France: Et toujours… Journée internationale des filles et des femmes de sciences

Europe/France/11-02-2022/Auteur(s) et Source : www.ferc-cgt.org

Chaque mois, la FERC s’associe à une journée internationale pour alerter sur les conditions de travail et de rémunération des femmes, mais aussi sur les questions d’éducation, de recherche, et de culture qui construisent les changements de société nécessaires à une véritable et réelle égalité entre les femmes et les hommes.

Le constat

Les filles représentent 58 % des étudiant·es à l’université. Elles sont 70 % dans les filières lettres ou sciences humaines, 40 % dans les filières scientifiques, selon le ministère de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports. Pour autant, les parcours demeurent différenciés selon le sexe. Dès le lycée, les choix des filières scientifiques et techniques restent très clivés et les filles n’y représentent déjà plus que 31 %. Elles ne sont plus présentes qu’à 28,1 % dans les prépas scientifiques et dans les écoles d’ingénieur·es.

Dans le monde selon l’UNESCO, à l’heure actuelle « moins de 30 % des chercheur·ses dans le monde sont des femmes ». Selon les données de 2014-2016 de l’Organisation environ 30 % seulement des étudiantes choisissent des domaines liés aux STIM (Sciences, technologie, ingénierie, mathématiques) dans l’enseignement supérieur. À l’échelle mondiale, le taux de scolarisation des filles est particulièrement faible dans les domaines suivants :

  • Technologies de l’information et des communications, 3 %
  • Sciences naturelles, mathématiques et statistique, 5 %
  • Ingénierie, fabrication et construction, 8 %

En France, le plafond de verre est bien réel dans toutes les branches de métiers

Au CNRS, toutes disciplines confondues, le pourcentage moyen de chercheuses est de 35 %. Et, plus l’on s’élève dans la hiérarchie, plus ce pourcentage diminue.
Dans l’enseignement supérieur, la proportion de femmes parmi les enseignant·es chercheur·ses chute avec seulement 27 % des professeuses d’université.
Toutes les disciplines sont impactées avec des effets encore plus désastreux dans les disciplines « réputées difficiles et abstraites » comme la physique et les mathématiques.

  • En gestion et économie : 44 % des effectifs sont des femmes.
  • En langues & littérature : 62 %.
  • En mathématiques : 23 %.
  • En physique : 22 % (28 % parmi les Maitre·sses de conférence et 13 % parmi les Professeur·ses)/
  • En sciences pour l’ingénieur : 19 %.
  • En médecine : 27 %

Des inégalités de salaires

Dans l’ESR, en moyenne mensuelle un homme enseignant-chercheur touche 3758 € et une femme 3370 €.

Dans les entreprises, parmi les ingénieur·es, selon l’enquête menée en 2018 par l’IESF (Association des Ingénieurs Et Scientifiques de France), le salaire brut médian annuel des femmes s’élève à 47 000 euros contre 60 000 euros pour les hommes (écart 22 %).

Mais la réforme du Bac risque de renforcer les choix genrés des filières

Les premières données sur la répartition filles/garçons dans les spécialités de terminale, (soit la première promotion de la réforme du bac 2020) sont alarmantes : certaines matières scientifiques peuvent accueillir jusqu’à 87 % de garçons, quand des spécialités littéraires comptent 80 % de filles : 58 % de garçons en mathématiques et 87 % en informatique contre 30,7 % des filles.

Marie Duru-Bellat, professeuse émérite en sociologie et spécialiste des questions d’éducation, s’inquiète de son côté de ces premières données. « Dans l’ancien bac, les filles faisaient S parce qu’elles étaient de bonnes élèves, mais elles s’orientaient moins vers les sciences » dans le supérieur. « Aujourd’hui, poursuit la sociologue, on leur demande d’anticiper leur carrière professionnelle et l’on peut s’attendre à ce que leur choix soit encore plus genré ».

La LPR va pénaliser les femmes en repoussant l’âge de recrutement

Les nouvelles chaires de « professeur junior », qui consistent à donner quatre à six ans à une collègue pour faire ses preuves avant d’être recrutée, ou non, au niveau de professeuse, vont démotiver les jeunes femmes qui hésiteront à candidater.

Les nouveaux « CDI de mission scientifique » qui, contrairement à leur nom, sont à durée limitée, vont également précariser davantage les carrières des femmes.

Même Frédérique Vidal partage ce constat inquiétant. Dans un rapport publié en mars 2020, la ministre écrit : En France, mais aussi dans la plupart des pays européens, la part des femmes de 25 à 34 ans diplômées de l’enseignement supérieur est 10 points supérieure à celle des hommes. Pourtant, à l’entrée dans la vie active, la position des femmes reste problématique avec des écarts de rémunération défavorables d’emblée – de l’ordre de 10 % pour les diplômées de master -, ou une qualité de l’emploi inférieure, et ce quelle que soit la discipline de formation.

Pourquoi ? …encore le poids des stéréotypes

Dès le plus jeune âge, on ne valorise pas les mêmes qualités chez les filles et chez les garçons. Rapidement les premiers effets des inégalités femmes/hommes en matière de choix d’orientation se font sentir : dès la classe de seconde, seulement 46 % des élèves qui suivent des options scientifiques ou technologiques sont des filles, alors qu’elles sont surreprésentées (69 %) dans les enseignements d’exploration au profil littéraire, selon les données 2016 du ministère de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports.

En raison des stéréotypes attribués à certaines filières, les filles ne vont pas naturellement vers les formations scientifiques et technologiques dites « masculines ». Elles doutent de leurs capacités à s’intégrer dans des formations où les garçons sont plus nombreux et, au final, sont poussées à l’autocensure (notamment par toutes sortes de comportements leur indiquant qu’elles ne sont pas autorisées à se sentir bien dans ces filières). Les filles privilégient des filières qui font appel aux soi-disant dispositions naturelles féminines (l’écoute, l’attention aux autres…) plutôt que celles qui demandent des compétences plus techniques.

Focus : et l’histoire ? L’effet Matilda, ou les découvertes oubliées des femmes scientifiques

« L’effet Matilda », ce phénomène de déni ou de minimisation de la contribution des femmes scientifiques à la recherche. Bien souvent, leurs travaux sont attribués à des collègues masculins, quand elles ne sont pas tout bonnement oubliées. Au cours de l’histoire, les femmes de science se sont faites spolier de nombreuses découvertes.

Nombreuses sont les femmes qui se voient évincées des remises de prix, quand il ne s’agit pas carrément d’un prix Nobel. De la physicienne Lise Meitner à la biologiste Rosalind Franklin en passant par l’astronome Jocelyn Bell, beaucoup de ces scientifiques n’ont accédé à la reconnaissance qui leur était due que des années après leurs découvertes. La minimisation, quand il ne s’agit pas de déni, de la contribution des femmes scientifiques à la recherche n’est pas un phénomène nouveau : l’historienne des sciences Margaret Rossiter l’a théorisée sous le nom d’effet Matilda.

Des exemples

Jocelyn Bell-Burnell (1943-) – Astrophysicienne britannique, est connue pour sa découverte du premier pulsar en 1967. C’est pourtant son directeur de thèse, Anthony Hewish, qui se vit décerner le prix Nobel de physique 1974. Ce fut par ailleurs la toute première distinction attribuée dans le domaine de l’astronomie.

Nettie Stevens (1821-1912) – Généticienne américaine, fut à l’origine de la découverte en 1905 que le sexe de chaque individu est déterminé par des caractères chromosomiques XY. Une contribution phénoménale à la science génétique naissante. Mais ce sont ses mentors, Thomas Hunt Morgan et Edmund Beecher Wilson, que l’histoire retiendra.

Marietta Blau (1824-1970) – Physicienne autrichienne, a révolutionné les méthodes photographiques de détection de particules chargées avec une de ses étudiantes, Hertha Wabacher. Le prix Nobel sera pourtant attribué en 1950 à Cecil Powell.

Face à ces constats dans le monde de la recherche et des sciences, la FERC- CGT rappelle :

  • qu’elle combat le système patriarcal, fondé sur une domination des hommes sur les femmes et toute forme de discrimination.
  • Qu’elle lutte pour l’égalité filles-garçons et dénonce les stéréotypes de genre.
  • Qu’elle défend l’accès des femmes aux postes de responsabilités dans tous les métiers et à tous les niveaux.
  • Qu’elle revendique l’égalité salariale et professionnelle.

Et toujours… Analyses et préconisations à retrouver dans les guides CGT disponibles :http://www.egalite-professionnelle.cgt.fr/

Source et Image: https://www.ferc-cgt.org/journee-internationale-des-filles-et-des-femmes-de-sciences

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Diferencias entre igualdad, paridad y equidad

Por: Montserrat Barba Pan

Aunque existen diferencias entre ellos, a menudo se confunden y se usan indistintamente. A continuación explicamos la diferencia entre los términos igualdad, paridad y equidad.

1. Igualdad:

La igualdad es el derecho inherente de todos los seres humanos a ser reconocidos como iguales ante la ley sin discriminación por su género, condición sexual, raza, creencia, nacionalidad o clase social o cualquier otro motivo. Se traduce en la igualdad de trato de individuos, grupos sociales o comunidades sin condiciones en la representación pública (parlamentos, ministerios, organismos,…), la educación (acceso a los estudios, becas,…), la sanidad (acceso universal a la sanidad), las empresas públicas y privadas (igualdad salarial, igualdad en la contratación y promoción en base únicamente a la valía profesional,…). Un ejemplo de su no cumplimiento es la desigualdad salarial: la demanda pendiente de que mujeres y hombres cobren lo mismo por el mismo trabajo realizado y las mismas capacidades demostradas.

La igualdad de género, como principio jurídico universal, está recogido en diversas declaraciones de derechos humanos y forma parte de los principios fundamental de la Constitución europea, así como de normas nacionales, como la Constitución española.

Una inadecuada interpretación de este concepto es el que lleva a antifeministas a criticar las leyes que proponen cuotas o medidas especiales para las mujeres, como las recogidas en la Ley Integral contra la Violencia de Género o la Ley de Igualdad 3/2007 española.


2. Paridad:

El concepto de paridad está relacionado con corregir la falta de representatividad de las mujeres en la esfera pública, sobre todo en la política. Según Alicia Miyares, “garantiza el derecho civil de las mujeres a ser electas y también a representar políticamente a la ciudadanía”. La paridad en la representación establece por ley en España un 60%-40%, es decir, ningún género puede estar representado en una proporción menor a un 40% ni mayor a un 60%, siempre entre candidatas y candidatos de igual valía y méritos para un puesto.

La paridad tiene que ver con las llamadas cuotas de género que siguen generando rechazo por parte de algunos sectores incapaces de aceptar la deuda histórica existente con las mujeres. Así, el Gobierno alemán acaba de aprobar que haya como mínimo un 30% de mujeres en los consejos de administración de las grandes empresas alemanas para contribuir a superar el “techo de cristal” que impide a muchas trabajadoras ostentar puestos de poder y dirección.


3. Equidad:

La equidad (del inglés, equal) se utiliza más en Latinoamérica, en ocasiones como sinónimo de igualdad pero va más allá de ésta y articula tanto los derechos individuales como la justicia social. Tiene en cuenta las condiciones de partida y las necesidades específicas y diferenciadas de las mujeres de forma que la igualdad de condiciones y oportunidades pueda ser efectiva y no androcéntrica.

Las feministas latinas, tras la Conferencia de Pekín de 1995, prefirieron utilizar el término equidad frente a igualdad, ya que entendían la igualdad como el querer equiparar a las mujeres con los hombres para poder gozar de los mismos derechos que ellos, en vez del reconocimiento de una realidad específica de las mujeres que rechaza esa comparación.

Fuente: https://www.notaantropologica.com/diferencias-entre-igualdad-paridad-y-equidad/

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La igualdad sigue sin llegar a la ciencia ni a la tecnología

Europa/España/14 Mayo 2020/elpais.com

A pesar de ser mayoría entre la población universitaria, la presencia de la mujer en las disciplinas de estudio científicas y tecnológicas sigue siendo muy inferior a la del hombre

Si juzgáramos por los números, hace años que pensaríamos que las mujeres mandan en la universidad española: del aproximadamente millón y medio de estudiantes, ellas representan el 55,2 % de los matriculados, 10 puntos más que los hombres. Pero se trata de una presencia muy poco homogénea que resulta especialmente evidente en las llamadas disciplinas STEM (Ciencias, Tecnología, Ingeniería y Matemáticas, por sus siglas en inglés), donde apenas un 18 % de los alumnos son mujeres; mientras que la representatividad se invierte en las disciplinas de carácter más artístico y social: las universitarias son el 70 % de las matrículas en Ciencias de la Salud, el 61,6 % de Artes y Humanidades y el 59,8 % de Ciencias Sociales y Jurídicas.

Esta es una foto que ha cambiado muy poco a lo largo de los años, y que debería invitar a cuestionarse seriamente el porqué: aunque el porcentaje fluctúa desde el 12,93 % de las estudiantes de Informática al 25 % de Ingenierías o el 41,87 % de Ciencias, está siempre muy por debajo de su presencia en la universidad. “Es un tema complejo porque influyen muchos factores, desde estereotipos culturales a mensajes en los medios de comunicación y dentro de las propias familias, que llegan a las niñas desde que son pequeñas”, cuenta Isabel Tajahuerce, delegada para Igualdad del rector de la Universidad Complutense de Madrid y profesora de Comunicación y Género. “Además, el profesorado no tiene formación de género (ni el de los colegios, ni el de los institutos, ni el de la universidad), y esto es muy importante a la hora de formar a quien luego, a su vez, debería a educar a otros con una perspectiva de género que explique el porqué de la desigualdad en la sociedad”.

Eliminar los estereotipos

Las imágenes que persisten en el imaginario colectivo del ingeniero, normalmente un hombre, o del informático como alguien friqui con dificultades para relacionarse con los demás son solo algunos de los prejuicios y estereotipos arraigados en la sociedad. Ideas preconcebidas que, a juicio de los expertos, vienen reforzadas desde la infancia a través de los medios, de la educación e incluso de las familias: “Normalmente das al niño juegos de construcciones, grúas, coches y aviones, y a las niñas, muñecas. Ahí estás ya diferenciando y fomentando una serie de condiciones. A ellas también hay que darlas todo eso, para favorecer su curiosidad y su interés por saber de qué están hechas y cómo funcionan las cosas”, afirma Tajahuerce.

Los estereotipos llegan también a través del entretenimiento: “Por muchas campañas de promoción de las mujeres STEM que hagas en los medios de comunicación o en las escuelas, si luego el alumno pone YouTube o la televisión y se encuentra con que el personaje asociado a la ciencia es un chico friqui, la socialización expulsa a las chicas. Si se quiere reducir el diferencial de género, hay que trabajar en los medios y en la ficción; estamos vendidos al contexto mediático general”, sostiene Rafael Conde, director del grado de Artes Digitales de la Universidad Camilo José Cela. Este académico lleva más de una década de profesor en grados como el de Diseño de Videojuegos, con aulas casi exclusivamente ocupadas por chicos, principalmente en las especialidades de diseño y programación.

La existencia de desigualdades de género en el acceso y participación de las chicas en los ámbitos TIC genera un alto grado de injusticia social, asegura Milagros Sáinz, investigadora líder del grupo de Género y TIC de la Universitat Oberta de Catalunya: “No es de justicia social creer que las niñas no tienen talento suficiente para la ciencia y la tecnología cuando sacan notas equiparables o incluso superiores a sus compañeros. Tampoco lo es invisibilizar de manera sistemática las contribuciones de las mujeres a la ciencia y la tecnología en los libros de texto y materiales didácticos de todas las materias (no solo STEM), desde la infancia hasta la edad adulta. Como tampoco lo es discriminarlas a nivel salarial, teniendo tantas competencias como sus compañeros, o impedir su avance y promoción académica y profesional”.

Iniciativas para fomentar las vocaciones

Los esfuerzos desarrollados en muchos países para desterrar estos estereotipos de género, fomentar las vocaciones científicas y tecnológicas entre las chicas y facilitar referentes femeninos a las niñas de Primaria y Secundaria han sido numerosas. Espacios públicos como ChicaStem o el Observatorio Mujeres, Ciencia e Innovación, creado en 2019 para “combatir cualquier discriminación por razón de sexo, garantizar la igualdad de oportunidades y aumentar la presencia de mujeres en todos los ámbitos de la vida científica y universitaria”.

Por su parte, el proyecto Por qué tan pocas, presentado en junio de 2019 por la Universidad Complutense, consta de un largometraje y 20 píldoras audiovisuales con las que se pretende visibilizar el papel de las mujeres españolas en los campos de la tecnología y la ciencia, con referentes como Margarita Salas (bioquímica), María Blasco (bióloga), Elena García (ingeniera robótica) o Clara Grima (matemática). Todo con el objetivo de alejarse también de los estereotipos respecto a lo que son en realidad estos campos del saber, acercándolos a la ciudadanía y explicando lo que se está haciendo. “Hay como una idea establecida en la sociedad de que es algo muy complicado y difícil de entender. Tenemos que romper con eso, porque si lo acercamos habrá mucho más interés”, argumenta Tajahuerce.

“A consecuencia de los estereotipos, hay menos mujeres en estas disciplinas, lo que a su vez lleva a que haya menos modelos y provoque que los estereotipos se refuercen”, explica Carmen Fenoll, presidenta de la Asociación de Mujeres Investigadoras y Tecnólogas (AMIT). Desde la asociación, trabajan con las administraciones para reducir la brecha de género, y en cada territorio desarrollan actividades para fomentar esas vocaciones entre las niñas a través de programas de mentoría, charlas y otras jornadas. “Para despertar las vocaciones, hay que ir a las escuelas, para que vean que no eres ninguna rata de laboratorio. A todo el mundo le gusta leer sobre ciencia y entender el mundo que les rodea, y sentir que ellas pueden ser protagonistas de esos avances científicos. Un buen divulgador debe ser capaz de contagiar su amor por la ciencia”.

La paradoja de la igualdad de género

Aunque pueda parecer contradictorio, los países con un mayor índice de igualdad presentan una proporción menor de mujeres cursando disciplinas STEM que otros donde se considera que no hay igualdad de género. Así lo afirma un estudio de la Universidad de Leeds (Reino Unido) y la Universidad de Missouri (Estados Unidos), publicado en 2018 en Psychological Science. Es la conocida como “paradoja de la igualdad de género”, que reveló que, en países como Albania y Argelia, el porcentaje de mujeres graduadas en STEM era superior al de otros como Finlandia, Noruega o Suecia.

Para los investigadores, esto podría deberse a que los países con menor igualdad a menudo presentan una asistencia social más reducida y condiciones de vida más difíciles y menos seguras, lo que hace más atractiva la elección de una carrera en el ámbito STEM, por lo general mejor remunerada. Por el contrario, las naciones con una mayor igualdad de género suelen ser estados de bienestar más desarrollados que garantizan un alto nivel de seguridad social a sus ciudadanos, y ello permite a las mujeres realizar elecciones menos basadas en factores económicos.

Desigualdad salarial

La brecha de género no se deja ver tan solo en las elecciones académicas de los estudiantes universitarios. De acuerdo con el reciente estudio de la consultora especializada en employer branding Universum, las expectativas salariales de los universitarios y universitarias varían considerablemente, y siguen en aumento: de media, los hombres esperan recibir un salario anual de 24.536 euros, mientras que las mujeres lo cifran en 19.247, más de 5.000 euros menos; una diferencia que también se observa de forma general entre los alumnos de las universidades públicas (21.232 euros) y las privadas (24.454).

Las diferencias de género se dejan ver también en cuanto a las áreas donde unos y otras prefieren desarrollar su carrera profesional: las que más les interesan a ellos son la industria aeroespacial, el sector bancario y la consultoría estratégica; a ellas, los sectores de publicidad, marketing y relaciones públicas, las artes y el entretenimiento, y la moda, los accesorios y los artículos de lujo.

Escasa representatividad universitaria

Pero la brecha de género no se limita solo al alumnado de las universidades, como señalan los expertos. “De todos los catedráticos de las universidades españolas, solo el 20 % son mujeres; y lo mismo ocurre en la escala superior de los centros de investigación, a pesar de que ya hace años que hay más mujeres graduadas que hombres”, recuerda Fenoll.

La diferencia es a su vez notoria entre el personal investigador de las universidades públicas y organismos públicos de investigación (OPIs), y denota el mismo sesgo de género observado ya entre los estudiantes de las diferentes áreas del conocimiento, según se observa en el informe Científicas en cifras 2017, del Ministerio de Ciencia, Innovación y Universidades. Así, los ámbitos donde se detecta una mayor presencia femenina son los de humanidades (47 % en 2016), ciencias sociales (46 %) y ciencias médicas y de la salud (44 %), mientras que el porcentaje disminuye según van adquiriendo un carácter más científico o tecnológico: 42 % en ciencias agrícolas, 34 % en ciencias naturales y solo un 28 % en Ingeniería y Tecnología. De media, el personal investigador femenino se mantuvo estable entre 2013 y 2016, en un 39 %.

La conciliación de la vida personal, laboral y familiar, y la eliminación de barreras de género en el acceso y promoción de la carrera investigadora es, según dicho informe, una prioridad para la mayoría de universidades públicas y privadas (72 %) y OPIs (83 %), si bien no sucede lo mismo cuando se trata de la promoción de las vocaciones STEM en niñas y jóvenes a través de acciones específicas como los programas de mentoría (en un 80 % de las universidades públicas, pero solo un 44 % de las privadas y un 63 % de los OPIs).

Fuente e imagen tomadas de: https://elpais.com/economia/2020/05/13/actualidad/1589374255_577845.html

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Ser mujer en la academia: ¿Cómo se produce la discriminación?

Por: Aina Gallegos

  • Las mujeres en ciencia son pocas, reciben menores salarios y financiación y son menos visibles
  • Existe discriminación en prácticamente todas las facetas de la vida académica: percepción de competencia, evaluaciones docentes y de la investigación, reclutamiento y consolidación, cartas de recomendación, citas y revisión de artículos
  • Las diferencias que encuentran muchos estudios son pequeñas o moderadas pero al ir siempre en detrimento de las mujeres, el efecto acumulativo puede ser importante.

A medio camino entre el Día Internacional de la Mujer en la Ciencia y el Día Internacional de la Mujer, esta entrada resume evidencia sobre el estatus desigual de las mujeres en ciencia y repasa las múltiples maneras en que se produce discriminación por motivo de género.

La tubería horadada: Aunque entran muchas mujeres en la universidad, incluso en estudios técnicos, se van perdiendo más mujeres que hombres a cada paso de la carrera académica. Actualmente, sólo un 21% de catedráticos son mujeres en España y el porcentaje de rectoras y de editoras de revistas científicas es todavía más reducido. En los últimos 10 años ha habido progreso pero es muy lento, lo cual sugiere que por sí sólo el reemplazo generacional tardará en reducir el problema.

Desigualdad salarial: A igual categoría profesional, y controlando por la antigüedad o la productividad científica, los hombres tienen salarios significativamente más elevados. La discriminación salarial no explicada por factores observables puede llegar al 30% en algunas disciplinas. En España estas diferencias están constreñidas porque los salarios de los profesores universitarios se fijan de forma centralizada. Sin embargo, existen otros mecanismos que generan desigualdad salarial como las tareas de consultoría y evaluación o conferencias remuneradas que se ofrecen más a hombres.

El sesgo en la financiación: Otra desigualdad bien documentada se encuentra en la dirección de proyectos financiados. Por ejemplo, menos mujeres que hombres se presentan al prestigioso programa del European Research Council y las propuestas presentadas por mujeres tienen una probabilidad algo menor de resultar elegidas. En los últimos 10 años el porcentaje de proyectos presentados por mujeres ha aumentado ligeramente, pero el de proyectos otorgados a mujeres no ha cambiado. El sesgo se amplía a medida que los proyectos aumentan de tamaño y en 2016 solo el 19% de las Advanced Grants, las más cuantiosas, fueron a mujeres.

El sesgo en la visibilidad: En las conferencias, las presentaciones dadas por hombres son más largas y éstos hablan más tiempo que las mujeres de su misma categoría profesional. Las mujeres hacen menos preguntas en seminarios científicos. Los hombres reciben más invitaciones a presentar en seminarios y conferencias y son la gran mayoría de keynote speakers. El resultado es que los hombres, a igual presencia, son más visibles en ciencia.

¿Por qué existen estas diferencias? Podría ser que a las mujeres no queramos estar en ciencia porque se nos da peor o no nos interesa. Sin embargo, la evidencia sobre la existencia de discriminación (entendida como el trato peor a las mujeres por el hecho de serlo y no por diferencias en la calidad), y sobre la multitud de formas que toma, es abundante:

Percepción de competencia: Un experimento famoso envió CVs ficticios a los laboratorios de 127 profesores. Los candidatos, que eran idénticos excepto por su género, fueron evaluados como más competentes y recibieron más ofertas para trabajar y un salario inicial más elevado que las candidatas. En otros experimentos, se pedía a profesores o alumnos que evaluasen resúmenes de artículos. El mismo abstract recibía una valoración mejor (de más calidad y con mayor impacto científico) cuando se les decía que el autor era un hombre. Evaluadores y evaluadoras discriminaron a las candidatas por igual.

Evaluaciones docentes: También está muy documentada la discriminación en la evaluación por parte de alumnos. En otro experimento los investigadores variaron aleatoriamente el sexo de varios instructores de cursos online. El mismo instructor recibía peores evaluaciones cuando el nombre que aparecía en pantalla era de mujer. El vocabulario con que se evalúa a profesores y profesoras en herramientas como RateMyProfessor revela un sexismo inquietante.

El trabajo de las mujeres se cita menos: Los artículos realizados por mujeres (como única autora, primer o última autora) reciben de media un 10% menos de citas que los trabajos realizados por hombres. El problema no es la calidad de la producción de las científicas. Por ejemplo, en ingeniería, aunque las mujeres publican como media en revistas con mayores índices de impacto (sugiriendo que la calidad es de hecho mayor), sus trabajos reciben menos citas. En relaciones internacionales, el sesgo permanece después de controlar por todo tipo de indicadores de calidad.

Estereotipos de género: Los hombres en ciencia son “brillantes” o “genios” y las mujeres somos “muy trabajadoras”. Los campos en que dominan los hombres, como las matemáticas o la filosofía, se asocian con estas cualidades masculinas. No hay evidencia sólida de que las niñas sean peores en matemáticas, pero los estereotipos empiezan a operar muy pronto y las niñas de seis años ya consideran que los “muy muy listos” suelen ser niños y empiezan a evitar actividades que se consideran propias de éstos.

Apoyo desigual: Las cartas de recomendación escritas a hombres contienen más expresiones que sugieren un apoyo fuerte al candidato (“brillante”, “uno de los mejores estudiantes que he tenido”) que las escritas a mujeres (ver 1 y 2). Estas cartas son muy importantes para acceder a puestos de doctorado, post-doctorado, becas y al primer empleo como profesor.

Dobles estándares en la consolidación (tenure): Las mujeres tienen que publicar más (controlando por la calidad de las revistas) para obtener tenure (un contrato indefinido) y lo hacen en universidades menos prestigiosas. A la hora de hacer evaluaciones de tenure, a los hombres se les cuenta por igual las publicaciones con coautores o en solitario, mientras que a las mujeres se les tiene menos en cuenta las publicaciones co-autorizadas con hombres, sugiriendo que se les atribuye el mérito a ellos.

Evaluación más dura en revistas: Los papers enviados por mujeres a revistas científicas pasan más tiempo en el proceso de evaluación, seguramente porque los editores y los revisores son más duros con ellas. Aunque esto tiene consecuencias positivas, puesto que las autoras acaban escribiendo artículos mejor redactados, su productividad se puede resentir si pasan más tiempo revisando artículos antiguos.

Demuéstralo otra vez: En general, las mujeres tienen que trabajar más para obtener el mismo reconocimiento. A los hombres se les juzga también en base a su potencial, nosotras tenemos que demostrarlo. Los éxitos de los hombres se atribuyen sobretodo a su habilidad mientras que a los éxitos de las mujeres se les quita importancia, atribuyéndolos a factores diversos, incluyendo la discriminación positiva. Los errores cometidos por mujeres se recuerdan más.

Acoso sexual: En una encuesta reciente publicada en Nature un 25% de las científicas entrevistadas afirmaron haber sido víctimas de acoso sexual en su lugar de trabajo. El acoso sexual es más frecuente en los campos más dominados por hombres y es una causa importante de abandono de la carrera académica.

Al empezar este post me propuse escribir un resumen cortito de la evidencia y aprovechar para reflexionar sobre algunas vivencias propias. Pero al ir encontrando más y más estudios sobre este tema el post se ha ido alargando, así que dejo hablar de vivencias propias y de otros temas (como la maternidad, las manera en que el entorno mina la auto-confianza, o la reacción de los hombres) para otra ocasión.

Fuente: http://www.eldiario.es/piedrasdepapel/Universidad-investigacion-Ciencia-discriminacion_de_genero-igualdad_6_744085609.html

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