Amérique Centrale//Haïti/05.06.2018/Source: www.haitilibre.com.
Dans le cadre le cadre de la Journée internationale d’action pour la santé des femmes (28 mai), lors d’une conférence débat organisée par le Collectif du droit à la Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR),autour du thème « se dwa fanm pou jwenn bonjan swen sante » (Les femmes ont droit à de bons soins de santé) ; la sociologue et militante féministe Danièle Magloire, Représentante de « Kay Fanm » a déclaré que la vulnérabilité des femmes haïtiennes dans le domaine de la sexualité est actuellement l’un des grands défis du système de santé national.
Elle a souligné que « Cette éducation sexuelle doit participer à une déconstruction des représentations stéréotypiques et des conceptions erronées, qu’ont les femmes, face à leurs maladies » critiquant l’idée mécanique qui lie la santé des femmes à la seule fonction reproductrice affirmant « La femme ne peut pas se définir uniquement à partir de son potentiel de procréation. Elle existe indépendamment de ce potentiel »
Le Dr Reynold Grand’Pierre, Directeur de la Direction de Santé de la Famille (DSF) du Ministère de la Santé publique, a rappelé que l’âge moyen pour le premier rapport sexuel en Haïti est entre 13 et 14 ans pour les garçons et entre 16 et 18 ans pour les filles plaide pour la planification familiale rexpliquant « la planification familiale, n’empêche pas les femmes d’enfanter, mais leur permet d’enfanter au moment voulu et d’espacer les naissances » convaincu que la planification de la grossesse est une étape importante qui permettrait aux femmes d’accoucher à l’âge approprié et dans de bonnes conditions. Soulignant que la qualité et l’accès aux soins et la capacité des hôpitaux sont d’autres fardeaux du système de santé qui affectent directement les femmes.
Dans son intervention, l’ex Ministre de la Justice Me. Jean Joseph Exumé, Président de la Commission présidentielle sur la réforme du droit a souligné « On ne peut pas concevoir une bonne médecine, sans un système d’assurance fiable et une résidence appropriée pour les professionnels de la santé […] Les textes de loi doivent mettre en exergue les droits des patientes et patients » déplorant que le code pénal ainsi que le code d’instruction criminelle du pays datent de 1835.
Source des novelles: http://www.haitilibre.com/article-24551-haiti-social-impact-de-l-education-sexuelle-sur-les-femmes-en-haiti.html