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Francia: La gestion va-t-elle disparaître des statistiques de l’enseignement supérieur ?

Europa/Francia/Septiembre del 2017/Noticias/https://theconversation.com/

 

Le secteur des formations de gestion, qu’on appelle aussi de « commerce », d’« administration des entreprises » ou de « management » est, en France comme dans tous les pays développés, un domaine majeur de l’enseignement supérieur. Il est aussi un champion français dans les classements internationaux.

Pourtant la Sous-direction des Systèmes d’information et des études statistiques (ci-dessous « SIES ») du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation lui dénie aujourd’hui le statut de secteur autonome. Ce changement devrait mobiliser les responsables d’écoles et de formations de management, qui n’en ont pas été informés.

Un secteur en voie de « dilution statistique »

Le secteur des formations de gestion, partagé à peu près pour moitié entre les universités et les écoles, a connu une forte croissance depuis cinquante ans. Malgré cela, il n’a jamais fait l’objet d’une catégorie définie de façon claire et stable dans les nomenclatures statistiques du ministère. Loin de porter remède à cette carence, le ministère s’oriente aujourd’hui dans la voie contraire, consistant à nier le problème. Certains de ses représentants annoncent ainsi la fin de l’identification du secteur de la gestion dans les statistiques officielles.

Dans Repères et références statistiques, la publication statistique annuelle la plus complète sur l’enseignement supérieur, les formations de gestion n’apparaissent pas comme une catégorie spécifique. Elles sont intégrées dans des regroupements aux périmètres et aux titres variés, alors qu’elles en sont toujours la partie majoritaire : « Sciences économiques et gestion », en incluant, ou pas, Administration économique et sociale (AES) ; « Sciences économiques » ; « Sciences économiques et AES » ; « Échanges » ; « Services ».

La gestion est aussi victime d’une incroyable différence de « granulométrie » selon les secteurs. RERS 2016 identifie 16 diplômés de BTS dans la spécialité industrielle « papier-carton » en 2015, mais pas les 143 000 étudiants en gestion dans les universités !

On ne trouve pas dans cette publication les informations indispensables à la compréhension globale du secteur que sont ses effectifs et le nombre annuel de diplômés, aux niveaux bac+2, L, M, et D, par types d’établissements.

Des « notes » de SIES, bien que limitées à la moitié universitaire du secteur, permettent de tracer l’évolution des nomenclatures.

La note « Les étudiants en économie, gestion et AES à l’université en 2014-2015 » (NI 16.02) distingue ces trois domaines, en y ajoutant une curieuse quatrième filière, dite « pluri sciences éco-gestion ». Elle établit que les effectifs universitaires en gestion sont trois à quatre fois plus nombreux que ceux de chacune des autres filières.

Dans la note « Les effectifs universitaires en 2016-2017 » (NF n°4, mai 2017) la gestion n’est plus mentionnée. Elle est diluée dans les « sciences économiques », elles-mêmes incluses dans un « groupe disciplinaire » intitulé « Economie, AES ». Surprenante pratique, qui fait disparaître la gestion, très majoritaire, dans un ensemble qui porte le nom de ses composantes minoritaires.

Le 27 janvier 2017, lors d’un séminaire de la Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion (CEFDG), une représentante de la Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP), interrogée par nos soins, nous répond de façon péremptoire « la gestion pure et dure, c’est fini » (sic).

Ce qu’elle explicitera par écrit : « il est extrêmement difficile, en effet, de distinguer la gestion de l’économie… ». Un représentant de SIES nous confirmera : « notre système de nomenclatures ne nous permet pas d’isoler la gestion des disciplines connexes (économie notamment) ». Nos demandes d’explication de ce changement de nomenclature ont reçu des réponses très lapidaires.

Trois arguments peu convaincants

Le premier impute ce changement à la réforme de 2014, créant le « Cadre national des formations », qui a réduit la liste des diplômes universitaires. L’ancienne nomenclature définissait les diplômes de façon détaillée sur trois niveaux : diplôme, mention, spécialité. La nouvelle s’arrête au niveau de la mention. L’examen de cette liste simplifiée montre qu’elle facilite la distinction entre économie et gestion. Nous n’avons pas obtenu d’explication technique qui justifierait la non-distinction. Ni comment celle-ci, mal fondée côté universités, pourrait s’appliquer au secteur entier, alors que les grandes écoles ne sont pas concernées par la réforme de 2014. Celle-ci paraît être l’occasion du changement de nomenclature, pas sa cause.

Le second argument est que l’importance des enseignements de sciences économiques dans les formations de gestion ôterait son sens à la distinction des deux secteurs. Cette allégation révèle une méconnaissance du contenu des formations de gestion. Dans les cinq années conduisant à un diplôme de grande école de gestion, la part des enseignements de sciences économiques varie, sauf rare exception, de 5 à 10 %. Elle peut être un peu plus élevée dans certaines filières universitaires de gestion. Dans le secteur entier, l’économie tient une place inférieure à celle des mathématiques dans la formation des ingénieurs. Que l’on sache, SIES ne se donne pas le ridicule de proposer la « dilution statistique » des formations d’ingénieurs dans celles de mathématiques.

Le troisième argument est que SIES privilégierait, pour la gestion, une « approche disciplinaire, transversale au statut des établissements ». Si la dimension « transversale » s’impose, en quoi consiste l’approche « disciplinaire » d’un secteur multidisciplinaire ?

Car les formations de gestion le sont, comme celles de médecine ou d’ingénieurs, tout en étant structurées autour d’une discipline centrale. SIES applique aux formations de médecine et d’ingénieurs, une approche « sectorielle », l’appartenance au secteur étant définie par la discipline dominante. Aux formations de gestion, il prétend appliquer une approche « disciplinaire », ayant pour objet d’isoler en leur sein la part propre à une discipline « gestion » au sens strict.

Quelle est la définition de cette discipline « gestion » ? Comment accéder aux informations détaillées qu’elle exige ? Pourquoi cette approche « disciplinaire » est-elle réservée à la gestion, les secteurs similaires faisant l’objet d’une approche « sectorielle » ? On ne sait.

Un choix de nomenclature qui doit être remis en cause

Procéder à la « dilution statistique » du secteur de la gestion dans celui des sciences économiques, de nature différente et aux effectifs cinq fois moins nombreux, est un projet étrange, qui ne s’appuie ni sur une base scientifique, ni sur des références internationales.

L’approche « disciplinaire » de la gestion est mal fondée et peu réaliste. Elle ne peut dispenser SIES de produire des données statistiques complètes et détaillées sur le secteur entier des formations de gestion, comme il le fait sur celui des formations d’ingénieurs, aux caractéristiques institutionnelles semblables et aux effectifs moindres.

Comment est-il possible qu’un tel changement de nomenclature, qui porte atteinte à l’image sociétale d’un secteur majeur de l’enseignement supérieur, se fasse dans l’opacité la plus totale, sans annonce officielle, sans justification et sans concertation avec les représentants du secteur ?

Ces derniers n’ont pas été respectés. Ils ont aussi manqué de vigilance. Ces deux constats peuvent s’expliquer par l’éclatement de la représentation des établissements de gestion entre plusieurs structures à la légitimité limitée. Ce dossier, parmi d’autres, confirme la nécessité de créer une instance représentative de l’ensemble des directeurs d’écoles et de formations de gestion, dont l’une des priorités sera d’obtenir du ministère qu’il adapte ses nomenclatures aux réalités du XXIe siècle.

Fuente: https://theconversation.com/la-gestion-va-t-elle-disparaitre-des-statistiques-de-lenseignement-superieur-83398

Imagen: https://lh3.googleusercontent.com/cPMK9LCpECs_5LEraJ0y1gFK1Yol1AW04XmdXLihEVxjRaWrE2XWi7bxiVrcexWe7-XaLZk=s85

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India: Multiple court rulings haven’t curbed ragging: UGC study

Asia/India/Septiembre del 2017/Noticias/http://www.thehindu.com

 

Study reveals that hostel residents are the worst-hit; the incidence is more in professional colleges, and a majority of the victims are male

Ragging in educational institutions is truly alive and kicking. Four out of every ten students admitted to higher educational institutions have been victims, a study commissioned by the University Grants Commission has found.

The study, titled ‘Psychosocial Study of Ragging in Selected Educational Institutions in India’, was done during 2013-14 in 37 colleges and universities across the country. It scrutinised the experiences of 10,632 students from different demographic profiles.

The study encompassed 13 colleges from the northern parts of India, 10 from the south, six from the east and eight from western India. The surveyed institutions included nine medical colleges, 11 engineering colleges and nine ‘degree’ colleges and universities.

“Analysis of the overall data reveals that almost 40% students admitted to having gone through some kind of ragging — 35.1% students faced mild ragging and 4.1% students were subjected to severe ragging. However, college-wise analysis shows significant variations in these values,” the study states. It not only highlights occurrence in terms of numbers and frequency but also deals with the prevalence of the practice irrespective of places, types of courses and gender divide. The study discusses causes and consequences.

The practice continues despite multiple judgements by the Supreme Court over the past two decades seeking to curb it. The court in 1999 and 2007 issued guidelines to curb ragging and felt the need again in 2009 to set up a committee of mental health and public health professionals to study the menace.

The study finds ragging is more prevalent among hostel residents at 45.9%, when compared with the 32.5% incidence seen among day scholars. The incidence was more in professional courses such as medicine and engineering — approximately 48.3% in medical colleges and 44.5% in engineering colleges. The figure is 28.8% for other courses. Instances of ragging was much higher among males.

Reported in media

The study examines ragging incidents reported in major media outlets between January 2007 and September 2013, and analyses 717 cases. The highest number of 97 was reported from Uttar Pradesh. The figure was 75 for Andhra Pradesh, 73 for West Bengal, 54 for Tamil Nadu, 48 for Kerala, 48 again for Madhya Pradesh, 42 for Maharashtra, and 35 for Punjab. “A total of 71 deaths due ragging was reported in that period. There were 199 cases of ragging that led to minor and major injuries to students, including 81 incidents leading to hospitalisation and causing permanent disability,” the report states.

According to the study, factors such as individual appearance, region of origin, language spoken, sexuality, and caste were factors involved in the incidents. About 20.7% of students who admitted to having been ragged said they were targeted for their looks and appearance. About 15.6% attributed it to their region of origin and 12.2% to their mother tongue.

The report states that the ability or inability to speak English often becomes a basis for discrimination and a factor in ragging.

The qualitative and quantitative data highlighted the fact that sexual harassment in the name of ragging is prevalent in some institutions. While 4% students admitted to having faced sexual ragging, more than 10% faced it in some institutions.

Harsh Agarwal, one of the authors, said there was remarkable variation in the prevalence of ragging across colleges and institutions. In some institutions the prevalence was as high as 75%, which pointed to the significance of institutional factors. “The response of a particular institution to ragging complaints and the attitude of the faculty [members] are the most important factors in influencing ragging,” Mr. Agarwal said.

Data collection was done between February 2013 and February 2014. Experts analysed the data in 2014 and 2015. Mr. Agarwal, Professor Mohan Rao, Dr. Shobna Sonpar, Dr. Amit Sen, Professor Shekhar Seshadri and Divya Padalia authored the 252-page report. It was submitted to the UGC in early 2016 and released on August 11, 2017.

Surveillance tools

Academicians and researchers said that during field visits it was observed that ragging was less prevalent in institutions that promoted a healthy interaction between teachers and students, and when there was a sense of community on the campus. Surveillance tools such as CCTV cameras proved to be ineffectual as they often induced a sense of complacency among administrators.

The researchers also noted some interesting anecdotes. In a medical college in Uttar Pradesh, the research team was having an informal conversation with a peon when a senior faculty member instructed him not to talk to the team. “The faculty member was afraid that the peon could reveal information pertaining to ragging,” the report states.

A girl student interviewed at a Delhi college said she was targeted because she was an ‘outsider’ and hailed from Bihar. Many students broke down while narrating their experiences. Many refused to talk inside the campus and quietly handed over their numbers so researchers could speak to them over phone.

33% enjoyed ragging

Curiously, of the students who admitted to being ragged, 32.6% said they enjoyed the experience, while 45.1% admitted to feeling bad only initially. Negative emotional experiences such as feeling angry was reported by 19.1% students, 12.1% said they felt helpless, and 8.6% felt ashamed and humiliated.

The researchers had a set of questions to assess the students’ level of support to ragging. The results show that 33.8% of students felt ragging helps build confidence and develop personality traits, and 34.8% felt it toughened them mentally. As many as 35.7% felt ragging prepares a student to deal with the harsh world outside.

“This normalisation of ragging is very dangerous, where the students are socialised into thinking that the world outside is a tough place and that a toughening-up exercise will help them succeed in this harsh world,” Divya Padalia, a co-author of the report, said.

Fuente :http://www.thehindu.com/news/national/ugc-study-confirms-widespread-ragging/article19611049.ece

Imagen:https://lh3.googleusercontent.com/khdiTALEr9JVJj1u3nphuc6YKuYvWh8h1VturUoOgrS4PwZhs9ba8eHSWhvdxhlETC7JWw=s85

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Argentina se realizará jornada de “Dificultades específicas del aprendizaje»

Por: laarena.com.ar/08-09-2017

El próximo sábado a partir de las 17 se llevará a cabo la jornada de “Dificultades específicas del aprendizaje, estratégicas pedagógicas y acoso escolar”. Se hará en la Legislatura y la actividad, que fue declarada de interés legislativo, estará destinada a docentes, familias, profesionales e interesados en general.

La entrada es libre y gratuita y no es necesario inscribirse con anticipación. Además, recomendaron estar presente unos minutos antes para acreditarse y ubicarse en el lugar ya que se respetará el horario de inicio.

El programa de temáticas será: “Dificultades específicas del aprendizaje de la lectura, la escritura y el cálculo. Detección, diagnóstico y tratamiento”, Fabiana Pollacchi (licenciada en Psicopedagogía); “Estrategias pedagógicas dentro del aula”, Silvana Macchi (docente); “Acoso escolar (Bullying)”, Silvia Fernández (Fonoaudióloga) y Victoria de Chiara (Psicóloga).

Por su parte, el equipo técnico de la Dirección de Educación Inclusiva del Ministerio de Educación expondrá sobre “Sentidos Herramienta y sustentos para una educación inclusiva de calidad” y Sabrina Alcaraz, titular de Inadi La Pampa, detallará las herramientas disponibles para instituciones y familia.

La organización del evento contará con el acompañamiento de la Dirección de Educación Inclusiva del Ministerio de Educación, la Defensoría de Niñas, Niños y Adolescentes, la Cámara de Diputados y de los profesionales e instituciones que se sumarán en los paneles.

*Fuente: www.laarena.com.ar/la_ciudad-las-dificultades-en-el-aprendizaje-1161669-115.html

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Uruguay: Padres realizaron marcha contra guía de educación sexual

Por: elobservador.com.uy/08-09-2017

Reclaman que sea retirada de circulación y que se dé la opción de elegir el tipo de formación.

Un grupo de padres se movilizó este viernes frente la sede del Ministerio de Educación y Cultura para pedir que las autoridades retiren de circulación la guía de educación sexual para maestros lanzada semanas atrás.

Los padres autoconvocados como Red de padres responsables se manifestaron con carteles en los que se podía leer leyendas como «a mis hijos no los tocan» y «a mis hijos los educo yo».

En su petitorio señalan que quieren para sus hijos «una formación afectivo sexual positiva e integral». Solicitan la posibilidad de que en los centros educativos se ofrezca a los padres la opción de elegir para sus hijos este tipo de formación o la que propone el gobierno.

Sebastián Vilar, uno de los impulsores de la concentración, dijo a Montevideo Portal que no comparten el contenido del libro porque «se está inculcando ideología» y genera un «adoctrinamiento a la homosexualidad» porque «enseña a los niños que no son seres neutros que no tienen sexo y es lo mismo si le gustan las niñas que los niños».

Vilar también aseguró que el texto «promueve la pedofilia» porque los ejercicios como los incluidos en la «Actividad 10» de la guía, que plantea ejercicios de «cosquillas, besos y abrazos», pueden derivar en que «un adulto pueda decir que le estaba enseñando al niño».

*Fuente: www.elobservador.com.uy/padres-realizaron-marcha-contra-guia-educacion-sexual-n1106437

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México: La educación verdadera, herramienta para transformar el estado

Por: elsoldesanluis.com.mx/08-09-2017

La educación es la verdadera herramienta para lograr la transformación del Estado, por ello, con el apoyo de la federación, la mitad de las escuelas de este municipio se remodelarán y también la mitad de toda la entidad, por lo que 7 de cada 10 serán atendidas, con una inversión de 121 millones de pesos, mas lo que aporte el gobierno municipal.

Lo anterior fue expresado por el gobernador del estado, Juan Manuel Carreras López, al estar en Tanculpaya, señalando que para el 2018 se tiene una gran tarea para remodelar las escuelas del estado, pero no es todo, ”aquí el techado de la primaria Guadalupe Victoria, y dice SEGE que si se puede, pero adicional a esto, también se atiende lo alimentario y lo de los uniformes, para todas las escuelas de educación indígena”.

En lo que se refiere a alimentos, antes solo se atendía esto por 3 años, pero en base al convenio con DIF estatal, será de primero de preescolar hasta sexto de primaria, y adicionalmente les damos uniformes escolares y deportivos.

Con estos apoyos, le apostamos a buenos resultados en preparatoria, así como en educación superior, por ello se busca que tengan buenas escuelas y maestros bien preparados, para que lleguen con todo, también se les apoya con útiles escolares, lo cual también lleva a cabo el municipio, iniciando en el nivel de primaria y continúa en secundaria.

“Antes nadie recibía estos apoyos y en ocasiones no había dinero para los útiles escolares, por ello ahora se busca transformar con apoyos como los otorgados, que todo sea diferente”.

El primer mandatario se refirió a las cifras del Coneval, señalando que disminuyó la pobreza en general 4 puntos menos, y 2 en pobreza extrema, y de seguir así, en una década tal vez se puedan ver resultados, pero aún así se tiene que seguir trabajando, por lo que se tendrá que continuar con esta batalla, y en lo referente a educación, los padres tienen que ayudar con valores y disciplina.

*Fuente: www.elsoldesanluis.com.mx/municipios/valles/la-educacion-verdadera-herramienta-para-transformar-el-estado

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España: Pedagogía contra el terrorismo

Por: www.elperiodico.com/08-09-2017

En los centros educativos se impone la necesidad de tratar el problema con naturalidad, sin excesos y sin ocultar la verdad.

El enorme impacto emocional causado por los atentados del 17 de agosto en Barcelona y Cambrils también ha afectado a niños y adolescentes, incluso con más virulencia y desamparo puesto que no disponen de los mecanismos que los adultos utilizan ante circunstancias tan trágicas. No hay que olvidar, en este sentido, la desazón que produce el hecho de que entre las víctimas se cuenten también menores de edad. Después del verano, casi un mes después de la herida terrorista, llegará el curso escolar, y  con él la socialización de los sentimientos vividos, desde la estupefacción al miedo, desde el intento de comprensión a la proximidad del dolor. En los centros educativos se van a vivir días difíciles, porque, más allá de las explicaciones que los jóvenes han recibido de sus familias, se impone la necesidad de tratar el asunto con la mayor naturalidad, sin excesos pero sin ocultar la verdad, intentando razonar sobre las causas y procurando que la presencia del docente sea un punto de encuentro que reconforte y que posibilite el diálogo y la reflexión.

Todos los especialistas consultados llegan a la conclusión de que los atentados yihadistas del 17-A deben tratarse en clase de manera proactiva. Estimulando la reacción y creando un espacio en el que puedan plantearse todos los temas sin cortapisas, con un criterio que abogue por un lenguaje sencillo y sin exceso de dramatismo y que, al mismo tiempo, incida en las directrices que se establecen en los protocolos genéricos contra el odio y la discriminación.

Hay que tener en cuenta, por supuesto, las edades y la procedencia social de los alumnos, así como la composición del aula. En los más pequeños, se trata de responder con sensibilidad a sus dudas. Los mayores deben llevar a cabo un trabajo constante de concienciación en pro de la convivencia. Y es evidente que, en función del origen y de la estructuración del centro, las dificultades de la labor pedagógica pueden aumentar. Para que una sociedad reaccione con entereza ante el terror, la labor de la escuela es capital, con el afán de no trivializar y de ofrecer, al mismo tiempo, mecanismos de defensa psicológica y con voluntad cohesionadora. Será un reto para los enseñantes. El conocido ‘No tinc por’ pasa también por asumir con racionalidad las raíces del miedo y luchar por una sociedad inclusiva y tolerante.

*Fuente: www.elperiodico.com/es/opinion/20170901/pedagogia-contra-el-terrorismo-editorial-de-el-periodico-6259503

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Francia: Passer de l’efficacité à l’« effissens » grâce à un jeu de simulation

 

Europa/Francia/Septiembre del 2017/Noticias/https://theconversation.com

 

« Exercer les sens n’est pas seulement en faire usage, c’est apprendre à bien juger par eux » (Émile ou De l’éducation, 1762) Cet incontournable Jean‑Jacques Rousseau, dont la philosophie plane encore sur notre société, dit également que « chaque sensation deviendra pour nous une idée, et cette idée sera toujours conforme à la vérité ». Beaucoup de choses ont été écrites depuis, mais l’apprentissage par l’expérimentation demeure un pilier solide qui fait sens.

Le concept de TopCabine, prototypé et scénarisé en 2013 par Karim Benameur et Mathieu Heller, est à rapprocher d’un jeu de simulation et des jeux de rôles. Chaque participant est mis en situation au cœur de la chaîne pédagogique du centre technique de formation (simulated work environment) de l’entreprise Caterpillar. Celle-ci sert de support à cet outil pédagogique qui permet d’expérimenter et de comprendre les différences entre efficacité, efficience et « effissens ».

TopCabine un jeu de simulation pour apprendre à passer de l’efficacité à l’« effissens ». Grenoble École de managementAuthor provided

Premier tour de jeu : expérimentation en situation de crise

Lorsque les joueurs (managers, étudiants, chefs de projets, etc.) de TopCabine sont précipités, un beau matin, à 7h, sur une chaîne de montage de cabines (vêtus de chaussures de sécurité, de lunettes et de gants), alors même qu’ils pensaient venir visiter une usine, il est fort à parier que leurs sens sont exacerbés !

D’un seul coup, ils font face au bruit de la chaîne de montage, aux roulements, aux outils (viseuses qui tournent à plein régime), ainsi qu’à la cadence, la chaleur, et l’effort physique. Le corps entier est mis à l’épreuve : vue, ouïe, toucher. Les joueurs découvrent des sensations nouvelles et très intenses.

Lors de ce premier tour de jeu, les participants sont face à une situation de crise en temps contraint : ils doivent créer vingt cabines le plus vite possible. Il leur est expliqué que l’entreprise à laquelle ils appartiennent est en difficulté, et qu’ils doivent à tout prix satisfaire la commande d’un gros client.

Dans ce premier tour de jeu, il s’agit de prendre conscience que l’efficacité est utile en temps contraint, mais qu’elle génère des dégâts (en termes de qualité, de coût, d’humanité, de sécurité). Le culte du résultat a ses limites.

Lorsqu’il est demandé aux participants s’ils ont eu le sentiment d’avoir fait ce qu’il fallait, ils répondent par l’affirmative (il s’agit d’un « oui » éthique de conviction). En revanche, s’il leur est demandé s’ils ont eu le sentiment d’avoir bien travaillé, ils reconnaissent que ce n’est pas le cas (éthique de responsabilité).

En moyenne, seules quinze cabines sur les vingt sont correctement montées. Ce premier round met en évidence la maximisation des collaborateurs dans un mode de fonctionnement efficace mais irresponsable.

Deuxième tour de jeu : entrer dans l’efficience

Le premier round est suivi d’un bilan qui vise à stabiliser l’organisation, les comportements, les résultats et à rentrer dans l’optimisation. Pour les participants, il s’agit cette fois d’expérimenter l’efficience (affecter de manière optimale les ressources et leurs interactions aux objectifs fixés).

Chaque équipe dispose d’un tableau et de la maquette de la chaîne de montage. Les participants manipulent les différents éléments afin de réorganiser les rôles et fonctions de chacun. Cette phase permet de rendre le modèle qu’ils ont testé en première partie tangible ; ils peuvent ainsi le modifier en déplaçant, par exemple, les outils, les différentes zones de stockage, le réapprovisionnement, etc.

Cette fois-ci, l’objectif est de viser une culture de la qualité (à la différence du culte du résultat qui ne repose que sur un seul objet de vénération). Ils entament une réflexion sur le « comment ? ». Après la conception du nouveau modèle sur la maquette, ils le testent « en réel », sur la chaîne de production.

À la fin, lors d’un nouveau bilan, les valeurs perçues par les joueurs sont évaluées à nouveau. Certains concepts ont évolué : ils ont par exemple le sentiment d’avoir appartenu à une équipe, et plus à une collection d’individus. Les différents référentiels augmentent comme celui de la confiance, de l’audace, de la capacité à innover.

Cependant, les joueurs conservent, pour certains, un sentiment de monotonie et d’ennui, dû à la répétition des tâches. Selon les profils, les attentes divergent : les managers expérimentés veulent combler l’incertitude, y pallier, alors que les étudiants aspirent à une dose d’incertitude, car elles les inspirent.

Il faut parfois repenser son modèle de production. Grenoble École de ManagementAuthor provided

Troisième tour de jeu : entrer dans l’« effissens »

Le concept de TopCabine a été testé auprès de plus de 1 300 personnes (étudiants de Grenoble École de Management, mais aussi professionnels d’entreprises telles que la SNCF ou April) et à chaque séance, le même phénomène se produit : personne ne pense à demander à quoi serviront les cabines qui sont assemblées. Le sens ne reprend le dessus que dans la durée, à savoir avant le troisième tour de jeu.

Le deuxième bilan vise à questionner les manières de s’engager durablement sur la performance attendue. Il existe alors trois familles de réponses : économique (optimisation des coûts), professionnelle (avoir une vision globale, développer la polycompétence, être responsabilisé sur des résultats, avoir plus d’autonomie pour pouvoir modifier des éléments), et socioaffective (sens, confiance, estime, autonomie, responsabilisation).

Les participants sont interrogés sur ce qui peut-être mit en place immédiatement. De la culture de cause on passe à une culture de conséquences, et donc de responsabilité. Sachant qu’une cabine peut, normalement être assemblée en une minute, il est demandé aux joueurs d’estimer et de définir en combien de temps ils sont capables de produire quinze cabines afin de répondre à une commande client.

Chaque équipe doit ensuite coopter l’un d’entre eux pour aller négocier les objectifs avec celui qui tient le rôle du patron. Dans ce dernier round, la production devient le produit d’une discussion. Il s’agit de redéfinir les rôles avec la hiérarchie intermédiaire, en cherchant un équilibre durable entre ce qui est attendu et l’engagement possible de chacun. Donc ceux qui incarnent les chefs d’équipe passent d’un rôle autoritaire à celui de coproducteur. Il s’effectue alors un renversement.

Limites et perspectives

Lors de ce dernier tour de jeu, qui cherche à réintégrer, à redonner du sens au travail, un nouvel élément apparaît : avec l’« effissens » et les valeurs qu’elle accroît (confiance, responsabilisation, etc.), l’engagement des participants est proche du dépassement voire du sur-engagement. Les différents niveaux d’engagement apparaissent donc clairement en fonction du modèle :

  • application (efficacité)
  • implication (efficience)
  • dépassement (« effissens »)

Ce chemin peut mener vers le danger de l’épuisement ou du burnout.

TopCabine, grâce à différents mécanismes de jeu (limite de temporalité, jeu de rôles, outils de simulation, univers protégé), permet de faire comprendre par l’expérimentation comment il est possible de passer d’un modèle où le résultat précède le projet, à celui où le projet précède le résultat.

Ce concept a de l’avenir, d’autant plus que les concepteurs du jeu sont en train d’imaginer une nouvelle version. Cette fois, les joueurs formeraient deux équipes, une sur la chaîne, et l’autre à distance. Il serait ainsi possible de questionner l’impact du management à distance, d’en percevoir les conséquences et les enjeux.

Fuente: https://theconversation.com/passer-de-lefficacite-a-l-effissens-grace-a-un-jeu-de-simulation-81778

Imagen: https://lh3.googleusercontent.com/k80XyYp51Hg3n4pcOC2Aayy42II5UnN9i8CYDo7Nc1cYU_-XpYcCpqUOjLfOwpcAaixVAA=s85

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