France: Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (MESR) ne respecte toujours pas l’ordonnance du Conseil d’État rétablissant la FERC dans ses droits syndicaux fondamentaux !

Europe/France/07-09-2021/ Auteur et Source: www.ferc-cgt.org

Tout commence au début de l’été 2020 en pleine discussion sur la loi de programmation de la recherche (LPR) lorsque le SGEN-CFDT et la ministre Frédérique Vidal s’entendent pour élaborer un protocole d’accord sur les carrières et rémunérations dans le cadre de la LPR.

F. Vidal communique à l’AEF début juillet annonçant la tenue de réunions au plus vite avec le SGEN, l’UNSA et le SNPTES pour travailler à l’élaboration du protocole… Les autres syndicats ont droit à quelques bilatérales et multilatérales fin août et début septembre. Le ministère fixe la signature du protocole pour début septembre. Cette précipitation est justifiée, selon lui, pour inciter les député·es à voter les budgets dédiés aux mesures salariales lors du passage de la loi à l’assemblée ! En septembre, la FERC est purement et simplement sortie des réunions de « concertations » !
In fine, le SGEN, le SNPTES et l’UNSA signeront le protocole d’accord « rémunération et carrières » le 12 octobre en grande pompe à Matignon en présence du 1er ministre.

Le MESR a acheté la signature des syndicats dits réformistes en leur faisant miroiter l’exclusivité de la négociation sur les mesures salariales et ce sur une période allant de 2021 à 2030 ! Depuis le début, l’objectif de cet accord est d’exclure les syndicats dont la combativité ne convient pas à la ministre.

Devant une telle déloyauté dans l’élaboration du protocole ainsi que dans son contenu qui donne carte blanche pendant 10 ans aux 3 syndicats signataires pour mener toutes les négociations avec le MESR, la FERC et l’UFSE ont décidé d’ester en justice. Un 1er mémoire portant sur la déloyauté dans le déroulé des négociations et sur la privation des libertés fondamentales de la CGT a été déposé au tribunal administratif (TA) de Paris le 12 décembre. Cette saisine est toujours en cours instruction. En février, nous avons décidé de déposer un référé-liberté, procédure d’urgence car les réunions du comité de suivi avaient débuté « en cachette ».

Le 9 mars le TA donne raison à la FERC. Il expose que les négociations sur les carrières et les rémunérations sont bien des prérogatives de toutes les organisations syndicales représentatives. Elles ne sont pas réservées aux seuls signataires d’un accord qui leur donne un mandat de négociation salariale au lieu de leur donner un mandat sur le suivi dudit protocole d’accord. Le juge énonce : l’absence de convocation de la FERC-CGT à ces réunions porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté syndicale, laquelle présente le caractère d’une liberté fondamentale au sens de l’article L. 521-2 du code de justice administrative.

Non, la ministre n’a pas le droit de choisir ses interlocuteur·trices, ce sont les personnels qui les choisissent en les élisant !

Le DRH adjoint se permet lors d’un comité technique de critiquer la décision du juge « qui aurait méconnu le droit » et déclare que la ministre prendra seule la décision d’aller en recours en Conseil d’État : ce qu’elle fit.

Le 16 avril, le Conseil d’État confirme la décision du TA en donnant raison à la CGT contre la ministre de l’ESR. Les petites réunions entre ami·es, c’est fini ! La FERC et l’UFSE viennent d’obtenir le respect des libertés fondamentales dévolues à toute organisation syndicale représentative.
F. Vidal a tenu, avec l’appui de la ministre de la Fonction publique, à remettre en cause le jugement du TA de Paris, le Conseil d’État, la plus haute juridiction en la matière, l’a vertement déboutée !
Depuis, le ministère ne nous a
toujours pas informés de la tenue des réunions du comité de suivi alors même qu’il a fourni au juge le calendrier et les ordres du jour des
réunions d’ici fin juin.

Seul un État totalitaire ne respecte pas les décisions des plus hautes autorités de justice ! Nous continuerons à défendre les droits des agent·es ! Nous n’en resterons pas là !

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Source et Image: https://www.ferc-cgt.org/le-ministere-de-l-enseignement-superieur-et-de-la-recherche-mesr-ne-respecte

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France: Déclaration de boycott du CT-MESR consacré aux « chaires de professeur junior »

Europe/France/25-06-2021/Auteur et Source: www.ferc-cgt.org

Le 18 juin 2021, le Comité technique du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (CT-MESR) est convoqué pour une présentation du projet de décret portant création des contrats de « chaire de professeur junior ».

Les organisations syndicales signataires de ce communiqué ont décidé de le boycotter.

Elles tiennent par cet acte à dénoncer publiquement :

D’une part les conditions de travail insoutenables, au niveau du rythme entre les différentes réunions de présentations des projets de décrets de la loi de programmation de la recherche. Réunions qui s’enchaînent telle une course poursuite en vue de comités techniques qui déferlent sur le mois de juin. Tout doit être réglé au plus vite. Cette précipitation est absurde et néfaste. Peu importent les imprécisions et les incohérences relevées dans les textes par les organisations syndicales.

Et surtout, d’autre part pour dénoncer leur opposition sans faille au projet de décret sur les chaires de professeurs juniors et de directeurs de recherche juniors (CPJ ou « tenure tracks »). Depuis le début des échanges sur la Loi de Programmation de la Recherche (LPR), la création de ce type de contrat « donnant vocation à accéder à l’emploi titulaire en qualité de professeur des universités ou assimilé et de directeur de recherche », tel que l’énonce le projet de décret, est rejeté par la totalité des organisations syndicales représentatives. Cette procédure contourne les instances normales de recrutement des fonctionnaires, en créant une voie parallèle de recrutement « hors statut ». Un chercheur ou une chercheuse en CPJ serait contractuel-le pendant 3 à 6 ans, avant de passer directement professeur ou professeure des universités ou directeur ou directrice de recherche : la titularisation en rang A via la précarité, ou la porte : quel progrès statutaire ! De plus la titularisation serait conditionnée à la satisfaction d’objectifs fixés dans une « convention » en termes de publications, valorisation, réponses à appels à projet… Le ministère introduit pour les CPJ des obligations de résultats en matière de recherche ! Une telle obligation de l’obtention de résultats, n’est pas seulement une absurdité en ce sens qu’il est impossible de prévoir l’issue d’une réelle aventure scientifique, mais traduit une méconnaissance dangereuse de ce qu’est la recherche en confondant ce qu’elle sous-tend avec ce qu’elle implique. Ces CPJ auront également un impact sur la situation du personnel en poste. Cette « innovation », tout comme le CDI de mission scientifique, est une violente attaque contre les statuts du personnel et va accroître la concurrence entre eux.

Dans un pays où le recrutement des chercheurs chercheuses, enseignantes-chercheuses et des enseignants- chercheurs est fait sous statut, recrutement envié internationalement, le modèle prévu dans le cadre des « chaires juniors » piétine les libertés académiques. Le modèle prévu est celui de la précarisation des débuts de carrières, à l’instar du modèle allemand qui est mis en avant par le ministère malgré ses conséquences néfastes pour le personnel et la recherche.

La logique qui prévaut dans ce décret repose sur le recrutement sur projet de recherche, alors que la logique de recrutement sur statut décorrèle le grade et l’emploi et garantit par là-même l’indépendance de la recherche.

Le décret s’évertue à essayer de concilier deux logiques irréconciliables car diamétralement opposées.
Les syndicats signataires en boycottant ce comité technique marquent leur profond désaccord avec la mise en œuvre d’une procédure actant la déconstruction des recrutements sur statut et par là même fragilisant le statut de fonctionnaire et les libertés académiques et de recherche.

Les syndicats signataires appellent les établissements et les organismes de recherche à ne pas mettre en place les chaires de professeurs juniors et de directeurs de recherche juniors.

Signataires : FERC CGT, SGEN CFDT, FSU, FO ESR, SUD Éducation et SUD Recherche

Source et Image: https://www.ferc-cgt.org/declaration-de-boycott-du-ct-mesr-consacre-aux-chaires-de-professeur-junior

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MODÈLES VIVANT·ES : des droits à conquérir par la lutte syndicale. France

Europe/France/11-06-2021/Auteur et Source : www.ferc-cgt.org

Éditorial

Depuis 2017 des modèles vivant·es se sont rapproché·es du SNPEFP-CGT pour faire entendre leur voix et être défendu·es. Lorsque l’on est précaire et multi-employeur·se, il est malaisé de trouver les bons canaux de représentation et les bon·nes interlocuteur·trices : le syndicalisme d’entreprise est peu adapté à ce type de métiers.

Il a fallu trouver des modalités d’accompagnement souples pour parrainer un collectif de modèles vivant·es au sein du SNPEFP-CGT. Notre Fédération la FERC-CGT a répondu présente en créant les conditions de l’encadrement des modèles. Le collectif a pris son envol, syndique dans la profession, se fait le relai des revendications et assure un travail de syndicalisation sur le terrain auprès des modèles.

Les résultats sont là : grâce à l’intervention des modèles syndiqué·es auprès des employeur·ses privé·es comme public·ques, des poses annulées pendant le confinement ont été payées, le recours à la captation sauvage d’images pendant l’exercice professionnel a été rendu quasiment impossible suite aux réclamations des camarades.

Le bilan est très positif ! L’activité syndicale ne se dément pas et les modèles vivant·es du SNPEFP-CGT continuent à fédérer de nouveaux·elles modèles parce qu’ils et elles sont devenu·es les interlocuteur·trices incontournables des directions d’établissements.

Beaucoup de chantiers sont ouverts : celui des conditions de travail, de la rémunération, des droits collectifs et du statut des modèles vivant·es. Cela se fera parce que la volonté et l’enthousiasme sont au rendez-vous.

Christine Fourage – Secrétaire Générale du SNPEFP-CGT

Faire respecter un métier mal connu et mal encadré

3000 ans de poses

Modèle vivant·e est un métier autant qu’une discipline enseignée depuis des millénaires.

L’antiquité a mis à l’honneur le nu artistique en le codifiant et en l’idéalisant, en Égypte et en Grèce antique. En Europe, à partir de la Renaissance italienne, il sert d’étude morphologique, au « nu académique ». En France, en 1648, les modèles sont recrutés par l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture, à raison de 2h de poses bi-hebdomadaires. Seuls des hommes exercent alors ce métier.

Au 19ème et 20ème siècles, les académies se développent et emploient des modèles hommes et femmes. Le « nu académique » est enseigné aux Beaux-Arts jusque dans les années 1970, l’enseignement des techniques appliquées « d’après modèle vivant·e » perdure avec une technicité au service des écoles d’art, des artistes, des activités. Depuis le 21ème siècle les enseignements avec modèle vivant·e se multiplient auprès des filières des métiers du numérique et de la communication visuelle.

Le cadre du travail

Le travail du ou de la modèle vivant·e s’organise sur la base du calendrier scolaire, en journée, en soirée et aussi le week-end. Le cumul des multi-employeur·ses journalier·es ajouté à de nombreux déplacements rallongent la journée de travail.

Les modèles vivant·es sont salarié·es, travaillant à l’heure dans le secteur public ou privé, cumulant les CDDU et les vacations.

Il n’y a pas de limite d’âge, pas de critère lié à la morphologie ou l’apparence, il n’y pas de formation qualifiante pour exercer le métier, c’est l’expérience de terrain qui fait le·la modèle vivant·e ; une certification professionnelle s’impose !

Modèle vivant·e : exclusivement du salariat !

Il est illégal de rémunérer les modèles comme indépendant·es ou autoentrepreneur·ses. Le·la modèle ne peut être que « salarié·e ».
Toute facture de complaisance est une pratique frauduleuse.

A ce titre, le ministère de la Culture et de la Communication le 17 avril 2018 rappelle « Ces modèles sont donc considéré.es comme des salarié.es. Le dispositif de l’auto-entrepreneur n’est pas ouvert aux activités dont l’exercice implique un rattachement au régime général de la sécurité sociale. ».

Les revendications de la CGT

Les modèles sont indispensables aux activités habituelles des écoles : le CDD d’usage à répétition est abusif. Pour reconnaître leur rôle dans l’enseignement des matières artistiques, des CDI ou CDII doivent leur être proposés.

Il faut garantir le volume horaire annuel décidé en début d’année et s’y tenir !
« Toute programmation de séances vaut promesse d’embauche et les dates de pose doivent être honorées. »

Les Négociations annuelles obligatoires (NAO) doivent intégrer les modèles vivant·es ! Les salaires des modèles doivent évoluer année après année et progresser avec l’ancienneté, comme tou·tes les salarié·es

La formation : le·la modèle n’a pas ou peu d’évolution de carrière en raison de l’absence de formation reconnaissant ses compétences. Il faut créer une certification/formation à l’exercice du métier.

Les modèles ne sont pas la cinquième roue du carrosse et ont des droits sociaux. Trop souvent les employeur·ses ne fournissent pas les attestations de fin de contrat rendant complexe l’accès à l’assurance chômage. Beaucoup d’établissements « négligent » de rémunérer les temps de préparation.

Les congés payés et la prime de précarité doivent être généralisés, 14 % pour les congés payés dans l’Enseignement privé indépendant (EPI).

Défraiements, en raison des nombreux trajets journaliers qui empêchent de travailler en continu, le temps de transports doit être défrayé tout comme les tickets restaurant ou la prise en compte d’un panier repas lors des journées continues.

Les confinements : une perte de salaire insoutenable, se syndiquer pour se protéger

La crise du Covid a bon dos

Certain·es employeur·ses ont oublié que les cours de modèles vivant·es font partie des enseignements de travaux pratiques et doivent se dérouler en présentiel face à un groupe d’apprenant·es.

A ce titre, l’introduction de la vidéo, la mise des cours en ligne, toute forme de captation d’image sont tout simplement intolérables. Tout comme l’est l’incitation faite aux modèles vivant·es de poser depuis leur domicile.

Faut-il rappeler que les pouvoirs publics (Jean Castex en octobre 2020) ont toujours affirmé qu’il convient de tenir en présentiel des cours « pratiques » tels que l’enseignement des arts ?

La pétition lancée par la CGT : « Non au modèle vivant en ligne », a été soutenue et signée par des centaines d’artistes et professeur·ses de renommée. Signez la pétition !

Droit au chômage partiel : à la demande des modèles de la CGT, des courriers ont été envoyés aux employeur·ses qui n’avaient pas mis en place le chômage partiel. Les modèles vivant·es ont pu percevoir leurs droits.

Le droit à l’image

Le·la modèle est aujourd’hui très exposé·e à des déviations picturales. Les photos et vidéos volées, au risque d’être diffusées sur internet, sont une violation de son intimité et de son intégrité, portant préjudice à son identité personnelle et professionnelle.

Au vu des obligations légales du RGPD et de l’article 9 du code civil, ce mode de transmission n’est pas acceptable. Le corps nu reste l’outil de travail du ou de la modèle, continuons d’interdire l’utilisation de la photo et de la vidéo en salle de cours, ainsi que l’enregistrement et la captation d’images avec retransmission.

Protection de la santé

L’immobilité des poses entraîne des troubles musculo-squelettiques et comportent de lourdes conséquences pour la santé des professionnel·les. Les modèles syndiqué·es demandent la reconnaissance de la pénibilité de leur travail et veulent une visite médicale annuelle.

La préservation de la santé des modèles ne peut se faire qu’à partir du respect des bonnes pratiques du métier : prise en compte des contraintes du métier (déplacements, durée de travail), bonne connaissance des limites et capacités physiques, adaptation des temps de poses en fonction de l’âge, de l’usure professionnelle, salle de pauses adaptées, etc.

Pour ces travailleur·ses, le corps est leur outil de travail, il faut le préserver et contraindre les employeur·ses à en prendre soin.

Le·la modèle vivant·e ne doit pas être soumis·e à des conditions d’hygiène défaillantes (salles de cours, vestiaires pour l’habillage et le déshabillage). Cela est non négociable. Il faut exiger de pouvoir évoluer dans un espace totalement sain puisque des corps nus y sont exposés.

Le bilan des modèles vivant·es

La CGT a été le syndicat le plus réactif aux demandes des modèles vivant·es. Dès 2016, le travail syndical a permis des avancées sociales.

Il a été obtenu pour les modèles vivant·es la qualification de Technicien·ne niveau 3 dans la Convention Collective de l’Enseignement Privé Indépendant (EPI), afin qu’ils et elles bénéficient de temps de préparation (heures induites).

Les courriers du SNPEFP-CGT au ministère du travail, au ministère de la culture et au ministère de l’enseignement supérieur ont alerté ces administrations sur le sort des modèles. Suite à ces sollicitations, nous attendons de rencontrer les ministres afin de leur faire part des spécificités du métier de modèle vivant·e et de les entendre sur nos revendications.

Nous avons interpelé plusieurs élu·es pour les sensibiliser à la précarité des modèles vivant·es. Le député André Chassaigne a envoyé un courrier le 20 mai 2020 à Monsieur Franck Riester… Courrier, hélas, resté sans réponse !

La FERC-CGT et le SNPEFP-CGT sont intervenu·es et ont pu obtenir, pour la majorité des écoles privées, le chômage partiel ou la rémunération des séances annulées pendant les confinements.

La conférence de presse du SNPEFP-CGT le 22 octobre 2020 a alerté les médias sur les conditions de travail des modèles et sur leur grande précarité. De nombreux articles ont vu le jour mettant en lumière leur situation dramatique.
La presse écrite et les réseaux sociaux s’en sont faits les échos.

Diffusion de la pétition en ligne signée par une centaine d’artistes professionnel·les et enseignant·es de renommée sur les dangers de la captation et retransmission par vidéo du travail du, de la modèle vivant·e.

Un certain nombre d’écoles ont arrêté le nu en ligne, par l’action des modèles syndiqué·es, et ont à nouveau programmer des séances avec modèle en présentiel par demi-groupes. Les étudiant·es y ont gagné.

Nous rappelons que partout où la CGT est présente les modèles ont obtenu des résultats !/span>

Les modèles au sein de la CGT !

Les modèles vivant·es sont soutenu·es par de nombreux·ses délégué·es syndicaux·ales de la CGT dans l’enseignement ; cela permet un dialogue avec les dirigeant·es d’établissements, afin de donner à leur profession les mêmes droits et la même parole qu’aux autres salarié·s de l’enseignement.

Autant il y a eu des avancées sociales avec le secteur de l’enseignement privé car la CGT y est très active, autant rien n’a été acquis dans le secteur public. Il nous faut un syndicat national de modèles vivant·es pour être représenté sur l’ensemble du territoire. La syndicalisation de nouveaux·elles modèles nous permettra d’amplifier nos actions afin de travailler avec les autres partenaires sociaux ainsi que nos différentes tutelles.

Faites-nous connaitre dans vos structures auprès des modèles y travaillant .

Fédérons les modèles vivant·es dans toutes les régions de France au sein du SNPEFP-CGT, pour les protéger et défendre leurs droits de salarié·e – santé, chômage, retraite – ainsi que de l’utilisation abusive de leur nudité !

ET POUR LE FAIRE AU SNPEFP-CGT : c’est ici !
Contact : modeles@efp-cgt.org – Tél : 06 77 13 38 80

Source et Image: https://www.ferc-cgt.org/modeles-vivant-es-des-droits-a-conquerir-par-la-lutte-syndicale 

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Josée Scalabrini: Les problèmes en éducation, le gouvernement ne peut s’en laver les mains

Par: lapresse.

Les derniers mois n’ont pas été de tout repos pour l’ensemble des acteurs de notre système d’éducation public.

Josée ScalabriniJOSÉE SCALABRINI
PRÉSIDENTE DE LA FÉDÉRATION DES SYNDICATS DE L’ENSEIGNEMENT, CENTRALE DES SYNDICATS DU QUÉBEC

En mars dernier, alors que la pandémie de la maladie à coronavirus nous frappait de plein fouet, le premier ministre a convié les syndicats à négocier de façon intensive et accélérée dans le but, disait-il, de mettre ces pourparlers derrière nous et de garantir une « paix sociale ». Bien que les enseignantes et enseignants n’avaient pas du tout la tête à la négociation à ce moment, nous avons accepté l’invitation insistante du gouvernement. Nous étions au rendez-vous. De toute évidence, malgré l’image qu’il voulait laisser, le gouvernement n’avait pas non plus la tête à la négociation.

Dans le contexte de la pandémie que nous vivons depuis plusieurs mois, la FSE-CSQ a démontré qu’on peut toujours compter sur elle quand vient le temps de trouver des solutions pour améliorer les choses en éducation. Dans un contexte difficile, les profs ont organisé le retour en classe de mai dernier avec brio, en moins de deux semaines. Cette opération a été réussie grâce au professionnalisme des enseignantes et enseignants et des équipes-écoles, car on va se le dire, les conditions n’étaient pas toutes réunies. La FSE-CSQ a joué son rôle en posant des questions, en demandant des réponses, en remettant parfois en doute certaines décisions gouvernementales. De bonne foi, elle a proposé des voies de passage réalisables afin de s’assurer que les décisions prises répondent aux besoins réels des profs et des élèves dans les écoles et les centres du Québec.

C’est avec la même attitude que la FSE-CSQ s’est présentée aux tables de négociation à la demande du premier ministre. Malheureusement, force est de constater que le gouvernement ne s’est pas présenté aux rencontres qu’il a lui-même convoquées.

Cette négociation devait être enfin l’occasion de mettre un baume sur la souffrance du personnel enseignant, en s’assurant que les services soient offerts aux élèves qui en ont besoin, en revoyant la composition de la classe et en reconnaissant son travail à sa juste valeur, notamment sur le plan de la rémunération.

Le gouvernement avait un autre plan en tête. Il souhaitait profiter de la crise ainsi que de son capital de sympathie pour tenter d’obtenir une entente au rabais avec les profs. Les enseignantes et enseignants ne sont pas dupes. Ils ont été catégoriques et ont refusé à 97 % les dernières offres gouvernementales.

Rappelons-nous que ce gouvernement se targuait de mettre l’éducation au cœur de ses priorités. De plus, le ministre de l’Éducation a répété à maintes reprises ses intentions d’améliorer les conditions de travail des enseignantes et enseignants pour attirer les meilleurs candidats, et retenir celles et ceux qui ont fait le choix de la profession enseignante. Mais entre le discours et la réalité de l’offre qui nous est faite, il y a un monde.

Alors qu’ils sont nombreux à être épuisés, est-ce en allongeant la semaine de travail qu’on rendrait la tâche du personnel enseignant humainement supportable ?

Est-ce en ne proposant rien pour améliorer la composition de la classe et en retirant les remparts qui garantissent les services aux élèves en difficulté qu’on améliorerait leur sort ?

Est-ce en revenant sur sa promesse phare d’éliminer les six premiers échelons salariaux que le gouvernement reconnaîtrait le travail des enseignantes et enseignants ? En leur offrant moins que l’inflation ?

Est-ce en offrant une majoration salariale minime à quelques enseignants émérites (des directions adjointes déguisées !) qu’on revaloriserait la profession enseignante et qu’on lui retirerait la palme de la moins bien payée au Canada ?

Si le gouvernement avait été réellement sincère et avait donné des mandats conséquents à son équipe de négociation pour qu’il y ait de véritables avancées aux tables de négociation, il aurait été possible d’en arriver à une entente rapidement. Malheureusement, il faut être deux pour danser.

Malgré le fait qu’il n’y aura rien de normal à la prochaine rentrée, les enseignantes et enseignants sont tout de même soulagés de voir que l’ensemble des élèves reprendront le chemin des établissements et des centres et que les spécialités seront enseignées, car elles favorisent la motivation de plusieurs et le développement global de chacun.

Oui, les enseignantes et enseignants ont hâte de retrouver leurs élèves. Parce qu’ils tiennent toujours à bout de bras l’école publique, ils seront tenus de mettre les bouchées doubles pour aider les plus vulnérables à rattraper le retard qu’ils ont accumulé au cours des derniers mois, sans qu’on leur donne toutes les ressources nécessaires.

Ils auraient cependant souhaité se consacrer aux élèves l’esprit tranquille, sans avoir à se préoccuper de la négociation nationale. Mais parce qu’ils aiment leurs élèves et leur profession, si besoin est, ils seront mobilisés.

Les enseignants seront prêts à poursuivre le combat pour obtenir une juste reconnaissance de la qualité de leur travail, car le gouvernement, qui s’était pourtant engagé à le faire, a manqué à sa parole.

On comprend qu’il pourrait être tenté de faire porter à la négociation le poids des ratés du plan de pandémie, comme il l’a fait pour les camps pédagogiques, alors que ce sont particulièrement les directions qui les décriaient. Nous avons trop donné dans les dernières semaines pour accepter d’être instrumentalisés ainsi.

L’arrivée de la nouvelle présidente du Conseil du trésor nous laisse cependant espérer un changement de ton dans les négociations. Sonia LeBel doit prendre rapidement conscience de l’ampleur des défis qui sont devant elle.

C’est le gouvernement qui voulait négocier en temps de pandémie. Les problèmes en éducation, il ne peut s’en laver les mains.

Source de l’interview: https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2020-06-26/les-problemes-en-education-le-gouvernement-ne-peut-s-en-laver-les-mains.php

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Canada: Le Québec se dote d’un Ordre d’excellence en éducation

Canada / 11 mars 2018 / Auteur: fjarraud / Source: Le café pédagogique

» L’Ordre de l’excellence en éducation du Québec concrétise la volonté du gouvernement du Québec de souligner officiellement le mérite de celles et ceux qui se distinguent par leur participation au rehaussement de l’enseignement québécois», annonce le minsitère québécois de l’éducation. L’ordre comptera trois niveaux de membre simple à membre émérite. Les établissements scolaire pourront proposer des nominations. Cete création a été mal accueillie par les syndicats. Notamment la FAE estime que «c’est l’ensemble de la profession que le ministre doit reconnaitre». » Les profs ne veulent pas d’un prix. Ils demandent que leur expertise soit reconnue et que les services soient au rendez-vous. Depuis sa nomination, il y a deux ans, le ministre Proulx a systématiquement rejeté les solutions des enseignantes et enseignants pour reconnaître leur expertise et leur autonomie. Le ministre refuse encore et toujours de mettre en place des balises qui élimineraient les ingérences pédagogiques dont les profs sont victimes. Dans la Loi sur l’instruction publique, il ne les reconnaît pas comme les premiers experts de la pédagogie au Québec. Au contraire, ses décisions ajoutent à la lourdeur bureaucratique que doit déjà subir le personnel enseignant», estime le syndicat. Pour lui la création de cet ordre » contribue à la détresse psychologique du personnel enseignant».

Source des nouvelles:

http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2018/03/06032018Article636559197581844913.aspx

Source de l’image:

http://www.education.gouv.qc.ca/references/concours-prix-et-distinctions/ordre-de-lexcellence-en-education/

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