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Francia. Adolescentes : et s’il était temps de les lâcher ?

Europa/Francia/Febrero 2017/Noticias/https://theconversation.com

Jusqu’où les parents devraient-ils s’investir dans la scolarité, les activités et l’épanouissement de leurs enfants ? De nombreux psychologues et sociologues dénoncent ces derniers temps le trop plein d’attention déployé par les « parents hélicoptères », ainsi désignés car ils restent en position stationnaire au-dessus de leur progéniture, à l’affût du moindre de leurs besoins. La question se pose avec d’autant plus d’acuité à l’adolescence, période de l’apprentissage supposé de l’autonomie.

Notre équipe de thérapeutes s’est fait connaître par son approche originale du harcèlement scolaire, visant à donner à l’enfant harcelé les moyens de se défendre lui-même. Depuis 2016, cette façon inédite d’aborder les situations de souffrance scolaire fait l’objet d’un enseignement à l’université de Bourgogne. Nous nous appuyons sur les travaux du Mental research institute (MRI), à Palo Alto (Etats-Unis), héritier de « l’école de Palo Alto », un courant fondé dans les années 1950 par le psychologue américain Gregory Bateson.

Nous avons ouvert dans plusieurs villes en France des consultations pour dénouer les problèmes fréquents de relations avec l’école. Et reçu de nombreux parents d’adolescents venus chercher de l’aide, non pas pour une phobie scolaire, mais plutôt l’inverse, ce que nous pourrions qualifier d’apathie scolaire.

La dernière ligne droite avant l’émancipation

Nous entendons souvent des pères et des mères confier leurs inquiétudes quant à la léthargie académique de leur rejeton, son inconscience face à son avenir professionnel et les conséquences dramatiques auxquelles ces défauts préoccupants ne manqueront pas de l’exposer dans un futur proche.

D’une façon stratégique, pour ne pas les heurter dans leur volonté de faire pour le mieux, nous tentons de les amener à faire assumer les conséquences de cette inaction scolaire à leur adolescent lui-même, pour mettre en place un contexte qui le responsabilise. Avec cette idée qu’en faisant ou voulant à sa place, ils lui interdisent de prendre l’élan essentiel lors de cette dernière ligne droite que représente l’adolescence, avant la falaise qui se présentera devant lui – l’émancipation.

C’est ce que j’ai tenté de faire avec la maman de Léopold, 15 ans, en lui proposant de ne plus jamais insister lorsque ce dernier montrerait des signes de déconcentration pendant les devoirs, le soir. Et même d’inviter Léopold à aller plutôt jouer aux jeux vidéos au premier de ces signes, pour observer ce que cela générerait comme comportement chez son fils. Et ce pendant une semaine afin, ai-je prétendu, d’affiner mon diagnostic quant à un éventuel TDAH, le nom que les psychologues donnent à l’hyperactivité et ses troubles de la concentration. Un prétexte, en réalité, pour faire vivre à cette maman préoccupée l’expérience émotionnelle de la responsabilisation et de ses bienfaits.

« Il regardait en l’air en bâillant »

Cette maman revient en consultation une semaine plus tard.

– « J’ai réussi, me dit-elle, et pourtant… Le premier jour, Léopold est parti jouer lorsque je lui ai dit que son cerveau était en train de fumer et qu’il valait mieux qu’on arrête, vu qu’il regardait en l’air en bâillant au lieu de lire les consignes de son DM [devoir à la maison]. Le deuxième jour, idem. J’aime autant vous dire que je trouvais l’exercice difficile. Deux jours sans aucun travail scolaire…

– J’imagine, Madame.

– Et puis le troisième jour, il s’est déconcentré pareil, mais seulement au bout de dix minutes, ce qui est une sorte de record mondial le concernant, il a eu le temps de faire un exercice d’anglais. Puis il est allé jouer quand je lui ai proposé, vu son agitation. Et le quatrième jour, grandiose : il est resté environ dix minutes à son bureau avant que je lui dise d’aller jouer parce qu’il s’agitait ; il est parti ; et revenu au bout de cinq minutes en disant : “Allez, si on s’y met sérieusement, on n’en a pas pour longtemps.” Je me suis retenue pour ne pas rire, c’est exactement ce que je lui disais à chaque fois, avant qu’on mette l’observation en place avec vous. Il a tenu une demi-heure, jusqu’au dernier exercice qui consistait à légender une carte ; là, il en avait trop marre, il a commencé à gratter le livre avec son cutter. J’ai dit : “Stop, tu es vraiment trop fatigué, Léop, regarde, ton corps le dit, va jouer.”

– Vous avez vraiment été remarquable, Madame.

– Oui, je sais, se rengorge-t-elle, attendez, vous allez voir le bouquet final. Le soir même, à 22 heures, il arrive en pyjama et dit : “Maman, s’il te plaît, aide-moi pour la carte, j’y arrive pas, je comprends pas ce que ça veut dire légender, c’est sans doute à cause de mon TDAH…”. Et là je dis “Chéri, je suis très fatiguée et franchement, ce n’est plus l’heure des devoirs, je trouve que tu as bien travaillé aujourd’hui ; tant pis, tu auras un zéro en géographie, ce n’est pas la fin du monde.” Et là, il s’est littéralement déchaîné, j’avais rarement vu ça. Il m’a dit que j’étais la pire mère du monde, qu’il le raconterait à tout le monde, qu’il allait contacter un avocat, Enfance et Partage et pour ça aller voir l’assistante sociale du collège le lendemain à la première heure.

– Waouh, la puissance de cet enfant ! Je suis impressionnée !

– Mais j’ai tenu. Franchement, c’était vraiment difficile. Et… une heure plus tard, il est venu me voir, sa carte à la main. Il m’a demandé d’un air revêche si je voulais bien regarder. Là, c’était trop dur de dire non, alors j’ai regardé en râlant un peu. C’était franchement pas trop mal. Je lui ai dit, il avait l’air fier de lui. J’étais perturbée, parce que je me suis dit : “je ne le pensais pas capable de faire ça.” C’est dur quand même, penser ça de son fils, à tort !

– Alors, votre diagnostic sur son TDAH ?

– J’ai comme l’impression que son TDAH est assez réactionnel. C’est à dire que la responsabilisation l’atténue, non ? Mais pour en être sûres à 100 %, il faudrait que nous continuions sur cette voie-là. »

« Tu n’es pas capable », lui dit-on en substance

La prise en charge de l’adolescent par ses parents (ce qui consiste à faire à sa place ce qu’il devrait être capable d’assumer, par exemple sa scolarité), lui envoie deux messages implicites : le premier, c’est qu’on l’aime, c’est pour cela qu’on est inquiet pour lui ; le deuxième, c’est qu’on l’estime tellement incapable – scolairement, en l’espèce – qu’il nous semble essentiel de faire les choses à sa place. En dépit de la qualité du premier message, le deuxième message qui est très confortable pour l’adolescent à court terme (il est donc générateur de cette fameuse paresse que paradoxalement on lui reproche) est en fait assez destructeur de sa confiance en lui. « Tu n’es pas capable » lui dit-on en substance.

Notre approche, fondée sur la thérapie dite « brève et stratégique » née de l’école de Palo Alto, nous amènent, nous thérapeutes, à nous poser la question suivante : est ce que ce ne seraient pas précisément toutes ces modalités de prise en charge qui génèrent la léthargie chez cet adolescent ?

Ainsi, au lieu de percevoir le problème de façon linéaire – c’est parce que Léopold ne fait rien qu’on est obligé de le prendre en charge – nous le regardons alors de façon circulaire. Il ne travaille pas. Donc ses parents le prennent en charge. Il se démobilise encore plus puisque il est pris en charge (et qu’en quelque sorte on se mobilise à sa place). Cette démobilisation accrue inquiète les parents qui donc le prennent encore plus en charge. Il se démobilise un peu plus. Et les parents intensifient encore la prise en charge à la culotte et ainsi de suite.

La démobilisation qui désole les parents et leur semble incompréhensible – en dehors d’une mauvaise volonté ou d’un problème psychique de la part de leur fils – devient, dans cette perspective circulaire, une réponse logique à une prise en charge excessive.

La promesse de récompense, ou de sanction

Ce changement de perspective est l’apport de Gregory Bateson, le fondateur de l’école de Palo Alto, que son collègue Paul Watzlavick désigne comme « mutation méthodologique fondamentale » dans son livre Les cheveux du Baron de Münchhausen (Seuil).

Cette prise en charge excessive peut revêtir plusieurs formes, le parent d’adolescent inquiet étant très créatif pour la mettre en œuvre. Il y a la stimulation affectueuse et souriante : « Allez, chéri, c’est l’heure de se mettre aux devoirs, la la la la lère ! » Il y a aussi la promesse de récompense, ou de sanction, tenues ou pas.

– « On avait dit 11 de moyenne pour le smartphone…

– Papa, c’est abuser, j’ai 10,78 !

– Bon, d’accord ».

Il y a aussi les noms d’oiseaux, les cours particuliers imposés, les discours fleuves sur la crise économique et tout autre subterfuge qui consistera à prendre à son propre compte de parent, la motivation scolaire qui devrait pourtant être celle de l’adolescent.

Un résultat précisément inverse de celui qui était souhaité

Toutes ces manoeuvres constituent ce que les psychologues de l’école de Palo Alto appellent les « tentatives de régulation ». Elles sont mises en place pour résoudre un problème ou apaiser une souffrance et elles provoquent très précisément l’inverse de ce qui était souhaité. Ce mode d’interaction infructueux est précisément décrit dans l’article Thérapie courte, résolution d’un problème circonscrit, signé de quatre chercheurs de cette école et repris dans la somme collective des travaux menés de 1965 à 1974, Sur l’interaction (Seuil).

C’est sur ce concept fondateur que nous nous appuyons pour proposer à des patients chaque fois particuliers (enfants, adolescents mais aussi adultes), pour des problèmes tous différents (la phobie scolaire, le harcèlement au travail) un nouveau comportement, à 180° de ceux qui maintiennent le problème pour lequel ils sont venus chercher de l’aide. Avec cette idée, que cessant d’être alimenté par ces tentatives de régulation, le problème diminuera et la souffrance s’apaisera. Ce fut le cas avec la maman de Léopold, pour laquelle le virage à 180° a consisté à passer de la prise en charge à la responsabilisation d’un garçon par ailleurs… tout à fait représentatif de sa génération.

Fuente: https://theconversation.com/adolescents-et-sil-etait-temps-de-les-lacher-72333

Fuente imagen :

https://lh3.googleusercontent.com/RFgAprJ5gOVcDQfEUGxTC4j6o93cy4BHI-j1SDrJhM6h0bCCrd92EH36bti-IOu6TlMC=s129

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La paz se siembra con el desarrollo rural

Por: Ecoportal/10-02-2017

Este es un artículo de opinión de Josefina Stubbs, candidata a presidir el Fondo Internacional de Desarrollo Agrícola (Fida), donde fue vicepresidenta adjunta para Estrategia y Conocimiento entre 2014 y 2016.

El año 2016 fue testigo de un enorme trasiego de población, sin precedentes en su rango y alcance. Millones de personas huyeron de zonas devastadas por la guerra, los desastres naturales y la violencia.

Algunas desbordan los campos de refugiados de los países vecinos, otros cruzan mares peligrosos y caminan cientos de kilómetros para llegar a tierras más seguras. Otras más buscan refugio en países a medio planeta de distancia.

Miles han muerto en su camino hacia la seguridad, y un sinnúmero más fueron víctimas de violencia y abusos, entre ellos muchas mujeres y niños.

Los conflictos armados y la violencia obligan a los habitantes a salir de sus comunidades, dejándolas sin recursos ni medios para empezar de nuevo. Paralizan las vidas de millones de personas, privando a los adultos de su dignidad y a los niños de su infancia.

Según los datos más recientes del Alto Comisionado de Naciones Unidas para los Refugiados, 65,3 millones de personas fueron desplazadas forzosamente en 2015, una cifra que se incrementa a un ritmo de 34.000 personas al día.

Del total, 21,3 millones son refugiados y la mitad de ellos menores de 18 años, lo que ejerce una enorme presión sobre los países receptores, donde el aumento repentino de la población hace que se corra el riesgo de sufrir escasez de alimentos y competencia por las limitadas oportunidades de empleo.

En el ámbito rural, los conflictos armados tienen consecuencias devastadoras. Estas zonas, al ser más escasamente pobladas y difíciles de vigilar por las autoridades, ofrecen refugios relativamente seguros para que grupos violentos basen sus operaciones y aterroricen a las comunidades locales.

Esta es una de las formas en que se relacionan los conflictos y el desarrollo rural. De hecho, la relación entre ambos es compleja y estrechamente entrelazada. Además de afectar brutalmente a las comunidades rurales, el conflicto a menudo se deriva de la competencia por la tierra y los recursos naturales, como el agua.

La pobreza, la falta de empleo y de oportunidades de un futuro mejor alimentan el resentimiento y ofrecen a los extremistas tierras de reclutamiento fértiles. Cuando el conflicto estalla, el desarrollo rural se hace difícil, si no imposible.

Por el contrario, las zonas rurales prósperas son más resistentes a los conflictos. La inversión en el ámbito rural con el objetivo de fortalecer a las comunidades locales en la producción de alimentos, la creación de empresas, la infraestructura productiva y básica y la mitigación de conflictos ayuda a prevenir su escalada, promueve la estabilidad y reduce la inseguridad alimentaria provocada por el desplazamiento masivo de los agricultores.

El Fondo Internacional de Desarrollo Agrícola tiene una considerable experiencia en la prevención de conflictos y en amortiguar sus consecuencias mediante inversiones en una transformación rural, sostenible e inclusiva en África, América Latina y Medio Oriente. Al invertir en el desarrollo rural, podemos ofrecer a la población la opción de permanecer en la zona y la fuerza para resistir el inicio de la violencia.

Al centrarse en la producción agrícola y el desarrollo de negocios rurales, los países se vuelven más resistentes a la escasez de alimentos y la degradación de los recursos naturales. Esto es particularmente importante en los Estados que dependen de la importación de alimentos y que tienen poca o ninguna autonomía en la producción propia.

Por otro lado, el desarrollo de empresas rurales ofrece alternativas a los agricultores y productores para que puedan diversificar sus actividades y fuentes de ingresos e invertir en sus territorios, lo que les hace más proclives a sobrevivir malas cosechas, así como desastres naturales o provocados por la actividad humana.

La construcción de centros rurales con una diversidad de actividades económicas es clave para reducir la presión de las zonas urbanas, altamente pobladas, y crear oportunidades para que los jóvenes planifiquen su futuro en el campo.

El desarrollo es un proceso complejo. Es un rompecabezas social, cultural, religioso, político, económico y tecnológico en el que las piezas cambian constantemente de forma. La inversión en la transformación rural inclusiva fortalece el tejido de la sociedad que armará ese rompecabezas y mantendrá las piezas unidas durante los próximos años.

En las zonas de conflicto, el trabajo y la inversión coordinados de la comunidad internacional son cruciales y deben orientarse hacia la provisión de herramientas y conocimientos a las organizaciones rurales y a las instituciones locales para que se apropien del desarrollo de sus comunidades.

Ese trabajo e inversión debe apoyar a las autoridades locales y nacionales que representan al pueblo para que generen políticas que favorezcan un crecimiento sostenible y pacífico, y para adquirir las habilidades y herramientas para negociar, hacer cumplir y mantener la paz y la seguridad.

Si bien esto contribuye a la consecución de la Agenda 2030 para el desarrollo sostenible, también es una obligación moral.

Las opiniones expresadas en este artículo son responsabilidad de la autora y no representan necesariamente las de IPS – Inter Press Service, ni pueden atribuírsele.

Traducido por Álvaro Queiruga

Foto: En Burundi, un proyecto de ganadería de propiedad comunitaria contribuyó a generar solidaridad y reducir el conflicto entre aldeanos, a pesar de la violenta guerra civil que azotaba al país. Crédito: Anna Manikowska Di Giovanni

Ecoportal.net

IPS Noticias

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Entrevista a Merlin Coverley sobre Psicogeografía

Europa/España/Febrero 2017/Entrevista/http://mundocritico.es/

Merlin es escritor y librero. Educado en las Universidades de York y Londres, obtuvo su doctorado en Literatura inglesa en 2007. Es autor de cinco libros: London Writing (2005); Psychogeography (2006); Occult London (2008); Utopia (2010); and The Art of Wandering: The Writer as Walker (2012)

Mundo Crítico: En general, la psicogeografía se define de una manera imprecisa como el punto donde convergen la psicología y la geografía. En tu libro, Psicogeografía, citas unas palabras de Will Self que podrían entenderse en el sentido opuesto «he caminado largas distancias como herramienta para disolver la mecanizada matriz que comprime el continuum espacio-tiempo, y escinde a los humanos de su geografía física». La psicogeografía, ¿trata sobre cómo relatamos lo que afecta al entorno y es afectado por el entorno (donde nuestro tiempo y espacio convergen), es decir, cómo «acoplamos» ambas cosas, o trata sobre cómo nos «desacoplamos» de la geografía física, o se refiere a ambos aspectos?

Merlin Coverley: Se refiere a ambos. Creo que la psicogeografía describe las formas en las que oscilamos entre estos dos polos: por un lado, mide el grado de nuestra resistencia al entorno a medida que pasamos por él, los esfuerzos que hacemos por resistir y responder a las distintas formas en que se nos prohíbe desplazarnos; por otro lado, cómo intentamos salir de lo que nos rodea, y cortar con la seguridad que nos proporciona lo conocido. En este sentido, como sugiere la cita Will Self, hay un doble componente, activo y pasivo, en la psicogeografía y en nuestra experiencia de la urbe. Como has dicho, afectamos y somos afectados por nuestro entorno, y la psicogeografía nos anima a situar dónde convergen estas dos actitudes, el punto en el que somos simultáneamente espectadores pasivos que pasean sin rumbo por la ciudad, tanto como exploradores atentos al entorno y a los matices y ambientes que podemos encontrar…

El discurso psicogeográfico parece estar dominado  de manera dañina por una serie de cuestiones sobre cuál es el objeto de estudio de la psicogeografía, y también sobre quién debe o no debe ser admitido en la fraternidad psicogeográfica, dónde y cómo puede decirse que ha surgido, etc.

M.C: Sitúas la psicogeografía dentro de una tradición literaria, e insistes en que ambas cosas no deberían separarse. Ahora bien, en el contexto de las relaciones entre literatura y política,  podemos traer aquí la pregunta de Sartre sobre la función de la literatura que él plantea en “¿Qué es la literatura?”; la pregunta “¿Qué es la literatura psicogeográfica?”: ¿Sería igualmente legítima? ¿Podemos relacionarla en el viejo debate sobre la relación entre literatura y vida? En otras palabras, ¿puede la literatura psicogeográfica o la literatura en general hacer algo para cambiar nuestras condiciones?

M. Coverley: Creo que la pregunta “¿Qué es la literatura psicogeográfica?” es perfectamente legítima que yo sería incapaz de responder. Aún no se ha dado una respuesta satisfactoria (para todo el mundo) a la pregunta sobre qué es la psicogeografía, y este asunto de proporcionar una definición tiende a plantear más interrogantes de los que resuelve. Como resultado, el discurso psicogeográfico parece estar dominado de manera dañina por una serie de cuestiones sobre cuál es el objeto de estudio de la psicogeografía, y también sobre quién debe o no debe ser admitido en la fraternidad psicogeográfica, dónde y cómo puede decirse que ha surgido, etc. Prefiero pensar en la psicogeografía como un término genérico que apunta a numerosos textos y autores que a menudo parecen no tener mucho en común entre ellos.

No estoy seguro de hasta qué punto la psicogeografía, al menos en su actual encarnación, pueda estar ofreciendo ideas o apoyos a las protestas de Occupy o del 15M

M.C: Borges es un ejemplo de un escritor que se ha visto obligado a “viajar” lejos de su sillón (al final de su vida estaba casi ciego), especialmente por su interés en oscuras leyendas y en el modo en que él confía en el gnosticismo y el misticismo. Mientras, que Cervantes fue un “hombre de acción” que en gran medida se basó en su propia vida para escribir “El Quijote” y que crea dos personajes cuyas aventuras tienen lugar fuera de casa y que a su manera registran los ambientes de su tiempo. ¿Podríamos decir, entonces, que estaban practicando una especie de Psicogeografía?

M. Coverley: Me temo que no estoy cualificado para hablar de Cervantes con precisión, pero tu descripción de Borges como un viajero “de sillón” le sitúa firmemente dentro de una tradición literaria que tiene vínculos claros con el pensamiento psicogeográfico. He desarrollado esta tradición con cierto detalle en mi libro “The Art of Wandering”, donde presento la figura del viajero mental que emplea la imaginación para superar los límites del tiempo y del espacio. En este caso, esta condición de Borges recuerda tanto al poeta pre-romántico William Cowper, cuyos ensueños imaginarios le permitieron escapar por momentos de su incapacitante depresión, como a Xavier de Maistre, quien fue capaz de soportar un periodo de arresto domiciliario narrando minuto a minuto y al detalle su “Viaje alreadedor de mi habitación” (1795). En ambos casos, los escritores atraviesan un terreno mental a fin de superar las limitaciones de su existencia cotidiana.

En todo caso, Cervantes y Borges como hombres de acción y contemplación, usan sus experiencias tanto activas como imaginativas para formar la base de su trabajo. Me acuerdo también de una distinción que Ian Sinclair hace entre “pods” y “peds”: el solitario encerrado en su habitación que atrae al mundo hacia sí a través de su trabajo, y los “peds” o peatones, en constante movimiento y que salen al mundo para informar de lo que encuentran allí.

M.C: En tu libro señalas que la psicogeografía es tan antigua como la propia novela. ¿Podemos concluir que la psicogeografía es consustancial a la literatura y que se la puede rastrear a lo largo del tiempo? En otras palabras, ¿puede haber una lectura de la psicogeografía que no sea histórica/contextualizada?

M. Coverley: Dependerá de la opinión de cada uno sobre la psicogeografía. Me parece que hay al menos dos puntos de vista opuestos: por un lado aquellos que optan por la tesis de Debord (como a él le hubiera gustado) y que, por tanto, proclaman una ruptura con el pasado y quisieran situar a la psicogeografía en un momento y un espacio precisos: París entre 1950 y 1960. Creo que quienes piensan que la psicogeografía ha verse exclusivamente en estos términos, y que puedan delimitarse rigurosamente sus fronteras, niegan o son escépticos con los intentos de extender el contexto literario e histórico de la psicogeografía. Esta posición parecer ser la de quienes animan al espectador a centrarse en un momento histórico determinado.

Por otro lado, están aquellos que, como yo, prefieren alejarse de un momento particular en favor de una perspectiva histórica más amplia. Desde esta perspectiva se puede ver la psicogeografía dentro de la tradición literaria que, a pesar de sus protestas en un sentido contrario, precede (y sigue) a la concepción del término de Debord. En ambos casos, sin embargo, la única diferencia, me parece a mí, es de magnitud: si consideras que la perspectiva histórica debe ampliarse o estrecharse; yo no creo que sea posible “liberar” a la psicogeografía de un contexto completo.

M.C: ¿Crees que podemos contectar la psicogeografía con movimiento como “Occupy London” u otras protestas como el 15M en Madrid, que al parecer fue la primera de todas?

M. Coverley: No estoy seguro de hasta qué punto la psicogeografía, al menos en su actual encarnación, pueda estar ofreciendo ideas o apoyos a las protestas de Occupy o del 15M. Por supuesto, hay evidentes similitudes con Debord y el 68, pero incluso en ese caso, el papel de la psicogeografía es en sí bastante oblicuo. Dado que hoy en día la psicogeografia se ha separado bastante de sus orígenes políticos, al menos en el Reino Unido, creo que tiene poca conexión directa con los desafíos actuales que propone el capitalismo global. Si es deseable o no que la psicogeografía adopte o desarrolle una posición de ese tipo es, por supuesto, otra cuestión.

M.C: La figura del “paseante” y de la ciudad parece ser consustancial a la psicogeografía. Desde 1936 hasta 1975 con la muerte de Franco, y durante los años anteriores a la transición, las calles españolas estaban bajo una vigilancia dictatorial y se regían por leyes fascistas. En una situación así sólo puede hablare de “psicogeografía secreta”. ¿Se puede acuñar un nuevo término para este fenómeno (“exilio psicogeográfico”), para referirse a esa especie de soterramiento en el interior de la relación con el espacio? En otras palabras, ¿puede haber una psicogeografía sin un pasenate o sin una ciudad?

M. Coverley: Me gusta la idea de lo que llamas “exilio psicogeográfico” y tu sentido de una psicogeografía “secreta” que me lleva de nuevo a la figura del viajero imaginario que mencioné antes. No puede, en mi opinión, existir una psicogeografía que prescinda del paseante o de la ciudad, un proceso que se lleva a cabo únicamente en lo que JG Ballard llama “Inner Space”: el terreno mental en el cual llevamos a cabo nuestras vidas. Bajo un ambiente político hostil, o enfrentado al grado de vigilancia que opera en la mayoría de las ciudades occidentales de hoy, la calle se ha convertido, sin duda, en el lugar más duro para un “vagabundo” urbano en lo que a un comportamiento libre se refiere, ya que los movimientos están más supervisados y restringidos. Si uno lleva tanta represión a su conclusión lógica, se encuentra con el caso de Albert Speer (para revertir por completo la polaridad política de tu pregunta) y sus experiencias en Spandau. Confinado en el jardín de la prisión, su respuesta fue aprovechar sus magníficos recursos imaginativos para realizar un viaje épico de psicogeografía interior, “la circunvalación del mundo” que describe en su diario de la cárcel.

M.C: El filósofo español Ortega y Gasset actuó de visionario cuando en 1930 escribió “La rebelión de las masas”, un ensayo filosófico cuyo objeto es el “hombre-masa”. En “Meditación sobre la Técnica” él dice: “La técnica es lo contrario de la adaptación del sujeto al medio, puesto que es la adaptación del medio al sujeto…, un movimiento en dirección inversa a todos los biológicos. La respuesta del hombre en contra de su entorno, su resistencia a aceptar y conformarse con lo que el mundo es constituye su especificidad”. Desde este punto de vista, ¿crees que podríamos incluir a Ortega en el canon de la psicogeografía?

M. Coverley: Una vez más, debo reconocer mi ignorancia en este tema, ya que nunca he leído a Ortega y Gasset. Mi reacción a su idea del “hombre-masa” sería, quizá, la de establecer un paralelismo con el relato de Poe “El hombre de la multitud”, del que hablo en el libro. La relación entre el individuo y la masa es, por supuesto, decisiva para la literatura psicogeográfica y se puede rastrear a través de la obra de De Quincey, Poe, Baudelaire, Benjamin, los surrealistas y demás. Y sobre esta base, Ortega y Gasset parece merecer un lugar en este particular recuento.

La cita que me has mencionado nos devuelve a la pregunta inicial y al grado en que afectamos y somos afectados por el entorno.”La respuesta del hombre en contra de su entorno, su resistencia a aceptar y conformarse con lo que el mundo es constituye su especificidad“. Esta afirmación de Ortega me parece la mejor manera con la que me he encontrado hasta ahora de resumir las ideas psicogeográficas.

Fuente :

Entrevista a Merlin Coverley sobre Psicogeografía

Fuente imagen

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Reino Unido: I, Daniel Blake reveals the rich complexity of literacy – and why it matters

Europa/Reino Unido/Febrero 2017/Noticias/https://theconversation.com/

 

The Bafta nominated film I, Daniel Blake portrays the often brutal experiences of those attempting to navigate the British welfare system. Director Ken Loach has said of his film, however: “It’s for those people who are struggling against the cruelty of bureaucracy, whatever country.”

The film gives us insights into the ways in which today’s world can be particularly alienating for those without the specific skills it demands. Viewing the film through the lens of literacy, we see how letters, booklets and forms accrue as pillars of a system decried by Daniel Blake as a “monumental farce”.

Within a knowledge economy, literacy is bound up in a wider suite of policy based on an economic/financial model of human development and a narrow view of how people make use of literacy in their everyday lives. As is shown in the film, this both compounds the challenge for those in need of access to vital resources and renders their everyday experiences invisible.

Daniel Blake is not “illiterate” – he is resourceful, creative and willing to work, and we see him using his skills and sharing his knowledge. He is told that the benefit system he is forced to navigate is “digital by default”. Daniel’s riposte that he, as a craftsman, is “pencil by default” reflects one of his key challenges. The pencil is associated with versatility and being open to change. However, it can also be rubbed out and replaced, like the generations of workers Daniel represents in post-industrial society.

When he is asked to “run the mouse up the screen” of the computer in his local library, where he has sought help with his benefit form, he tries to do so physically. When he is told his screen is “frozen” he replies: “Can you defrost it?” The unfamiliarity of these processes place this man, who has never before needed state support, in an alien world.

A world moving on

New technologies may be moving on, meaning people like Daniel can be left behind, yet the film demonstrates how digital technology is a key resource for creative and collaborative responses to economic challenge. Daniel’s neighbour has been forced to use his initiative to supplement a meagre income from a zero-hours contract by ordering counterfeit trainers through a contact in China.

Daniel is left incredulous at the Skype conversation he witnesses – his disbelief at the fact that this conversation is taking place at two different ends of the globe emphasises how the world is moving on around him, leaving him without access to resources, recognition or the means to participate in society. It is this neighbour, China, who is finally able to complete the Job Seekers’ Allowance (JSA) form online for Daniel, after days of his thwarted attempts in more official institutions.

Despite the stranglehold placed on claimants by the bureaucracy depicted in the film, the two most powerful texts in Daniel’s story are his own. His spray-painted graffiti makes public the individual struggles that take place within a hidden maze of official texts. The note Daniel prepares to read at his appeal, handwritten in pencil, also challenges the system he has been forced to navigate. Announcing himself as “I, Daniel Blake” in both of these texts, Daniel is defiant in reclaiming his identity from those who have sought to define him.

Pencil by default, digital by design. Ricky B/Flickr, CC BY

Insecure times

The benefits system with which Daniel grapples is the result of the most significant reform of the British welfare state in half a century: that is, in the time since Loach directed Cathy Come Home. However, the challenge for those made vulnerable by poverty is even more acute today than it was five decades ago, and media-friendly epithets of “skivers” or “strivers” hark back across centuries to notions of the feckless and undeserving poor.

Researching for his Bafta nominated screenplay, screenwriter Paul Laverty heard stories across the UK of insecure housing, zero-hours employment contracts, inflexible fitness to work assessments and punitive sanctions. Katie’s desperation at the food bank is one of the film’s most powerful depictions of the impact of recent welfare reform on personal dignity, and it reflects the reality of an eight-fold increase in their use in the last five years.

A close focus on literacy in I, Daniel Blake highlights the impact of welfare policies which are based upon a narrow view of people’s lives. It also shows how this impact is compounded when such policies rely upon narrow ways of viewing literacy and the rich complexity of its role in everyday life. Literacy education and research can and should continue to challenge reductive models of what it means to be literate, and to critically explore the implications of this for social justice. This can provide valuable space for voices, such as that of Daniel Blake, to be heard.

Fuente: https://theconversation.com/i-daniel-blake-reveals-the-rich-complexity-of-literacy-and-why-it-matters-72554

Fuente imagen:

https://lh3.googleusercontent.com/pzxDiijFRlzqh9AOOegpXwXsNHPzmgoGeTRPnCHqSanQukYe4oi0sSK6B6ABItQALJS5pg=s85

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España: La educación libre una alternativa en Andalucía

Europa/España/10 de febrero de 2017/Fuente: Por: Ricardo Román Chacón. Reevo

LA UNIVERSIDAD DE SEVILLA, JUNTO A LA ASOCIACIÓN EDUCALIBRE Y DIVERSOS PROYECTOS DEL SUR DEL ESTADO ESPAÑOL, HAN DESARROLLADO JORNADAS PARA CONOCER LA SITUACIÓN ACTUAL DE MUCHAS DE LAS PERSONAS QUE VIENEN IMPULSANDO LA TRANSFORMACIÓN EDUCATIVA. MUCHOS PROYECTOS VIENEN TRABAJANDO DESDE HACE AÑOS PARA DARSE A CONOCER, TEJER REDES Y COMPARTIR LAS CUESTIONES QUE LOS ATRAVIESAN.

Las jornadas se llevaron a cabo los días 20, 21 y 22 de octubre a través de ponencias y círculos conversatorios en la Facultad de Turismo y Educación de la ciudad de Sevilla. El último día se llevo a cabo en el proyecto ambiental del Parque Miraflores, un espacio al aire libre con animales silvestres, horno de barro,etc.

Durante las jornadas se cuestionó la utilización del espacio universitario, ya que dificultaba la posibilidad de crear conversaciones y debates horizontales donde todas las voces tuvieran la misma cabida.

Quizás esto marque el inicio de la creación de una red de proyectos y personas que vienen transitando caminos diferentes y alejados de las pautas de la escuela tradicional. En Andalucía actualmente no existe tal vinculación entre proyectos “alternativos” pero hay una gran cantidad funcionando por toda la comunidad. Por eso, desde EducaLibre tratan de acompañar a los que están en la provincia de Sevilla para armar esta red.
En estas jornadas hubo representantes de diferentes posturas pedagógicas. La Educación Libre fue nombrada con insistencia, pero también Sudbury School, Montessori, y una constante referencia al proyecto de Mauricio y Rebeca Wild.

PROYECTOS Y POSIBILIDADES

Javier Herrero de Ojo de Agua , experiencia en el pueblo de Orba, Alicante, donde reciben niños y niñas de 3 a 17 años, nos cuenta que en la actualidad participan más de cincuenta familias.
Una de las cuestiones que Javier compartió sobre el funcionamiento de este lugar, es que se pide a las familias que visiten el proyecto antes de formar parte de él. Confían en la educación democrática como herramienta transformadora y el juego constituye la mayor parte del desarrollo del aprendizaje.
Desarrollan un importante proceso de sostenibilidad a través de la utilización de energías renovables y de Permacultura.

“ME LO IMAGINO, ME LO CREO Y LO CREO”


Cinta Vazquez
, una de las impulsoras del proyecto Mami Teta y Savia, explicó que el aprendizaje se da desde la propia voluntad y en contraposición, la educación es siempre intencional y viene desde fuera.
Hay que confiar en la/el niña/o y preparar un entorno que no tenga obstáculos y no emitir juicios sobre ellos/ellas. Hay una gran dificultad para poder sostener crianzas alternativas y libres, sin normas, Surgen complicación de los/as adultos/as para entender que veces

“NO ESTAMOS PREPARADOS PARA SOSTENER ESTE TIPO DE CRIANZAS”


Quizás haya que asumir que se necesitan límites y que como adultos/as es necesario establecerlos para poder acompañar.
Cinta puso sobre la mesa la cuestión del placer en la infancia y en la adultez como un problema de desarrollo que nos acompaña a lo largo de la vida.

“¿QUÉ PASA CON EL PLACER?” “¿QUE NECESITAS PARA ESTAR BIEN?”
TENEMOS QUE DEJAR EXPERIMENTAR A LOS/AS NIÑOS/AS.

Jorge Ruiz, uno de los miembros de la Asociación EducaLibre, presentó su propuesta. Para él, transitar estas cuestiones es un proceso de desaprendizaje. Deconstruir todo lo que nos ha configurado y que no nos sirve o ya no queremos. Apuntó a la educación actual del estado español como el fruto de un modelo patriarcal y franquista (dictadura sufrida desde 1939 hasta 1975) Descubrir una nueva forma de educar desde estas bases es un proceso de auto-construcción personal. Trajo a la mesa un tema importante, la precariedad de los profesionales que impulsan proyectos alternativos. Hay que construir un marco que regule las condiciones laborales de estas personas. Es fundamental hacer visible estas iniciativas para que cobren relevancia y construir objetivos comunes.

Paula Quintana del proyecto Sudbury en Madrid, inspirada en el modelo Sudbury School. Inicia en septiembre de este año y acompañan a los/as niños/as sin horarios fijos, ni curriculum. Los/as adultos/as evitan hacer propuestas sobre las actividades que se desarrollan en el espacio. Ellos/as solos/as descubren, inventan y crean iniciativas. Para tomar decisiones entre ellos/as, llevan a cabo la asamblea. Respecto a las familias, quedan fuera de las discusiones que el grupo tiene sobre la rutina que van creando ellos/as mismos/as en el espacio.

Consensúan sus propias normas y si alguno/a no las cumple, tienen la posibilidad de poder tratar este asunto en un grupo al que llaman “Comisión Judicial” donde deciden que sanción se aplica. Si los/as niños/as establecen sus propias normas, también son ellos/as quienes deben encontrar la forma de resolver el conflicto si alguien no las cumple.

“SIENTEN QUE LA ESCUELA ES SUYA, PORQUE REALMENTE ES SUYA”

Los/as adultos/as presentes en el espacio son acompañantes y no guías, consideran que no guían nada. Existen pautas reguladas mediante el Proyecto Sudbury School, en el cual se inspiran, para poner en marcha un lugar como este.

COMUNES IBEROAMERICANOS

Mi experiencia en el desarrollo de los procesos en América Latina, y sobre todo en Argentina, me lleva a reflexionar sobre las cuestiones que se reproducen con exactitud en continentes diferentes: homologación, rol de los/as acompañantes y sus condiciones laborales, la evaluación, lo privado vs. lo público, etc. Sin embargo, me sorprendió la escasa referencia y conocimiento sobre las propuestas que ya existen en países cómo Argentina o Perú.

Argentina, desarrolla, múltiples propuestas alternativas por fuera del marco formal, y desde la creación del documental “La Educación Prohibida” y “Reevo” disponen de una red para crear estrategias entre estos proyectos.
En Bogotá, Colombia, durante el mes de agosto de 2015, se llevo a cabo un gran evento que reunió a personalidades de diferentes partes del mundo para conversar la posibilidad de otros modelos a los clásicos de educación. Sin embargo, no se conversó nada sobre esto, una clara muestra de lo complicado de visibilizar y buscar alianzas para este cambio.
La creación de vínculos aúna fuerzas y encuentra comunes, más allá de las particularidades de cada zona geográfica. Las problemáticas que atraviesa en la actualidad el sur de Europa no son las mismas que las de América Latina, pero si, muchas de las cuestiones que estos proyectos viven en la actualidad.

En Buenos Aires, se esta configurando una ley de Gestión Social para crear un marco regulador de estas iniciativas,que sirva para normalizar las condiciones laborales de los/as acompañantes o guías, por ejemplo.

En Argentina, hace tres años se llevan a cabo los “Encuentros de Escuelas Posibles” que son una fuente de recursos y un potencial tejido para fortalecer cada vez más vínculos y experiencias para sostenerse, compartir e intentar que permanezcan en el tiempo. En Noviembre, el encuentro tuvo lugar en Córdoba.

Todas estas propuestas son dignas de ser estudiadas y observadas desde Andalucía.

¿CÓMO HACER PARA AUNAR ESFUERZOS?

Tenemos un deseo claro de visibilizar y cuestionar en profundidad el modelo educativo y la sociedad en la que estamos criando a las nuevas generaciones. Debemos apostar por las redes y el rastreo continuo, sumar personas que puedan alzar la mano y contar lo que pasa en otros sitios, escuchar atentos/as lo que otras personas ya han hecho y ver qué podemos compartir. Las redes son uno de los caminos más necesarios, si de verdad estamos pensando en un cambio que ponga en jaque el individualismo. Lo local es esencial, pero no perdamos la referencia de lo global.

¿PARA CUÁNDO LAS CUESTIONES DE GÉNERO Y EL FEMINISMO?

Otra cuestión interesante, es la ausencia de feminismo y reflexiones sobren la construcción del sistema de género. En España, la escuela pública da cabida a estas cuestiones a través de la coeducación y en Argentina se lucha sin descanso por la Ley de Sexualidad Integral y su implantación en las escuelas. Sin embargo, no se dialoga sobre estos temas en estos espacios.

Los modelos de familia tradicional, hoy día desfasados, tienen que dar lugar a “otras familias”: homoparentales, de madres o padres solteros/as, etc. que también van y deben formar parte de este tejido. Además hay que hablar de la construcción de ser mujer o ser varón, del rosa y el azul, de las infancias gays/lesbianas/trans/intersexuales,etc. Encontrar una postura frente al patriarcado, que es un sistema opresor que también cae sobre nuestros cuerpos y el cuerpo de los/as niñas/os.

Dudo que pueda existir lo alternativo a lo “normal” si no cuestionamos nuestro rol como varones, todos aquellos mandatos impuestos por un sistema que no hemos elegido, que discrimina y violenta a las niñas y a las mujeres. Y si queremos cuestionar las normas sociales, como lo hacemos con el sistema médico y las vacunas, el sistema de producción alimenticia, el sistema educativo caduco desde hace tiempo, ¿por qué no empezamos a pinchar “cómo ser” niña o niño?

Para ello, hay que mostrar otras infancias, otros modelos de ser, crear los márgenes, cuestionar el rosa y el azul, revisar los cuentos sexistas de nuestras colecciones de libros y limitar los estereotipos.

Fuente: http://reevo.org/columna/la-educacion-libre-una-alternativa-en-andalucia-espana/

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España: Entreno (sin puños) para cortar de raíz el acoso escolar

Europa/España/10 de febrero de 2017/Fuente: el mundo

Alrededor de 50.000 niños podrían ser víctimas de acoso escolar cada semestre en España. Esta cifra asusta, nos sentimos impotentes, no sabemos cómo gestionar esta compleja situación. Notamos que aquel niño, antes tan feliz, ha cambiado de carácter, parece distraído, no quiere hablar con nadie y por la noche tiene pesadillas. Nuestra hija, esa buena estudiante, se levanta nerviosa, no quiere ir a clase porque le duele la tripa y ha suspendido varias asignaturas. Donde antes había infancia ahora se escucha el silencio.

El niño calla porque tiene miedo, culpa y vergüenza pero alberga el deseo de ser aceptado por aquellos que lo lastiman. La instrucción «Tú pega si te pegan» favorece actitudes de agresividad, y un «Tú no seas como ellos» enseña a no defenderse. Los niños sufren siempre por el acoso y entre un 70% y 80% desarrollan algún tipo de trastorno mental: depresión, ansiedad, fobias, suicidio y, en un porcentaje menor, se convierten en adolescentes antisociales que no dudan en usar la violencia con las personas de su propio entorno. El mensaje a transmitir es: «No te rindas, hay formas de acabar con el acoso, estoy contigo».

TRABAJO PSÍQUICO

Los recursos psicológicos para hacer más fuerte a un niño que pasa por esta situación serían:

1. Ha de saber qué fortalezas tiene para afrontar situaciones difíciles. Reflexionemos con él sobre cómo ha afrontado trances de ese tipo en otros momentos.

2.Favorecer su asertividad. Un estilo de afrontar los conflictos que permita que los demás nos respeten a través de una serie de pasos: a. Describir lo que molesta. b. Expresar los sentimientos. c. Hacer una petición. d. Señalar la consecuencia de esa conducta. «No me gusta que me pongas la zancadilla. No lo vuelvas a hacer. Si lo haces le diré a la profesora que no paras de molestarme».

3. Entrenar el lenguaje no verbal. Lo que el niño dice debe ir acompañado de un tono firme, tranquilo y mirando a los ojos. Enséñele a decir NO con seguridad. Juegue a sujetarle con suavidad para que el niño se zafe y grite: «¡Basta, eso no me gusta!».

4. Proteger sus sentimientos. Hay que enseñarle a quitar poder a las palabras hirientes: puede arrojarlas al cesto de la basura. Luego, haga que el niño diga algo positivo en voz alta para sí mismo. Por ejemplo, si alguien le grita «me caes mal», puede arrojar esas palabras a la basura y responder: «Yo me gusto».

Para aprender a defenderse físicamente, deberíamos enseñarles a:

1. Mantener la calma. A respirar lentamente, a caminar despacio e ignorar al acosador. Indíquele que puede sentirse de un modo y actuar de otro, si controla sus gestos. Dígale que no descarte la opción de correr en busca de un adulto. Alejarse no es de cobardes sino de personas que se cuidan.

2. Establecer un límite físico. Si el niño no puede alejarse, necesitará aprender a marcar un límite claro. Simule tocarle por la espalda con suavidad. Guíele para que se gire y se detenga bien erguido. Coloque sus manos enfrente de su cuerpo como haciendo una valla, con las palmas hacia afuera, y que diga: ¡Basta!

3. Marcar un límite verbal. Juegue al disco rayado. Esta técnica se centra en ofrecer un mismo mensaje de forma tan insistente como lo es la otra persona: «Sé que te gusta mi balón, pero no te lo voy a dejar ahora. Sí, sé que te gusta mi balón, pero no te lo voy a dejar ahora». Parece absurdo pero resulta muy efectiva, el niño terminará cansándose y se irá.

Es otro de los recursos que hay que potenciar para aprender a afrontar el acoso. Las claves son:

1. Protegerse en las redes sociales. El acoso puede llegar a través de internet. Es el ciberacoso. Hay que tener en cuenta algunos aspectos: no publicar datos personales; si hay acoso, guardar las pruebas; avisar al gestor de la web y advertir a los que abusan de que están cometiendo un delito.

2. Solicitar ayuda a los amigos. Pida a su hijo que vaya acompañado de sus amigos/hermanos. Hablar con ellos le ayudará a no encerrarse en sí mismo. Sabemos que es vital concienciar a los testigos del acoso. A veces, son los propios compañeros los que pueden comunicar los ataques al profesor.

3. Juego Me gusta/No me gusta: Establecer un rato donde cada miembro de la familia hable sobre lo que le agrada y lo que no le place de los demás. Esta dinámica ayuda al niño a perder el miedo a decir lo que piensa.

Cuando los padres descubren que su hijo sufre acoso pueden reaccionar de dos maneras: minimizando lo que sucede o dramatizando. Ambas conductas asustarán más al niño. Es básico mantener la calma y brindar un espacio de confianza que fomente su autonomía.

Informe a los profesores. A veces, a los docentes les cuesta descubrir que se produce acoso en su aula. Son los profesores los que se coordinan con el equipo de orientación y trabajan con el grupo-clase. Una herramienta de trabajo es la caja: los niños escriben algo que les han hecho y nos les ha gustado. Luego lo guardan en el recipiente. Una vez a la semana, se leen los mensajes y se plantea cada problema para encontrar una solución conjunta.

Si estas medidas no son suficientes recurra al equipo directivo, comunicando lo que sucede por escrito. Casi todos los centros disponen de un protocolo antibullying. Si todo esto no funciona, contacte con los policías tutores asignados a su centro y, si es necesario, llame a la inspección educativa. Como última opción ponga una denuncia ante la Policía. El Ministerio de Educación ha activado un teléfono que funciona 365 días al año: 900 018 018.

Fuente: http://www.elmundo.es/vida-sana/mente/2017/02/07/58945eb2e2704e88248b45c6.html

Imagen: e02-elmundo.uecdn.es/assets/multimedia/imagenes/2017/02/03/14861185229776.jpg

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Ucrania: ACNUR acelera la entrega de asistencia después del repunte de los combates en el este del país

Europa/Ucrania/10 de febrero de 2017/Fuente: ACNUR

Los continuos combates y los daños en la infraestructura crítica podrían provocar una nueva ola de desplazamiento.

ACNUR, la Agencia de la ONU para los Refugiados, está aumentando su asistencia humanitaria para ayudar a los civiles afectados por la reciente intensificación de los combates y las difíciles condiciones invernales en el este de Ucrania.

Los violentos enfrentamientos de las últimas dos semanas han causado bajas civiles y daños en hogares y escuelas en la ciudad de Avdiivka, controlada por el Gobierno. Después de un descenso en las hostilidades durante el fin de semana, 20 familias perdieron sus hogares debido a los bombardeos del lunes por la noche. En total, cerca de 150 casas y 30 apartamentos quedaron dañados o destruidos por los bombardeos y las luchas en Avdiivka durante la semana anterior.

El jueves anterior, ACNUR entregó 40 toneladas de materiales para albergue y artículos de primera necesidad a 2.000 personas en la ciudad, como parte de una respuesta liderada por el Gobierno. Estos artículos incluyen mantas, sets de ropa de cama y toallas, bidones, baldes y ropa de invierno.

A pesar de que ya se restauraron los servicios de electricidad, agua y calefacción en casi toda la ciudad de Avdiivka, las personas que viven en casas cercanas a las líneas de contacto continúan sin servicios.

Cerca de 300 personas, incluyendo a 135 niños, fueron evacuadas voluntariamente de Avdiivka la semana anterior. Sin embargo, los continuos combates y los daños en la infraestructura crítica podrían provocar una nueva ola de desplazamiento entre las más de 800.000 personas que aún viven en la zona de conflicto.

De acuerdo con una de nuestras agencias socias, cerca de 46 niños no acompañados llegaron a la ciudad vecina de Slovyansk, algunos de ellos sin documentación alguna. ACNUR está trabajando con las autoridades locales y demás socios para brindarles asistencia legal y artículos de primera necesidad, incluyendo mantas, sets de ropa de cama y chaquetas de invierno.

Acogemos el rol más activo que el Gobierno de Ucrania está empezando a jugar en la coordinación de la asistencia humanitaria, tanto a nivel provincial como de Gobierno Central.

Los combates también han impactado a los civiles que viven en Mariupol, al sureste de Ucrania, y sus alrededores. Durante el fin de semana, la ciudad de Mariupol, la cual alberga a medio millón de personas, quedó sin electricidad durante varias horas, mientras que cerca de 70 casas quedaron destruidas en aldeas vecinas.

Los renovados combates también están afectando a las áreas no controladas por el Gobierno. Las comunidades que viven a lo largo de la línea de contacto cerca de la ciudad de Donetsk están particularmente afectadas, y más de 20 aldeas aún no tienen electricidad, a pesar de que se espera que las temperaturas caigan por debajo de los 20° bajo cero esta semana.

De acuerdo con las autoridades de facto de la región de Donetsk, cerca de 500 personas han sido desplazadas desde el surgimiento de los combates a finales de enero, la mayoría de las cuales están albergadas en centros colectivos.

ACNUR ha distribuido lonas plásticas y artículos de primera necesidad a las personas más vulnerables, así como a aquellas que están alojadas en los centros colectivos en Donetsk. Cerca de 2.000 familias vulnerables también recibieron carbón como parte de nuestro programa de invierno en las áreas no controladas por el Gobierno.

Fuente: http://www.acnur.org/noticias/noticia/ucrania-acnur-acelera-la-entrega-de-asistencia-despues-del-repunte-de-los-combates-en-el-este-del-pais/

Imagen: www.acnur.org/fileadmin/_processed_/csm_02.2017.07_Ucrania_a76f52479e.jpg

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