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FRANCIA: L’évolution du métier d’enseignant-chercheur liée au numérique : l’exemple des sciences de gestion

Europa/Francia/Diciembre del 2017/https://theconversation.com/

 

 

Fin 2016, la FNEGE décide de lancer une étude sur la transformation digitale des établissements d’enseignement et de recherche en Management. Elle me confie cette mission avec mon collègue le Professeur Imed Boughzala de Télécom École de Management. L’objectif de la FNEGE est d’accompagner les directeurs d’établissement dans les transformations en cours liées à la place du digital dans les pratiques d’enseignement et de recherche.

Durant un an, nous travaillons avec des experts, des collègues enseignants-chercheurs et des directeurs d’établissement pour comprendre ce qu’est ce phénomène et ce qu’il induit pour les établissements d’enseignement supérieur et de recherche en Management (Sciences de Gestion).

L’étude montre une profonde transformation en cours. Cette transformation n’est pas une révolution mais plutôt une accélération de mutations engagées il y a une vingtaine d’années dans l’enseignement supérieur. Au-delà des établissements, ces mutations transforment profondément la pratique du métier d’enseignant-chercheur en Sciences de Gestion. C’est ce point particulier que je me propose d’explorer ici.

Le numérique : une nouveauté pour l’enseignement supérieur ?

L’arrivée du numérique dans l’enseignement supérieur n’est pas nouvelle. Dès qu’elles sont apparues, les enseignants-chercheurs ont mobilisé les technologies de l’information dans leurs pratiques de travail. Les présentations PowerPoint ont avantageusement remplacé les transparents faits à la main, l’e-mail a facilité la collaboration de recherche internationale, le fichier Excel a permis une meilleure gestion des étudiants… Le numérique est présent depuis les années 1990 dans les pratiques de travail des enseignants-chercheurs.

Ce qui est nouveau dans le phénomène actuel tient en deux points : des technologies de l’information qui sont à portée de mains de chacun d’entre nous et la capacité de gérer de nouvelles données. Alors que jusque dans les années 2008, pour utiliser une technologie de l’information il fallait connaître un minimum d’informatique, aujourd’hui les tablettes, smartphones et autres montres connectées nous offrent des possibilités d’accès et de traitement de l’information quasi intuitives. Le corollaire de cette facilité d’usage est que l’information est accessible à chacun d’entre nous, n’importe quand et n’importe où.

Deuxième caractéristique de ces technologies : elles gèrent de nouvelles données. Jusqu’à présent on ne pouvait pas gérer des données sur les relations (qui connaît qui ?), les émotions (qui aime qui ? quoi ? de quelle manière ?), les comportements (expressions du visage, mouvement des yeux, du corps, présence dans l’espace, modes de vie…), la physiologie (activité physique, sommeil, alimentation…) des uns et des autres. Aujourd’hui nous pouvons non seulement les collecter mais aussi les analyser.

Ceci nous offre de nouvelles opportunités pour comprendre et gérer notre environnement. Ces nouvelles opportunités ne restent pas à la porte des établissements d’enseignement supérieur. Les enseignants-chercheurs évoluent dans cet environnement et font évoluer leurs pratiques de travail.

L’incidence du digital sur les activités des enseignants-chercheurs en Sciences de Gestion

Le métier d’enseignant-chercheur en management a toujours articulé trois grandes activités : l’enseignement, la recherche et l’animation/encadrement des établissements et des communautés académiques. Toutes les trois se transforment avec les nouvelles opportunités offertes par les technologies digitales.

En nous permettant d’accéder facilement à l’information partout et quand nous le souhaitons, ces technologies ont visiblement et rapidement impacté les pratiques pédagogiques. Les étudiants ont accès à une large variété de contenus (Wikipédia, MOOCs, TEDx…). Ceci nous a conduit à retravailler nos modalités d’enseignement pour aller moins vers du transfert de savoir que vers le développement d’un apprentissage situé et individuel, centré sur la compétence.

Les modalités pédagogiques d’aujourd’hui multiplient les mises en situation (études de cas, immersions réelles ou virtuelles), les simulations (gamification), les mises en perspective (projets, analyses réflexives, classes inversées…).

La pratique de la recherche bénéficie également de cet accès à l’information. Nous avons désormais accès sans intermédiaire à des informations utiles pour nos recherches (entreprises, consultants, institutions…) ou à des connaissances générées par des collègues.

Alors qu’auparavant nous devions impérativement passer par des fournisseurs d’information scientifique et technique, des laboratoires ou des directeurs de thèses, aujourd’hui il nous suffit de nous connecter sur ResearchGate ou Academia par exemple pour accéder aux publications des collègues et dialoguer avec eux. Ces pratiques bousculent les codes de la recherche en Management. Les chercheurs sont de plus en plus autonomes vis-à-vis des communautés et structures de recherche, en lien direct avec les collègues comme les entreprises.

La gestion et l’animation des établissements et communautés académiques connaissent aussi de fortes et nombreuses évolutions. La facilité d’accès à l’information renforce par exemple des interrogations sur les espaces de travail. Les bureaux sont de plus en plus désertés, les salles de classe sont décriées. Faut-il les supprimer ? De quel espace avons-nous vraiment besoin en tant qu’enseignants-chercheurs pour travailler à la production et au transfert de connaissances ? Comment doit-on vivre notre espace de travail ?

La capacité qui nous ait désormais offerte de collecter et de traiter de nouvelles données (big data) ouvre également à des mutations profondes de nos activités d’enseignant-chercheur. Les technologies digitales nous donnent ainsi l’accès à des données sur l’apprentissage des étudiants. C’est le domaine du Learning Analytics.

Le traitement de l’ensemble des données générées par l’étudiant (accès aux espaces d’apprentissage, aux espaces physiques de travail, expression sur les réseaux sociaux…) offre la possibilité aux équipes pédagogiques de définir un profil d’apprentissage par étudiant. La bonne connaissance de ce profil permet de proposer à l’étudiant un apprentissage hyperpersonnalisé.

Les méthodes de recherche s’enrichissent quant à elles de la data research/science. Le big data et les technologies associées permettent de conserver les données sur le long terme et de les réutiliser plus facilement. Ceci ouvre des perspectives de recherche originales et innovantes en management avec la capacité à mener des études longitudinales sur le long terme (20 à 30 ans) et historiques sur l’organisation, des études comparatives entre pays, secteurs, contextes… Par ailleurs, le fait que nous soyons capables de traiter des traces numériques de plus en plus variées ouvre la possibilité d’études plus approfondies de certains phénomènes organisationnels comme la place de l’émotion, des liens sociaux, du corps dans la pratique managériale par exemple.

Enfin, l’exploitation des données générées par les étudiants et les enseignants-chercheurs lors de leur vie sur les campus nous permet d’envisager de proposer de nouveaux services à la fois pour les étudiants et pour les enseignants-chercheurs (services de socialisation, d’aide à la pratique de travail, de divertissement…).

Une transformation qui accentue les interrogations sur les missions de l’enseignant-chercheur

Si ces évolutions en cours offrent de nouvelles opportunités pour la pratique de l’enseignement et de la recherche, elles conduisent aussi à renforcer les interrogations sur l’identité du métier d’enseignant-chercheur en sciences de gestion. Elles mettent en évidence l’éclatement et la polyvalence des activités des enseignants-chercheurs et conduisent à s’interroger sur ce doivent être les missions d’un enseignant-chercheur en Sciences de Gestion aujourd’hui.

L’enseignement supérieur et la recherche en management ont vécu de très nombreuses évolutions ces vingt dernières années. La massification des effectifs d’étudiants, la diversité des profils d’apprenants (formation initiale, formation continue, formation en apprentissage, formation à distance) ; le poids de la bureaucratie et la multiplication des dispositifs d’évaluation (AERES, HCERES, CNU, organismes d’accréditation, organismes de certification qualité…) ; l’internationalisation et la transformation des modes de financement de la Recherche au profit du financement par projet et sur contrat…

La transformation digitale en cours poursuit ces évolutions mais à un rythme accéléré. Aujourd’hui l’idéal-type de l’enseignant-chercheur en Sciences de Gestion c’est le collègue tout à la fois brillant pédagogue, à l’écoute des étudiants, chercheur reconnu nationalement et internationalement, commercial capable de construire des projets avec les entreprises et de parler aux journalistes, de créer de nouveaux produits et services pour valoriser son établissement, et qui a les capacités et l’envie de s’investir dans la vie collective de son établissement, de sa communauté et de la discipline. Rien qu’en listant ces attendus, nous nous apercevons de la difficulté à concilier l’ensemble de ces tâches et à articuler l’ensemble de ces compétences.

La transformation digitale en ouvrant la voie à de nouvelles activités et pratiques génère une nouvelle inflation des tâches à assumer pour un enseignant-chercheur.

Au-delà, nos règles de travail établies au niveau des communautés sont remises en question avec la transformation digitale en cours. La transformation numérique nous conduit à travailler de façon beaucoup plus étroite avec nos parties prenantes (étudiants, entreprises, société) et à perdre notre contrôle sur la production, le transfert et la valorisation des connaissances.

Se pose alors la question de la gouvernance de la pratique académique : doit-elle toujours être régulée par les pairs et le « monde académique » ou doit-elle désormais être régulée par la « foule » et la réputation ? Les débats sont virulents sur ces sujets chez les enseignants-chercheurs en Sciences de gestion. Ces règles doivent probablement évoluer. Toutefois elles avaient deux grands mérites : nous permettre l’indépendance nécessaire pour produire et transmettre les connaissances et protéger nos parties prenantes.

Créer et exploiter la connaissance n’est pas neutre. On n’entre pas dans un processus de création, transfert et valorisation de la connaissance comme cela. On le voit très bien lors des doctorats. Beaucoup de jeunes docteurs arrêtent après leur thèse car le métier est trop dur, trop impliquant, trop déstabilisant. Ouvrir à tous ces processus de production, de transmission et de valorisation de la connaissance est une responsabilité. Nous devons être conscients de ce que cela implique en termes d’accompagnement pour les personnes qui souhaitent le découvrir.

D’autant que la transformation digitale ouvre à de nombreuses questions éthiques sur la pratique de l’enseignement et de la recherche en Sciences de Gestion. Pour nos trois activités, nous disposons désormais de données extrêmement riches sur les étudiants, les collègues, les entreprises. Comment devons-nous nous en servir ? Jusqu’où ? Les opportunités sont immenses en termes de développement et de progrès social mais aussi en termes d’asservissement et d’exploitation. Comment saurons-nous que l’usage que nous ferons de ces données sera bénéfique et un véritable progrès social ? Quels garde-fous nous donner ? Comment les construire ? La loi ne peut pas suivre tant les évolutions technologiques et les possibilités sont grandes. Nous devons donc repenser notre éthique en profondeur et expliciter les valeurs qui nous guident dans nos métiers et nos établissements.

Tout cela réinterroge nos missions. Dans ce contexte, il paraît important d’accompagner les mutations en cours :

  • En sensibilisant et formant les enseignants-chercheurs aux nouvelles pratiques métier émergentes ;
  • En choisissant collectivement au niveau des communautés et des établissements les nouvelles pratiques métier à valoriser ;
  • En formant aux enjeux éthiques et de responsabilités liées à ces pratiques en développement.

Sur ces trois points, des collectifs d’enseignants-chercheurs comme AUNEGE et la FNEGE ont un rôle à jouer.


Cet article est issu d’une conférence donnée dans le cadre du Festival d’Automne du Numérique et organisée par AUNEGE. Il présente quelques-uns des résultats d’une étude menée pour la FNEGE à paraître en Janvier 2018.

 

 

Fuente https://theconversation.com/levolution-du-metier-denseignant-chercheur-liee-au-numerique-lexemple-des-sciences-de-gestion-87690

Fuente imagen: https://lh3.googleusercontent.com/f5BJQZ6NBCTH-4PMA4Kzkls5W4g-KMJnsUY4n2nYK5Y7jlbmeUQy-AAJdSYRgjnRdrfcHQ=s170

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ONG de Bangladesh y Alemania recibirán el Premio UNESCO Rey Hamad Bin Isa Al Khalifa por uso innovador de las TIC en la Educación

24 de febrero de 2017/Fuente: UNESCO

El proyecto “Online School”, implementado por la Fundación Jaago en zonas rurales de Bangladesh y el proyecto “Poner el poder de las TIC al servicio de la Enseñanza Superior”, a cargo de la organización no gubernamental alemana Kiron, que atiende a personas desplazadas, son los dos galardonados 2016 del Premio UNESCO Rey Hamad Bin Isa Al Khalifa 2016, que recompensa iniciativas que utilizan de manera innovadora las tecnologías de la información y la comunicación para educar a grupos desfavorecidos.

Irina Bokova, Directora General de la UNESCO, hará entrega el 21 de febrero a cada galardonado de un diploma y un premio en metálico de 25.000 dólares estadounidenses durante una ceremonia que tendrá lugar a las 12h00 en la Sede de la UNESCO (París), bajo el patrocinio de Su Majestad el Rey Hamad Bin Isa Al Khalifa del Reino de Bahrein.

El tema de la edición 2016 del Premio hace hincapié en la necesidad urgente de hacer frente a los principales obstáculos que afectan a las poblaciones más vulnerables a fin de garantizar una educación inclusiva y equitativa de calidad y un aprendizaje a lo largo de toda la vida.

Uno de los objetivos de la Fundación Jaago es ayudar a los niños desfavorecidos en las zonas rurales de Bangladesh mediante el programa “Online Scool” que proporciona a los alumnos cursos de gran calidad a través de videoconferencias interactivas. Los cursos son impartidos por docentes altamente cualificados de la capital y abarcan la enseñanza de inglés, bengalí y matemáticas, así como de ciencias naturales y sociales.  Con 1.061 beneficiarios cada año, la Fundación Jaago se propone reducir la brecha en materia de educación de calidad entre los alumnos de las zonas urbanas y rurales de Bangladesh.

La ONG Kiron, con sede en Alemania, se comprometió a garantizar un acceso equitativo a una educación de calidad para refugiados, solicitantes de asilo y personas desplazadas en el interior de sus países mediante su proyecto de “cursos a distancia de participación abierta” (MOOC, por sus siglas en inglés).

Kiron propone 500 cursos sobre su proyecto gratuitos y accesibles desde cualquier parte, incluso en situaciones de crisis durante todo el proceso de desplazamiento y reasentamiento. Los MOOC provienen de diversos proveedores entre los que se hallan 23 universidades y abarcan cuatro asignaturas: negocio y economía, ingeniería, computación y ciencias sociales. Gracias a su amplia red de colaboradores Kiron logró que los refugiados se enteraran de su proyecto. Cuatro mil de entre ellos se han beneficiado hasta la fecha del proyecto. La ONG proporciona también a cada estudiante clases individuales durante el proceso de aprendizaje.

Ambos proyectos constituyen excelentes ejemplos de cómo sacar pleno provecho del potencial de las TIC en la Educación en cualquier parte del mundo y cómo sortear las dificultades en todos los países, continentes y culturas en conformidad con los objetivos de la Agenda Mundial Eduación 2030 con miras a reforzar el acceso, la equidad, la inclusión, la calidad y los logros del aprendizaje en la educación.

Precederá al evento un seminario en el que participarán los galardonados (Sala IV, 10 a.m.).

 

Entrevista con el fundador de Jaago.

Una gran idea educativa que empezó con 17 niños de los tugurios en un solo salón alquilado acaba de recibir el Premio Rey Hamad de la UNESCO sobre el uso de las TIC en la educación.

La Fundación JAAGO, que ofrece un aprendizaje de calidad en línea y tradicional en las aulas en Bangladesh, fue elegida por un jurado internacional como ganador del premio 2016. El otro ganador fue Kiron Open Higher Education, con sede en Berlín y Francia, que permite a los refugiados graduarse con un título universitario acreditado mediante el uso de cursos masivos abiertos en línea gratuitos (MOOC, por sus siglas en inglés).

La fundación, basada en Dhaka, (JAAGO significa ‘despierta’ en Bangladesh), es un movimiento iniciado por los jóvenes de Bangladesh para romper el ciclo de la pobreza a través de una educación de calidad y para llegar a los lugares más remotos. Hay más de 33 millones de personas en Bangladesh que viven por debajo de la línea de pobreza.

Empezó en 2007 cuando un ex estudiante, Korvi Rakshand, y sus amigos alquilaron una habitación individual en un barrio pobre para tratar de mejorar la calidad de la enseñanza del inglés.

“Realmente empezó como un hobby después de la universidad”, dijo el fundador, Korvi. “Vimos que había miles de organizaciones que brindaban una educación, pero en pocos casos era de buena calidad. También vimos que las personas en los márgenes, aquellas que estaban ‘fuera del círculo’ y vivían en áreas remotas, no recibían estos servicios”.

Poco tiempo después sus primeros alumnos preguntaban cómo podían continuar sus estudios y se abrió una segunda escuela fuera de la capital.

¿Por qué no conectar el país entero?

“Aprendimos que los principales retos no eran cosas como el currículo. El mayor reto fueron los profesores. La mayoría de los maestros calificados se graduaban e iban a la capital para enseñar, ya que ahí las oportunidades eran buenas. Eso significaba que había muy pocos maestros de calidad trabajando en áreas remotas. Pensamos que si era posible ir más allá de Bangladesh y contactarse con todo el mundo a través de Internet, seguramente podíamos hacer lo mismo dentro del país”.

En 2011 desarrollaron una solución extremadamente sencilla que conectó las aulas rurales con maestros calificados en la capital a través de la tecnología de videoconferencia e Internet. El proyecto empezó con tan solo 80 estudiantes, pero poco después recibió el respaldo GrameenPhone Ltd, un socio, y ahora opera 10 escuelas en línea.

“El proyecto puso televisores en las aulas de aldeas remotas. También había dos maestros ahí mismo que podían ayudar directamente a los niños. El sistema tenía la ventaja adicional de que, para los niños, las personas en la televisión eran celebridades. El hecho de que esas personas les hablaran personalmente de la capital, llamándolos por sus nombres, significaba que ya habíamos llamado su atención”, dijo Korvi.

El siguiente paso fue refinar el software para que los maestros pudieran ofrecer una experiencia de aprendizaje más completa a través del uso de herramientas de presentación, de lecciones, de distribución de pruebas, de asignación y recopilación de tareas, y de evaluación de progreso.

La fundación también opera escuelas tradicionales a través de las cuales ofrece una educación internacional estándar gratis a 18.000 estudiantes en 13 escuelas y un orfanato. Son financiadas mediante el patrocinio de los niños.

“Ganar este premio nos dará libertad financiera para emprender nuevas investigaciones sobre cuán exitosos son los métodos que utilizamos. Además de darnos mayor confianza, ha aumentado nuestra credibilidad en Bangladesh. Ahora sentimos que podemos acercarnos al gobierno para discutir cómo podrían aplicar la idea a mayor escala”, dijo Korvi.

Ambos ganadores recibirán su premio de la Directora General de la UNESCO, Irina Bokova, y del Ministro de Educación del Reino de Bahrein, durante una ceremonia especial en la sede de la UNESCO en París, el martes 21 de febrero de 2016. Los dos recibirán un diploma y USD25.000.

Reportaje sobre la ONG Kiron.

Una plataforma desarrollada para ampliar el acceso a la educación superior de los refugiados como primer paso hacia la integración es uno de los dos ganadores del Premio Rey Hamad de la UNESCO 2016 sobre el uso de las TIC en la educación.

Fundada en 2015 en Alemania, Kiron Open Higher Education es una innovadora plataforma educativa de aprendizaje mixto que ofrece un acceso gratuito, rápido y fácil a la educación superior a los refugiados de todo el mundo sin importar su estatus de asilo.

Está diseñada para aprovechar el potencial de los cursos masivos abiertos en línea (MOOC, por sus siglas en inglés) a través de una plataforma en línea única que asegura un acceso equitativo a una educación de calidad. Los smartphones u otros dispositivos portátiles permiten a los estudiantes acceder a los cursos desde cualquier país y cualquier lugar, incluyendo refugios y campamentos.

Aquellos que están atrapados en un proceso prolongado de validación de solicitudes no deben esperar hasta estar matriculados en una universidad, si no que pueden empezar sus estudios inmediatamente y gratuitamente con Kiron. Los cursos en línea en inglés que se ofrecen abarcan cuatro materias –Negocios y Economía; Ingeniería; Ciencias de la Computación; y Ciencias Sociales– y aquellos que los cursan pueden obtener un título universitario acreditado.

“Kiron se ve a sí misma como una constructora de puentes entre los refugiados y las universidades asociadas”, dijo Oliver Klawitter, Responsable de Asuntos Europeos. “Nuestro objetivo es sobre todo empoderar a nuestros estudiantes para que se integren social y económicamente en la sociedad, a fin de recuperar el control de sus futuros”.

Además de estudiar, los estudiantes pueden participar en cursos de idiomas en línea y no en línea para mejorar su inglés o el idioma del país que los recibe. En los Centros de Estudio, tienen acceso a computadoras, Internet y un ambiente de trabajo tranquilo, así como a un programa de amigos y mentores y a un servicio de asesoramiento en línea.

Workeer, una plataforma de empleos que conecta a más de 3.000 usuarios registrados con más de 2.200 empleados, ha creado, hasta ahora, pasantías y puestos de trabajo para unos 50 estudiantes.

Un refugiado es el estudiante con los mejores resultados

Ahmad es una de las historias de éxito de Kiron. Obligado a abandonar Siria e ir a Estambul, hizo varios trabajos antes de encontrar a Kiron. Poco tiempo después se convirtió en su estudiante con mayor rendimiento, tras completar 23 cursos de ciencias políticas en seis meses. Con la recomendación de Kiron, recibió una beca completa de la Universidad Bard en Berlín.

Sajida tiene 20 años y es de Siria. Acababa de empezar sus estudios universitarios cuando su familia tuvo que abandonar Damasco e ir a Turquía, donde trabajó en una fábrica de ropa, un restaurante sirio y una biblioteca, antes de llegar a Berlín y matricularse en Kiron para estudiar ingeniería mecánica.

“Quise ser ingeniera desde pequeña y sé que seré ingeniera algún día”, dijo. “Cuando regrese a Siria quiero contribuir a los esfuerzos de reconstrucción de la posguerra y empoderar a más mujeres para que se unan a Kiron”.

El señor Klawitter dijo que Kiron espera reproducir el recurso en otros contextos y países, especialmente donde hay una alta demanda en términos de refugiados, y actualmente está fortaleciendo su rama francesa. “Ganar este premio significa que hemos ganado credibilidad y visibilidad a escala internacional, y no solo en Alemania; esto nos permitirá ampliar nuestro trabajo en Europa para ayudar a integrar aún más refugiados en la sociedad, al aumentar el acceso a nuestros cursos.

“El dinero del premio es una gran contribución para facilitar la evolución de Kiron en Francia, lo cual, en última instancia, beneficiará a los estudiantes”, dijo.

Ambos ganadores recibirán su premio de la Directora General de la UNESCO, Irina Bokova, y del Ministro de Educación del Reino de Bahrein, durante una ceremonia especial en la sede de la UNESCO en París, el martes 21 de febrero de 2016. Los dos recibirán un diploma y USD25.000.

Fuente: https://es.unesco.org/news/organizaciones-no-gubernamentales-ong-bangladesh-y-alemania-recibiran-premio-unesco-rey-hamad

Imagen: https://es.unesco.org/sites/default/files/styles/img_688x358/public/ict-education-prize-2016-laureates-copyright-istockphoto-pixelfusion3d-drupal.jpg?itok=xNYxYmuI

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Tema de universidades capta atención de prensa en semana sudafricana.

África/Sudáfrica/31.01.2017/Autor y Fuente: http://www.prensa-latina.cu/
Enseñanza superior, sequía, exitosa operación de siamesas y el último adiós a Thandi Klaasen, leyenda del Jazz, son algunos de los temas más abordados por la prensa en Sudáfrica durante la semana que concluye hoy.

El canal SABC reportó que más de un millón 700 mil jóvenes sudafricanos recibieron desde 1994 subvenciones del gobierno mediante el Plan Nacional de Ayuda Financiera Estudiantil (Nsfas) para acceder a la Educación Superior.

Las estadísticas muestran que existen progresos significativos en la ampliación del acceso a ese nivel de enseñanza, según dijo a los periodistas el ministro de Educación Superior, Blade Nzimande.

Solamente el año pasado el Nsfas apoyó a unos 480 mil alumnos de familias pobres para que pudiesen entrar a los altos centros docentes y escuelas técnicas.

Varias universidades fueron sacudidas desde 2015 por las protestas del movimiento #Fees Must Fall (contra los impuestos de matrícula), las cuales, en la mayoría de los casos derivaron en hechos violentos como la destrucción y quema de edificios universitarios.

Por otra parte, los medios informaron que pese al registro reciente de buenas lluvias, el país continúa bajo la sequía, sin recuperarse lo suficiente como para eliminar las restricciones al uso del vital líquido, advirtió la ministra de Agua y Saneamiento, Nomvula Mokonyane.

Se experimentan ligeros aumentos en los embalses en ocho de las nueve provincias; sin embargo, la ministra insistió en que esto no se traduce en señal de una recuperación, reseñó la agencia gubernamental SANews.

Los niveles promedio en las presas -de las 211 de todo el país monitoreadas por el Departamento de Agua y Saneamiento- están en apenas 58,9 por ciento.

Entretanto, a inicios de esta semana impactó la noticia de la exitosa separación en un hospital sudafricano de unas niñas siamesas de Swazilandia, unidas por su abdomen.

El nacimiento de siameses suele ocurrir en uno de cada 200 mil partos, de acuerdo a los registros médicos, mientras en algunos lugares de África esta incidencia es de uno entre 14 mil alumbramientos.

Otro tema de amplia divulgación fue el tributo póstumo a la cantante Thandi Klaasen, considerada una leyenda del Jazz, quien falleció el 15 de enero, pero sus restos fueron inhumados la víspera en el cementerio Thomas Nkobi, de Germiston, aquí en la provincia de Gauteng.

Klaasen murió a la edad de 86 años, víctima de cáncer de páncreas. Al funeral, efectuado en Alberton, municipalidad de Ekhuruleni, asistieron el expresidente de Sudáfrica Thabo Mbeki, el ministro de Artes y Cultura, Nathi Mthethwa, y otras personalidades.

Fuente: http://www.prensa-latina.cu/index.php?o=rn&id=60123&SEO=tema-de-universidades-capta-atencion-de-prensa-en-semana-sudafricana

Imagen: http://prensa-latina.cu/images/Manuel-Vicente.jpg

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Libro: Háblame de TIC. Tecnología Digital en la Educación Superior

 Háblame de TIC. Tecnología Digital en la Educación Superior

  • Año:    2014
  • Editor:    Editorial Brujas
  • Páginas:    178 páginas
  • Idioma:    español
  • Licencia:    CC-BY-SA

Sinopsis: El presente volumen de la colección “Háblame de TIC” representa una visión creativa y rigurosa del estado de la investigación de las TIC con especial énfasis en el contexto de educación superior del ámbito mexicano, identificando desde la Universidad Veracruzana los núcleos relevantes y aportando ideas innovadoras para la reflexión sobre la mejora de las prácticas educativas.

La sociedad de la comunicación y de la metáfora de la masa a la red pone de manifiesto la actualidad y la iniciativa del conjunto de personas que se sienten ciudadanos activos y que interpelan permanentemente la acción de la autoridad. Las TIC y los medios masivos de información facilitan el continuo avance y la reformulación de los mensajes que afectan a la opinión pública y que constituyen “la nueva materia prima que sirve para la construcción epistemológica de la educación del siglo XXI”.

Se subrayan algunos estándares que sirven de base para evaluar el capital tecnológico de los actores universitarios y aportar nuevos referentes para capacitar a los estudiantes del siglo XXI, construyendo lo que se denomina habilidades propias de los nuevos ciudadanos de la sociedad del conocimiento para quienes el dominio de la información, la comunicación y la ética son fundamentales en la detección del verdadero impacto social de las TIC en las múltiples actividades de los seres humanos, quienes han de ser eficientes en la comunicación, la interacción y la responsabilidad social.

Link para descargar el libro: https://openlibra.com/es/book/download/hablame-de-tic-tecnologia-digital-en-la-educacion-superior

Fuente de la reseña: https://openlibra.com/es/book/hablame-de-tic-tecnologia-digital-en-la-educacion-superior

Fuente de la imagen: https://s3.amazonaws.com/collection.openlibra.com/covers/2016/10/hablame-de-tic-OpenLibra-300×445.jpg

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Salvando vidas en Túnez

Túnez/28 de junio de 2016/ Fuente: el país

Esprit es un laboratorio de innovación tecnológica que ha logrado despertar la pasión por el servicio al prójimo y la creatividad para combatir el desempleo.

“A día de hoy, Esprit es un grupo que comprende una escuela de ingeniería, una incubadora de start-up, una rama consagrada a la investigación, otra a la formación continua y desde hace unos años, una escuela primaria, un colegio y un instituto. Se estudian varios nuevos proyectos en un centro de innovación pedagógica, Teaching Learning Center”, explica Dominique Ouédraogo-Péguin. Es la responsable de comunicación del veterano centro de innovación tecnológica magrebí y se comunica por correo electrónico desde Túnez. Precisa en el mismo mensaje que Esprit se creó en 2003 por iniciativa de tres universitarios que llevaron adelante numerosos proyectos de enseñanza superior en Túnez, particularmente en lo que se refiere a la enseñanza superior técnica. Arrancó con una treintena de estudiantes, pero hoy es un actor mayor en la formación de ingenieros en el país, con 5.000 estudiantes inscritos en cursos de mañana y noche.

“El objetivo de partida era crear una formación diferente a las que existían y conseguir ingenieros operativos, en concordancia con el ambiente y las necesidades económicas y directamente contratables”, precisa. “El estudiante se pone en en corazón del aprendizaje, que se ejerce de manera activa por proyectos desde el primer año. El acento se pone sobre las prácticas, como la de fin de estudios, de una duración mínima de siete meses”. Esprit es la primera escuela tunecina que recibe la acreditación Eur-ACE de la comisión de titulaciones de ingeniero de Francia. También pertenece a la iniciativa CDIO, puesta en marcha por el prestigioso Instituto de Tecnología de Massachusetts (MIT), que reúne a cien instituciones de todo el planeta (sólo dos en el continente africano) alrededor de programas de formación profesional para escuelas de ingeniería.

Esprit nace de la voluntad de Tahar Ben Lakdhar, Mohamed Naceur Ammar y Mohamed Jaoua. Lakdhar es —entre otras cosas— profesor, doctor, director fundador de cuatro escuelas de ingeniería y responsable de la puesta en marcha de una red de clases preparatorias en Túnez. Ammar es ingeniero civil, profesor, antiguo ministro de Tecnologías y de la Comunicación y director científico. Jaoua es doctor, profesor, director fundador del Instituto Preparatorio para los Estudios Científicos y Técnicos (IPEST) y de la Escuela Politécnica de Túnez y vicepresidente de la Universidad Francesa de Egipto.

Dominique Ouédraogo-Péguin expone que Esprit tuvo una vocación social desde sus inicios. Propone ayudas a la escolarización, que se conceden en base al criterio social y el de excelencia pedagógica; participa en acciones de sensibilización sobre informática en zonas desfavorecidas (scrach Tour) y también ha creado una fundación que pretende ayudar financieramente, en los cinco próximos años, a más de 2.000 alumnos de la escuela.

Sin embargo, la preocupación social no es sólo algo que incumbe a Esprit como filosofía a la hora de encarar la enseñanza, también es un interés que tinta el trabajo de las start-ups de su incubadora y de muchos de sus estudiantes. Un número importante de los emprendedores formados y guiados aquí se han decidido a mejorar la vida diaria de sus conciudadanos con aplicaciones y proyectos que hacen progresar sanidad o transportes públicos, al tiempo que crean nuevos empleos cualificados. Le Monde publicó recientemente un reportaje en el que se hablaba de la forma en que Esprit luchaba contra el desempleo entre los licenciados con iniciativas como BeThree, una pulsera que previene las crisis cardiacas, o Secure Drive Company, que intenta minimizar las consecuencias de los accidentes de tráfico.

Un número importante de los emprendedores se han decidido a mejorar la vida de sus conciudadanos 

Los jovencísimos y ambiciosos Youssef Aissa, Mohamed Rhodesly y Bechir Zakkour Farhat son los responsables de BeThree. El concepto: una pulsera que controla varias constantes vitales de su portador, como la tensión arterial o el ritmo cardiaco, y en caso de que las variaciones sean significativas, envía sms de aviso a la familia y el médico del paciente con su situación exacta. Le Monde citaba a sus inventores: “Con esta pulsera, está todo hecho para ganar tiempo y salvar el máximo de vidas”, decían, al tiempo que recordaban que las enfermedades cardiovasculares son la tercera causa de muertes en Túnez. Precisamente otra iniciativa de este tipo, Cardiopad, del camerunés Arthur Zang, acaba de lograr el Premio Africano de Innovación Ingeniera.

Secure Drive Company, la invención de Ahmed Ghamgui, también aparecía en el reportaje. Una caja negra miniaturizada que se conecta a detectores para los golpes y al control de velocidad del auto y siguiendo el concepto de BeThree, en caso de accidente, reparte mensajes de texto de urgencia entre allegados y el hospital más cercano. De nuevo, la información pertinente, completa y lo más rápida posible puede marcar la diferencia entre la vida y la muerte. Con el mentorado de Esprit, la empresa de Ghamgui se ha convertido en la gran favorita de los concursos de start-ups que proliferan en su país. De paso, mejora el panorama de la seguridad vial de su país, ya que los accidentes de tráfico afectan a unos 12.000 tunecinos al año.

Junto a estos dos proyectos, Le Monde destacaba una empresa dedicada a big data, Map My Tunisia, con un proyecto inspirado en Waze, una aplicación israelita de navegación y tráfico en la que son los propios conductores los que contribuyen activamente a crear un mapa del estado de la circulación, de forma voluntaria, mientras se mueven. Map My Tunisia se inspira en Waze, pero se basa en los datos que los smartphones de los conductores reciben en tiempo real y de manera automática. La aplicación tunecina también se diferencia de su hermana mayor en que se decanta por la geolocalización libre de Open Street Map.

Fuente: http://elpais.com/elpais/2016/06/27/planeta_futuro/1467035593_542392.html

Imagen: http://ep01.epimg.net/elpais/imagenes/2016/06/27/planeta_futuro/1467035593_542392_1467035916_noticia_normal_recorte1.jpg

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