¿Eres un profesor digitalmente competente?

Javier Touron

Hace unos años que se viene hablando cada vez con más insistencia en las competencias digitales docentes, como una necesidad imperiosa para los profesores que quieren estar a la altura de las demandas del aprendizaje actual, del que ya hablamos en muchas ocasiones, sin ir más lejos en la entrada anterior.

Pero ¿qué es la competencia digital docente? Y, sobre todo, ¿cómo puedes evaluarla? ¿Y desarrollarla? Pues lo más directo es ir al marco propuesto por el INTEF y actualizado hace escasa fechas (Enero 2017). En la versión 2.0 de 2013 se decía refiriéndose a los alumnos:

«La competencia digital es una de las 8 competencias clave que cualquier joven debe haber desarrollado al finalizar la enseñanza obligatoria para poder incorporarse a la vida adulta de manera satisfactoria y ser capaz de desarrollar un aprendizaje permanente a lo largo de la vida según las indicaciones del Parlamento Europeo sobre competencias clave para el aprendizaje permanente (Recomendación 2006/962/CE del Parlamento Europeo y del Consejo, de 18 de diciembre de 2006, sobre las competencias clave para el aprendizaje permanente, Diario Oficial L 394 de 30.12.2006). La competencia digital no sólo proporciona la capacidad de aprovechar la riqueza de las nuevas posibilidades asociadas a las tecnologías digitales y los retos que plantean, resulta cada vez más necesaria para poder participar de forma significativa en la nueva sociedad y economía del conocimiento del siglo XXI».

Más adelante señala: «Los estándares educativos deber por tanto incluir el tipo de conocimientos y habilidades que pueden ayudar a los estudiantes el desarrollo de las nuevas competencias requeridas en la sociedad actual, que se ven potenciadas por la tecnología, especialmente aquéllas relacionadas con la gestión del conocimiento».

En el punto 5.1 del nuevo documento publicado por el INTEF en Enero de este año (p. 8) se recoge la definición de competencia digital docente proveniente de la recomendación europea de 2006 del siguiente modo:

«La Competencia digital implica el uso crítico y seguro de las Tecnologías de la Sociedad de la Información para el trabajo, el tiempo libre y la comunicación. Apoyándose en habilidades TIC básicas: uso de ordenadores para recuperar, evaluar, almacenar, producir, presentar e intercambiar información, y para comunicar y participar en redes de colaboración a través de internet (European Parliament and the Council, 2006)»

La comparación entre las dos versiones del «Marco Común» puede verse en la figura adjunta, tomada del propio documento del INTEF (p. 7)

No pretendo en este post desarrollar las áreas y su contenido, nada mejor que consultar el documento que el INTEF ofrece al respecto y que se puede ver aquí.

Lo que sí quiero es mencionarlas brevemente y terminar con una propuesta para los profesores. Las áreas y su contenido se recogen en la figura siguiente elaborada por Déborah Martín.

En el proceso de desarrollo de un instrumento de medida o una escala de valoración, una vez que se tiene definido el marco conceptual, lo que procede es elaborar el conjunto de ítems que saturan óptimamente dicho marco, combinando exhaustividad con longitud. Tecnicismos que ahora no son de caso. La cuestión es que hemos elaborado un instrumento que te invito a responder. Te servirá a tí y a otros profesores.

Se trata de valorar lo que conoces y lo que utilizas en relación a la competencia digital docente. De que respondas, en suma a estas cuestiones: ¿Cómo puedes saber si eres competente en estas áreas? ¿Cómo puedes evaluar tu competencia?

En el grupo sobre Flipped Learning que dirijo en la UNIR, nos hemos planteado el desarrollo de una herramienta, la que mencionaba más arriba, para que puedas evaluarte. Actualmente está en fase de validación y la idea es ponerla a vuestra disposición, posteriormente, a través de la Escuela Online de Formación de Profesores, para que podáis autoevaluar vuestra competencia y decidir, a partir de los resultados, el itinerario formativo que más se acomode a vuestra situación.

Si quieres participar en la validación del cuestionario y aportar anónimamente tus datos aquí está el enlace:

https://fs28.formsite.com/Cuestionario/blogs/
Fuente del articulo: http://www.javiertouron.es/2017/02/eres-un-profesor-digitalmente-competente.html
Fuente de la imagen: https://2.bp.blogspot.com/-ZePGaPpvIQQ/WJhaGnKkbbI/AAAAAAAAGEY/5FfK8WycbJYfwHW0v2l8UN18BMb-Sd_4gCLcB/s1600/competenciadigital_javiertouron.jpg
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Francia: Les cordées de la réussite . Une ouverture du secondaire sur le supérieur… et réciproquement

Europa/Francia/Abril 2017/Noticia/https://theconversation.com/

Au lendemain de la publication des résultats de l’enquête nationale menée par Synoptic et le CGET sur les « cordées de la réussite », et après cinq ans d’existence, il paraît important de faire le point sur les résultats de la cordée « Banlieue-Est, cap vers les sciences ».

Créée en 2008, l’expression « cordées de la réussite » désigne des partenariats entre un établissement d’enseignement supérieur et des établissements de l’enseignement secondaire, collèges, lycées. L’objectif était de promouvoir l’égalité des chances et d’augmenter l’ambition et la réussite des jeunes de milieux sociaux défavorisés dans l’enseignement supérieur. Si en 2008, 100 cordées étaient labellisées, actuellement plus de 375 dispositifs labellisés sont répartis sur le territoire.

Reconnue en 2011, la cordée de la réussite « Banlieue-Est, cap vers les sciences » de l’université Paris Est Créteil Val-de-Marne (UPEC) s’inscrit comme un dispositif cherchant à promouvoir l’ambition des jeunes issus d’une académie située sur un territoire scientifique, économique et industriel très riche. Paradoxalement ce même territoire est extrêmement défavorisé au regard du niveau social de la population et donc des jeunes filles et garçons que cette académie a en charge de former.

Portée par la faculté des sciences et technologie de l’UPEC, notre cordée a pour objectif plus spécifique de promouvoir les filières scientifiques auprès de ces jeunes de banlieue qui très souvent manquent d’ambition, s’autocensurent, ou n’ont pas les réseaux permettant d’atteindre ces formations. Pour mener ses actions, ce dispositif s’appuie sur le principe du « gagnant-gagnant » et, de manière originale, principalement sur les parcours de Licence dédiés aux métiers de l’enseignement, en Sciences de la Vie et de la terre (SVT) et depuis peu, en Mathématiques.

La cordée : une préformation d’enseignants !

Ainsi, depuis 2011, 138 étudiants, dont 108 futurs enseignants ont été impliqués dans des actions de tutorat, d’aide aux devoirs, d’orientation, de promotion des sciences… avec des approches et des relations aux élèves que les étudiants n’auraient pas pu approcher dans une formation « classique » au métier d’enseignant (qui ne débute généralement qu’en Master).

Banlieue-Est, cap vers les sciences.

Cette (pré)-formation originale de futurs enseignants résonne avec l’article récent de nos collègues B. Mabilon-Monfils, A. Jaillet et L. Numa-Bocage. Ce que nous avons développé dans notre cordée de la réussite apporte très certainement quelques arguments en faveur des différentes propositions qu’ils listent pour mieux former nos futurs enseignants : formation disciplinaire et professionnelle dès la L3 (1.1) ; intervention en classe dès la L3 (1.2) ; former autrement (2)…

Avec un peu de recul, qu’il s’agisse de futurs enseignants ou non, les compétences qu’acquièrent les étudiants lorsqu’ils mènent ces actions (concernant l’autonomie, le management, la posture, la communication) leur seront, à n’en pas douter, nécessaires tout au long de leur parcours professionnel et social.

Des actions dès le collège ?

Les autres « gagnants » sont, bien entendu, les 1 000 lycéens et collégiens qui, chaque année, bénéficient des actions menées par nos étudiants. Si l’on s’intéresse à l’impact de la cordée de la réussite « Banlieue-Est, cap vers les sciences » sur les élèves des deux collèges et du lycée présents depuis l’origine, que peut-on observer ?

Classiquement, beaucoup d’efforts ont été concentrés au travers des cordées de la réussite sur le lien lycée-supérieur, mais nos actions indiquent que nous pouvons également agir sur le lien collège-lycée qui est tout aussi déterminant pour l’orientation et l’ambition des jeunes. En effet 60 % des 185 collégiens qui ont participé à notre enquête jugent que la cordée de la réussite – au travers des travaux pratiques pour les 3e qui sont organisés dans leur lycée de secteur – a eu un impact important sur leur choix. Ils se sentent par ailleurs encouragés à poursuivre des études scientifiques.

Profiter de ces travaux pratiques pour visiter le lycée est même une « bonne idée » pour prêt de 80 % d’entre eux ! Cet impact n’a été possible que par une action qui va toucher de manière systématique, tous les élèves de 3e. Si nous nous étions limités aux actions de tutorat, de club sciences, seuls 30 % des collégiens en auraient bénéficié, ce qui montre bien l’importance du lien collège/lycée et d’actions précoces et généralisées pour l’orientation dès la 3e voire la 4e.

Qu’en est-il au Lycée ?

D’un point de vue pratique, nous avons réalisé notre enquête auprès des 120 1re S du Lycée Champlain, où les élèves issus des collèges sources, Boileau et Molière, ne représentent que 21 % des lycéens. 68 % de ces élèves ont déjà été concernés par des actions notre cordée de la réussite, ce qui semble s’expliquer par les actions menées dans les collèges, mais aussi dans les classes de seconde où nous effectuons notamment une conférence scientifique sur l’exobiologie, dynamisée par l’utilisation de boîtiers de vote. Parmi ces lycéens, 62 % d’entre eux envisagent de poursuivent leurs études dans un domaine scientifique, tandis que 12 % ciblent d’autres domaines et 26 % restent indécis quant à leur avenir.

De plus, une grande majorité des lycéens (82 %) plébiscitent la coorganisation et la coréalisation des séances de travaux pratiques entre le lycée et la faculté des sciences, ainsi que l’implication de nos étudiants dans la mise en œuvre et l’encadrement de ces séances avec les lycéens. 59 % recommanderaient d’ailleurs à un camarade de participer à cette cordée de la réussite pour développer leur culture scientifique.

Malgré cela, seuls 20 % des lycéens déclarent que les actions de la cordée de la réussite ont eu une incidence sur leur projet de poursuite d’études dans une filière scientifique ! Ce résultat est assez paradoxal, car si l’on se concentre sur l’évaluation des actions de la Journée nationale des Cordées de la Réussite, il apparaît que la vision de l’université a complètement évoluée pour près de 43 % des lycéens. Ces chiffres seront donc à encore préciser lors des nouvelles enquêtes qui seront réalisées en fin d’année.

Les enseignants : les autres bénéficiaires !

Au sein des cordées de la réussite, en dehors des élèves et étudiants, d’autres populations profitent aussi du système gagnant-gagnant ! Ainsi, les enseignants des collèges rencontrent et échangent avec leurs collègues du lycée, avec les enseignants de l’université, pour la mise en place des ateliers scientifiques, des aides aux devoirs, des travaux pratiques au lycée (pour les 3e) et à l’université (pour les 1re S)…

Les discussions tournent alors autour de l’alignement pédagogique, de l’intégration des actions dans le programme, du développement de nouveaux enseignements, de conférences de découvertes en lien avec les enseignements universitaires (méthodologie, organisation) et les laboratoires de la faculté des sciences… C’est une vraie action de promotion de la culture scientifique et technologique qui est effectuée.

Même si cela n’a pas encore été mesuré, les changements s’opèrent, le regard de l’un vers l’autre évolue ! Les enseignants du secondaire interagissent plus avec ceux du supérieur pour certains points du programme (conférences, prêt de matériel…). Ainsi ils sont de plus en plus nombreux à sauter le pas et participer aux enseignements en Licence. Ils voient comment le supérieur a évolué, ils perçoivent la transformation pédagogique en cours et espèrent ainsi mieux former leurs élèves à la réussite dans le supérieur.

Mais l’inverse est aussi vrai ! L’enseignant de Licence adapte (aussi) ses pratiques grâce à une meilleure appréhension de son public étudiant, suite aux rencontres, collaborations qu’il mène avec ses collègues du secondaire.

Bien entendu, il reste de nombreuses choses à améliorer, mais ce laboratoire de l’ambition et de la réussite qu’est notre cordée de la réussite « Banlieue-Est, cap vers les sciences » nous donne quelques pistes intéressantes pour travailler sur le développement de l’excellence sociale et sociétale qui

« vise à donner à tous les élèves qui ont le potentiel et la motivation, et sans exclure personne a priori, les moyens d’atteindre leur propre niveau d’excellence » (J.-M. De Ketele).

Fuente:

https://theconversation.com/les-cordees-de-la-reussite-une-ouverture-du-secondaire-sur-le-superieur-et-reciproquement-75377

Fuente Imagen:

https://lh3.googleusercontent.com/Zgw6V9Yo-UXYwloCbizeaaHmH-HLL8tgGbdPSDUqmYN5tn4HeqooPPvtW9vfk6-BpUrw=s85

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Cruces entre la Formación Inicial del Docente y las Tecnologías de la Información y la Comunicación en América Latina

Rosa Rao (*)

Cisco VNI (Visual Networking Index) Global IP Traffic Forecast, 2015-2020, pronostica que en el año 2020 habrá: 4.1 mil millones de usuarios globales de Internet (más del 52 por ciento de la población mundial) frente a 3.0 millones en 2015, y 26.3 millones de dispositivos conectados en red a nivel mundial, lo cual representa un aumento de 16.3 millones respecto al 2015 (Cisco, 2016).

Cisco advierte un incremento importante de usuarios y dispositivos que se conectan a la red cada año; -para el momento en el que se escribe este artículo- worldometers -la web que publica las estadísticas del mundo en tiempo real- contabiliza además, millones de actividades realizadas en internet cada minuto que se traducen en búsquedas, información vista o compartida e interacciones en redes sociales; esto refleja que numéricamente la tecnología ha llegado para quedarse.

En la sociedad contemporánea asistimos a nuevas formas de organizar y construir el mundo: multilineal, en paralelo, en redes y sobre todo, en una secuenciación discursiva arborescente. La vida digital se vuelve cada vez más doméstica y natural, los aprendizajes provenientes de estos entornos se mencionan con asiduidad, surge la idea de aprendizaje activo, y se ubica al internet como el lugar al que más recurren los jóvenes (Reig citada en SITEAL, 2014).

Se observa claramente un escenario de digitalización en el que la aparición de las tecnologías de la información y la comunicación (TIC) ha tenido una influencia irreversible en todos los aspectos de la vida y en especial en la educación. Los estudiantes y docentes pueden desarrollar la creatividad, la innovación y mejorar la comunicación; el aprendizaje es abierto y está a disposición las 24 horas del día desde lugares remotos; no obstante, las TIC son principalmente aprovechadas más allá de las instituciones educativas, así lo confirma el informe SITEAL (2014).

En la medida que crece el acceso a mayor cantidad de contenidos y herramientas con dispositivos más sencillos y económicos, se van creando nuevas prácticas culturales de las que participa gran parte de los actores escolares pero en su vida cotidiana extraescolar. Esto abre nuevos desafíos e implicancias al momento de pensar el vínculo pedagógico, en la actualidad: nuevas formas de aprender y de producir conocimiento, nuevos saberes en circulación, todo lo cual impacta en la posición de docentes y de estudiantes.

El informe SITEAL (2014) amplía esta perspectiva al hablar de brecha digital en América Latina considerando tres aspectos concurrentes

La brecha en el acceso a las TIC, en su dimensión externa e interna, esto se refiere a la desigualdad existente en el acceso a las TIC entre los países y entre las distintas poblaciones dentro de un mismo país o región; la brecha en el uso de las TIC, que se relaciona con la distancia que existe entre los usos meramente recreativos o sociales de las TIC y aquellos que suponen una apropiación más integral y transformaciones en el aprendizaje y en la producción de conocimiento; y, por último, la brecha en las expectativas, especialmente entre los jóvenes respecto de la disponibilidad y los usos de las TIC en las escuelas y lo que la institución realmente les ofrece.

El primer aspecto, está referido esencialmente al diseño de estrategias para hacer más viables el equipamiento y la conectividad en los diferentes contextos. El segundo, está enfocado en las buenas prácticas, esto es, lograr mejores o nuevos aprendizajes y generar un cambio o innovación pedagógica. En definitiva, todo converge hacia el desafío de identificar cuáles son las condiciones que se deben dar para lograr una integración genuina de las TIC y responder las demandas y expectativas de la sociedad a los sistemas educativos en el siglo XXI.

Pese a la brecha digital persistente, el potencial de las TIC es reconocido por los actores educativos alrededor del mundo; sin embargo, las prácticas docentes se han visto constantemente desafiadas, pues tal como señala el ISTE 2011, muchos docentes no tienen las competencias necesarias para diseñar e implementar ambientes de aprendizaje ricos en tecnología; de modo que la consideración de un modelo de desarrollo profesional altamente efectivo, situado y combinado con la participación en comunidades de aprendizaje, es un desafío a enfrentar por las Instituciones de Educación Superior.

Análogamente, los resultados del estudio centrado en los profesores de educación básica (preescolar, primaria y secundaria) de América Latina, dirigido por Bruns y Luque (2014) reflejan entre sus conclusiones que

La calidad de los profesores de la región se ve comprometida por un pobre manejo de los contenidos académicos y por prácticas ineficaces en el aula: los profesores de los países estudiados dedican un 65% o menos del tiempo de clase a la instrucción (en comparación con la práctica de referencia, del 85%), lo que equivale a perder un día completo de instrucción por semana; hacen un uso limitado de los materiales didácticos disponibles, especialmente de la tecnología de la información y las comunicaciones, y no siempre logran mantener la atención y la participación de los estudiantes.

Es evidente entonces, que el rol del profesor en el siglo XXI demanda habilidades que le permitan enseñar y aprender en ambientes digitales. Para poner en contexto esta premisa, considérese un escenario de educación tradicional -no vinculado a las TIC- y responda ¿qué se requeriría para dictar una buena clase de matemática? Quizás la respuesta sería que se cuente con un profesor que conozca el área, que sepa cómo enseñarla, que motive sus estudiantes y pueda comunicarse efectivamente con ellos, lo cual es totalmente válido; pero si por el contrario, se quiere enseñar matemática en un ambiente enriquecido con las TIC ¿la respuesta variaría?, si, sin dudarlo; el conocer debe trascender el área disciplinar y exige formación en el campo de las TIC.

En relación con el planteamiento anterior, se presenta el modelo TPACK (Technological Pedagogical Content Knowledge, traducido como conocimiento tecnológico pedagógico disciplinar) creado por Mishra y Koehler (2006); se trata de una propuesta que resulta muy apropiada para comprender la naturaleza de los conocimientos que habrían de ser exigidos a un docente para la integración efectiva de las tecnologías en la educación. El modelo representa la compleja interacción entre las tres formas principales de conocimiento que debe poseer un docente. El conocimiento disciplinar (content knowledge) referido a los contenidos curriculares, el conocimiento pedagógico (pedagogical knowledge) que apunta al dominio de métodos, estrategias, procesos y técnicas que se articulan en torno al proceso educativo; y el conocimiento tecnológico (technological knowledge) que sugiere el dominio de herramientas digitales para la comunicación, interacción y la creación.

De modo similar, el proyecto Vaillant – UNICEF (2013) resume apropiadamente lo que requiere la formación de docentes en América Latina: “La formación de docentes, para ser efectiva, debe considerar esencialmente la manera de incorporar la tecnología en sus actividades cotidianas en el aula, sus programas de estudio y su pedagogía”. En consecuencia, la sociedad Latinoamericana, en consonancia con las necesidades globales, reclama una formación inicial y permanente de los docentes, para que sean capaces de conectar sus creencias epistemológicas, intereses y actitudes con la ciencia y la tecnología, como alternativa emergente para la producción e intercambio de conocimientos.

Sobre la base de las consideraciones anteriores, resulta oportuno preguntarse si las instituciones de formación inicial docente ¿están preparando a los docentes del futuro a partir del diseño de sistemas de aprendizaje centrados en educar sobre-con-para el uso analítico, productivo y creativo de las TIC; que consideren la manera de aprender de sus alumnos, la incidencia de la tecnología en el proceso educativo y la adaptación que necesitan los profesores para integrarlas?

En América Latina se han realizado importantes avances en términos de infraestructura, conectividad y gestión curricular para integrar las TIC en los Sistemas Educativos, no obstante, los mayores esfuerzos se han focalizado en los niveles de educación primaria y secundaria. En los niveles de educación superior se han incorporado desde una lógica distinta, con más autonomía y menores niveles de coordinación y dependencia respecto a los Ministerios de Educación (Brun, 2011).

En el panorama Regional respecto a la formación inicial del docente, el informe de la UNESCO, OEI y SITEAL, 2014 destaca:

  1. La mayoría de los docentes y directivos de las instituciones de Formación Inicial Docente (FID) tienen una valoración positiva de las TIC, pero no han llegado a integrarlas significativamente en el currículum de formación de los profesores.
  2. En los casos en que sí se han integrado las TIC en la FID, normalmente esta articulación no se da de manera transversal en el conjunto de las asignaturas, sino a través cursos específicos de informática educativa.
  3. El nivel de competencias TIC reportado por los estudiantes de pedagogía va de medio a alto, en particular, respecto de habilidades básicas, en tanto la frecuencia de uso de TIC en sus clases de FID es, en general, de moderada a baja.
  4. Se reporta una elevada demanda de los docentes para recibir capacitación y adquirir competencias en el uso de las TIC.

De acuerdo con los razonamientos que se han venido realizando, debe subrayarse que los aspectos que facilitan la incorporación de las TIC en la FID no solo se asocian a la sostenibilidad en el tiempo de las experiencias y a la existencia de soporte técnico, pedagógico y financiero; la bibliografía consultada, permite aducir que la actitud de los profesores y sus prácticas educativas desempeñan un papel crítico en el impacto educativo que se aspira.

Por otra parte, a pesar de las inversiones de TIC que han hecho los gobiernos de la región, las tecnologías están siendo subutilizadas en las aulas. Actualmente, los mayores esfuerzos de capacitación de profesores en el uso de TIC se realizan estando ellos en ejercicio de su profesión y, en general, responden a políticas centrales, ajenas, en varios casos, a los centros de formación docente (Brun, 2011).

Vaillant (2013) agrega

Planificar para el uso de TIC en el aula y desarrollar aplicaciones a medida según objetivos curriculares lleva tiempo extra a los docentes. Otros obstáculos para su uso y que suelen asociarse a la falta de tiempo, se refieren a que las herramientas TIC cambian demasiado rápido para estar al día con ellas y también la ausencia de incentivos. Otros problemas se vinculan con el acceso a la tecnología, el miedo al error y la falta de confianza en el uso de las TIC, la falta de capacitación y formación continua, y la falta de criterios orientadores sobre qué incide positivamente en el aprendizaje y qué no.

Son evidentes las presiones que enfrenta especialmente la universidad Latinoamericana para adaptarse a un entorno social que abraza la capacidad de integrar múltiples medios de comunicación, la interactividad, la flexibilidad y la conectividad; y que está inspirando transformaciones notables en la educación.

Las TIC se han constituido en una gran posibilidad para mejorar los sistemas educativos en el mundo, pero también en uno de sus mayores desafíos; el docente, debe ser ubicado como uno de los retos que atender con urgencia para responder a las demandas educativas del siglo XXI, pues su rol es activo tanto en el proceso de enseñanza y de aprendizaje como en la implementación de políticas y programas asociados a las TIC.

En definitiva, se requiere en esencia construir un marco pedagógico a partir del uso pertinente de tecnologías, que considere la naturaleza relacional del aprendizaje y la participación activa de quienes comparten en el mundo de la academia. No se puede enseñar lo que no se sabe, el alumno tendrá mayor experiencia con aquello que le fue mostrado en clase; si el docente no innova su método de enseñanza, será muy difícil que las TIC ganen espacio en los sistemas educativos; dicho de otra manera, no se pueden esperar docentes 3.0 que han sido aprendices 0.0.

 

Referencias

Brun, M. (2011). Las tecnologías de la Información y las Comunicaciones en la Formación Inicial Docente de América Latina. Comisión Económica para América Latina y el Caribe. Disponible: http://repositorio.cepal.org/bitstream/handle/11362/6183/S1100626_es.pdf?sequence=1

Bruns, B. y Luque, J. (2014). Profesores excelentes cómo mejorar el aprendizaje en américa latina y el caribe. Grupo del Banco Mundial. Washington, DC. Disponible: http://www.bancomundial.org/content/dam/Worldbank/Highlights%20&%20Features/lac/LC5/Spanish-excellent-teachers-report.pdf

CISCO. Visual Networking Index (VNI). [Página web]. Extraído el 07 de agosto de 2016 http://www.cisco.com/c/en/us/solutions/service-provider/visual-networking-index-vni/index.html?CAMPAIGN=VNI+2015&COUNTRY_SITE=us&POSITION=PR&REFERRING_SITE=Press+Release&CREATIVE=PR+to+VNI+page

International Society for Technology in Education (ISTE). Disponible: http://www.iste.org/standards/ISTE-standards/standards-for-teachers

Mishra, P. y Koehler, M. (2008). Introducing TCPK. [Página web]. Disponible: http://punya.educ.msu.edu/2008/05/28/tpack-handbook-chapter-1/ [Consulta: 2012, Febrero 10]

SITEAL. (2014). Informe sobre tendencias sociales y educativas en América Latina 2014 – políticas TIC en los Sistemas Educativos de América Latina. Disponible: http://www.siteal.iipe-oei.org/sites/default/files/siteal_informe_2014_politicas_tic.pdf

Vaillant, D. (2013). Integración de TIC en los Sistemas de Formación Docente Inicial y Continua para la Educación Básica en América Latina. Fondo de las Naciones Unidas para la Infancia. [Documento en línea]. Extraído el 24 de Julio de 2014 desde http://www.unicef.org/argentina/spanish/educacion_Integracion_TIC_sistemas_formacion_docente.pdf

Worldometers. [Página web]. Extraído el 08 de agosto de 2016 desde http://www.worldometers.info/es/

(*) Rosa Rao

contacto: rosarao@hotmail.com

La autora forma parte del  Doctorado Latinoamericano en Educación Políticas Públicas y Profesión Docente.

El presente es un artículo inedito, publicado con el consentimiento de la autora.

Fuente de la imagen: http://www.fundaciontelefonica.com/wp-content/uploads/2015/05/MaestrosDigitales-730×410.jpg

 

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El duro camino de la innovación Eductiva

Por. Esteban Gabriel Santana

CAMBIAR LA EDUCACIÓN

Cuando el profesorado asiste a un congreso, ponencia o taller educativo sobre innovación,  la sangre nos fluye por las venas como si fuéramos adolescentes recién enamorados, y sin dilación tratamos de cambiar la educación tradicional y apegada al libro de texto y a los contenidos tan arraigada en nuestra sociedad, por otra más innovadora, que atienda a los distintos talentos del alumnado, que le ayude a pensar de manera crítica, que fomente la creatividad, que cambie el ambiente de aula y los métodos de trabajo. Cuántas veces no nos hemos quedado maravillados con ponencias o congresos sobre metodologías emergentes que a la semana o al mes ya se han “diluido” y no queda más que como un recuerdo. Pero,

¿Por qué es tan difícil la innovación educativa?

Ésta es una de las principales preocupaciones  de muchos profesionales de nuestros centros educativos. Pero en todos ellos hay una coincidencia: “el principal problema es el tiempo”. Una buena ponencia, charla, taller, etc., necesita tiempo para la información y para la formación pero también necesita tiempo para la implementación. La “responsabilidad”  de la innovación en las aulas “cae”en la jefatura de estudios, líder pedagógico del centro, pero que está en muchas ocasiones tan saturada por la burocracia y el papeleo, que no tiene tiempo literal para encargarse de su principal competencia, el liderazgo pedagógico y el cambio educativo.

A lo largo de los últimos años hemos visto “morir” muchos proyectos innovadores en centros porque han quedado “difuminados”  por falta de tiempo para la coordinación y una buena implementación, acompañado claro está por unos espacios poco adecuados para el trabajo cooperativo y colaborativo, un ambiente de aula que provoca todo tipo de sentimientos menos ilusión, ganas, imaginación, etc.

¿Y SI SE VA EL DAP?

A mí me gustaría reivindicar desde estas líneas una figura que podría llevar este cambio adelante en la escuela. En Canarias tenemos desde hace varios años en los centros REDICE (‘red de centros por la innovación y la continuidad’) la figura del profesorado DAP (‘docente de actualización pedagógica’), que en docencia compartida trata de implementar toda aquella formación que recibe desde los centros del profesorado. Pero al DAP le pasa lo mismo que al jefe de estudios, tiene una serie de horas estipuladas en su horario para formación, para entrar en dos o tres grupos, y hacer lo que pueda, con ayuda del tutor claro está. Y hay experiencias muy bonitas que se están desarrollando y las hemos visto en Jornadas de Buenas Prácticas, pero… ¿y si se va el DAP? ¿Qué ocurre en el centro? ¿El DAP se ha preocupado de llegar al resto del profesorado utilizando los planes de formación, las CCP o los claustros para formar a sus compañeros? ¿Es un proyecto del DAP o un proyecto del centro? Son muchas cuestiones que a veces se quedan en el aire y que no se valoran porque el propio sistema nos lleva a que el cambio y la innovación se vaya “diluyendo” en el camino.

MENTOR DOCENTE

En los centros debería crearse una figura que es el mentor, un docente experimentado miembro del claustro y que debería ser el responsable de la innovación del centro, en coordinación con la jefatura de estudios, el DAP si lo tuviera, el equipo de orientación y las asesorías de referencia de los centros del profesorado. Consuelo Vélaz de Medrano Ureta, Catedrática en Métodos de Investigación y Diagnóstico en Educación de la Universidad Nacional de Educación a Distancia (UNED) habla en el estudio COMPETENCIAS DEL PROFESOR-MENTOR PARA EL ACOMPAÑAMIENTO AL PROFESORADO PRINCIPIANTE sobre la mentoría, figura que según ella consiste en un proceso de acompañamiento en la tarea y la integración en el grupo e institución de referencia, y no en la mera actuación del mentor con respecto al mentorizado.

Es una relación entre ambos, de reflexión compartida sobre problemas en los que ambos se ven inmersos e interpelados, un proceso de diálogo profesional en el que la mayor experiencia es el principal rasgo que configura el rol de mentor, aunque no solo la experiencia. Resalta un aspecto interesante Consuelo Vélaz y es que el mentorizado tiene un rol mucho mas activo, pues plantea los problemas que le preocupan, las necesidades que tiene, pero los límites del problema no están delimitados o definidos de antemano, ni tampoco su actividad sobre ellos. El mentor no evalúa, acompaña, guía en el proceso de la innovación y del cambio, de esos pequeños cambios que el profesorado va a ir introduciendo poco a poco en su aula y que van a hacer que el proceso de cambio innovador esté más sustentado, con buenos pilares, partiendo de la realidad del centro y del profesorado.

COMPETENCIA PROFESIONAL DOCENTE

Para Consuelo Vélaz un mentor sería aquél que conoce y regula sus propios procesos de construcción del conocimiento, tanto desde el punto de vista cognitivo como emocional, y puede hacer un uso estratégico de los mismos ajustándolos a las circunstancias específicas del problema o situación a la que se enfrenta. En consecuencia, ser competente profesionalmente consistiría en saber sobre (conocimientos); saber cómo intervenir (conjunto de habilidades y destrezas cognitivas, emocionales, sociales y procedimentales que permiten aplicar el conocimiento que se posee); saber relacionarse (disponer de habilidades sociolaborales); saber utilizar estratégicamente el conocimiento y perfeccionarse (disponer de competencias metacognitivas); y saber comportarse (ajuste a valores, principios, creencias y actitudes profesionalmente válidas y colectivamente aceptadas).

Si la educación funcionara como las empresas, a buen seguro que ya habría un mentor en cada centro o por distrito, ya que nos aseguraría un porcentaje de éxito mayor en la implementación de la innovación, y por supuesto que aumentaría el éxito escolar, pero sobre todo, tendríamos un guía preparado para acompañar al centro en el proceso de cambio. Podríamos terminar diciendo:

“Ponga un mentor en su centro”

si no quiere que el cambio educativo sea “flor de un día”

Fuente: http://ined21.com/duro-camino-la-innovacion-educativa/

Imagen: http://www.izaga.org/wp-content/uploads/2014/07/innovacion-educativa.jpg

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