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Luis Bonilla-Molina: Le COVID-19 sur le chemin de la quatrième révolution industrielle[1]

Depuis 2015, je parle d’un Blackout Pédagogique Mondial (BPM) imminent dans le cadre de la transition entre la troisième et la quatrième révolution industrielle. Ce qui semblait incroyable avant février 2020 et qui se déploie désormais de façon plus claire, se révèle être une conséquence logique de la transformation du mode de production capitaliste, produit de l’accélération de l’innovation scientifique et technologique. La quarantaine préventive a été utilisée pour renforcer la construction de l’hégémonie sur un nouveau modèle d’éducation: l’éducation virtuelle à domicile.

Le BPM s’est progressivement matérialisée par a) la dépédagogisation du domaine éducatif, b) la construction d’une culture évaluative (PISA[3], PIAAC[4], testes de LLECE[5]-UNESCO, TIMMS[6], évaluations des instituts nationaux d’évaluation de la qualité de l’éducation, entre autres) justifié par les notions de qualité et de pertinence, c) la construction du paradigme de la “crise du système éducatif” qui justifiait un processus de réformes incessantes qui ne s’arrêtaient pas du tout, d) le désinvestissement éducatif, notamment dans le domaine de la mise à jour technologique (internet , matériel informatique, logiciels), qui a transformé au fil du temps les écoles publiques et les universités en musées du passé et, e) l’hégémonie discursive de la qualité éducative caractéristique du ODS4[7] dans les politiques publiques liées à l’éducation, en contraste avec f)le dépassement des programmes avec un modèle de mise à jour de contenu incapable de suivre le rythme de l’accélération de l’innovation. Tout cela construisait les conditions de possibilité pour faire place à l’archétype de l’éducation virtuelle à la maison, quelque chose que proposaient déjà BID[8], BM[9], OCDE[10] et l’administration nord-américaine du gouvernement Trump.

Bien que beaucoup pensent que le passage contingent au modèle d’éducation virtuelle à la maison n’est qu’un problème de conjoncture à cause du COVID-19, la vérité est que la pandémie est utilisée pour accélérer la construction de l’hégémonie qui se produira à court terme; En seulement deux mois, le néolibéralisme éducatif a installé dans l’opinion publique mondiale la tension entre l’enseignement en face-à-face dans les écoles et l’enseignement virtuel à domicile. Il s’agit d’une fausse dichotomie car la virtualité peut être utilisée comme complément du processus éducatif dans les écoles et toutes les connaissances pédagogiques accumulées savent que apprendre tout seul c’est faux, au contraire, comme l’a souligné Paulo Freire, nous apprenons tous ensemble.

Il est cerrain, les écoles rouvriront progressivement dans quelques semaines ou des mois, mais déjà le néolibéralisme éducatif aura créé l’illusion de fausses preuves sociales, que l’école est dépassée dans ses pratiques et modèles d’enseignement, ce dont le capital aurait besoin pour entamer une nouvelle phase de destruction de l’école publique.

Le BPM ne peut se comprendre si ce n’est le point de depart d’un processus de réingénierie sociale à l’échelle planétaire pour réorganiser le monde du travail, de la consommation, de la sociabilité et de la gouvernance. Le modèle de consommation, du commerce, de la production de marchandises (désormais non seulement matérielles mais aussi immatérielles), de la sociabilité et de l’éducation dans le capitalisme cognitif et d’expansion du capital transnational est en train de changer. Notre point de vue est que la «maison familiale» jouera un rôle central dans ce réaménagement. Examinons de manière générale le processus silencieux et continu de restructuration.

Chaque maison une école

Cela fait des décennies, le modèle «école à domicile» ou «enseignement à domicile» est entrain de faire son chemin, comme un pari du capital pour réduire les coûts de Maintien des équipements scolaires nationaux et locaux. De même, dans les années 80 du XXe siècle, Il a été développé le paradigme de la «société éducative», à travers lequel on cherchait à transférer les responsabilités de l’État aux communautés et aux familles; l’idée centrale était que les familles paient pour l’éducation de leurs enfants et que l’État règle uniquement le cas des retardataires. Tout cela présenté avec le discours de la coresponsabilité citoyenne. Cette initiative a pris un élan particulier avec la nomination de Betsy DeVos, militante dévouée du modèle de l’enseignement à domicile, au poste de directrice de l’éducation de l’administration Trump. Actuellement, dans le cadre de la distantiation sociale dû au Coronavirus, l’intention est de transférer brusquement aux parents et aux familles, la responsabilité de fournir aux élèves des ordinateurs, Internet, l’accès aux plateformes et une “pédagogie virtuelle”. Ce n’est pas conjoncturel comme nous nous font croire, du moins une partie constitutive de la nouvelle architecture politique et idéologique de l’éducation et de la scolarisation. En plus, à mesure que des initiatives visant à rendre possible le modèle de l’enseignement à la maison progressaient, le monde du travail commencait à changer.

La maison, nouveau lieu de travail

Le travail dans la première et la deuxième révolution industrielle avait dans les usines industrielles, les services et, la bureaucratie dans les bureaux, les lieux centraux d’énonciation de l’emploi. Le travail informel et dans une large mesure le travail artisanal étaient organisés autour de ces axes. La troisième révolution industrielle a commencé à réorienter cette tendance. Au cours de la dernière décennie, le télétravail à domicile est devenu un nouveau phénomène professionnel.

Le rapport de l’OIT[11] intitulé «Travailler n’importe où, n’importe quand: conséquences dans le domaine de travail» (2019) indique qu’à cette époque, le télétravail selon le País variait de 2% à 40%, leurs tâches relèveraient pour la plupart du domaine du travail informel ou flexible. Ce même rapport montre que cela implique un changement radical dans l’organisation du temps de travail, qui dans de nombreux cas peut dépasser la charge de travail maximale légalement prévue. Le fait le plus pertinent de ce rapport est que ce type de travail montre une nette tendance à s’étendre au cours des cinq prochaines années.

L’expérience de l’isolement social dû au Coronavirus a fait que de nombreux gouvernements, qui n’avaient pas de cadre réglementaire à cet égard, envisagent de légiférer à court terme pour s’adapter adéquatement à la croissance du monde du télétravail; de déplacer également certaines tâches qui étaient auparavant effectuées dans des bureaux, vers l’espace autrefois «privé» de la maison.

La maison centre de consommation.

Après la Seconde Guerre mondiale, il a été imposé le modèle commercial dans lequel la marchandise était destinée au consommateur. La crise de surproduction et des prix du pétrole dans les années 1970 a commencé à réorienter la consommation vers les centres commerciaux. C’est donc le consommateur qui devrait aller là où se trouvaient les marchandises. La généralisation de l’obsolescence programmée des marchandises résolut en partie le problème des projections de profits capitalistes qui ont échoué, en raison des problèmes de lente incorporation dans la consommation des habitants qui habitaient (et habitaient) des lieux sans électricité, éducation ou peu d’eau potable.

L’arrivée d’internet a progressivement donné lieu au commerce en ligne ou au commerce électronique, où la consommation était concentrée dans un nouvel endroit: la maison. Les réseaux sociaux et l’augmentation de la connectivité renforcent la tendance à délocaliser la consommation. La mise en quarantaine pour COVID-19 a favorisé ce type de consommation, en apportant des médicaments, de la nourriture, des produits non précédents, des livres, de la technologie, entre autres, des locaux commerciaux à la porte de la maison.

Le «Rapport mondial sur la consommation de commerce électronique: chiffres clés dans le monde» (2017) a montré qu’à cette époque, la moyenne annuelle des achats sur Internet variait selon la région, l’Asie étant la région ayant la moyenne la plus élevée parmi les consommateurs de cette modalité, atteignant un 22,1% des achats par an, alors qu’en Amérique du Nord, 19%, l’Europe occidentale 18,4%, l’Autriche et la Nouvelle-Zélande 16,1%,  les régions avec la moyenne la plus faible sont l’Amérique latine avec 9,2%,  l’Afrique et le Moyen-Orient avec 11%, contre 11,9 en Europe de l’Est et en Russie. Ce rapport considérait que la tendance était d’augmenter de façon exponentielle ces chiffres d’ici 2020, ce qui en fait s’est produit avant la pandémie et a maintenant explosé.

Le commerce et les finances à partir d’un ordinateur à domicile

La crise de la bulle financière de 2008 a montré comment les capitaux se mobilisent d’un endroit à un autre en utilisant le commerce en ligne. Cette tendance s’est accentuée ces dernières années et aujourd’hui, de nombreuses transactions commerciales et financières sont effectuées à domicile, via un ordinateur ou un appareil mobile connecté à Internet.

Cette dynamique a cédé la place au phénomène du commerce électronique B2B[12] qui a enregistré une croissance de 150% en janvier 2020 par rapport aux montants de 2017[13]; Cela est plus qu’évident en Asie-Pacifique, qui est aujourd’hui l’un des moteurs les plus importants de l’économie capitaliste, qui réalise 80% de ses opérations sous ce format. L’économie et la consommation sont transférées au modèle en ligne, qui ont à domicile, dans les foyers, un nouvel épicentre jamais vu auparavant avec cette centralité

 

La sociabilité en réorganisation

Les bars, cinémas, restaurants et autres lieux de loisirs et de divertissement, situés à égale distance des centres de travail, ont joué un rôle déterminant dans la construction d’une sociabilité basée sur la rencontre humaine. Les réseaux sociaux ont reconfiguré ce phénomène et aujourd’hui une grande partie du dialogue et de la construction des affinités, du personnel au politique, sportif et culturel, se fait numériquement. Même une bonne partie des relations de couple se construit et se dissout autour des réseaux sociaux comme en témoigne le contenu de TikTok, entre autres.

Le rapport Hootsuite (avril 2020) intitulé «140 statistiques sur les médias sociaux qui sont importantes pour les spécialistes du marketing en 2020» indique que 59% de la population mondiale, environ 4.540 millions de personnes ont accès à Internet, dont 84% utilisent les réseaux sociaux, tandis que 97% des consommateurs numériques ont utilisé ces réseaux. Alors que le rapport Hootsuite (2020) indique que 50% de la population utilise un réseau social tel que Facebook, Instagram, télégramme, TikTok et des plateformes telles que Zoom, GotMeeting, dont beaucoup sont utilisées pour le modèle d’éducation virtuelle, l’autre 50% n’ont aucune expérience à cet égard, parmi lesquels des élèves, des parents, mais aussi des enseignants, ce qui sera important lors de l’évaluation de l’initiative de l’enseignement à  domicile dans le cadre de la pandémie COVID19.

Sécurité des citoyens, crise écologique et habitat

La violence est immanente au capitalisme en tant qu’idéologie qui promeut la compétition et la possession d’objets comme synonymes de succès. La longue transition entre la deuxième et la quatrième révolution industrielle s’est accompagnée du problème du trafic et de la consommation de drogue à l’échelle planétaire pendant la troisième révolution industrielle, qui a exacerbé les niveaux de violence, de criminalité et de décomposition sociale, mais sert également de distraction sur le centre responsable du chaos: le système capitaliste.

Des développements technologiques de pointe, notamment associés à l’intelligence artificielle, aux nanotechnologies, à la reconnaissance faciale biométrique et à l’analyse des métadonnées, sont en cours d’expérimentation pour le contrôle social, la Chine étant le leader en la matière. L’idée du frère aîné devient indispensable pour le modèle de production et de consommation de la quatrième révolution industrielle, qui menace de laisser 50% de la population au bord de la périphérie économique, ce qui rend prévisible l’augmentation des troubles sociaux, les émeutes et mécontentement.

Pour éviter les révolutions, un modèle de contrôle basé sur des quadrants, des cellules et des secteurs, pris en charge par la technologie, a été assemblé. Dans ce modèle, la maison est l’unité de contrôle principale. Une partie importante de ce modèle de gouvernance mondiale a été mise en pratique avec la distanciation sociale et la mise en quarantaine due au coronavirus et a permis d’arrêter temporairement le mécontentement populaire dans plus de 17 pays, où les mois précédant le déclenchement de la pandémie avaient vu l’agitation descendre dans les rues. «Rester à la maison» est également une forme de contrôle et ils testent combien de temps la population va endurer sous l’égide de la peur induite.

Quelque chose de similaire se produit avec la crise écologique mondiale. Désormais, l’intention est de construire un discours dominant selon lequel le confinement à domicile a montré que les citoyens confinés à leur domicile ont permis  aux indicateurs de pollution de baisser. En d’autres termes, la faute est mise sur le peuple et non sur le système capitaliste, et la solution n’est pas de vaincre le modèle axé sur le profit, mais de diminuer la mobilité des personnes. Le confinement à domicile est destiné à être présenté comme un facteur déterminant dans la résolution de la crise écologique.

Le capitalisme cognitif et le capitale transnational du 21e siècle semblent réévaluer le rôle de la «maison familiale» dans l’économie, la consommation, le travail et l’éducation. La maison apparaît comme l’un des nouveaux épicentres potentiels de la réingénierie sociale. Ce processus conjoint est ce que nous avons dénoncé à le BPM; Nous ne disons pas qu’il n’y aura pas de «pédagogies virtuelles», mais plutôt que l’essence de la pédagogie qu’est la rencontre humaine est menacée, ce qui devient évident avec l’approche pédagogique de COVID-19.

COVID-19 et réingénierie éducative

La stratégie d’approche éducative dans le cadre de la quarantaine préventive pour COVID-19 se concentre sur le modèle de l’enseignement à domicile, ouvrant la voie au paradigme «Home School». Cependant, cette “transition” se fait en ignorant les terribles inégalités économiques, sociales et technologiques existant dans le monde. De nombreuses familles n’ont même pas de maison, de travail, d’ordinateur, d’accès à Internet et encore moins de pain à emporter.

Les données de l’UNESCO (2020) sont terrifiantes, sur les 1.730 millions d’enfants non scolarisés, 800 millions n’ont pas d’ordinateur et environ 700 millions n’ont pas de connexion Internet; Si l’on ajoute à cela qu’en février 2020 (avant la mise en quarantaine dûe á la pandémie) 258 millions d’enfants et d’adolescents en âge scolaire étaient loin des écoles, nous voudrions dire que plus d’un milliard d’enfants et de jeunes rester hors de la couverture scolaire en raison du modèle d’enseignement à domicile virtuel.

Actuellement, nous sommes un peu plus de 7.783.977.080[14] habitants dans le monde, dont 1 milliard n’a pas accès à l’électricité[15]. Selon les chiffres de l’OIT, la population avec un emploi dans le monde, avant COVID-19, était de 3 300 millions, dont 2 000 millions correspondaient à un emploi informel, dans lequel 1 200 millions étaient des emplois très instables (au jour le jour). Les enseignants représentaient en février 2020 5% de l’emploi mondial. Bien que le pourcentage de l’emploi par rapport aux chiffres totaux soit faible, cela impliquait une section budgétaire que le capital considère comme des dépenses et de l’argent à récupérer, et non comme un investissement social.

En fait, les gouvernements du monde ont convenu à Incheon, Corée (2015), que 6% du PIB national devraient être destinés à l’éducation. Si nous examinons le comportement du budget public, nous constatons qu’entre 75% et 85% des fonds publics pour l’éducation sont destinés aux payements de l’enseignement. Pour cette raison, le modèle néolibéralisme de l’enseignement à domicile devient un cheval de Troie pour initier une privatisation néo-éducative, basée sur le différend concernant l’argent destiné aux salaires et avantages sociaux des enseignants.

Mais le modèle d’enseignement à domicile a mis en évidence un certain nombre de problèmes. Le premier, de nature pédagogique: le modèle éducatif frontal prédomine en classe, centré sur le tableau noir et tous les moyens de développement scientifique et technologique des trois dernières décennies jouent un rôle limité ou inexistant. L’interactivité, l’image et la brièveté des idées fortes ne sont pas les bienvenues dans une école axée sur l’oralité et les formes écrites classiques. Non seulement les écoles ne sont pas équipées d’infrastructures technologiques (ordinateurs, caméras, clés USB, connectivité Internet), mais les plateformes des ministères sont souvent incapables de prendre en charge plus d’un millier d’utilisateurs connectés simultanément. Les contenus «virtuels» sont beaucoup plus proches du modèle de télévision éducative des années 70 du 20e siècle que des caractéristiques d’agilité, de couleur, de contenu actuel, d’interactivité, typiques de l’ère numérique. L ‘«éducation bancaire virtuelle» semble être le signe pédagogique du modèle d’enseignement à domicile.

Deuxièmement, les enseignants, nés pour la plupart avant le nouveau cycle d’accélération de l’innovation (1994-2020), ont peu de formation pour aborder un modèle d’enseignement virtuel à la maison, ils ont bien plus de volonté que de capacité à faire face à l’éventualité. C’est la responsabilité des ministères et des centres de formation des enseignants qui préparent les futurs éducateurs et assurent la formation continue, en regardant à travers un rétroviseur. Les plus jeunes enseignants rencontrent la culture institutionnelle qui voit la technologie comme l’ennemi du travail en classe; Bien que les soi-disant «Lignes directrices de l’UNESCO pour les politiques d’apprentissage mobile» aient été approuvées au niveau international en 2013, dans de nombreux pays, villes et écoles, avant que le Coronavirus ne soit déclaré pandémique en février 2020, il était interdit l’utilisation des téléphones portables dans les établissements d’enseignement.

Troisièmement, la fausse tension entre l’enseignement virtuel et l’enseignement en présentiel dans les écoles a généré une vague néoconservatrice de défense non critique de l’école presentielle, comme si elle n’avait pas de déficiences structurelles pour développer un modèle d’éducation libérateur et transformateur, qui, comme Freire l’a dit change les hommes pour qu’ils puissent changer la société.

Quatrièmement, le manque de compréhension du processus qui a conduit au modèle d’enseignement à domicile virtuel a généré dans de larges secteurs de la profession enseignante l’espoir néfaste qu’une fois la quarantaine terminée et que nous retournerons à l’école, tout sera comme avant. Rien ne sera plus jamais le même qu’en décembre 2019 en matière éducative, le néolibéralisme a réussi à semer dans la société, l’obsolescence de l’école en face à face. Seul le rôle de confinement de l’école, fondamentalement vis-à-vis des enfants des travailleurs et de la population la plus vulnérable, soutient l’idée que rien ne changera. Mais le monde de l’emploi évolue également et l’idée même d’exclusion est en train de muter.

Pour défendre l’école publique, gratuite, populaire, scientifique et face à face, il faut repenser l’école dans le présent. La vieille machine éducative newtonienne construite pour les besoins du capital dans le cadre des première et deuxième révolutions industrielles n’a plus de raison d’exister. Avant nous le disions depuis les résistances anticapitaliste, aujourd’hui les propriétaires du capital le disent, c’est l’occasion de le changer, non de réveiller les esprits conservateurs.

Les alternatives

Au fil du temps, nous avons appris que la seule façon de construire des alternatives est de réunir ceux qui résistent, de penser ensemble une autre éducation. Cette fois, nous avons besoin des définitions philosophiques, des principes et des valeurs pour une nouvelle école, mais aussi des idées pour mettre en œuvre la nouvelle, concrétiser l’émergence.

Pour cette raison, il y a aujourd’hui un besoin urgent d’unité des enseignants, des groupes de syndicats et des syndicats qui luttent et ne sont pas engagés dans la conception du capital, des collectifs et compagnons d’éducation populaire et des pédagogies critiques, des universitaires qui réfléchissent sur une autre éducation, pour un autre monde possible. Pour cette raison, nous soutenons l’initiative d’une première réunion de nos éducateurs anti-néolibéraux américains.

Nous avons chacun notre propre regard sur ce qui va venir et comment y résister, mais le moment n’est pas pour les génies individuels mais plutôt pour le génie collectif.

Bibliographie

 Bonilla-Molina, Luis y autres (2015). Lettre à l’UNESCO attirant l’attention sur la tournure économiste de l’éducation. Change.org. Disponible en Alainet.org

Bonilla-Molina, Luis (2016)   Blackout Pédagogique Mondial (APG). Les reformes éducatives dans la de résistance. Viento Sur Nº 147 Disponible en: https://vientosur.info/IMG/pdf/vs147_l_bonilla_molina_apagon_padagogico_global_apg_las_reformas_educativas_en_clave_de_resistencias.pdf

Bonilla-Molina, Luis (2017) L’ODS-4 dans la perspective de la pédagogie radicale des résistances. Revue RUNA. Universidad Nacional de educación del ecuador, Número 2. Disponible en: http://repositorio.unae.edu.ec/handle/56000/232

Bonilla-Molina, Luis (2020). A la maison et sans toucher  les autres: coronavirus ou réingénierie sociale à l’échelle planétaire. Disponible en https://luisbonillamolina.wordpress.com/2020/03/16/en-casa-y-sin-tocar-a-los-otros-coronavirus-o-reingenieria-social-a-escala-planetaria/ y otros medios digitales

Bonilla-Molina, Luis (2020) Avengers, Coronavirus et changement climatique. Disponible en https://luisbonillamolina.wordpress.com/2020/03/20/avengers-coronavirus-y-cambio-climatico/ et autres medias électroniques.

Bonilla-Molina, Luis (2020). L’école et l’université dans le capitalisme de la primière et seconde révolution industrielle. Disponible en https://luisbonillamolina.wordpress.com/2020/03/26/la-escuela-y-la-universidad-en-el-capitalismo-de-la-primera-y-segunda-revolucion-industrial/

et autres medias électroniques

Bonilla-Molina, Luis (2020). La culture évaluative et la virtualisation éducative: deux tenailles du capitalisme cognitive de la troisième révolution industrielle. Disponible en https://luisbonillamolina.wordpress.com/2020/03/26/la-cultura-evaluativa-y-la-virtualizacion-educativa-dos-tenazas-del-capitalismo-cognitivo-de-la-tercera-revolucion-industrial/ et autres medias électronique

Bonilla-Molina, Luis (2020) Coronavirus: Google et la NASA dans la reingenierie éducative. Disponible en https://luisbonillamolina.wordpress.com/2020/03/26/coronavirus-google-y-la-nasa-en-la-reingenieria-educativa/ et autres médias électroniques

Bonilla-Molina, Luis (2020) Coronavirus, nouvelles professions et machine éducative newtonienne disponible en https://luisbonillamolina.wordpress.com/2020/04/06/coronavirus-nuevas-profesiones-y-maquina-educativa-newtoniana/ et autres medias électroniques

Bonilla-Molina, Luis (2020). Le budget pour la masse salariale de l’enseignant au centre  d’intérêt de la neo privatisation éducative. Disponible en https://luisbonillamolina.wordpress.com/2020/04/08/el-presupuesto-de-la-nomina-docente-en-el-centro-de-interes-de-la-neo-privatizacion-educativa/ et autres medias électronique

Bonilla-Molina, Luis (2020). Soyons serieux ¿Education virtuelle à domicile?  Disponible en https://luisbonillamolina.wordpress.com/2020/04/10/pongamonos-serios-cada-familia-una-escuela/ et autres medias électronique

Bonilla-Molina, Luis (2020). Les disparus et torturés par le modèle global d’éducation à domicile  Disponible en https://luisbonillamolina.wordpress.com/2020/04/27/los-desaparecidos-y-torturados-por-el-modelo-global-de-educacion-en-casa/ et autres medias électronique

ECN (2017) Informe global de consumo sobre ECommerce: cifras claves a nivel mundial. Disponible en https://www.ecommerce-nation.es/estudio-ecommerce-cifras-tendencias/

Hootsuite (2020) Tendances des réseaux sociaux de 2020. Disponible en https://hootsuite.com/es/research/social-trends

Hootsuite (2020) 140 statistiques des réseaux sociaux qui son importants aux  marketteurs en 2020. Disponible en https://blog.hootsuite.com/es/125-estadisticas-de-redes-sociales/

OIT (2019). Travailler à tout moment et en tout lieu: conséquences dans le domaine du travail. Disponible en https://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/—ed_protect/—protrav/—travail/documents/publication/wcms_712531.pdf

UNESCO (2013) Directrives de l’UNESCO           pour les politiques d’apprentissage mobil. Disponible en http://www.unesco.org/new/fileadmin/MULTIMEDIA/HQ/ED/ICT/images/114_13_ED_UNESCO_Policy_Guidelines_for_Mobile_Learning_S.pdf

[1] Ecrit en exclusivité pour Post numérique Science et Education

[2]Docteur en sciences Pédagogique (Cuba), Spécialisation en “Planification de Politiques Educatives” (IIPE-UNESCO), Post doctorat en “Modèles et propositions d’Evaluation de la qualité Educative” (Caracas- Mexico), Post doctorat en Pédagogies Critiques et Educations Populaires” (Mexico). Dirige l’Observatoire International de reformes éducatives et politiques D’Enseignement (OIREPOD) et le portail “Otras Voces en educación”. E mail: luisbonillamolina.62@gmail.com

[3] Programme for International Student Assessment)

[4] Programme for the International Assessment of Adult Competencies

[5]Laboratoire Latinoamericain d’Evaluation de la qualité Educative adscrite au Bureau Régional d’Education pour l’Amérique Latine et le Caraibe (OREALC) de l’UNESCO

[6] Trends in International Mathematics and Science Study dependant de l’Association Internationale pour l’Evaluation du Rendement Educatif (IEA)

[7]Objectif de Développement Durable numéro 4 des 17 ODS approuvés par les Nations Unies en septembre  2015.

[8]Banque Interaméricain de Développement

[9]Banque Mondial

[10]Organisation pour le Developpement Economique

[11] Organisation Internationale du Travail

[12]Se réfère au commerce enligne, entre affaires à affaires, faites par transactions en ligne ou par internet.

[13]Rapport de Marketing numérique 2019

[14]Chiffres en temps réel de worldometer

[15] Rapport sur el Progrès Energétique élaboré par l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) et la Banco Mondiale (BM)

La Source: https://luisbonillamolina.wordpress.com/2020/05/15/le-covid-19-sur-le-chemin-de-la-quatrieme-revolution-industrielle1/

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Francés vs. árabe: Marruecos libra la batalla definitiva por su identidad

Por: Rebeca Hortigüela. Rabat.

El francés, la lengua colonial, se impone al árabe y al amazigh en la educación de ciencias y aviva el debate sobre la pérdida de identidad nacional marroquí

Marruecos dejó de ser protectorado francés hace más de 60 años. Y sin embargo, el francés sigue siendo el idioma dominante. No solo las universidades imparten sus clases en la lengua de la antigua metrópoli, sino que es requisito obligatorio para acceder a la mayoría de los empleos, incluso no cualificados. El debate sobre si educar en francés o en las otras dos lenguas oficiales -el árabe y el amazigh de los bereberes norteafricanos- lleva tiempo cocinándose a fuego lento. Pero la polémica ha terminado de estallar con la promulgación de una ley de educación que obliga a los colegios e institutos a impartir este curso las asignaturas de ciencias, matemáticas y tecnología en francés.

Sus detractores la califican como «una ley absurda» inventada por y para beneficiar al ‘lobby’ francés y todavía muy presente en las instituciones. De hecho, la mayoría de los marroquíes se comunican en una variante local del árabe clásico y apenas un 35% tiene algún nivel de francés. Mientras, los pocos expertos que se posicionan a favor creen que esta nueva legislación puede reducir el galopante paro juvenil y facilitar que más jóvenes completen con éxito sus carreras universitarias, impartidas en francés y en las que nueve de cada diez alumnos abandonan antes de obtener el título en las disciplinas científicas (más del doble que en el resto de carreras).

Pese a la arabización del país y la construcción de identidad nacional tras su independencia, la realidad es todavía tozuda: el francés es el idioma de los negocios, del propio gobierno y de las élites. Para acceder al 70% de los puestos de trabajo se exige el perfecto dominio de esta lengua, vista por muchos como una «lengua colonial».

REBECA HORTIGÜELA. RABAT

¿Encontrar profesores? ¡Imposible!

De momento, su implantación de la ley en las aulas marroquíes de primaria y secundaria está siendo difícil. No hay libros de texto de las asignaturas científicas traducidos al francés y está costando encontrar profesores de ciencias capacitados para impartir sus clases en el idioma de Victor Hugo.

«Tenemos problemas para encontrar profesores de francés y reemplazar a los que se están jubilando. ¡Cómo vamos a encontrar profesores de matemáticas o de ciencias naturales puedan dar las clases en francés! Es prácticamente imposible», expresa Mostafa Ouzir, responsable del departamento de estudios hispánicos en la Universidad Mohamed V de Rabat y coordinador de la formación de profesores de primaria.

«Antes de aprobar, de forma unilateral, una ley como esta, que afecta en primer lugar a profesores, padres y alumnos, podían haber tenido en cuenta nuestra opinión. La asociación de padres y madres de alumnos está en completo desacuerdo y rechazó esta ley en el momento de la consulta», se indigna Khadiya, madre de una alumna de secundaria y miembro del colectivo.

Entre los críticos con esta ley está también el exprimer ministro Abdelilah Benkirane, del partido islamista Justicia y Desarrollo (JDP) que además de las críticas a la «frenchificación» de la educación y la sociedad añade el duro golpe para el árabe clásico, que en Marruecos solo se encuentra en los libros del colegio, los medios de comunicación y el Corán. «El árabe es un tema de principios. Es una desgracia que el partido con una referencia islámica (el JDP) renuncie al idioma árabe en la educación y la reemplace con el lenguaje del colonialismo».

IGNACIO CEMBRERO

Para Ouzir, la implantación del francés en las escuelas, un idioma que costó mucho sacar precisamente de la educación durante la arabización de Marruecos tras a la recién inaugurada independencia, se produce por intereses económicos y políticos. «Por un lado, se quiere seguir alimentando la hegemonía francesa y sus privilegios. Por otro, esta ley es una forma de posponer el debate de cómo educar a nuestros chavales en las dos lenguas oficiales reconocidas en la Constitución de 2011: el árabe y el amazigh», continúa explicando el doctor y profesor a El Confidencial.

El amazigh se incorporó a la Constitución como lengua oficial en 2011, después del 20F, la primavera árabe marroquí. Pero lo cierto es que en la práctica en muy pocos colegios se imparte, a pesar de que una gran parte de la población marroquí –entre un 40% y un 60%– ha sido criada en esta lengua y un 27% de los marroquíes solo se expresan en ella. Hablamos de regiones tan extensas como el Atlas, el Rif y el sur de Marruecos.

Según la línea de los que se manifiestan en contra de la enseñanza en francés en los colegios públicos, Marruecos debería hacer un cambio total del sistema educativo y esta ley es solo una forma de distraer la atención y no reparar en que el sistema de educación marroquí, derivado del sistema francés, no se ajusta a la nueva era.

«Los medios son obsoletos, los alumnos ni siquiera disponen de ordenadores y otros aparatos tecnológicos e informáticos en las aulas, los métodos son anticuados, las cifras de absentismo escolar son alarmantes. ¿Se está trabajando en una ley de educación que pretendan arreglar todo eso? Pues claro que no. Todo lo contrario», sigue narrando Mostafa.

Niñas marroquíes en una 'madrasa'. (Reuters)
Niñas marroquíes en una ‘madrasa’. (Reuters)

Según su testimonio, las consecuencias de esta decisión serán un mayor abandono escolar por parte de todos aquellos alumnos que hayan recibido una educación en amazigh o en árabe y que en las asignaturas científicas no entiendan absolutamente nada y «una falsificación importante de los resultados, ya que, según los expertos, ni la mitad de las escuelas del reino van a poner en práctica esta ley y los auditores no tendrán otro remedio que falsificar las estadísticas».

¿Por qué no en inglés?

Fouad Lakchour es ingeniero industrial. Él se posiciona a favor de esta medida. Estudió la educación primaria y secundaria en árabe, pero en cuando llegó a la Universidad tuvo que cursar su carrera en francés. «No sé si esta ley es la mejor forma de hacerlo, pero estudiar las asignaturas científicas en árabe en el colegio y en la universidad hacerlo en francés no tiene ningún sentido porque los alumnos que vienen de un entorno francófono tienen mucha más facilidades durante el periodo universitario», explica haciendo referencia a que esta ley es una buena medida para eliminar las barreras sociales.

Sin embargo, Mostafa Ouzir no está de acuerdo porque es consciente de que está ley es precisamente lo contrario: una forma de conservar la hegemonía política y económica del ‘lobby’ francófono. «¿Por qué no se estudia en inglés, un idioma mucho más universal?», se pregunta. «Ahora todos los jóvenes de Marruecos quieren hablar inglés. Se esfuerzan por hablar inglés. De hecho no les interesa en absoluto el francés. En Marruecos solo habla francés un minoría muy pequeña, pero esa minoría controla todo el poder económico, y los que tenemos más de 65 años que fuimos educados durante el protectorado», se indigna.

Esa fue la pregunta que se hicieron en la vecina Argelia, también excolonia francesa. Allí, las escuelas dan clases en árabe mientras las universidades lo hacen en francés. Pero en el deseo de alejarse de la influencia de la exmetrópoli, así como la preponderancia del inglés a nivel global, a principios de este año el Gobierno pidió a las 77 universidades y centros de enseñanza superior del país que empezaran a elegir el inglés sobre el francés. «El idioma francés no nos lleva a ninguna parte», declaró el ministro de Educación Superior e Investigaciones Científicas Tayeb Bouzid. Una decisión similar tomó Ruanda, excolonia francesa en África Central, con algunos problemas en su aplicación.

EVA CATALÁN. LOS ÁNGELES

«Se habla mucho de que esta medida es muy positiva para evitar la barrera social en cuanto al acceso a los puestos de trabajo en Marruecos, pero todos sabemos como se accede a los puestos de trabajo en este país. Por mucho que se impartan las asignaturas de ciencias en francés, el idioma de la élite, un chaval de la medina o de un pueblo del atlas o del Rif no va a tener las mismas oportunidades para acceder a los ‘buenos puestos de trabajo’. Esos, en la mayoría de las ocasiones están reservados para los que vienen de la educación privada y, normalmente, vienen de una familia francófona. Es independiente del idioma que se utilice en su educación”, sentencia Ouzir.

Pérdida de identidad nacional

Por otro lado, los expertos marroquíes muestran su preocupación por la pérdida del los idiomas oficiales en la cultura, las artes y la ciencia. «El Estado ha ejercido durante décadas políticas lingüísticas dañinas con todas las lenguas nacionales: árabe, dialecto marroquí y amazigh (bereber)», reconoció el ministro de cultura en 2017 con motivo de la Semana del idioma árabe. Ahora los intelectuales temen que todas esas «políticas lingüísticas dañinas» estén pasando factura a Marruecos y todo este contribuya a perder la identidad de un país que trabajó mucho por recuperarla después del periodo colonial.

«El marroquí está abierto a los idiomas desde siempre. No tienen que venir los políticos ni las leyes a decirnos que tenemos que aprender idiomas. Solo hay que darse un paseo por la plaza de Jamma El Fna o por la medina de Fez para apreciarlo. Sabemos que necesitamos aprender idiomas y los aprendemos», sostiene Mostafa.

Y añade: «Lo que necesitamos es un buen sistema de educación en las escuelas públicas para que las familias de bajos recursos, la mayoría de familias del país, que no pueden permitirse una educación privada para sus hijos tengas las mismas oportunidades que los demás. Y eso no se consigue dando las clases de ciencias en francés. Eso se consigue cambiando el sistema educativo desde cero. Y formando a buenos profesores en francés, en inglés y en español, un idioma que habla más gente en Marruecos que el francés, para que les den clases de idiomas desde el principio, para que enseñen las gramáticas a la perfección no solo la terminología científica»

Fuente del artículo: https://www.elconfidencial.com/mundo/2019-12-08/frances-arabe-libran-batalla-escuelas-marruecos_2353039/

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Sistema andorrano: sin libros y con grupos para trabajar en equipo

Andorra / 21 de octubre de 2018 / Autor: Alberto López Tavares / Fuente: Magisnet

El sol arremete con fuerza en aquel patio de colegio atestado de padres y madres que esperan a que sus hijos aparezcan tras otra jornada educativa con la merienda en las manos. El encuentro entre Izan y su padre no ha sido como de costumbre. El chico da mordiscos a su bocadillo, pero no con la avidez que acostumbra. Masticaba triste y pensativo. Su padre le acaricia el pelo y le pregunta si le ha ocurrido algo. Izan le mira y le cuenta que el profesor de Conocimiento del Medio había propuesto trabajar en grupo, algo a lo que no están acostumbrados y, a continuación, uno de los componentes de dicho grupo debía exponer delante de toda la clase un trabajo.

Su padre notó que la experiencia no había sido agradable para su hijo. De aquel trabajo en grupo manaron diferentes problemas y discusiones. La exposición, que precisamente fue Izan quien la realizó, no había salido bien por culpa de los nervios. Esto fue el desencadenante para que un compañero se lo reprochara y terminasen a patadas los dos, así como el respectivo enfado y castigo por parte del profesor. Su padre tras decirle que nunca se debe llegar a las manos para solventar un problema le preguntó si alguna vez algún profesor les había enseñado a trabajar en grupo o a gestionar los nervios que supone ubicarte delante de una clase entera. Izan ante esta pregunta meneó la cabeza negativamente. Su padre lo consoló pensando en que la Educación no estaba muy bien planteada.

Numerosas críticas
Son muchas las ocasiones en las que el sistema educativo español ha sido criticado por padres, profesores, alumnos con cierta madurez, generalmente universitarios, e incluso, por los políticos. Es de recibo afirmar que la Educación en España no es mala, pero sí quizás algo obsoleta en algunos aspectos. El mundo ha cambiado, por tanto, el empleo y las competencias que demanda, también. En la actualidad se aboga por el trabajo en equipo, la comunicación y el manejo de varios idiomas. Generalmente los datos proyectados por los países nórdicos en cuanto a lides educativas se refiere obnubilan a cualquiera, porque, precisamente, son estos los que más innovan adaptándose a la perfección a los tiempos actuales.

Pero es innecesario trasladarse a tan lejanas y gélidas tierras para envidiar lo que allí se desarrolla y efectúa.

Escuela andorrana
España y Andorra se erigen sobre el mismo terreno, y es en este mismo en donde son limítrofes el sistema educativo español, sumamente criticado y, por otro lado, el sistema educativo andorrano, que tiene como base los grupos cooperativos y aboga por declinar la utilización de libros de texto, es decir, apuesta por la utilización de la tecnología dentro de las aulas. “La base de nuestro aprendizaje son los grupos cooperativos sin dejar de lado el trabajo individual, por supuesto. Con esto se pretende minimizar las dificultades del aprendizaje y minimizar la exclusión”, comenta Carles Perea Rodríguez, profesor de Inglés en el sistema andorrano.

Este sistema pionero apuesta por reforzar y potenciar competencias. Por ejemplo, a los alumnos, desde muy jóvenes, se les inculca un espíritu crítico para que tengan la suficiente madurez como para analizar y alcanzar sus propias conclusiones. También respaldan la instrucción de diferentes técnicas de trabajo. El profesor Carles ha mostrado su opinión al respecto diciendo: “A través de nuestro enfoque pedagógico lo que se pretende es capacitar a las personas para que sepan actuar en situaciones reales que poco a poco la vida le irá regalando”.

Un dato que muestra una diferencia clara con respecto a lo acostumbrado aquí en España es, por ejemplo, que los alumnos que cursan Bachillerato tienen como asignaturas obligatorias el Catalán, Inglés, Francés y el Castellano.

Asimismo el sistema andorrano alberga entre sus muros educativos a numerosas familias portuguesas,por tanto al finalizar dicha etapa estos jóvenes se encontrarán hablando y escribiendo de forma correcta cinco idiomas, algo básico para lo que demanda el mercado laboral y que cumple con una de las metas de este sistema que es la de adquirir conocimientos de varias lenguas para una comunicación fluida con ciudadanos de otros países, como el Gobierno de Andorra informa en su página gubernamental. Otro de los objetivos generales es promover y favorecer el desarrollo de la personalidad de los alumnos, así como formarles en el respeto de los derechos y libertades fundamentales. Y, también, que conozcan qué es la tolerancia y el pluralismo. “Soy profesor de Inglés y no solo evalúo los conocimientos adquiridos por parte de los alumnos en esta asignatura, sino que analizo diferentes hábitos como el personal, intrapersonal, social y profesional”, expresa Carles Perea.

Objetivos a medio plazo
La Escuela Andorrana no pretende estancarse en esta tesitura por muy positiva que sea, les gustaría ir a más y crear un sistema perfecto. Por ejemplo, en Bachillerato se imparten en francés las Matemáticas, la Tecnología o las Ciencias Naturales. Es decir, con esto no solo se pretende conocer y hablar un idioma como ocurre con las demás lenguas que se imparten, sino que, como alude el profesor, los alumnos “adquieren todas las competencias lingüísticas del francés”, siendo el siguiente paso el de implementar este mismo sistema en la lengua de Shakespeare.

El mundo cambia a una velocidad galopante, por ello, se deben potenciar este tipo de sistemas que abogan por: idiomas, respeto hacia los demás, la comunicación y el trabajo en equipo.

Fuente de la Noticia:

https://www.magisnet.com/noticia/28439/en-abierto/sistema-andorrano:-sin-libros-y-con-grupos-para-trabajar-en-equipo.html

ove/mahv

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