défis du système de santé national.

Elle a souligné que « Cette éducation sexuelle doit participer à une déconstruction des représentations stéréotypiques et des conceptions erronées, qu’ont les femmes, face à leurs maladies » critiquant l’idée mécanique qui lie la santé des femmes à la seule fonction reproductrice affirmant « La femme ne peut pas se définir uniquement à partir de son potentiel de procréation. Elle existe indépendamment de ce potentiel »

Le Dr Reynold Grand’Pierre, Directeur de la Direction de Santé de la Famille (DSF) du Ministère de la Santé publique, a rappelé que l’âge moyen pour le premier rapport sexuel en Haïti est entre 13 et 14 ans pour les garçons et entre 16 et 18 ans pour les filles plaide pour la planification familiale rexpliquant « la planification familiale, n’empêche pas les femmes d’enfanter, mais leur permet d’enfanter au moment voulu et d’espacer les naissances » convaincu que la planification de la grossesse est une étape importante qui permettrait aux femmes d’accoucher à l’âge approprié et dans de bonnes conditions. Soulignant que la qualité et l’accès aux soins et la capacité des hôpitaux sont d’autres fardeaux du système de santé qui affectent directement les femmes.

Dans son intervention, l’ex Ministre de la Justice Me. Jean Joseph Exumé, Président de la Commission présidentielle sur la réforme du droit a souligné « On ne peut pas concevoir une bonne médecine, sans un système d’assurance fiable et une résidence appropriée pour les professionnels de la santé […] Les textes de loi doivent mettre en exergue les droits des patientes et patients » déplorant que le code pénal ainsi que le code d’instruction criminelle du pays datent de 1835.

Source des novelles: http://www.haitilibre.com/article-24551-haiti-social-impact-de-l-education-sexuelle-sur-les-femmes-en-haiti.html

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