Francia/Noviembre de 2017/Fuente: Le Monde
Resumen: La reciente controversia sobre la presencia o ausencia de tabaco en las películas nos ha recordado: los ciudadanos son blanco de múltiples estrategias de influencia de actores privados y públicos. Estos utilizan las palancas de las ciencias del comportamiento para crear o fomentar la búsqueda de conductas adictivas. Pero estos amenazan la salud física y mental de los usuarios y complican las políticas de salud pública, como las basadas en la prevención.
Si el conocimiento de los fundamentos de la cognición humana tiene un interés colectivo positivo pero es éticamente perturbador, también tiene un interés individual, permitiendo que el ciudadano iniciado se proteja de las influencias de las que es objetivo y controle mejor su vida.
La récente polémique sur la présence ou non du tabac dans les films l’a rappelé : les citoyens sont la cible de multiples stratégies d’influence des acteurs privés et publics. Ceux-ci utilisent les leviers des sciences du comportement pour créer ou encourager la poursuite de comportements addictifs. Or ceux-ci menacent la santé physique et mentale des usagers et compliquent les politiques de santé publique, comme celles basées sur la prévention.
Si la connaissance des fondamentaux de la cognition humaine présente un intérêt collectif positif mais inquiétant éthiquement, elle présente également un intérêt individuel, en permettant au citoyen initié de se prémunir contre les influences dont il est la cible et de mieux maîtriser sa vie.
Les sciences du comportement offrent aujourd’hui les véritables clés de l’influence
Tout le monde cherche à influencer le comportement d’autrui : un parent qui apprend la politesse à son enfant, une entreprise qui souhaite inciter à consommer son produit, un gouvernement qui veut inciter à l’épargne. Les individus disposent partout dans le monde de connaissances empiriques et partielles des stratégies d’influence du comportement, du simple magicien de rue aux plus grands stratèges. Dans L’Art de la guerre, partant du principe que « ce qui est familier n’attire pas l’attention », Sun Tzu établit que « provoquer insensiblement le changement est préférable à l’annoncer ». Il suggérait qu’il était préférable de « cacher dans la lumière », car il est plus facile de dissimuler là où on s’y attend le moins.
Mais les sciences du comportement, en théorisant ces phénomènes, offrent aujourd’hui les véritables clés de l’influence. Par exemple, les sciences cognitives ont largement étudié le phénomène de cécité attentionnelle, cette faille cognitive qui peut être exploitée lorsqu’on agence des produits en rayon ou lorsqu’on formate un choix entre plusieurs options.
Fuente: http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/11/27/a-quand-une-education-serieuse-en-sciences-cognitives-en-france_5220753_3232.html