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Éducation (France) : mettre les écoles à l’arrêt le 7 mars et les jours suivants

Raphaël Alberto, William Daunora

Avec des chiffres de grève et de participation aux manifestations très importants, en particulier le 19 janvier, la participation des personnels de l’éducation à la lutte contre la réforme des retraites n’est plus à démontrer, même si le secteur semble encore douter, à tort, du rôle qu’il peut jouer pour gagner contre Macron.

Même si pour la grande majorité des profs, dans le calcul actuel de la retraite, il faudrait aller jusqu’à 67 ans voire plus pour avoir une retraite complète, le rejet du recul de l’âge de départ de 62 à 64 ans est tout aussi profond qu’ailleurs. Il est l’expression d’un ras-le-bol qui englobe aussi la dégradation des conditions de travail, en accélération ces dernières années. Et les annonces de NDiaye, qui place sa politique dans la lignée de son prédécesseur, augmentent encore ce ras-le-bol. L’augmentation annoncée de 10 % pour touTEs s’éloigne chaque jour un peu plus tel un mirage dans le désert, et les déclarations sur le « pacte » montrent qu’il s’agit bien de dépoussiérer la vieille arnaque du « travailler (beaucoup) plus pour gagner (un peu) moins ». À ce jeu-là, on peut se demander si le ministre n’a pas surestimé la capacité d’encaissement d’une profession déjà largement pressurée.

Ancrer la grève reconductible dans les faits

Pour toutes ces raisons, le 7 mars a d’ores et déjà toutes les chances d’être une journée très forte dans l’Éducation nationale. L’enjeu maintenant est de voir au-delà, afin de vraiment déstabiliser la machine macronienne. Cela passe par l’impulsion d’une grève reconductible, dès le 8 mars qui a une signification très forte dans une profession aussi féminisée, mais aussi le jeudi 9 avec la jeunesse, afin d’ancrer la grève reconductible dans les faits, aux côtés d’autres secteurs comme les transports.

Il y aura pour cela quelques blocages à dépasser dans les jours qui viennent. La colère est présente, mais la conviction que l’on peut gagner et, surtout, que les travailleurs de l’Éducation ont le pouvoir de jouer un rôle déterminant dans le mouvement est encore largement à construire. Convaincre que nous pouvons gagner passe par la reconstruction d’une capacité d’action en partant du plus concret comme les banderoles d’établissement, les affiches, les tracts locaux, jusqu’aux AG de lutte. Cela se fera aussi en reliant cette lutte à celles qui nous ont permis de gagner par le passé. En 1995, en 2006 et en 2019, nous les avons fait reculer ! Ainsi qu’en s’inspirant des luttes victorieuses contre les expulsions d’élèves sans-papiers qui ont largement mobilisé les écoles avec des occupations.

L’Éducation nationale peut être un secteur « bloquant »

La période du confinement a fait la démonstration claire et sans appel de l’impact dans la société d’une fermeture des écoles, mais aussi des collèges et des lycées. Au-delà, le maillage des quartiers par nos établissements et la concentration de travailleurEs que nous représentons à cette échelle permettent d’envisager une territorialisation des actions de blocage et de visibilisation dans le sens d’une « gilet jaunisation » de la mobilisation (blocages et tractages aux ronds-points, réunions publiques de quartier en lien avec les parents, occupations d’écoles pour en faire des lieux d’organisation, etc.).

Après cinq ans d’un Blanquer autoritaire qui a imposé sa loi, les profs, et plus largement tout notre camp social, nous avons besoin d’une victoire afin de retrouver la confiance dans notre propre force. En 2023 c’est possible !

Crédit Photo. Photothèque Rouge / JMB

https://europe-solidaire.org/spip.php?article65875

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France: Communiqué unitaire – Monsieur Blanquer, qu’attendez-vous pour lutter contre la transphobie en milieu scolaire ?

Europe/France/02-07-2021/Auteur et Source: www.ferc-cgt.org

Alors qu’à grands renforts de communication, le ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports et le gouvernement annonçaient dès 2018 s’engager dans un plan interministériel de lutte contre les LGBTphobies, presque quatre ans après, nous ne comptons plus les reculades et les atteintes aux droits des jeunes LGBTI. Les atermoiements autour de la loi PMA et les blocages concernant la PPL sur les thérapies de la conversion en sont deux exemples.

À l’école aussi, c’est avant tout la communication qui prime sur l’avancée des droits LGBTI et sur l’accueil de toutes et tous. Ainsi, tous les 17 mai, journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, le MENJS affiche sa volonté d’agir. Or depuis le début du mandat de JM Blanquer à la tête du ministère, presque rien n’a été fait. Une campagne de sensibilisation a bien été réalisée. Mais depuis, en dehors de sa relance, trop peu de travaux de fond sont entrepris.

Face au taux de suicide plus important chez les jeunes LGBTI, face aux cris de détresse des jeunes trans et intersexes, nous avions pourtant alerté à plusieurs reprises sur le flou juridique et sur le manque d’outils et de consignes concernant l’accueil des élèves trans à l’école, que les personnels attendent pourtant. Nos courriers au Dgesco et aux ministres étaient alors restés lettre morte.

La fin de l’année 2020 a été marquée par deux suicides de deux jeunes trans. Très rapidement, le groupe de travail Dgesco sur les LGBTphobies a été réuni et un cycle lourd et long d’auditions d’associations trans et de personnes qualifiées a été réalisé. Le Collectif éducation contre les LGBTIphobies en milieu scolaire et universitaire a pris toute sa part dans ce travail. Dans l’urgence, nous avons dû travailler pour une sortie prévue le 17 mai dernier à un guide à destination des équipes des établissements scolaires pour l’accueil des élèves trans. Telle était la commande du
MENJS et ce guide devait s’accompagner d’une circulaire cadrant cet accueil.

Ce 17 mai alors que monsieur Blanquer n’avait aucun mot à ce sujet en conférence de presse, nous apprenions que le ministère ne souhaitait plus sortir ces deux documents. Outre le mépris du travail important réalisé par des personnels de ses services, des associations trans et des nombreux et nombreuses professionnel.le.s sollicité.e.s, cette volte-face est alors une insulte à toutes les personnes trans qui attendaient tellement de cette clarification urgente.

Au moment où se déroulent partout en France des marches des fiertés LGBTI, le Collectif Education contre les LGBTIphobies demande solennellement la publication du guide prévu, accompagné des outils nécessaires à la formation de tous les personnels du MENJS.

Contacts :

Alexis GUITTON – 06 78 60 96 41 – alexis.guittonfep@gmail.com
Olivier LELARGE – 06 27 53 06 88 -olelarge@gmail.com

Source et Image: https://www.ferc-cgt.org/communique-unitaire-monsieur-blanquer-qu-attendez-vous-pour-lutter-contre-la

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France: Déclaration de boycott du CT-MESR consacré aux « chaires de professeur junior »

Europe/France/25-06-2021/Auteur et Source: www.ferc-cgt.org

Le 18 juin 2021, le Comité technique du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (CT-MESR) est convoqué pour une présentation du projet de décret portant création des contrats de « chaire de professeur junior ».

Les organisations syndicales signataires de ce communiqué ont décidé de le boycotter.

Elles tiennent par cet acte à dénoncer publiquement :

D’une part les conditions de travail insoutenables, au niveau du rythme entre les différentes réunions de présentations des projets de décrets de la loi de programmation de la recherche. Réunions qui s’enchaînent telle une course poursuite en vue de comités techniques qui déferlent sur le mois de juin. Tout doit être réglé au plus vite. Cette précipitation est absurde et néfaste. Peu importent les imprécisions et les incohérences relevées dans les textes par les organisations syndicales.

Et surtout, d’autre part pour dénoncer leur opposition sans faille au projet de décret sur les chaires de professeurs juniors et de directeurs de recherche juniors (CPJ ou « tenure tracks »). Depuis le début des échanges sur la Loi de Programmation de la Recherche (LPR), la création de ce type de contrat « donnant vocation à accéder à l’emploi titulaire en qualité de professeur des universités ou assimilé et de directeur de recherche », tel que l’énonce le projet de décret, est rejeté par la totalité des organisations syndicales représentatives. Cette procédure contourne les instances normales de recrutement des fonctionnaires, en créant une voie parallèle de recrutement « hors statut ». Un chercheur ou une chercheuse en CPJ serait contractuel-le pendant 3 à 6 ans, avant de passer directement professeur ou professeure des universités ou directeur ou directrice de recherche : la titularisation en rang A via la précarité, ou la porte : quel progrès statutaire ! De plus la titularisation serait conditionnée à la satisfaction d’objectifs fixés dans une « convention » en termes de publications, valorisation, réponses à appels à projet… Le ministère introduit pour les CPJ des obligations de résultats en matière de recherche ! Une telle obligation de l’obtention de résultats, n’est pas seulement une absurdité en ce sens qu’il est impossible de prévoir l’issue d’une réelle aventure scientifique, mais traduit une méconnaissance dangereuse de ce qu’est la recherche en confondant ce qu’elle sous-tend avec ce qu’elle implique. Ces CPJ auront également un impact sur la situation du personnel en poste. Cette « innovation », tout comme le CDI de mission scientifique, est une violente attaque contre les statuts du personnel et va accroître la concurrence entre eux.

Dans un pays où le recrutement des chercheurs chercheuses, enseignantes-chercheuses et des enseignants- chercheurs est fait sous statut, recrutement envié internationalement, le modèle prévu dans le cadre des « chaires juniors » piétine les libertés académiques. Le modèle prévu est celui de la précarisation des débuts de carrières, à l’instar du modèle allemand qui est mis en avant par le ministère malgré ses conséquences néfastes pour le personnel et la recherche.

La logique qui prévaut dans ce décret repose sur le recrutement sur projet de recherche, alors que la logique de recrutement sur statut décorrèle le grade et l’emploi et garantit par là-même l’indépendance de la recherche.

Le décret s’évertue à essayer de concilier deux logiques irréconciliables car diamétralement opposées.
Les syndicats signataires en boycottant ce comité technique marquent leur profond désaccord avec la mise en œuvre d’une procédure actant la déconstruction des recrutements sur statut et par là même fragilisant le statut de fonctionnaire et les libertés académiques et de recherche.

Les syndicats signataires appellent les établissements et les organismes de recherche à ne pas mettre en place les chaires de professeurs juniors et de directeurs de recherche juniors.

Signataires : FERC CGT, SGEN CFDT, FSU, FO ESR, SUD Éducation et SUD Recherche

Source et Image: https://www.ferc-cgt.org/declaration-de-boycott-du-ct-mesr-consacre-aux-chaires-de-professeur-junior

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MODÈLES VIVANT·ES : des droits à conquérir par la lutte syndicale. France

Europe/France/11-06-2021/Auteur et Source : www.ferc-cgt.org

Éditorial

Depuis 2017 des modèles vivant·es se sont rapproché·es du SNPEFP-CGT pour faire entendre leur voix et être défendu·es. Lorsque l’on est précaire et multi-employeur·se, il est malaisé de trouver les bons canaux de représentation et les bon·nes interlocuteur·trices : le syndicalisme d’entreprise est peu adapté à ce type de métiers.

Il a fallu trouver des modalités d’accompagnement souples pour parrainer un collectif de modèles vivant·es au sein du SNPEFP-CGT. Notre Fédération la FERC-CGT a répondu présente en créant les conditions de l’encadrement des modèles. Le collectif a pris son envol, syndique dans la profession, se fait le relai des revendications et assure un travail de syndicalisation sur le terrain auprès des modèles.

Les résultats sont là : grâce à l’intervention des modèles syndiqué·es auprès des employeur·ses privé·es comme public·ques, des poses annulées pendant le confinement ont été payées, le recours à la captation sauvage d’images pendant l’exercice professionnel a été rendu quasiment impossible suite aux réclamations des camarades.

Le bilan est très positif ! L’activité syndicale ne se dément pas et les modèles vivant·es du SNPEFP-CGT continuent à fédérer de nouveaux·elles modèles parce qu’ils et elles sont devenu·es les interlocuteur·trices incontournables des directions d’établissements.

Beaucoup de chantiers sont ouverts : celui des conditions de travail, de la rémunération, des droits collectifs et du statut des modèles vivant·es. Cela se fera parce que la volonté et l’enthousiasme sont au rendez-vous.

Christine Fourage – Secrétaire Générale du SNPEFP-CGT

Faire respecter un métier mal connu et mal encadré

3000 ans de poses

Modèle vivant·e est un métier autant qu’une discipline enseignée depuis des millénaires.

L’antiquité a mis à l’honneur le nu artistique en le codifiant et en l’idéalisant, en Égypte et en Grèce antique. En Europe, à partir de la Renaissance italienne, il sert d’étude morphologique, au « nu académique ». En France, en 1648, les modèles sont recrutés par l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture, à raison de 2h de poses bi-hebdomadaires. Seuls des hommes exercent alors ce métier.

Au 19ème et 20ème siècles, les académies se développent et emploient des modèles hommes et femmes. Le « nu académique » est enseigné aux Beaux-Arts jusque dans les années 1970, l’enseignement des techniques appliquées « d’après modèle vivant·e » perdure avec une technicité au service des écoles d’art, des artistes, des activités. Depuis le 21ème siècle les enseignements avec modèle vivant·e se multiplient auprès des filières des métiers du numérique et de la communication visuelle.

Le cadre du travail

Le travail du ou de la modèle vivant·e s’organise sur la base du calendrier scolaire, en journée, en soirée et aussi le week-end. Le cumul des multi-employeur·ses journalier·es ajouté à de nombreux déplacements rallongent la journée de travail.

Les modèles vivant·es sont salarié·es, travaillant à l’heure dans le secteur public ou privé, cumulant les CDDU et les vacations.

Il n’y a pas de limite d’âge, pas de critère lié à la morphologie ou l’apparence, il n’y pas de formation qualifiante pour exercer le métier, c’est l’expérience de terrain qui fait le·la modèle vivant·e ; une certification professionnelle s’impose !

Modèle vivant·e : exclusivement du salariat !

Il est illégal de rémunérer les modèles comme indépendant·es ou autoentrepreneur·ses. Le·la modèle ne peut être que « salarié·e ».
Toute facture de complaisance est une pratique frauduleuse.

A ce titre, le ministère de la Culture et de la Communication le 17 avril 2018 rappelle « Ces modèles sont donc considéré.es comme des salarié.es. Le dispositif de l’auto-entrepreneur n’est pas ouvert aux activités dont l’exercice implique un rattachement au régime général de la sécurité sociale. ».

Les revendications de la CGT

Les modèles sont indispensables aux activités habituelles des écoles : le CDD d’usage à répétition est abusif. Pour reconnaître leur rôle dans l’enseignement des matières artistiques, des CDI ou CDII doivent leur être proposés.

Il faut garantir le volume horaire annuel décidé en début d’année et s’y tenir !
« Toute programmation de séances vaut promesse d’embauche et les dates de pose doivent être honorées. »

Les Négociations annuelles obligatoires (NAO) doivent intégrer les modèles vivant·es ! Les salaires des modèles doivent évoluer année après année et progresser avec l’ancienneté, comme tou·tes les salarié·es

La formation : le·la modèle n’a pas ou peu d’évolution de carrière en raison de l’absence de formation reconnaissant ses compétences. Il faut créer une certification/formation à l’exercice du métier.

Les modèles ne sont pas la cinquième roue du carrosse et ont des droits sociaux. Trop souvent les employeur·ses ne fournissent pas les attestations de fin de contrat rendant complexe l’accès à l’assurance chômage. Beaucoup d’établissements « négligent » de rémunérer les temps de préparation.

Les congés payés et la prime de précarité doivent être généralisés, 14 % pour les congés payés dans l’Enseignement privé indépendant (EPI).

Défraiements, en raison des nombreux trajets journaliers qui empêchent de travailler en continu, le temps de transports doit être défrayé tout comme les tickets restaurant ou la prise en compte d’un panier repas lors des journées continues.

Les confinements : une perte de salaire insoutenable, se syndiquer pour se protéger

La crise du Covid a bon dos

Certain·es employeur·ses ont oublié que les cours de modèles vivant·es font partie des enseignements de travaux pratiques et doivent se dérouler en présentiel face à un groupe d’apprenant·es.

A ce titre, l’introduction de la vidéo, la mise des cours en ligne, toute forme de captation d’image sont tout simplement intolérables. Tout comme l’est l’incitation faite aux modèles vivant·es de poser depuis leur domicile.

Faut-il rappeler que les pouvoirs publics (Jean Castex en octobre 2020) ont toujours affirmé qu’il convient de tenir en présentiel des cours « pratiques » tels que l’enseignement des arts ?

La pétition lancée par la CGT : « Non au modèle vivant en ligne », a été soutenue et signée par des centaines d’artistes et professeur·ses de renommée. Signez la pétition !

Droit au chômage partiel : à la demande des modèles de la CGT, des courriers ont été envoyés aux employeur·ses qui n’avaient pas mis en place le chômage partiel. Les modèles vivant·es ont pu percevoir leurs droits.

Le droit à l’image

Le·la modèle est aujourd’hui très exposé·e à des déviations picturales. Les photos et vidéos volées, au risque d’être diffusées sur internet, sont une violation de son intimité et de son intégrité, portant préjudice à son identité personnelle et professionnelle.

Au vu des obligations légales du RGPD et de l’article 9 du code civil, ce mode de transmission n’est pas acceptable. Le corps nu reste l’outil de travail du ou de la modèle, continuons d’interdire l’utilisation de la photo et de la vidéo en salle de cours, ainsi que l’enregistrement et la captation d’images avec retransmission.

Protection de la santé

L’immobilité des poses entraîne des troubles musculo-squelettiques et comportent de lourdes conséquences pour la santé des professionnel·les. Les modèles syndiqué·es demandent la reconnaissance de la pénibilité de leur travail et veulent une visite médicale annuelle.

La préservation de la santé des modèles ne peut se faire qu’à partir du respect des bonnes pratiques du métier : prise en compte des contraintes du métier (déplacements, durée de travail), bonne connaissance des limites et capacités physiques, adaptation des temps de poses en fonction de l’âge, de l’usure professionnelle, salle de pauses adaptées, etc.

Pour ces travailleur·ses, le corps est leur outil de travail, il faut le préserver et contraindre les employeur·ses à en prendre soin.

Le·la modèle vivant·e ne doit pas être soumis·e à des conditions d’hygiène défaillantes (salles de cours, vestiaires pour l’habillage et le déshabillage). Cela est non négociable. Il faut exiger de pouvoir évoluer dans un espace totalement sain puisque des corps nus y sont exposés.

Le bilan des modèles vivant·es

La CGT a été le syndicat le plus réactif aux demandes des modèles vivant·es. Dès 2016, le travail syndical a permis des avancées sociales.

Il a été obtenu pour les modèles vivant·es la qualification de Technicien·ne niveau 3 dans la Convention Collective de l’Enseignement Privé Indépendant (EPI), afin qu’ils et elles bénéficient de temps de préparation (heures induites).

Les courriers du SNPEFP-CGT au ministère du travail, au ministère de la culture et au ministère de l’enseignement supérieur ont alerté ces administrations sur le sort des modèles. Suite à ces sollicitations, nous attendons de rencontrer les ministres afin de leur faire part des spécificités du métier de modèle vivant·e et de les entendre sur nos revendications.

Nous avons interpelé plusieurs élu·es pour les sensibiliser à la précarité des modèles vivant·es. Le député André Chassaigne a envoyé un courrier le 20 mai 2020 à Monsieur Franck Riester… Courrier, hélas, resté sans réponse !

La FERC-CGT et le SNPEFP-CGT sont intervenu·es et ont pu obtenir, pour la majorité des écoles privées, le chômage partiel ou la rémunération des séances annulées pendant les confinements.

La conférence de presse du SNPEFP-CGT le 22 octobre 2020 a alerté les médias sur les conditions de travail des modèles et sur leur grande précarité. De nombreux articles ont vu le jour mettant en lumière leur situation dramatique.
La presse écrite et les réseaux sociaux s’en sont faits les échos.

Diffusion de la pétition en ligne signée par une centaine d’artistes professionnel·les et enseignant·es de renommée sur les dangers de la captation et retransmission par vidéo du travail du, de la modèle vivant·e.

Un certain nombre d’écoles ont arrêté le nu en ligne, par l’action des modèles syndiqué·es, et ont à nouveau programmer des séances avec modèle en présentiel par demi-groupes. Les étudiant·es y ont gagné.

Nous rappelons que partout où la CGT est présente les modèles ont obtenu des résultats !/span>

Les modèles au sein de la CGT !

Les modèles vivant·es sont soutenu·es par de nombreux·ses délégué·es syndicaux·ales de la CGT dans l’enseignement ; cela permet un dialogue avec les dirigeant·es d’établissements, afin de donner à leur profession les mêmes droits et la même parole qu’aux autres salarié·s de l’enseignement.

Autant il y a eu des avancées sociales avec le secteur de l’enseignement privé car la CGT y est très active, autant rien n’a été acquis dans le secteur public. Il nous faut un syndicat national de modèles vivant·es pour être représenté sur l’ensemble du territoire. La syndicalisation de nouveaux·elles modèles nous permettra d’amplifier nos actions afin de travailler avec les autres partenaires sociaux ainsi que nos différentes tutelles.

Faites-nous connaitre dans vos structures auprès des modèles y travaillant .

Fédérons les modèles vivant·es dans toutes les régions de France au sein du SNPEFP-CGT, pour les protéger et défendre leurs droits de salarié·e – santé, chômage, retraite – ainsi que de l’utilisation abusive de leur nudité !

ET POUR LE FAIRE AU SNPEFP-CGT : c’est ici !
Contact : modeles@efp-cgt.org – Tél : 06 77 13 38 80

Source et Image: https://www.ferc-cgt.org/modeles-vivant-es-des-droits-a-conquerir-par-la-lutte-syndicale 

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France: Communiqué de la FERC-CGT (SNTRS-CGT, CGT FERC-SUP, CGT INRAE) et de l’UFSE-CGT

Europe/France/23-04-2021/Auteur et Source: www.ferc-cgt.org

Le conseil d’État confirme la décision du tribunal administratif en donnant raison à la CGT contre la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche

Le conseil d’État vient de trancher : les petites réunions entre amis c’est fini !

La FERC-CGT et ses syndicats, l’UFSE-CGT, avec le concours des avocates Maître Sophie Lucas et Maître Claire Waquet, viennent d’obtenir le respect des libertés fondamentales dévolu à toute organisation syndicale de fonctionnaires représentative, libertés inscrites dans le Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946.

Ce jugement fait suite à celui du 9 mars 2021, dans lequel le tribunal administratif donnait raison à la CGT. Les négociations sur les carrières et les rémunérations sont bien des prérogatives de toutes les organisations syndicales représentatives. Elles ne sont pas réservées aux seuls signataires d’un accord qui leur donnerait un mandat de négociation.

Madame Vidal, ministre de l’enseignement supérieur et la recherche a tenu, avec l’appui de la ministre de la fonction publique, à remettre en cause le jugement du tribunal administratif de Paris et a demandé au conseil d’État, la plus haute juridiction en la matière, d’annuler la décision du tribunal administratif de Paris.

Le conseil d’État confirme celui du tribunal administratif : Non, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche n’a pas le droit d’écarter la CGT, deuxième organisation syndicale représentative, des réunions du suivi du protocole d’accord portant sur les carrières et les rémunérations des personnels.

Le tribunal, en nous rétablissant dans nos droits, expose clairement que le ministère n’est pas légitime à choisir ses interlocuteurs parmi les représentants du personnel. Ils sont choisis démocratiquement par le personnel lui-même lors des élections au sein des établissements.

La CGT et ses syndicats continueront à défendre les droits des personnels n’en déplaise à madame la ministre et à son ministère !

Vous pouvez compter sur nous ! Pour défendre vos droits et en conquérir de nouveaux rejoignez la CGT !

Source et Image: https://www.ferc-cgt.org/communique-de-la-ferc-cgt-sntrs-cgt-cgt-ferc-sup-cgt-inrae-et-de-l-ufse-cgt-1352

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France: La Fédération CGT de l’éducation, de la recherche et de la culture appelle se mobiliser le 26 janvier et le 4 février

Europe/France/22-01-2021/Auteur et Source: www.ferc-cgt.org

Depuis plus de 10 mois nos vies professionnelles et personnelles sont organisées ou désorganisées en fonction de la circulation du virus du Covid 19. Confinement, couvre-feu, limitation de déplacements et de regroupements, cours à distance, télétravail, s’enchaînent sans préparation avec des annonces très tardives et quasiment aucun moyen supplémentaires pour faire face aux aménagements permanents. Bien au contraire, la Loi de Programmation de la Recherche, les réformes du lycée, les dotations horaires se mettent en place à l’inverse des besoins des personnels, des jeunes et de l’intérêt collectif.

Alors que nous revendiquons des moyens pérennes pour la recherche publique, la gestion de la campagne de vaccination vient démontrer l’aberration d’un système qui soumet toutes les activités aux logiques de rentabilité. Le vaccin est breveté, approuvé, il est l’unique moyen de sauver des vies et de stopper la pandémie, mais on ne peut pas le produire partout dans toutes les entreprises équipées techniquement parce qu’il est la propriété de Pfizer, Moderna, ou autres multinationales dont l’objectif est de verser des dividendes aux actionnaires ! La situation est à ce point ubuesque que Sanofi, encore incapable d’avoir un vaccin au point, prépare un plan massif de licenciement… ! Cela pose clairement la question de l’appropriation publique de l’industrie pharmaceutique !

Le jeunesse se retrouve aujourd’hui au cœur de la crise. Crise sanitaire, mais aussi crise sociale et pédagogique.

Alors que le ministre de l’éducation et le gouvernement s’enorgueillissent de ne pas fermer les écoles, collèges et lycées dont ils jugent qu’ils ont une importance vitale, ils annoncent des moyens pour la rentrée 2021 très insuffisants. Le plan de relance gouvernemental ne prévoit pas un euro pour les établissements scolaires, les CFA, les universités, les CROUS ! Il y a pourtant urgence d’investir massivement, de recruter massivement, pour surmonter la crise et pour répondre aux besoins de la jeunesse.

Nos activités culturelles et sportives sont presque totalement à l’arrêt, mettant en lumière leur importance pour notre vie sociale et collective, notre émancipation. Le confinement puis le couvre-feu mettent en danger beaucoup d’associations et petites entreprises et les travailleurs et travailleuses de ces secteurs.

La crise économique à venir, la nécessaire transition écologique renforcent les besoins de formation et de qualification, pourtant aucune mesure n’est envisagée pour étendre les droits des salarié.es et des jeunes à se former. Le besoin de planification de la formation ne peut s’accompagner que de la création d’un Service public national de la Formation professionnelle avec une mise en œuvre au niveau régional.

Il est urgent de revendiquer de meilleures conditions de travail, d’autres choix budgétaires, des augmentations de salaires, le développement des services publics, le maintien et le développement de l’emploi dans nos secteurs de l’éducation, de la recherche, du sport et de la culture !

Source et image: https://www.ferc-cgt.org/la-federation-cgt-de-l-education-de-la-recherche-et-de-la-culture-appelle-se

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Coronavirus: France mandates masks for schools and transport

Europe/France/03-05-2020/Author(a) and Source: www.bbc.com

France will make face masks compulsory on public transport and in secondary schools when it starts easing its coronavirus lockdown on 11 May, Prime Minister Edouard Philippe has said.

Schools will reopen gradually, starting with kindergartens and primary schools.

Pupils aged 11-15 will be expected to wear face masks.

It comes as hard-hit Spain also outlined its lockdown exit plan, aiming for what its prime minister called «a new normality» by the end of June.

How will France reopen?

Non-essential shops and markets will open their doors again from 11 May, but not bars and restaurants.

Stores will have the right to ask shoppers to wear masks, and should ensure they remain a metre (3ft) apart, the prime minister said.

In a relief to many, the French will be able to go outside again without a certificate confirming their intentions, and public gatherings of up to 10 people will be allowed. Crèches will also reopen – but with a maximum of 10 children in each group.

France has suffered one of the highest Covid-19 death rates in Europe, along with the UK, Italy and Spain.

On Tuesday the number of people who have died with the virus rose by 367 to 23,660, the country’s health ministry said. Some 129,859 people have been infected.

Hospital admissions and the number of patients in intensive care have been falling, however, giving cause for cautious optimism.

Addressing parliament, Mr Philippe said the lockdown had saved an estimated 62,000 lives in France in a month, but that it was time to ease measures to avoid an economic collapse.

«We will have to learn to live with the virus,» he said, until a vaccine or effective treatment is available.

French Prime Minister Edouard Philippe presents his plan to exit from the lockdown situation at the National Assembly in Paris, France, 28 April 2020.Image copyrightEPA
Image captionFrench Prime Minister Edouard Philippe said the country must take care to avoid a second deadly wave of Covid-19

He summed up France’s priorities as «protect, test, isolate».

Parliament backed his proposals after a debate by a large majority. Only 75 of almost 600 French MPs were allowed into the chamber for reasons of social distancing, with others voting by proxy.

Will the lockdown definitely be lifted?

Mr Philippe stressed that France must take strict precautions to avoid a second wave of coronavirus infections.

«The risk of a second wave, which would strike a weakened hospital fabric, which would impose a ‘re-confinement’, which would ruin the efforts and sacrifices made during these eight weeks, is a serious risk,» he said.

The lockdown will not be eased on 11 May if new cases don’t stay below 3,000 a day, he added.

France has seen about 2,162 new cases a day on average over the past two weeks.

The government has set a target to carry out at least 700,000 coronavirus tests per week from 11 May, the prime minister said, and will cover the cost of testing.

«Once a person has tested positive, we will begin to identify and test all those, symptomatic or not, who have had close contact with them. All these contact cases will be tested and will be asked to isolate themselves,» he said.

Mr Philippe said that where possible, people should keep working from home beyond 11 May.

Presentational grey line

French central planning is at its finest in a crisis

Analysis box by Hugh Schofield, Paris correspondent

As the prime minister said, never in history – not in war, occupation or disease – has France had to confront such massive disruption. And now from the best fonctionnaire brains in the land comes an exit strategy that might just measure up to the disaster.

As ever in hyper-rational France, the plan is built round numbers, categories and systems.

The key figure is 3,000. That is what the government reckons will be the number of daily infections in the weeks ahead. By setting up local «brigades» of investigators to track the trail of infection, they reckon they will test 20 contacts per infection – so 420,000 tests a week, which is well within planned capacity.

Those found to have the virus will be expected to self-isolate, either at home with their families or in requisitioned hotels. And as for the rest of the population, life will very gradually resume.

Protection, testing, isolation. That is the system. Which is itself then conditioned by three imperatives: acceptance of the enduring nature of the virus, progressive implementation, and regional adaptation.

It always sounds a mouthful when a French technocrat expounds on a plan. But sometimes it may be exactly what the country needs.

Presentational grey line

Who will have to wear masks?

Addressing the shortage of masks in France, Mr Philippe said they would be widely available by 11 May. He called on all companies to provide staff with masks, and said the government would help small firms if necessary.

Masks will also be sold on the website of the French post office, and five million washable masks will be set aside each week for the most vulnerable.

Construction workers wearing protective masks work on April 28, 2020, at a parking construction site in Chambery, eastern FranceImage copyrightAFP/GETTY IMAGES
Image captionThe government has asked companies to provide French workers with masks

From 11 May everyone using public transport, including trams, trains or the metro, will have to wear a face mask.

It comes after Germany made wearing cloth masks compulsory on public transport, and in shops in some regions.

In schools, France’s kindergarteners will not be expected to wear masks unless they start showing symptoms during the school day. Middle school children (aged 11-15) will be expected to, however, and the government will make masks available for students who can’t access them.

Classes will be no larger than 15 students, the prime minister said.

Elementary schools will begin opening from 11 May. Middle schools in districts with milder outbreaks may be allowed to reopen from 18 May, and high schools at the end of the month.

What will remain closed?

The prime minister noted that some parts of the country had suffered worse outbreaks than others, and said mayors and local authorities would be allowed to adapt the government’s strategy to their locality.

The framework to decide which areas need a stricter form of lockdown easing will be fixed on 7 May, he said.

Some areas will be categorised as «green» and others as «red», depending on their tally of new cases, testing capacity, and the pressure on local hospitals.

Nationwide restrictions that will remain in place include:

  • Funerals will continue to be limited to 20 attendees
  • Religious ceremonies cannot be organised before 2 June
  • Beaches, bars, cinemas and restaurants will remain closed
  • France’s top two football divisions, Ligue 1 and Ligue 2, will not resume this season

Source and Image: https://www.bbc.com/news/world-europe-52459030

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