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Francia: La recherche française sur l’éducation au Sud est‑elle au rendez-vous ?

Europa/Francia/Abril del 2017/Noticias/https://theconversation.com/

 

Depuis le forum mondial de Dakar sur l’Éducation pour tous (EPT) en 2000, une mobilisation internationale sans précédent a eu lieu en faveur de l’éducation en direction des pays les plus en retard, pour la plupart en Afrique subsaharienne. Considérés comme un droit et un moteur du développement, l’accès, la qualité et le financement de l’éducation posent encore un très grand nombre de questions sur lesquelles la recherche est amenée à travailler pour envisager l’atteinte des Objectifs du développement durable (ODD) en 2030.

La production de connaissances sur l’éducation dans les pays en développement, de statuts divers (scientifique comme institutionnelle) s’est donc considérablement accrue dans les dernières décennies et de nombreux espaces dédiés d’études et recherches ont vu le jour dans le monde. Commanditée par l’Agence française de développement (AFD), une récente étude réalisée par un collectif de chercheurs de l’Association pour la recherche sur l’éducation et les savoirs (ARES) apporte des éléments de réponses inédits sur la production scientifique française au travers des thèses, des offres de formation de niveau master, des publications académiques des chercheurs et des programmes de recherche dans ce champ de l’éducation.

Plus de 600 thèses de doctorat en France depuis 1990 sur le sujet, en nette augmentation depuis 2000

À partir des bases existantes de référencement de thèses dans le champ de l’éducation (hors linguistique, pédagogie et didactique) sur les pays en développement entre 1990 et 2013, un corpus de 448 thèses soutenues et 179 thèses en cours a pu être identifié. Fruit d’un « effet EPT », l’évolution globale du nombre de thèses sur l’éducation dans les pays en développement révèle une nette augmentation au cours des années 2000. Si ces thèses de doctorat sont toutes soutenues en France, un grand très nombre d’entre elles le sont par des étudiants originaires des pays en développement.

Figure 1 : thèses soutenues en France sur l’éducation dans les pays en développement, répartition (%) par année et par discipline

Une concentration des thèses soutenues sur les sciences de l’éducation, l’Afrique subsaharienne, le cycle primaire et l’offre éducative

Au niveau des disciplines de ces thèses, on observe une prédominance des sciences de l’éducation (60 %), suivies de l’économie (20 %) et de la sociologie (10 %). En termes de régions, il faut noter une nette priorité géographique accordée à l’Afrique subsaharienne (54 %). Sur la période 1990-2013, il y a un intérêt croissant pour l’Asie et une diminution des thèses portant sur l’Afrique du Nord.

Répartition ( %) des thèses selon la région concernée au cours des deux périodes de temps, 1990-2004 et 2005-2013

En ce qui concerne le niveau d’enseignement, il y a un intérêt porté avant tout sur le niveau primaire (35 %), mais également un fort pourcentage de thèses portant sur l’ensemble du système éducatif (29 %) ; en revanche, l’enseignement technique et professionnel est très peu traité (3 %), de même que l’éducation non formelle (2 %) et la petite enfance (0,8 %).

Répartition ( %) des thèses selon le niveau/type d’enseignement concerné au cours des deux périodes de temps, 1990-2004 et 2005-2013

Du côté des thématiques abordées, l’accent est mis avant tout sur l’offre éducative, à travers principalement la question des enseignants (statut, formation, pratique), la pédagogie, les apprentissages, les curricula, mais aussi les politiques éducatives et l’analyse des systèmes éducatifs. Parmi les thématiques peu traitées, on peut noter les différentes formes d’équité, la santé (hormis quelques thèses sur le handicap), les violences en milieu scolaire, les conflits, le secteur privé, les parcours scolaires, les langues d’enseignement et l’éducation non formelle.

Une dispersion grandissante des directeurs des thèses et une absence de pôle académique spécialisé

En termes de cartographie académique, 44 % des thèses soutenues l’ont été à Paris (Universités, Institut d’études politiques, Institut national des langues et civilisations orientales et École des hautes études en sciences sociales), dont près de 20 % dans seulement deux universités : Paris 5 Descartes et Paris 8. Seulement 13 universitaires ou chercheurs ont dirigé au moins 5 thèses relatives à l’éducation au Sud sur la période 1990-2013. Malgré le nombre très important de thèses soutenues, l’analyse démontre l’inexistence, en France, de pôle académique structuré et centré sur le champ de l’éducation dans les pays en développement. Il y a ainsi 137 directions de thèse différentes sur les 179 thèses en cours au total.

Près de 386 publications académiques généralement en français, publiées après 2000 et axées sur le primaire et l’Afrique subsaharienne

À partir de différentes sources existantes depuis 1990, 386 publications sur l’éducation dans les pays en développement peuvent être référencées : 279 articles parus dans 63 revues à comité de lecture, 68 chapitres d’ouvrage et 39 ouvrages. Les revues anglophones et hispanophones représentent plus du tiers des 63 revues répertoriées. Près de 80 % des références ont été publiées après 2000. L’analyse, réalisée à partir des titres des articles parus en français, met en évidence une recherche fortement concentrée sur le niveau primaire en Afrique subsaharienne.

Une recherche insuffisamment structurée, faiblement soutenue et donc peu visible

Cet état des lieux, assurément incomplet et bien sûr provisoire, a permis de recenser un peu moins de 70 chercheurs (majoritaires) et enseignants-chercheurs travaillant actuellement sur ce thème, réparti dans 23 structures de recherche. Parmi celles-ci, le Centre Population et Développement (CEPED) apparaît aujourd’hui comme la seule structure de recherche qui comporte une équipe explicitement centrée sur l’éducation dans les pays en développement. Parmi les autres laboratoires, seuls cinq affichent encore au moins deux enseignants-chercheurs, chercheurs permanents et/ou associés travaillant sur les questions d’éducation dans les pays en. Au cours de toute son histoire, une institution comme l’Institut de recherche pour le développement (IRD) a recruté moins de dix chercheurs en rapport avec le champ de l’éducation.

Ce qui ressort globalement de cette analyse, c’est à la fois l’intérêt continu porté sur le sujet en France, qui confirme l’analyse des thèses passées ou en cours, mais aussi la dispersion de ces forces et la déperdition qui en résulte. Les chercheurs qui travaillent isolés manquent visiblement de soutien qui les aiderait à poursuivre des recherches dans cette voie et à publier.

Par ailleurs, l’inventaire des offres de formation de niveau master, portant sur l’éducation avec une dimension internationale et orientée vers les pays du Sud, s’avère très limitée. La faible présence d’enseignants-chercheurs, responsables de la formation des futurs doctorants, ne laisse pas augurer d’une amélioration prochaine de ce relatif isolement de la recherche française sur l’éducation dans les pays en développement. En outre, très peu de programmes de recherche dédiés ont bénéficié d’un financement spécifique, de type Agence nationale de la recherche (ANR).

Finalement, la recherche française démontre une dispersion grandissante des directeurs de thèses, un nombre très restreint de ces directeurs étant spécialistes de la question et une absence de pôles académiques spécialisés ; elle apparaît insuffisamment structurée, faiblement soutenue et donc peu visible, alors même que l’intérêt pour le champ est croissant. Face à cette situation, il revient à la communauté scientifique impliquée dans ce champ, en France mais aussi dans l’ensemble de l’espace francophone et tout particulièrement dans les pays du Sud, de trouver les voies et moyens pour davantage communiquer, échanger et se rendre plus visible

Fuente:

https://theconversation.com/la-recherche-francaise-sur-leducation-au-sud-est-elle-au-rendez-vous-75267

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https://lh3.googleusercontent.com/8Gkyt5g-seKJ5QIZI67RqzXW7XITk59-h9B7T402C1ylnWz629EXCqzN_ztwBgBZ-qy0Ew=s85

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Libro: Narratividad, fenomenología y hermenéutica

Resumen:

El filósofo Paul Ricœur, considerado como uno de los más importantes pensadores de la segunda mitad del siglo XX, propone en este texto una mirada retrospectiva a sus fecundas contribuciones a la comprensión del papel que la narratividad juega en la vida individual y en la historia colectiva. Se trata, en efecto, de una auténtica recapitulación de sus cruciales aportaciones en este campo, desarrolladas durante décadas a través de varias obras que han devenido clásicas: un lugar de referencia inexcusable para teóricos e investigadores de toda especie. Entre sus numerosas obras pueden destacarse las siguientes: Temps et récit (1983-1985), Le conflit des interprétations (1969) y La méthapore vive (1975).

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libro Hermeneutica

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https://lh3.googleusercontent.com/_C5ppxsP7–gve7TMB6jfzHU5kc0wjOl_VDIVTNrT54Lhrv1NqoCH2bg7oAGb4GFi1cjNA=s85

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Francia: Éducation Europa /fr bilan du quinquennat et enjeux pour demain

Europa/Francia/Abril  del 2017/Noticias/https://theconversation.com/

« Quand on ne fait pas de communication c’est rare qu’on la fasse pour vous », c’est ce que déclarait François Hollande lors des Journées de la Refondation le 2 mai 2016. Et il ajoutait, toujours sur le ton de la plaisanterie : « si on attend que les compliments, on est pas toujours satisfait, si on attend les critiques, on peut avoir son lot… ». C’était il y a longtemps, très longtemps, en 2016…

Depuis François Hollande a renoncé à être candidat. Et la refondation de l’École semble bien loin dans la campagne présidentielle. Peu de candidats en tiennent compte, or le bilan devrait pourtant en être fait. On peut aussi se demander si les promesses des candidats sont à la hauteur des enjeux pour l’école de demain.

Les mots de la refondation

« Refondation », le terme choisi par Vincent Peillon était habile. Il permettait à la fois de rassurer puisqu’il renvoyait à un passé glorifié et d’envoyer aussi un signal à ceux qui pensent que l’École doit évoluer et s’adapter. Mais si le terme était porteur de beaucoup d’espérances, il a aussi généré des déceptions devant les compromis et le manque de lisibilité des réformes.

Car il a manqué un slogan à cette refondation. La finalité de tout cet ensemble de dispositifs décrits dans la loi de 2013 n’apparaissait pas assez clairement. Si la loi d’orientation de 89 se résume à « l’élève au centre du système » et celle de 2005 au socle commun, il n’y a pas le même mot d’ordre pour la refondation. À tel point que les journées de la refondation le reconnaissaient implicitement tout comme le 1er rapport du comité de suivi de la refondation : il y a eu un manque de lisibilité des réformes alors que la lutte contre les inégalités aurait pu être ce mot d’ordre mobilisateur.

On notera aussi que les créations de postes absorbées par une forte démographie non anticipée, par la reconstruction de la formation initiale et d’un vivier de remplaçants ont été, elles aussi, peu visibles pour les enseignants comme dans l’opinion.

Les maux des réformes

Après la grandiloquence des premiers mois, on est passé assez vite de la refondation aux « réformes »…

Or, le terme est ambigu et génère pas mal de difficultés. Il y a évidemment la crainte du changement. Mais il serait trop facile de voir les mouvements sociaux qui ont accompagné les principales réformes comme relevant uniquement de la « résistance au changement ». Il y a aussi l’idée implicite mais très vivement ressentie que tout ce qui précède peut être « mis à la réforme ».

Avec des enseignants qui mettent beaucoup d’eux-mêmes dans leur travail, il y a une tendance à prendre comme une critique de son propre travail ce qui se situe au niveau de l’ensemble du système. Or on peut pourtant faire son métier du mieux que l’on peut dans un système qui dysfonctionne…

La réforme est aussi une décision prise d’en haut par un pouvoir politique et appliquée ensuite par une technostructure. Cela se heurte à une culture antihiérarchique des enseignants et des pratiques de management qui restent bureaucratiques dans l’encadrement.

La concordance des temps

La gestion du temps a été un des problèmes de ce quinquennat. Pour l’éducation, il y a eu d’abord du retard à l’allumage. La loi sur la refondation dont Vincent Peillon prévoyait le vote en décembre 2012, n’a été publiée au JO que le 8 juillet 2013. La période d’« état de grâce » a été occupée par des discussions et concertations qui, au final, n’ont abouti qu’à faire ressurgir les tensions qui avaient été mises de côté au moment des présidentielles et législatives.

Le problème du temps s’est posé aussi avec la réforme des rythmes. Celle-ci semblait acquise puisque sous le précédent ministre (Chatel) une large commission avait conclu à sa nécessité. Ensuite, l’attentisme a abouti au télescopage avec les élections municipales et les enjeux syndicaux. Autre retard : celui de l’élaboration des programmes avec la mise en place laborieuse du Conseil supérieur des programmes et la démission de son premier président. Enfin, la plus belle illustration est donnée par la conjonction de la réforme des programmes et du collège et en plus pour tous les niveaux, une année avant la fin du quinquennat. On y trouve la conjonction du retard et de la précipitation. D’une manière générale, les retards pris dans l’application de la loi ont accentué l’absence de lisibilité.

Mais, plus que tout, tout cela nous rappelle que le temps de l’éducation n’est pas celui du politique. Ministre de l’éducation n’est pas le poste plus facile, car il est difficile de voir les effets de son action. Les enfants qui sont rentrés au cours préparatoire en 2012 seront évalués dans l’année 2021 par le système PISA. Pas facile pour un personnel politique et des Français qui veulent des résultats immédiats…

De haut en bas

Et si la refondation était la dernière réforme de ce genre ? Car la question qui est posée par la refondation est aussi celle de la méthode utilisée pour la conduite du changement.

Dans notre pays centralisé et bureaucratique, nous fonctionnons toujours avec l’illusion d’une décision prise d’en haut et qui descendrait impeccablement jusque dans chaque salle de classe.

La réforme du Collège a combiné cette illusion avec l’autoritarisme. Le fait de publier le décret le lendemain d’une manifestation a été un handicap certain pour la suite.

Le paradoxe de cette réforme est qu’elle a donc été vécue comme l’expression d’une « prescription verticale » qui s’impose à tous alors que son enjeu était de redonner du pouvoir aux équipes dans les établissements.

Or, on le sait bien, beaucoup de changements se font « à bas bruit », loin du tintamarre des annonces ministérielles et des déclarations syndicales. L’enjeu pour l’avenir sera de (re)donner du pouvoir d’agir aux enseignants dans un cadre aux objectifs clairs.

Quels enjeux pour demain ?

Cette question de la gouvernance de l’Éducation nationale est peu abordée. Elle est pourtant essentielle. Car c’est toute la question de la conduite du changement et de la confiance envers les acteurs du système qui est posée.

Dans la campagne on s’est focalisé sur le mot très ambigu d’« autonomie ». Derrière beaucoup y voient la remise en cause de l’égalité républicaine et dénoncent tout ce qui pourrait accroître le pouvoir du chef d’établissement comme une « caporalisation » insupportable, une dérive managériale et une mise en concurrence

Toutefois on voit bien aussi que le système éducatif est trop bureaucratique. Ce système génère ses effets pervers : force d’inertie, faible adaptabilité aux situations locales, lourdeur des contrôles… Il contribue aussi à l’infantilisation et la déresponsabilisation des acteurs…

L’École gagnerait à être plus efficace. C’est un chantier difficile car il faut naviguer entre deux écueils, celui du conservatisme sclérosant et celui d’un libéralisme destructeur.

Le service public d’éducation est-il mortel ? Cette question pouvait paraître saugrenue il y a quelques années. Elle ne l’est plus. Le développement des écoles privées hors-contrat et le rôle croissant des fondations, l’idée du chèque-éducation, tout cela nous montre que ce qu’on croyait immuable peut demain être remis en question. Il faut bien sûr s’inquiéter et dénoncer la marchandisation de l’École. Mais on doit aussi comprendre que tout cela prospère sur la difficulté de l’École à s’adapter et à tenir ses promesses.

Pour rendre l’école plus juste, on ne peut pas se contenter de rafistolages sur un grand corps malade. Changer le pansement ou penser le changement ?

Fuente:

https://theconversation.com/education-bilan-du-quinquennat-et-enjeux-pour-demain-75956

Fuente Imagen:

https://lh3.googleusercontent.com/PpxS10nZNVGL1mqWeFI1RAsHrmOoW81hJmO3EiMwysfzFg4tuIGXI8__TZR40jTMVqld5ZY=s85

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Francia: Aide au développement : la France croit-elle si peu en l’éducation ?

Francia/Abril de 2017/Fuente: La Croix

RESUMEN: 14 organizaciones que defienden el derecho a la educación, los miembros de la Coalición para la Educación, cuestionan la falta de movilización de Francia para la educación en el mundo y piden a los candidatos a la presidencia que se comprometan a destinar el 15% de la ayuda francesa para el desarrollo de la educación para el año 2020. En 2015, 189 jefes de estados comprometidos que – en 2030 – todos los niños pueden beneficiarse de la educación primaria y secundaria gratuita. Sin embargo, a la tasa actual de inversión, todos estos niños en realidad no estarán inscritos en el 2042. Para el acceso al primer ciclo de la enseñanza secundaria no será hasta 2059 y 2084 para la segunda ronda. Para ello, el gasto en educación se debe aumentar de manera significativa. Hoy en día, sólo con seis veces la asignada cubrirá el déficit de financiación de la educación en el mundo.

En 2015, 189 chefs d’États se sont engagés à ce que – d’ici à 2030 – tous les enfants puissent bénéficier d’une éducation primaire et secondaire gratuite. Or, au rythme actuel des investissements, la totalité des enfants concernés ne seront effectivement scolarisés qu’en 2042. Pour l’accès au premier cycle de l’enseignement secondaire il faudra attendre 2059 et 2084 pour le deuxième cycle !

Pour cela, les dépenses consacrées à l’éducation doivent être significativement augmentées. Aujourd’hui, seule une aide six fois supérieure à celle allouée pourra combler le déficit du financement de l’éducation dans le monde.

En 2015, l’aide allouée par la France à l’éducation de base, et notamment des populations les plus démunies, a chuté à un niveau extrêmement bas. En baissant drastiquement de 9,3 % par rapport à 2014, elle ne représente plus que 2,3 % du budget total de l’aide française au développement (OCDE). De quoi questionner sérieusement le rôle que la France attribue à l’éducation dans le développement durable mondial.

Une éducation de qualité pour toutes et tous

Quand on sait qu’améliorer la qualité de l’éducation, lutter contre le décrochage scolaire, permettre la formation professionnelle sont les moyens les plus efficaces pour lutter contre l’extrême pauvreté, faire reculer les maladies, la famine et la malnutrition, et aller vers davantage de paix et de tolérance, tous ces chiffres vertigineux par leur manque d’ambition, sont presque incroyables. De l’éducation dépendent la santé, l’égalité entre les hommes et les femmes, la sécurité alimentaire, la croissance économique, la préservation de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques et bien plus encore. Dans un monde en proie aux conflits, quelle meilleure réponse contre l’obscurantisme que l’accès à une éducation de qualité pour toutes et tous ?

Selon l’Unesco, il manque chaque année 36 milliards d’euros pour parvenir à une éducation de base universelle de qualité, un déficit qui ne représente qu’une goutte d’eau à l’échelle des financements internationaux.

L’Unesco recommande que les pays riches consacrent 10 % du total de leur aide publique au développement à l’éducation de base. La France, avec ses 2,3 %, à peine, se place derrière bon nombre de ses voisins européens. Sa contribution aux fonds multilatéraux pour l’éducation ? Dérisoire. Entre 2003 et 2015, la France n’a financé le Partenariat mondial pour l’éducation qu’à hauteur de 2,15 %, contre 21,76 % pour le Royaume-Uni et 14 % pour les Pays-Bas. Le bilan n’est pas plus encourageant du côté du fonds l’Éducation ne peut attendre lancé en 2016 pour soutenir l’éducation dans les situations de crise. La France ne lui a alloué aucun montant en 2016 et vient d’annoncer 2 millions d’euros seulement pour 2017. Une somme minime en comparaison des engagements du Royaume-Uni et de la Norvège et au vu des besoins du fonds : 3,56 milliards d’euros sont nécessaires pour les cinq prochaines années, – au plus vite – pour protéger plus de 75 millions d’enfants et de jeunes privés d’éducation qui vivent dans 35 pays en crise et en conflits.

Lutter contre les inégalités durables

Nous ne nous expliquons pas un tel désengagement de la France. Désintérêt ? Négligence ? Quels arbitrages peuvent aujourd’hui justifier que notre pays n’assume pas sa part de financements et de responsabilité ? En pleine campagne électorale, alors que l’éducation nationale figure dans tous les discours des présidentiables, nos interrogations et notre incompréhension face au manque de préoccupation français en matière d’éducation mondiale persistent et grandissent.

À quelques semaines du premier tour de l’élection présidentielle, nous, organisations de défense du droit à l’éducation et membres de la Coalition Éducation, appelons à faire de l’éducation une priorité pour la France, et donc un axe majeur de sa politique de développement. Nous demandons à la France d’allouer 15 % de son APD à l’éducation d’ici à 2020, en consacrant les fonds additionnels à l’éducation de base. De plus, 30 % de l’aide à l’éducation devraient servir à soutenir davantage le Partenariat mondial pour l’éducation et le fonds l’Éducation ne peut attendre, afin de répondre aux besoins urgents des populations dans les pays les plus pauvres et les pays en crise. Investir dans l’éducation, c’est la clé pour construire un monde de paix et lutter contre les inégalités durables ! Certes, la France ne peut pas tout toute seule, mais elle peut beaucoup plus.

Fuente: http://www.la-croix.com/Debats/Forum-et-debats/Aide-developpement-France-croit-elle-leducation-2017-04-12-1200839089

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Francia: Las escritoras se implantan, por fin, en la escuela francesa

Europa/Francia/09 Abril 2017/Fuente:internacional.elpais /Autor: SILVIA AYUSO

Madame de Lafayette, la primera mujer que entra en el programa oficial de la opción de letras

No será por falta de opciones: ahí están Marguerite Duras, George Sand, Marguerite Yourcenar, Louise d’Épinay, Colette, Madame de Sévigné o, cómo no, Simone de Beauvoir. La literatura francesa puede jactarse de contar con reconocidas y abundantes autoras femeninas que han trascendido tiempos y fronteras. Pero hay una barrera que estas mujeres aún no habían logrado superar del todo: la enseñanza francesa. Hasta ahora. Según se ha anunciado en el último “boletín oficial” de la educación nacional, el próximo curso, los alumnos que escojan la opción de humanidades en su último año de secundaria, tendrán como materia obligatoria, el estudio de “La princesa de Montpensier”, de Madame de Lafayette, junto a “Los monederos falsos” de André Gide, un habitual en estas clases.

¿Y por qué es esto noticia? Pues porque es la primera obra de una mujer que entra en el programa escolar especialmente dedicado a las letras para los jóvenes franceses. Y porque solo se ha conseguido por la insistencia de una profesora de literatura, Françoise Cahen, que el año pasado lanzó una petición online “para darle su sitio a las mujeres en los programas de literatura” de la enseñanza secundaria.

Cierto es que las obras de numerosas autoras son leídas, estudiadas y comentadas a lo largo del ciclo escolar, pero “jamás ha habido en el programa de literatura de la terminal L (la opción de letras de secundaria) una autora femenina”, criticaba Cahen en su escrito. No se trata, subrayaba, de buscar la paridad absoluta entre autores y autoras. Pero en una opción escolar en la que “la mayoría de alumnos y de los profesores de literatura son mujeres, ¿qué mensaje subliminal queremos dar? ¿La imposibilidad de convertirse en artista (para las mujeres)? ¿Que estamos aquí solo para estudiar y admirar a los autores masculinos?”, se preguntaba.

“Marguerite Duras, Madame de Lafayette, Annie Ernaux, Marguerite Yourcenar, Nathalie Sarraute, Simone de Beauvoir, George Sand, Louise Labé y las otras no son especialmente interesantes solo porque sean mujeres, sino que ameritan ser estudiadas por lo que han aportado a la literatura y a la sociedad”, reclamó.

Su queja de un “exceso de testosterona” en la especialización literaria de los alumnos logró reunir casiescritora 20.000 firmas, suficientes para que la ministra de Educación, Najat Vallaud-Belkacem, la primera mujer que ocupa esta cartera en Francia, respondiera anunciando el cambio en el programa oficial y celebrando que, por fin, las mujeres empiezan a tener “el lugar que se merecen” en la educación francesa.

Es un paso importante para “la igualdad entre hombres y mujeres”, se felicitó también Vallaud-Belkacem en las redes sociales.

Tanto la ministra como la profesora han valorado la elección Madame de Lafayette (1634-1693) como primera autora de lectura obligatoria. Pero, acotó Cahen en declaraciones a Le Parisien, “esta victoria no debe ocultar todo el camino que resta por recorrer”.

Y ese camino es aún largo. Según un estudio publicado a finales de 2013 por el centro Hubertine-Auclert, que trabaja por la igualdad entre hombres y mujeres, en los libros de texto de los cursos de secundaria y de formación profesional “las mujeres son ampliamente invisibles en todos los campos (la literatura, las artes, la filosofía, el periodismo y también en tanto que figuras históricas)”. El informe destacaba que en estos manuales, la presencia de mujeres es de 6,1%, frente al 93,9% de hombres. Especialmente bajo: el número de referencias a mujeres filósofas (0,7%), escritoras (3,7%) y artistas (6,7%).

La selección de Madame de Lafayette contiene su propia dosis de justicia poética. Fue precisamente en su época, en 1689, cuando la Academia Francesa, otra de las instituciones con una marcada ausencia femenina, masculinizó los términos “autora, poetisa, pintora, filósofa y médica” habituales en ese tiempo.

Fuente de la noticia:

http://internacional.elpais.com/internacional/2017/03/27/mundo_global/1490643367_410062.html

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Francia: Les cordées de la réussite . Une ouverture du secondaire sur le supérieur… et réciproquement

Europa/Francia/Abril 2017/Noticia/https://theconversation.com/

Au lendemain de la publication des résultats de l’enquête nationale menée par Synoptic et le CGET sur les « cordées de la réussite », et après cinq ans d’existence, il paraît important de faire le point sur les résultats de la cordée « Banlieue-Est, cap vers les sciences ».

Créée en 2008, l’expression « cordées de la réussite » désigne des partenariats entre un établissement d’enseignement supérieur et des établissements de l’enseignement secondaire, collèges, lycées. L’objectif était de promouvoir l’égalité des chances et d’augmenter l’ambition et la réussite des jeunes de milieux sociaux défavorisés dans l’enseignement supérieur. Si en 2008, 100 cordées étaient labellisées, actuellement plus de 375 dispositifs labellisés sont répartis sur le territoire.

Reconnue en 2011, la cordée de la réussite « Banlieue-Est, cap vers les sciences » de l’université Paris Est Créteil Val-de-Marne (UPEC) s’inscrit comme un dispositif cherchant à promouvoir l’ambition des jeunes issus d’une académie située sur un territoire scientifique, économique et industriel très riche. Paradoxalement ce même territoire est extrêmement défavorisé au regard du niveau social de la population et donc des jeunes filles et garçons que cette académie a en charge de former.

Portée par la faculté des sciences et technologie de l’UPEC, notre cordée a pour objectif plus spécifique de promouvoir les filières scientifiques auprès de ces jeunes de banlieue qui très souvent manquent d’ambition, s’autocensurent, ou n’ont pas les réseaux permettant d’atteindre ces formations. Pour mener ses actions, ce dispositif s’appuie sur le principe du « gagnant-gagnant » et, de manière originale, principalement sur les parcours de Licence dédiés aux métiers de l’enseignement, en Sciences de la Vie et de la terre (SVT) et depuis peu, en Mathématiques.

La cordée : une préformation d’enseignants !

Ainsi, depuis 2011, 138 étudiants, dont 108 futurs enseignants ont été impliqués dans des actions de tutorat, d’aide aux devoirs, d’orientation, de promotion des sciences… avec des approches et des relations aux élèves que les étudiants n’auraient pas pu approcher dans une formation « classique » au métier d’enseignant (qui ne débute généralement qu’en Master).

Banlieue-Est, cap vers les sciences.

Cette (pré)-formation originale de futurs enseignants résonne avec l’article récent de nos collègues B. Mabilon-Monfils, A. Jaillet et L. Numa-Bocage. Ce que nous avons développé dans notre cordée de la réussite apporte très certainement quelques arguments en faveur des différentes propositions qu’ils listent pour mieux former nos futurs enseignants : formation disciplinaire et professionnelle dès la L3 (1.1) ; intervention en classe dès la L3 (1.2) ; former autrement (2)…

Avec un peu de recul, qu’il s’agisse de futurs enseignants ou non, les compétences qu’acquièrent les étudiants lorsqu’ils mènent ces actions (concernant l’autonomie, le management, la posture, la communication) leur seront, à n’en pas douter, nécessaires tout au long de leur parcours professionnel et social.

Des actions dès le collège ?

Les autres « gagnants » sont, bien entendu, les 1 000 lycéens et collégiens qui, chaque année, bénéficient des actions menées par nos étudiants. Si l’on s’intéresse à l’impact de la cordée de la réussite « Banlieue-Est, cap vers les sciences » sur les élèves des deux collèges et du lycée présents depuis l’origine, que peut-on observer ?

Classiquement, beaucoup d’efforts ont été concentrés au travers des cordées de la réussite sur le lien lycée-supérieur, mais nos actions indiquent que nous pouvons également agir sur le lien collège-lycée qui est tout aussi déterminant pour l’orientation et l’ambition des jeunes. En effet 60 % des 185 collégiens qui ont participé à notre enquête jugent que la cordée de la réussite – au travers des travaux pratiques pour les 3e qui sont organisés dans leur lycée de secteur – a eu un impact important sur leur choix. Ils se sentent par ailleurs encouragés à poursuivre des études scientifiques.

Profiter de ces travaux pratiques pour visiter le lycée est même une « bonne idée » pour prêt de 80 % d’entre eux ! Cet impact n’a été possible que par une action qui va toucher de manière systématique, tous les élèves de 3e. Si nous nous étions limités aux actions de tutorat, de club sciences, seuls 30 % des collégiens en auraient bénéficié, ce qui montre bien l’importance du lien collège/lycée et d’actions précoces et généralisées pour l’orientation dès la 3e voire la 4e.

Qu’en est-il au Lycée ?

D’un point de vue pratique, nous avons réalisé notre enquête auprès des 120 1re S du Lycée Champlain, où les élèves issus des collèges sources, Boileau et Molière, ne représentent que 21 % des lycéens. 68 % de ces élèves ont déjà été concernés par des actions notre cordée de la réussite, ce qui semble s’expliquer par les actions menées dans les collèges, mais aussi dans les classes de seconde où nous effectuons notamment une conférence scientifique sur l’exobiologie, dynamisée par l’utilisation de boîtiers de vote. Parmi ces lycéens, 62 % d’entre eux envisagent de poursuivent leurs études dans un domaine scientifique, tandis que 12 % ciblent d’autres domaines et 26 % restent indécis quant à leur avenir.

De plus, une grande majorité des lycéens (82 %) plébiscitent la coorganisation et la coréalisation des séances de travaux pratiques entre le lycée et la faculté des sciences, ainsi que l’implication de nos étudiants dans la mise en œuvre et l’encadrement de ces séances avec les lycéens. 59 % recommanderaient d’ailleurs à un camarade de participer à cette cordée de la réussite pour développer leur culture scientifique.

Malgré cela, seuls 20 % des lycéens déclarent que les actions de la cordée de la réussite ont eu une incidence sur leur projet de poursuite d’études dans une filière scientifique ! Ce résultat est assez paradoxal, car si l’on se concentre sur l’évaluation des actions de la Journée nationale des Cordées de la Réussite, il apparaît que la vision de l’université a complètement évoluée pour près de 43 % des lycéens. Ces chiffres seront donc à encore préciser lors des nouvelles enquêtes qui seront réalisées en fin d’année.

Les enseignants : les autres bénéficiaires !

Au sein des cordées de la réussite, en dehors des élèves et étudiants, d’autres populations profitent aussi du système gagnant-gagnant ! Ainsi, les enseignants des collèges rencontrent et échangent avec leurs collègues du lycée, avec les enseignants de l’université, pour la mise en place des ateliers scientifiques, des aides aux devoirs, des travaux pratiques au lycée (pour les 3e) et à l’université (pour les 1re S)…

Les discussions tournent alors autour de l’alignement pédagogique, de l’intégration des actions dans le programme, du développement de nouveaux enseignements, de conférences de découvertes en lien avec les enseignements universitaires (méthodologie, organisation) et les laboratoires de la faculté des sciences… C’est une vraie action de promotion de la culture scientifique et technologique qui est effectuée.

Même si cela n’a pas encore été mesuré, les changements s’opèrent, le regard de l’un vers l’autre évolue ! Les enseignants du secondaire interagissent plus avec ceux du supérieur pour certains points du programme (conférences, prêt de matériel…). Ainsi ils sont de plus en plus nombreux à sauter le pas et participer aux enseignements en Licence. Ils voient comment le supérieur a évolué, ils perçoivent la transformation pédagogique en cours et espèrent ainsi mieux former leurs élèves à la réussite dans le supérieur.

Mais l’inverse est aussi vrai ! L’enseignant de Licence adapte (aussi) ses pratiques grâce à une meilleure appréhension de son public étudiant, suite aux rencontres, collaborations qu’il mène avec ses collègues du secondaire.

Bien entendu, il reste de nombreuses choses à améliorer, mais ce laboratoire de l’ambition et de la réussite qu’est notre cordée de la réussite « Banlieue-Est, cap vers les sciences » nous donne quelques pistes intéressantes pour travailler sur le développement de l’excellence sociale et sociétale qui

« vise à donner à tous les élèves qui ont le potentiel et la motivation, et sans exclure personne a priori, les moyens d’atteindre leur propre niveau d’excellence » (J.-M. De Ketele).

Fuente:

https://theconversation.com/les-cordees-de-la-reussite-une-ouverture-du-secondaire-sur-le-superieur-et-reciproquement-75377

Fuente Imagen:

https://lh3.googleusercontent.com/Zgw6V9Yo-UXYwloCbizeaaHmH-HLL8tgGbdPSDUqmYN5tn4HeqooPPvtW9vfk6-BpUrw=s85

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Película: Entre les murs

Entre les murs (conocida en España como La clase y en Argentina como Entre los muros) es una película francesa de 2008, dirigida por Laurent Cantet y basada en la novela del mismo nombre, escrita por François Bégaudeau. Es el quinto largometraje de Cantet y se estrenó el 24 de mayo de 2008 en el Festival de Cannes, ganando la Palma de Oro.

La novela y la película son una narración parcialmente autobiográfica de las experiencias de Bégaudeau como profesor de literatura en una escuela secundaria del distrito 20 de París (20e arrondissement) cuyos alumnos tienen orígenes culturales y nacionales diversos. La película es tratada con una vocación documentalista, donde el autor de la novela, François Bégaudeau, se interpreta a sí mismo en su papel de profesor.

La película abarca todo un curso académico en un instituto. François da clases de lengua francesa en un aula donde se mezclan estudiantes de procedencia, culturas y actitudes muy diferentes, desempeñando también la función de tutor de estos alumnos.

Fuente de la Reseña:

//es.wikipedia.org/wiki/Entre_les_murs

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