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Gestion autonome des écoles: Questions et préoccupations

Banque mondiale / 13 mai 2018 / Auteur: D. Brent Edwards Jr. / Source: L’Internationale de l’Education

La gestion autonome des écoles (SBM) constitue une des principales voies mises en lumière par le Rapport sur le Développement dans le monde 2018 (WDR) de la Banque mondiale, en vue d’améliorer l’éducation. Cela n’a rien de surprenant car depuis 1990, la SBM est une des reformes préférées de la Banque mondiale en matière de gouvernance dans l’éducation. En effet, comme l’avait souligné Dean Nielsen, un ancien Chargé principal d’évaluation au sein du Groupe indépendant d’évaluation de la Banque mondiale, le soutien de la Banque mondiale en faveur de la SBM s’est manifesté dès 1999, à travers sa Stratégie du secteur de l’éducation, sans qu’elle ne produise toutefois « aucune preuve que la SBM altère la valeur des résultats scolaires » (Nielsen, 2007, p. 84). Bien que de nombreux changements aient été observés au cours des vingt dernières années, une lecture plus attentive du WDR 2018 soulève des questions et des inquiétudes quant à la description de la SBM qui en est faite par la Banque mondiale et au bien-fondé des dispositifs SBM, en tant que stratégie pour améliorer la qualité de l’éducation.

La première question qui se pose concerne les définitions. Lorsqu’il est question de SBM, la Banque mondiale n’est pas vraiment précise ni constante sur ce qu’elle entend par ce terme. Le WDR 2018 stipule que le fait «de conférer aux écoles et aux communautés un pouvoir décisionnel et des ressources peut résoudre deux problèmes. » p.149. Tout d’abord, un dispositif SBM « peut encourager les enseignants àréagir instantanément aux besoins de leurs élèves » s’il donne aux « chefs d’établissements locaux et aux parents la capacité d’influer plus directement sur les enseignants et autres représentants éducatifs ». Pour autant, l’identité des « autres » représentants n’est pas clairement établie (p.149). En second lieu, le WDR souligne que « les écoles et communautés peuvent disposer d’informations plus pointues sur les besoins des écoles locales », ce qui, conjugué à un accès discrétionnaire aux ressources, leur permet de répondre plus précisément à ces besoins » (p149). En dépit de ces affirmations, le WDR ne définit pas concrètement ce qu’englobe un dispositif SBM, au-delà de l’observation générique concernant le fait de : « conférer un pouvoir décisionnel et des ressources aux écoles. » Il s’agit d’une omission substantielle, car il est dès lors difficile de traduire les propos ou la discussion qui suivent sur la SBM, en une information pratique, utile au public principalement visépar le WDR : à savoir, les décideurs politiques des pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire. Bien que le terme SBM ait déjà été défini dans de précédentes publications de la Banque en tant que regroupement de chefs d’établissements, d’enseignants et de parents qui participent aux conseils d’établissement dans le but de prendre en charge un certain nombre de tâches de gestion, la définition élusive avancée dans le WDR 2018, tient peut-être au fait que l’échantillon d’exemples présenté dans le rapport n’est lui-même pas conforme à cette définition. Ce point renforce d’ailleurs les craintes exprimées précédemment, sur ce que promeut véritablement le WDR 2018 au-delà de toute affirmation évasive sur les avantages liés à un accroissement du pouvoir décisionnel et des ressources directement confiés aux écoles et aux communautés.

De même, la seconde question soulevée concerne les exemples référencés dans le Rapport et leur interprétation. Alors que la SBM (ou de façon plus générale, la gestion des écoles) constitue un des quatre domaines fondamentaux que le WDR 2018 identifie comme ayant un impact sur l’apprentissage, le Rapport ne consacre que trois pages à ce sujet (p 148-150). Pourtant, de nombreux exemples sont présentés dans les limites de cet espace restreint. Le fait d’accorder si peu de place au traitement de multiples exemples, compromet la teneur des propos exposés dans le WDR 2018. On y trouve ainsi des commentaires généralistes sur la supervision par la communauté, sur les programmes boursiers, sur la nécessité de donner le temps aux parents d’apprendre à « s’impliquer efficacement dans la gestion de l’école » (p 149) et sur l’importance de la capacité des parents et des communautés « à maitriser le flux d’informations relatif à la responsabilisation des enseignants et des écoles. » (p150). Cependant, aucun de ces exemples ne met clairement en évidence le fonctionnement attendu de ces stratégies dans la pratique. Il en ressort des déclarations théoriques d’ensemble comme celles mentionnées précédemment et que la Banque mondiale défend depuis les années 1990, telles que le fait que la SBM devrait favoriser les relations fondées sur la responsabilisation, devrait permettre plus de réactivité dans un contexte local, et devrait être plus efficace car les acteurs locaux connaissent les besoins de leurs écoles et peuvent ainsi y répondre de manière « plus précise ». Malheureusement, la Banque mondiale n’a pas utilisé les années écoulées depuis 1990, pour mener des recherches qui nous aideraient à comprendre comment mettre la théorie sur la SBM en pratique.

Troisièmement, l’interprétation des éléments mentionnés soulève une inquiétude supplémentaire. Avant toute chose, il conviendra néanmoins de saluer la Banque mondiale, pour avoir reconnu àmaintes reprises que certaines formes de SBM ont obtenu des résultats mitigés, et ne sont pas parvenues à accroitre l’implication des parents ou à améliorer l’apprentissage des élèves. Ceci dit, toute personne familière avec la documentation sur la SBM notera que les deux revues systématiques de littérature récemment conduites àce sujet, n’ont été que partiellement voire aucunement utilisées dans le rapport WDR 2018 (Carr-Hill et al., 2015; Westhorp et al., 2014). Ce point est inquiétant car les revues soulignent la difficulté à tirer des conclusions sur l’efficacité de la SBM (Carr-Hill et al., 2015), et mettent également en exergue des circonstances qui pourraient favoriser un meilleur fonctionnement de celle-ci (Westhorp et al., 2014). Ce dernier point constitue précisément le type de propos qui contribuerait à renforcer le WDR 2018. Au vu des résultats complets mis en évidence par les revues préalablement citées, on peut s’interroger sur les cas particuliers présentés dans le WDR 2018. Des inquiétudes quant à l’interprétation fallacieuse ou la divulgation partielle des détails de recherche sont quelque peu inéluctables avec la Banque mondiale, si l’on considère les antécédents de cette institution, en particulier au regard des questions en lien avec la SBM (Edwards & Loucel, 2017).

Alors que de nombreuses études sont citées – plus de 25 dans les trois pages consacrées à la SBM, un seul exemple tiré du WDR2018 suffit à prouver que nous ne pouvons être convaincu par aucune des interprétations révélées dans le WDR2018 sur la réalité en matière de la SBM. Le WDR fait référence à un programme réalisé au Mexique, qui constituerait l’exemple probant d’un programme de supervision permettant d’accroitre la responsabilisation par le biais d’un processus « d’échange circulaire d’informations entre les différentes parties prenantes ».(p150). Il est indiqué que le succès de ce programme tient au fait qu’il « ne s’adressait pas à un groupe unique mais visait à faire circuler l’information de manière explicite entre les dirigeants éducatifs et les enseignants ainsi qu’auprès des communautés et des parents » (p150). Voilà toute l’information dont nous disposons dans le WDR 2018. Toutefois, en lisant les commentaires se rapportant à ce cas, pour lequel aucun nom ou information particulière ne sont spécifiés dans le WDR 2018, on apprend que les écoles mexicaines ayant participé à ce programme supposé (connu sous le nom de : Program of Specific Attention for the Improvement of Educational Achievement) ont choisi de mettre en œuvre une ou plusieurs des quatre stratégies en faveur de l’amélioration de la gestion des écoles, dont la SBM fait partie (de Hoyos, Garcia-Horeno, & Patrinos, 2015). Pourtant l’étude diffusée ne fournit aucune information sur le nombre d’écoles investies en termes de SBM, sur le mode de fonctionnement, ou sur les raisons que nous aurions de croire que cela a contribué à améliorer les résultats aux tests. En outre, sur ce dernier point, les résultats de la recherche restent flous. Deux approches statistiques distinctes ont été appliquées, dont une n’a attribué aucun effet notable àl’intervention de l’école dans la gestion, en comparaison avec d’autres écoles similaires issues des groupes témoins de référence. Cependant, même en présumant que le programme mentionné a effectivement eu un impact, nous ne savons toujours pas ce que cela démontre au regard de la SBM. Cette information si élémentaire sur la recherche sous-jacente àl’exemple du Mexique, sème le doute sur les commentaires déjà imprécis publiés dans le WDR 2018 en matière de SBM. Nous devrions donc rester prudents et ne pas prendre les affirmations sur la SBM révélées dans le Rapport, au pied de la lettre.

On peut passer plus brièvement sur les quatrième et cinquième préoccupations. A propos de la quatrième, le WDR 2018 déclare que « tout autre intervention [dans le système éducatif] devrait contribuer à renforcer l’interaction enseignant-apprenant » (p.145). Il est pourtant difficile d’imaginer en quoi les fonctions de supervision et de responsabilisation que le WDR 2018 envisage dans le cadre de la SBM, favoriseraient cette interaction plutôt que de la compromettre. Dans un chapitre plus en amont, le WDR 2018 indique que selon la Banque mondiale, il est possible de résoudre tous les défis d’apprentissage grâce à un judicieux mélange « d’incitations, de mécanismes de responsabilisation et de relations de pouvoir » (p. 172). Pour autant, aucune indication pratique n’est apportée sur le fonctionnement des dispositifs de SBM dans la pratique, les contextes d’opération, les conditions applicables, etc., ou sur la manière dont ces mécanismes permettront de consolider ou pas, l’interaction enseignant-apprenant (il va sans dire que ce qui est entendu par « interaction enseignant-apprenant » n’est pas spécifié et apparait uniquement comme un euphémisme servant à caractériser la capacité des enseignants à améliorer les résultats aux tests scolaires). En d’autres mots, le WDR 2018 manque de profondeur dans ses propos sur la mise en œuvre de dispositifs SBM. Cette carence est surprenante étant donné l’importance qu’accorde ce rapport àune perspective « systémique » des réformes de l’éducation.

Concernant le cinquième point, il apparait que la question de l’équité n’est pas abordée. L’équité constitue naturellement une préoccupation en matière de SBM car l’aptitude des écoles et des communautés à instaurer (ou pas) une stratégie SBM dépend de leurs capacités. Bien que la Banque mondiale souligne l’importance des capacités dans la réussite des dispositifs SBM, aucune crainte n’est exprimée sur l’éventualité qu’une SBM puisse exacerber les inégalités entreles communautés en raison de niveaux de capacités ou de capital social préexistants, et de disparités dans l’aptitude des écoles et des communautés à tirer profit des dispositifs SBM (voire à pâtir de leur mise en œuvre). Par extension, aucun commentaire n’est offert sur le fait que tenir compte de ces différences de capacités, exigerait d’accroitre le soutien et les ressources fournis par le gouvernement et/ou les acteurs internationaux. Bien entendu, cette perspective déplait aux spécialistes politiques de la Banque mondiale car elle n’entre pas dans le cadre favori de présentation la SBM en tant que dispositif plus efficace.

Les commentaires ci-dessus n’ont pas pour objectif de présenter la SBM comme un modèle de réforme somme toute, indésirable. Il s’agit plutôt de conclure en invitant ceux qui s’intéressent aux questions relatives à la SBM, à modifier leur approche vis-à-vis de ce mode de gestion des écoles. On souligne ici qu’il est nécessaire de réfléchir plus globalement au capital social des communautés, c’est-à-dire, dépasser les programmes étriqués sur la SBM afin d’examiner aussi les processus, les politiques, les conditions et les stratégies qui peuvent contribuer à renforcer les capacités des communautés, leur autonomisation, leur bien-être et plus largement leur capital social. L’implication des communautés dans les dispositifs SBM sera alors plus à même de favoriser la réussite de leur mise en application, de soutenir une participation plus constructive et de produire des résultats d’autant plus significatifs. Au vu de la qualification employée en référence à la SBM dans le WDR 2018, la Banque mondiale et autres organismes d’aide et d’assistance sont encouragés à changer la manière dont ils envisagent la SBM, et à tenir compte des questions mises en lumière ci-dessus.

« #WDR2018 à l’épreuve des faits » est une série promue par l’Internationale de l’Education. Elle rassemble les analyses d’expert(e)s et de militant(e)s de l’éducation (chercheurs et chercheuses, enseignant(e)s, syndicalistes et acteurs et actrices de la société civile) des quatre coins de la planète en réponse au Rapport sur le développement dans le monde 2018Apprendre pour réaliser la promesse de l’éducation. La série fera l’objet d’une publication en préparation des Réunions du printemps 2018 de la Banque mondiale. Si vous souhaitez y contribuer, veuillez prendre contact avec Jennifer à jennifer.ulrick@ei-ie.org. Les opinions exprimées n’engagent que leur auteur et ne représentent pas les positions de l’Internationale de l’Education.

Sources

Carr-Hill, R., Rolleston, C., Phereli, T., & Schendel, R. (2015). The effects of school-based

decision making on educational outcomes in low and middle income contexts: A systematic review, 3ie Grantee Final Review. London: International Initiative for Impact Evaluation (3ie). Recueilli à partir du lien suivant: http://r4d.dfid.gov.uk/pdf/outputs/SystematicReviews/61233_dfid-funded-decentralisation-review.pdf

de Hoyos, R., Garcia-Moreno, V., & Patrinos, H. (2015). The impact of accountability intervention with diagnostic feedback: Evidence from Mexico. Policy Research Working Paper 7393. World Bank. Accessible à partir du lien suivant: http://documents.worldbank.org/curated/en/297561468188928817/The-impact-of-an-accountability-intervention-with-diagnostic-feedback-evidence-from-Mexico

Edwards Jr., D. B. & Loucel, C. (2016). The EDUCO Program, impact evaluations, and the political economy of global education reform. Education Policy Analysis Archives, 24 (49), 1-50, 2016. https://epaa.asu.edu/ojs/index.php/epaa/article/view/2019

Nielsen, H. D. (2007). Empowering communties for improved educational outcomes: some evaluation findings from the World Bank’,Prospects, 37, 81-93.

Westhorp, G., Walker, D.W., Rogers, P., Overbeeke, N., Ball, D., & Brice, G. (2014). Enhancing community accountability, empowerment and education outcomes in low-and middle-income countries: A realist review. EPPI-Centre, Social Science Research Unit, Institute of Education, University of London. Accessibleà partir du lien suivant: http://r4d.dfid.gov.uk/pdf/outputs/SystematicReviews/Community-accountability-2014-Westhorp-report.pdf

Source de l’article:

https://ei-ie.org/fr/woe_homepage/woe_detail/15660/wdr2018-%C3%A0-l%E2%80%99%C3%A9preuve-des-faits-n%C2%B011-gestion-autonome-des-%C3%A9coles-questions-et-pr%C3%A9occupations-par-d-brent-edwards-jr?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter

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Educación en Chile, el debate político llegó a un punto lamentable

Chile / 13 de mayo de 2018  /Autor: Tomás von Bischoffshausen Gariazzo / Fuente: La Tercera

Realmente la mejora educacional desde el Estado no se ve venir ni por la izquierda, ni por la derecha, ni por el centro ¿Dónde están las propuestas? Impresionante: el Ministro de Educación, a la fecha, no se ha juntado con el Jefe de la Nueva Dirección de Educación Pública y el debate gira en torno a lo “campeones” que son sus hijos. Tenemos una Ley de Educación Superior que entre otras cosas define una Estrategia de Educación Técnica y los Criterios de Calidad para Acreditar a las Instituciones de Educación Superior ¡y estos temas están completamente ausentes del debate público!

En educación escolar, la agencia de la calidad sigue con los indicadores sumativos ¡Sí! ¡Ya todos sabemos que la educación en Chile es mala! Hasta cuándo miran los resultados y no analizan los procesos? ¿Algo que mejorar en términos de infraestructura, mobiliario, recursos pedagógicos, formación docente, metodología pedagógica, educación corporal alimentación, salud emocional, bienestar psicológico? ¿Algún magister en prácticas pedagógicas que auspiciar para jóvenes profesionales talentosos? ¿Nada que reflexionar respecto de las trayectorias educacionales en educación media? ¿Más aprendizaje basado en proyectos? ¿Currículum integrado? ¿Nada? ¿Los conocimientos y habilidades que esperamos para el siglo XXI? ¿Es necesario tener educación técnica en media? ¿Cuál es el campo laboral al que están accediendo estos estudiantes? ¿no?

En Educación terciaria ¿algo que decir respecto de la falta de planificación y acople entre la matriz productiva y la formación de capital humano? ¿Hay alguna relación entre la agenda de de Productividad del Ministerio de Economía y la Reforma a la Educación Superior del Ministerio de Educación? ¿Qué hay de la asignación de becas de magíster y doctorado en torno a la retribución real que se podría efectuar en el Estado o en las escuelas y liceos del país? ¿Algo que hacer para que no hayan cesantes ilustrados? ¿Es demasiado descabellado hacer que las universidades en sus programas de admisión muestren la empleabilidad real por deciles de las carreras que ofrecen? ¿Se pregunta alguien por el cruce entre la educación, el empleo y la descentralización?

¿Dónde están los programas y políticas públicas? ¿En qué momento de la historia vamos a pasar del discurso, de la estrategia, de las leyes, a los programas reales? Impresionante. Mientras tanto, las fundaciones privadas promueven el aprendizaje basado en proyectos, el liderazgo distributivo dentro de las escuelas, el aprendizaje integral por medio del deporte, el yoga, la música, etc. Algunos colegios suprimen las notas de primero y segundo básico. Otras fundaciones toman a jóvenes profesionales, los capacitan con técnicas pedagógicas vanguardistas y los envían a lo largo de Chile a formar estudiantes y así suma y sigue. Pero desde el Estado las autoridades parecen disco rayado con el tema del lucro, y está bien, utilizar recursos de todos los chilenos para que una persona o sociedad se lo lleve al bolsillo propio es una conversación que hay que dar ¿pero es esa una razón para dejar de lado todo lo demás?

Algunos desafíos para salir de este amargo letargo:

Primero, generar cohesión social e individuos con valores que promuevan la paz y el respeto ¿Cómo? El PEI, el PME y el Plan de convivencia escolar, y el Reglamento Interno parecen algunos de los instrumentos idóneos para esto, pero no son suficientes; un papel es un papel, y una intervención directa es una intervención directa. De cualquier forma urge que los directores y docentes aprendan a planificar.

Segundo, permitir que los y las estudiantes, a lo largo de toda la vida, adquieran los conocimientos y habilidades (cognitivas y emocionales) que les permitan llevar vidas plenas, desarrollando lo que nos hace seres humanos, la capacidad de crear, de reflexionar, de contemplar, siempre en pos de la felicidad ¿Cómo? Algo tendrán que decir los pedagogos, psicólogos, las familias, neurólogos, psiquiatras, los científicos, los grandes empresarios, las pymes ¿Es muy extraño pensar el currículum escolar con estos actores? ¿Es muy descabellado generar escuelas abiertas a la comunidad científica, empresarial, social, etc?

Tercero, ritmos de aprendizaje  e inclusión ¿Qué hay de la planificación anual obligatoria y la asfixia que producen éstos? ¿Por qué permitir y/o promover solo un tipo de evaluación en las escuelas y liceos subvencionados? ¿Algún rol que jugar los psicólogos? ¿Menos evaluación y más intervención?

Cuarto, de una vez por todas poner a un Ministro de Educación y un Subsercretario con estudios en educación, el cual oportunamente se alineará con el Ministro de Economía, Hacienda, con Corfo y Conicyt para generar las sinergias correspondientes para que este país se desarrolle. Lo mismo en las instituciones del Sistema de Aseguramiento de la Calidad, hay que dar un enfoque desde la pedagogía para la promoción de mejores aprendizajes; los economistas que se dediquen a hacer economía.

Quinto, definir qué educación es la que se espera inculcar en los establecimientos que subvenciona el Estado y por qué (midiendo, sí, pero el proceso, no los resultados) y diseñar programas que apunten a aquello que es estableció, en políticas públicas se llama marco lógico: llevar la idea a metas, por medio de objetivos, actividades, indicadores y responsables.

Y sexto, y lo más importante ¡usemos nuestra riqueza, que en Chile hay mucha! Tenemos científicos que se han formado en el extranjero con becas Conicyt, tenemos proyectos científicos financiados por Coniciyt, tenemos emprendedores que han sido financiados por Corfo, tenemos artistas financiados con Fondart, tenemos deportistas de élite, tenemos cesantes ilustrados capacitados, tenemos profesores y directores que históricamente han esperado en las escuelas y liceos menos burocracia, menos evaluaciones sumativas y más prácticas pedagógicas innovadoras para sacar lo mejor de sí (los estamos asfixiando); tenemos músicos, tenemos poetas, actores ¡tenemos lo que se imagine!

Si el Estado se digna a modernizarse, quizás comience a potenciar todo el talento que hay en este país, acercándose a las nuevas generaciones. Una buena iniciativa que pretendía integrar información en torno a una estrategia de desarrollo nacional era el Ministerio de Ciencia y Tecnología, o Ministerio de la Innovación, lamentablemente aún duerme a la espera de que Segpres entienda que un país sin planificación intersectorial no es más que un país bananero.

Es una falta de respeto el tono del debate actual. Es más, tener un debate del tipo “campeones”, en el marco de la cantidad de cesantía y la estafa que han sufrido aquellas personas que  invirtieron tiempo y dinero en educarse durante 2, 4, 6 (en educación superior) y más años es derechamente una provocación. Entendamos la gravedad del asunto, estamos llegando a un punto en el que en el país, por falta de planificación, la promesa de educación como motor de movilidad social es mentira.

Razones para marchar, hay de sobra.ç

Fuente del Artículo:

http://www.latercera.com/opinion/noticia/educacion-chile-debate-politico-llego-punto-lamentable/151298/

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“Pronto está siendo hora”, el documental que muestra innovaciones educativas

Colombia / 13 de mayo de 2018 / Autor: Julián de Zubiría / Fuente: Semana

Los realizadores del filme recorrieron durante 8 años el continente y seleccionaron algunas de las principales innovaciones educativas en América Latina. Julián de Zubiria analizó el tema en Colombia.

No conocemos una manera diferente a la educación para alcanzar el desarrollo humano integral de forma sostenida. Tal vez no exista. Una buena educación incide en la creatividad de un pueblo, la productividad, la construcción del tejido social, el pensamiento crítico, la imaginación, el trabajo en equipo y la movilidad social. Somos lo que somos, gracias a la educación. Con una buena política pública educativa podríamos disminuir la inequidad, ampliar los sueños y la esperanza de las nuevas generaciones. No obstante, en Colombia hemos carecido de dicha política.

La sabiduría popular es profunda y acertada cuando se expresa a través de un padre o una madre: “Lo único de valor que le puedo dejar a mis hijos es una buena educación”. Si tuviéramos verdaderos gobernantes, ellos pensarían lo mismo. Dejarían una buena educación para las generaciones futuras. Pero ellos, piensan en exceso en las próximas elecciones y casi nada en las próximas generaciones.

Singapur, por ejemplo, era una isla perdida en el sudeste asiático, con un PIB per cápita inferior al que tenía Honduras en 1965. Hoy su PIB per cápita es de 58.000 dólares, en tanto el de Colombia es de 9.400 y el de Honduras no llega a los 4.000. ¿Por qué ellos lo lograron y nosotros no? Es sencillo: ellos hicieron la tarea que nosotros no hemos podido lograr. Ni Honduras ni Colombia. Ellos invirtieron en ciencia y educación, trabajaron en equipo con esfuerzo y disciplina; respetaron las leyes, transformaron por completo el modelo pedagógico y enfatizaron en las competencias transversales.

Por eso, según el Estudio Internacional de competencias ciudadanas de 2016, ellos hoy confían en el 68% de la gente que conocen, y nosotros tan solo en el 4%. Algo similar hizo Corea y lo habían hecho tiempo atrás Francia y Suiza. Lo mismo están haciendo Finlandia, China, Vietnam, Chile, Polonia y Canadá. La clave es la misma: Construir una educación más contextualizada y pertinente para los jóvenes, la cultura y los tiempos que se viven. Para lograr este propósito, ha sido necesario invertir en ciencia y repensar el sistema educativo. En Colombia, tenemos que empezar por construirlo y por articularlo. Como sistema, no existe.

Una mala educación frustra las oportunidades, deteriora la comunicación, empequeñece la democracia y destruye las ilusiones de toda una generación y de las que descienden de ella.

Nunca hay que olvidar que no solo los maestros son responsables de la educación: están los padres, los políticos, los jueces, las iglesias y los medios masivos de comunicación.  Para bien y para mal, el efecto de cada uno de ellos sobre las nuevas generaciones es a largo plazo. Hoy, para destruir una nación, la estrategia más efectiva sería debilitar su calidad educativa. Al cabo de un breve tiempo, la población no respetaría las diferencias de opinión, las personas se matarían por trivialidades, sacarían crucetas y varillas en la calle, simplemente porque un carro cerró al otro y habría políticos interesados en sembrar por todo el territorio nacional emociones primarias, como el odio o la sed de venganza. Los edificios y puentes se caerían porque sus licencias habrían sido adquiridas mediante procesos corruptos. Las cortes de justicia serían cooptadas por las mafias, para impedir que prosperaran las investigaciones éticas y legales contra los congresistas acusados de establecer nexos con grupos paramilitares. La población carecería de pensamiento y lectura crítica. Por esta razón, una y otra vez, serían elegidos los mismos que han gobernado y destruido uno de los fundamentos de un gobierno democrático: la confianza entre los habitantes, el diálogo y el trabajo en equipo entre la población y quienes los representan. Sin confianza y trabajo en equipo, no es posible la construcción de verdaderos proyectos nacionales.

En los Diálogos de Platón, Sócrates se hace una pregunta tan original como profunda. Allí plantea que, si la democracia es el gobierno del pueblo ¿qué pasaría si éste no estuviera preparado para votar? Es una pregunta que necesariamente nos exige pensar en la calidad de la educación que reciben sus habitantes. Hoy, a menos de un mes de las elecciones en nuestro país, la pregunta de Sócrates me la vuelvo a hacer, todas las mañanas.

El fin último de toda educación –lo decía Kant– es la autonomía: la capacidad de autogobernarse moral, práxica y cognitivamente, teniendo al mismo tiempo en cuenta, el criterio de los otros. Es por ello que luchar por la transformación del sistema educativo ha sido siempre, como advirtió Paulo Freire, una lucha por la libertad y la democracia.

Hoy celebramos treinta años del Merani. Sin duda, dejamos de ser una institución adolescente hace mucho tiempo. La historia nos enseñó que cambiar la educación es, al mismo tiempo, transformar la cultura. Por eso es tan difícil, porque las antiguas maneras de pensar, sentir y vivir, luchan a muerte por permanecer. Eso lo sabemos todos los innovadores.  La historia nos enseñó que solos no podíamos conseguir los sueños; que muchos de los que nos acompañaron al inicio, hoy no están con nosotros. Los matrimonios largos, son cada vez más difíciles de encontrar en los tiempos modernos.

Nosotros no fuimos la excepción. Aun así, son muchos los que caminan con nosotros derribando la selva y construyendo esperanzas, confianza y utopías. Creemos, como Tomás Scoles, que “Pronto está siendo hora”. Quisimos realizar esta celebración en el Gimnasio Moderno, símbolo hasta nuestros días de la innovación pedagógica en América Latina. Nos alentó la tesis de don Agustín, de que la esencia era la formación, la disciplina de confianza y el compañerismo. Quisimos hacerlo con la Unidad Pedagógica, quienes vienen transitando la ruta de los proyectos de aula desde 1979.

Los indígenas aymaras en Bolivia dicen que el pasado queda en frente porque lo conocemos y lo podemos ver, y que el futuro queda atrás ya que es desconocido e incierto para nosotros. Seguramente tienen razón y conviene más pensar que es el futuro inexplorado el que se escapa a nuestra visión y que, en consecuencia, nos resulta más claro y visible el camino que ya hemos recorrido porque lo tenemos delante. Como los aymaras, otras culturas han hablado de la necesidad de valorar y reconocer lo que hemos sido para pensar de la manera más adecuada lo que seremos; de la necesidad de valorar lo vivido, para reconocer lo que viviremos; de la necesidad de encontrar nuestras propias raíces.

Quienes fundamos el Merani somos hijos de la generación del setenta. Una generación que creyó que era posible cambiar el mundo. No lo logramos, pero la historia dirá que lo intentamos y que lo seguiremos haciendo. Somos sus hijos y por ello heredamos las ideas de transformación que marcaron los movimientos sociales y culturales. En pocos días el movimiento estudiantil de mayo de 1968 cumplirá cincuenta años y el próximo año tendrá la misma edad el festival de Woodstock celebrado en 1969, aquel en el que Jimmy Hendrix emulaba el sonido de las bombas que caían sobre Vietnam con su guitarra eléctrica, mientras interpretaba el himno nacional de los Estados Unidos.

Los innovadores corremos de manera permanente el límite de lo posible. Sabemos que lo que hoy hacen los colegios y las universidades es solo una de las diversas posibilidades que existen para educar. Es permitido pensar en otros fines educativos, es posible trabajar nuevos y diferentes contenidos, es deseable repensar de manera estructural los sistemas de evaluación: todo es susceptible de cambiar en educación. La semana pasada fui comentarista de una ponencia en la Universidad Nacional realizada por el creador de École 42, una universidad sin docentes, ni evaluaciones, ni certificaciones que ya existe en Francia y Estados Unidos.  Una prueba de que todo es posible de volver a ser pensado, eso lo sabemos los innovadores.

Los innovadores desafiamos los fundamentos del sistema. Ponemos en duda lo que nos presentan como inmutable porque sabemos que nada lo es, pero también sabemos que nos estamos enfrentando a la institución que es posiblemente la más tradicional que ha creado el ser humano sobre la tierra. Una institución que soporta ideológicamente y reproduce la cultura que la engendra: la educación. Tristemente, hasta el día de hoy, los innovadores seguimos trabajando de manera aislada y por ello es pequeño el efecto que logramos en la sociedad para el esfuerzo que a diario nos demanda.

Hoy decimos “Pronto está siendo hora”. Mañana, nuestras voces colmarán las calles y en todas las aulas se escucharán las palabras de libertad y autonomía. Al fin y al cabo, ese es el fin último de toda educación.

Fuente del Artículo:

https://www.semana.com/educacion/articulo/pronto-esta-siendo-hora/566529

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Teoría, verdad y educación: actualidad de la Pedagogía socrática y platónica.

España / 13 de mayo de 2018 / Autor: Marcos Santos Gómez / Fuente: Paideia

Explicar por qué hay que estudiar a los griegos antiguos para comprender el presente de la escuela tiene su dificultad; aun más, explicarlo a futuros educadores en una de las numerosas facultades de Educación (o de Ciencias de la Educación) que en España han asumido un sesgo técnico en detrimento del enfoque teóricopropio de la universidad anterior al Plan Bolonia. Pero es precisamente la reflexión en torno a este camino intelectual escogido masivamente por los planes de estudio y guías docentes en los Grados en educación el que puede aclararse en sus consecuencias y alcance acudiendo a los griegos. Porque resulta imprescindible remontarse al origen de la educación en occidente, tal como hoy la conocemos, para hallar su nervio actual más profundo. Un origen que, tanto histórica como teóricamente, nos sigue determinando, pues seguimos dentro de los márgenes de Grecia que dispusieron lo que hoy somos.

En particular, lo que nos caracteriza hoy en su aparente novedad es el rechazo de lo teórico y su suplantación por lo técnico en la investigación y la docencia. Pero esto es, aunque muchos no lo sepan, viejo como occidente, y ya ocurrió en Atenas, la Atenas de Pericles, los sofistas, Sócrates y, metidos ya en el siglo IV a. C., Platón. La pura posibilidad del dilema entre lo práctico-técnico y lo teórico es ya algo que se fraguó entonces en la discusión de Sócrates y Platón con la sofística, y ya se dieron respuestas e inquietudes parecidas a las que hoy podemos formular.

Lo esencial de lo que pasó (y nos pasa todavía) es descrito por Jaeger en su monumental obra clásica Paideia. Recordemos que la tesis principal de este ingente trabajo del conocido helenista es que la necesidad de educar de un modo consciente y ya no relegado al mero aprendizaje espontáneo y vivencial de la tradición, del puro impregnarse de ella, emerge al mismo tiempo que en la cultura se obra la racionalización que la escinde de lo natural, que la desnaturaliza, obligando a una relación distanciada y consciente con la misma. Lo hemos ya escrito y publicado en numerosas ocasiones. A partir del momento en que el saber no es lo que se da por cierto en los poemas, o sea, que no es lo que los poetas (primeros educadores de Grecia) transmitían seductora pero irracionalmente, emerge un “todo” que se empieza a mirar como un algo aparte, como un conjunto definido y separado del individuo, compuesto por los “nuevos” saberes que es preciso estudiar y no solamente interiorizar de manera inconsciente. Se ha superado, por tanto, el modo espontáneo y entreverado en la propia vida y placeres, de insertarse el individuo en su universo cultural o tradición, como por encanto, míticamente, atraído por el canto de las sirenas.

Como excelente compendio de esta perspectiva que ya había intuido a partir de la lectura de la obra de Jaeger, acabo de enfrascarme gratamente en un capítulo magistral de un libro colectivo y antiguo, un clásico del pensamiento pedagógico del siglo XX, y que ha reeditado la editorial FCE. Se trata de:

Château, J. (2013). Los grandes pedagogos. México: FCE (primera edición francesa  1956).

De manera sintética y genial, el autor de este capítulo (hay otro dedicado a Juan Luis Vives de García Hoz, por cierto) ha expuesto perfectamente la idea básica que a lo largo de mis recientes artículos y entradas en el blog de hace ahora justo un año, había querido mostrar. Parte del siglo V a. C., ¿cómo no?, porque en él ya ocurre algo fundamental, por lo menos en Atenas pero vinculado a lo que un siglo antes Jonia ya había desarrollado en torno a la Phisis o mundo natural.

Tras la desnaturalización de los saberes, con la distancia que con la razón (logos) el filósofo había creado ante los mitos y la tradición, se habían dado dos procesos. Uno consistente en la necesidad, ante el desarrollo de las técnicas de las distintas artes y oficios, de enseñar y aprender todo un caudal de conocimientos relacionados con el saber-hacer, es decir, de tipo práctico, relacionado con las técnicas empleadas por los artesanos. Lo que hoy denominaríamos una formación técnica sistemática y polivalente. Y otro fenómeno, que nos interesa mucho, fue la creación de la teoría, como hoy también la poseemos. Lo teórico era algo que aunque nacido históricamente después de lo técnico, sin embargo fundamentaba y dotaba a lo técnico (como un primer paso para la epistemología) a través de la reflexión en torno a la verdad y universalidad o particularidad residentes en el conocimiento. Era la búsqueda (y desde entonces educarse e investigar es precisamente buscar) de algo firme, de una relación de aquello que se sabe con la realidad en su íntima esencia y eternidad, por encima de los mitos y la tradición y fundamentando todo el edificio del conocimiento. La presunción de una verdad desnuda y formal que dotara a los contenidos de un carácter universal y objetivo. Un invento griego que por muy arriesgado que nos parezca es el que propició la aparición, siglos después, de la ciencia. Se colocaron con esto los cimientos para que una idea de lo verdadero, de la verdad desnuda e incluso a priori, de los conceptos, artes e ideas, fundara la posibilidad de explorar y explicar el mundo de un modo ajeno a los intereses que no fueran la mera certeza, la seguridad epistemológica mucho más poderosa que las certezas impuras y relativas que nos ha transmitido la tradición. 

Así, en Grecia, la TEORÍA tiene nada menos que el cometido de hallar lo cierto y lo falso en todo lo que se nos presenta, incluida la tradición y los saberes. Hemos de recordar que esto, es decir, la capacidad de la teoría o del pensamiento distanciado para dotar a lo bueno, al bien, o sea, a los valores, con la categoría de lo verdadero y por tanto con su universalidad, se aplicó al análisis de la tradición y del comportamiento racional (ética). La discusión (teórica) en torno a lo universal o relativo del currículo que enseñaban los sofistas, se fue aplicando al campo de la ética.

Vayamos por partes. En primer lugar la sofística tuvo dos modos generales de darse. Uno, casi ya lo hemos formulado, fue el punto de vista de los saberes estrictamente técnicos, el de los ingenieros y artesanos, saberes que en la universidad medieval apuntarían al Quadrivium y que desarrolló Hipias entre los sofistas. La idea de una formación práctica basada en lo útil y en el operar dentro de las cosas naturales. Así, un sofista sería un profesor, o sea, cobraba a alumnos que pagaban por sus clases, que enseñaba un compendio de saberes prácticos, relacionados muchos con oficios, como una especie de enciclopedia del conocimiento acumulado por los artesanos, un conocimiento útil y apto para sobrevivir con tino en el mundo. En esta primera acepción, no existía ni valoraba la teoría y por tanto lo que hoy denominaríamos “currículo” era detentado por saberes prácticos.

Hubo otra forma de sofística que se situó en el lenguaje como paradigma y en la figura del abogado, o sea, del saber propio de los abogados que estos ponían en marcha en su actividad pública. Esto fue además lo que compuso, por cierto, en la universidad medieval el Trivium o artes relacionadas con el lenguaje y la persuasión. Se consideraba que el conocimiento residía en el habla y los textos que podían ser hábilmente empleados para aquello que fundamentalmente era el fin, creían, del lenguaje, que consistía en conducir a los demás hacia los propios fines. También, como en el modelo técnico, se pretendía el éxito en la sociedad, una vez comprendidos y asumidos sus valores. Aquí aparece algo que hoy tiene mucho sentido en la Pedagogía: los valores. Un valor sería lo considerado bueno, lo que hay que hacer propio, y en función de ello, moverse estratégicamente para acomodarse en la sociedad. Respecto a la tradición esto implicaba una utilización de la misma que no iba más allá de su supeditación al éxito social, es decir, no se formulaba la pregunta sobre el grado de verdad de lo bueno, de los valores que se asumían como fines. Esto quiere decir que tampoco se integraba en esta enseñanza una teoría que fuera capaz de “mirar” o buscar con pretensión de certeza, lo verdadero. No se pretendía la verdad de los valores de la tradición que eran incluidos en la enseñanza de un modo irreflexivo. Los valores eran los fines asumidos de hecho para orientar las estrategias retóricas enseñadas en una relación comercial al alumno que pagaba (y mucho) por ello.

En ambas versiones, señala el capítulo que estamos parafraseando, no podemos establecer un cabal conocimiento científico. No se da siquiera la pregunta por la verdad, o sea, por el valor universal, por el rango que, extraído de las matemáticas, hacía a un saber o a un bien, verdadero a priori y en toda nación o circunstancia. En la medida que hoy la ciencia pretende “hablar” de este modo acerca del mundo, tiene que partir de esta idea de verdad en un sentido formal, matemático y universal. Algo opuesto por completo al relativismo de Protágoras que Platón expone en el diálogo con su nombre y que se nos antoja un texto fundamental para entender la educación. Un relativismo el del sofista en torno a la ética y a la ley. Según este enfoque la virtud no podría enseñarse porque, sencillamente, no existe. No existe la virtud como verdad a la que apuntar con la conducta. “La educación ética, tal como la concibe Protágoras, descubre así su fragilidad y su indigencia crítica. ¿Cómo restaurar la moralidad, instruir a los individuos en la virtud, guiar la conciencia colectiva, sin un efectivo conocimiento de los valores y de los fines? El relativismo de Protágoras no conoce otros valores que los que emanan de la opinión, expresada en la ley de cada ciudad; no dispone de ningún principio que permita juzgar la opinión, verdadera o falsa; (…) si la moralidad no descansa en un saber, carece de fundamento sólido; y la acción educadora, cuando no está dirigida por otros principios que la distinción puramente pragmática de lo normal y de lo patológico, cae fatalmente en el oportunismo” (2013, p. 21).

La consecuencia para la educación y la pedagogía es clara. No puede haber una educación en lo universal y lo máximo que puede regirla es aquello que una sociedad establece como lo bueno y en función de lo cual regirse tácticamente para vivir bien en ella. Se ha eliminado la teoría de la educación y se ha optado por una técnica de la educación que prima el saber hacer como básico recurso que el hombre educado debe adquirir. Un saber hacer que en el lenguaje actual llamamos “competencias”. Las competencias, como todo lo que se reduce a su aspecto técnico, implican o enseñan un actuar eficiente, pero ciego, sin la distancia y el desinterés con que la teoría “miran” a lo que uno mismo o los demás hacen.

Pero la conducta de un sujeto puede ser movida por lo que para Platón, en cambio, son ya valores, valores que encierran un bien que atrae y que, sobre todo, es verdadero. Hay una razón no meramente estratégica en lo que mueve al sujeto y esa razón se basa en que el fin buscado es verdadero, corresponde con una verdad. Dicho de otro modo, hay razones universales para determinados comportamientos, que así pueden fundarse con firmeza. “En esta determinación de la voluntad por el conocimiento descansa la posibilidad de la educación ética; la acción recta procederá infaliblemente, en efecto, de un juicio lúcido. Ahora bien, cualesquiera que sean las incertidumbres de la conciencia colectiva, las variaciones de la opinión, la subjetividad de las preferencias individuales, es posible llevar al sujeto consciente hasta reconocer que existe un ideal que se impone incondicionalmente a la reflexión, a la voluntad razonable, que hay valores independientes de la prevención individual o social, de los prejuicios o del egoísmo, y que responden a la más profunda aspiración del ser que piensa” (2013, p. 22).

Fue Sócrates quien apoyándose en esta cierta fe en la posibilidad de “verdad” y de una absoluta certeza del Bien, quien desarrolló otro tipo de pedagogía que ya no era aprendizaje de saberes técnicos o prácticos o retóricos y que además podía implicar la crítica a la tradición. Se ponía el cimiento para lo que hoy denominaríamos “espíritu crítico”. Esto, metodológicamente suponía que “aprender” o formarse no era tanto una incorporación, al modo de una suma, de un “currículo”, sino el penoso, esforzado y constante cuestionamiento y puesta a prueba de lo aprendido espontáneamente al absorber la tradición. La postulación de una verdad o universalidad posible de alcanzar en los valores, como una consistencia o rango ontológicos inscrito en ellos, era el motor para los diálogos socráticos que consistían en el hallazgo de este tesoro oculto que había que desvelar por vías antes negativas que afirmativas. Si emergía lo afirmativo, o sea, lo que era verdad en medio del desecho de las no verdades, sucedía como en un parto (mayéutica). Esto implicaba un modo socrático de concebir lo universal como algo inscrito en el hombre y posible de reconocer (reminiscencia) aunque generalmente se vive sin dicho reconocimiento, como en letargo. El bien sería este tesoro que rige la conducta y funda la ética, a diferencia de los sofistas, pero cuyo conocimiento en sí es el fin más elevado de la propia ciencia. En el proceso dialéctico de la paideia socrática hay, pues, al mismo tiempo el sentimiento de una carencia y el sentimiento de que es posible adquirir la certeza sobre algo o, en términos de la ética, sobre el bien. “La educación moral halla en la reflexión acerca de las condiciones de la objetividad, en la exigencia de la autonomía espiritual, su fundamento genuino; la virtud puede ser enseñada, porque se reduce a una ciencia; la moralidad descansa en un conocimiento objetivo de los valores” (2013, p. 28).

Es este concepto por el que lo teórico es lo universal, lo que capta la verdad en que lo técnico o la costumbre pueden o no apoyarse, el que puede ser llamado, desde entonces, “ciencia”. Pero, subrayemos, la ciencia se ubica en la hoy tan denostada por muchos pedagogos, “teoría”. “Teoría” es la capacidad de observar distanciadamente lo real, mediante la escrupulosa eliminación de cualquier otro interés que no sea el del saber en sí mismo. Como de manera concisa pero excelente se expone en el libro de Carlos Fernández Liria aludido días atrás, suprimir la teoría implica la condena a ceder de manera ciega a cualquier otro interés que se sobrepone a la verdad. Desde un punto de vista técnico incluso puede llevar a perdernos, pues lo técnico no halla verdades ni mentiras, solo acepta sin cuestionarlo el mundo, la tradición y los valores que hemos heredado o que imperan en la sociedad o que desde instancias jurídicas o políticas se imponen. Y la teoría es el conocimiento que postula y busca una verdad que corresponde de un modo cierto con el mundo, como un íntimo nervio, que puede presentarse de maneras engañosas, inciertas, esquivas pero que siempre reside como una última posibilidad de certeza universal. Desde el punto de vista del científico y la ciencia, esto quiere decir que la TEORÍA es el imperio del saber buscado por el mero afán de saber, en pos de lo verdadero como algo en sí valioso que no se supedita a nada para valer, en la denodada y desinteresada investigación que busca la verdadEl teórico lo es porque se ha elevado sobre lo útil, lo técnico, lo comercial, lo tradicional e incluso sobre los propios mitos. Esto fue el hallazgo griego que, como decía más arriba, nos ha hecho, aun hoy, ser como somos y cuyo estudio es necesario para comprender, por tanto, nuestro más inmediato tiempo presente.

Así la metodología socrática presuponía una teoría que a su vez es lo que hoy posibilita que haya ciencia. Si apelamos a la Historia de la Ciencia, comprobamos fácilmente que lo que ha movido su progreso, el alma de los grandes científicos, ha sido este amor puro por el saber en sí. Fue lo que Platón, en diálogos posteriores a los denominados “socráticos”, pensó sistemáticamente y a fondo, es decir, cómo había que ser y cómo hacerse (educarse) para esa búsqueda incondicional y desinteresada de la verdad. Como señala Moreau, autor del capítulo dedicado a Platón, este fue el primer filósofo de la educación, de la educación como aquel proceso que nos sitúa en la posibilidad de responder a la verdad y buscarla, lo que quiere decir, de emprender un camino teórico para hallar el íntimo nervio del mundo, lo que lo sostiene, lo que no cambia y siendo universal es, también, válido a priori.

La verdad, expondrá el Platón maduro, ostenta un esplendor en sí misma capaz de enamorar y hacer del proceso, como hoy señala Recalcati en su controvertido libro, algo eróticamente incentivado, en la medida en que es esa verdad o su posibilidad y búsqueda lo que dinamiza el proceso educativo en la escuela al modo de la atracción amorosa.

Por último, es necesario puntualizar algo controvertido en relación con la filosofía de la educación platónica, Platón reconoce que no todo el mundo puede alcanzar la verdad por estos medios trabajosos que sitúan a quienes buscan en el abismo de la duda respecto a lo previamente asumido. La filosofía no es para todos. Pero como la verdad es el presupuesto imprescindible para actuar bien, en la medida en que la verdad en sí atrae, resulta necesario crear una cierta propensión por ella previa a la razón. Utilizar a la poesía y sus artes seductoras en contra de la propia poesía. En esto consiste el proyecto de La República, una educación que favorezca la presencia de la verdad en el carácter y por tanto prepare para buscarla o ser receptivos a la misma, aunque estemos hablando de una educación que no es al modo racional que pretendía Sócrates con sus interlocutores. La verdad, y en esto consiste el proyecto pedagógico y filosófico del mencionado libro, ha de reinar en la sociedad, bien sea mediante la educación racional de quienes pueden (los filósofos) o la educación del carácter de quienes no pueden entregarse a la búsqueda racional de la misma, a su hallazgo a través de la dialéctica y el pensamiento. “Esta forma de educación es la única que conviene a los más y al mantenimiento de la moral pública; se impone necesariamente respecto de la infancia, cuando el sujeto que ha de ser dirigido no posee aún el uso pleno de la razón. Pero si no conduce a la autonomía moral, por lo menos no obstruye el acceso a ella; la opinión que inculca no es un prejuicio del que será preciso librarse; coincide con lo verdadero; el que la haya acogido dócilmente, si llega un día a reconocer en ella la razón, ratificará las enseñanzas recibidas cuando niño; descubriendo en ellas, por la reflexión, los valores ideales, recuperará, por decirlo así, viejos conocimientos; reconocerá en su verdad unas nociones que le eran familiares desde hace tiempo (…)” (2013, p. 30).

Es un adelanto de lo que también Rousseau proyectará en Emilio, la creación de un carácter proclive y sensible a la verdad que en el momento de la razón, responderá con gusto a su búsqueda racional y a su disposición en el mundo social. No en vano, el ginebrino menciona como el mayor libro de educación de todos los tiempos a La República. Se trata de una educación que motivada y regida escrupulosamente por lo verdadero (y lo bueno verdadero, o sea, la verdad presente en los valores que como fines han de orientar la conducta del educando), no llega a realizar todavía la autonomía moral, careciendo de racionalidad en cuanto que no es descubierto o elegido por el educando en un proceso reflexivo como eran los diálogos socráticos. Pero aun de un modo previo, actúa despertando el sentimiento y la atracción por lo verdaderamente bueno. Una vez el niño esté en condiciones de razonar y pensar su vida, descubrirá como universalmente bueno aquello en que fue educado. Su vida, antes y después de su autonomía moral, habrá respondido al esplendor de la verdad, porque la verdad es bella y de por sí atrae y produce admiración.

No creo que haga mucha falta subrayar cómo toda esta presentación de la educación en Grecia, sofística o socrático-platónica, nos aclaran circunstancias actuales. Lo hemos subrayado a menudo y seguiremos con ello, pero señalemos ahora, para terminar, el vínculo con una idea sofística de la educación que subyace en la actualísima pedagogía de competencias e incluso en el Aprendizaje Basado en Proyectos, en cuanto estos asumen las valoraciones de hecho existentes en la sociedad, sin ponerlas en cuestión. Se trataría de un modelo técnico tanto de la escuela y la universidad como de la formación de los futuros maestros. La erradicación de la teoría de los estudios, amparada bien es cierto en el mal hacer de la enseñanza académica del pasado, se nos presenta como algo muy peligroso pues, como ocurría con los sofistas, se elimina la posibilidad y el ejercicio de un distanciado análisis de lo que nuestra cultura y sociedad nos presentan como bueno. En realidad lo bueno es lo útil, lo que sirve para el mundo laboral, y es esta misma conexión la que si eliminamos un enfoque teórico como el de Sócrates, la que estamos dejando de poder cuestionar. Hace falta un claro enfoque teórico, sólido, con fe en su propia labor, para que de nuevo el magisterio, las facultades de Educación o de Ciencias de la Educación cumplan aquello que la Ilustración, con sus más y sus menos, designara a la Universidad. Hay que superar la concepción de la formación de maestros como algo regido por lo técnico y por tanto reducido a las didácticas, así como retomar para la Pedagogía una tarea más allá de la consistente en pensar y crear metodologías de enseñanza (en una confusión con la didáctica) o la que se ciñe solamente a describir lo dado,recuperando su carácter teórico, es decir, crítico y socrático. 

Bibliografía:

Château, J. (2013). Los grandes pedagogos. México: FCE (primera edición francesa  1956).

Fernández Liria, C. et al. (2017). Escuela o barbarie. Entre el neoliberalismo salvaje y el delirio de la izquierda. Madrid: Akal.

Fuente del Artículo:

https://educayfilosofa.blogspot.mx/2018/03/teoria-verdad-y-educacion-actualidad-de.html

Fuente de la Imagen:

http://www.quieroapuntes.com/apologia-de-socrates_platon_25.html

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Finlandia: Selección y formación docente

Ecuador / 13 de mayo de 2018 / Autor: Rosa María Torres / Fuente: Otra-educación

Preguntados sobre las claves de su modelo y de su desarrollo educativo, los finlandeses contestan siempre que la clave principal son los docentes y, en ese marco, su selección y su formación. Finlandia no tiene un sistema de evaluación docente y tampoco un sistema de inspección escolar – la abolieron en los 1990s – de modo que ni la evaluación ni la supervisión constituyen claves del desempeño profesional docente y de la confianza que la sociedad finlandesa deposita en sus docentes.

Los finlandeses han logrado hacer de la docencia una opción atractiva de estudio, de trabajo y de vida. No tanto por el salario sino por la relevancia social, la autonomía profesional y la satisfacción personal asociadas a ésta. Dicha autonomía supone un alto nivel profesional y una formación docente de alta calidad. Hoy en día, todo docente requiere tener una maestría, salvo quienes enseñan en educación inicial/infantil, a quienes se exige una diplomatura. Todos, incluidos los docentes de asignaturas, realizan prácticas en escuelas asociadas a las universidades que forman docentes, reciben una fuerte formación pedagógica, y formación en necesidades educativas especiales, a fin de poder asistir a estudiantes con algún tipo de dificultad. En 2016, 85% de los docentes finlandeses tenían formación en necesidades educativas especiales y 85% en educación de migrantes (Teachers and Principals in Finland 2016). Según un estudio realizado en 2014, 3 de cada 4 docentes dicen estar satisfechos y 9 de cada 100 abandonan la profesión.

Cada universidad tiene sus propias normas y métodos de selección de los postulantes a la carrera docente, una carrera exigente y por eso mismo sumamente valorada y respetada. Todos hemos leído o escuchado referencias a que es muy difícil en Finlandia ser aceptado en las facultades de educación. De cada 100 que postulan, 10, 12, 15 logran ingresar.

«En Finlandia hoy es más difícil estudiar para maestro que para abogado» decía en 2018, en Buenos Aires, Olli-Pekka Heinonen, director de la Finnish National Agency for Education (Agencia Nacional Finlandesa para la Educación), organismo dentro del Ministerio de Educación y Cultura encargado de la educación y la capacitación, la educación inicial y el desarrollo infantil, y el aprendizaje a lo largo de la vida, así como de promover la internacionalización. Este fue, de hecho, el titular elegido por Clarín para la entrevista. Aquí, el fragmento pertinente:

– ¿Cómo se forma y selecciona a los maestros?
– «Ellos tienen que aprobar una carrera en la universidad que dura 3 años. Y tienen un período en el que van a las escuelas a hacer una suerte de entrenamiento. La principal selección está a la hora de entrar a la universidad. Les toman un examen en el que miden distintas cosas, desde actitud hasta conocimientos generales y competencias socioemocionales. Muchos jóvenes quieren ingresar a la carrera, pero solo ingresa entre el 10 y el 15 por ciento de los que aplican. En Finlandia hoy es más difícil estudiar para ser maestro que para ser abogado».

Años antes, en 2012, Pasi Sahlberg, especialista finlandés, contaba en una conferencia, también en Buenos Aires, la hoy ya célebre anécdota de su sobrina Vera que aprobó los exámenes pero no logró pasar la entrevista personal que se aplica a quienes desean estudiar magisterio. Dio respuestas incorrectas – decía Sahlberg – a la pregunta de por qué quería ser maestra: primero explicó al jurado que su tío (Sahlberg) y otras personas en la familia son o han sido maestros; luego, en la repregunta, contestó que le gustan los niños. En definitiva, no pudo explicar con claridad su pasión por la enseñanza. Al año siguiente volvió a presentarse y aprobó la entrevista.

Esto explicaba Sahlberg al final de su conferencia «La formación docente en Finlandia. Reflexiones para la Argentina»:

«En los programas de formación docente queremos tener no solo personas inteligentes a quienes les ha ido bien en la escuela, que tienen fortalezas en asuntos académicos o sociales, sino personas que tienen un compromiso moral profundo con la enseñanza.

En mi universidad tuvimos 2.000 aplicantes en la primavera pasada y estamos seleccionando 120. Cada uno de esos 120 tiene un compromiso profundo con la enseñanza y está dispuesto a servir como docente de por vida. Y es esto lo que hace una gran diferencia. Si les educas a ellos en un programa de maestría, obtienes buenos maestros.

Uno de mis mensajes esta tarde aquí es que Finlandia no tiene necesariamente un programa excepcional de formación docente, pero tenemos estudiantes muy excepcionales que podemos seleccionar. Veo que muchos de ustedes se están preguntando: ¿por qué es así?, ¿qué hace que esto sea tan especial? Hay muchas cosas en las condiciones que proveemos, pero no insistimos en que los docentes deben trabajar desde la mañana hasta la noche, no usamos pruebas estandarizadas para decidir qué docentes son buenos y qué docentes son malos, no tenemos inspección escolar. Les pedimos a los docentes que ellos mismos hagan muchas de estas cosas. Y es por eso que Vera y otros docentes piensan: «Esto es lo que quiero hacer. Quiero ser un profesional independiente, autónomo, en la escuela».

Finlandia ha tenido esto durante los últimos 20 años: elegir a los mejores jóvenes para estudiar para docentes. Hay 8 universidades en el país que proveen un programa similar. Los requerimients son los mismos. En Finlandia nunca se le pregunta a un docente dónde obtuvo su título, porque uno sabe que todos los docentes tienen un título de maestría y que es el mismo en todos lados».

Curiosamente, quienes celebran el modelo educativo finlandés reconocen por lo general la importancia de una formación docente de alta calidad pero parecen ignorar o pasar por alto lo que los propios finlandeses destacan: la indispensable selección de los candidatos a docentes.

Un cambio paradigmático, un tema estructural, radicalmente innovador, complejo y desafiante que pocos gobiernos en el mundo, y ninguno en América Latina, parecen dispuestos a considerar.

Fuente del Artículo:

http://otra-educacion.blogspot.mx/2018/05/finlandia-seleccion-y-formacion-docente.html

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Las cinco reflexiones educativas de Ken Robinson en ‘El Elemento’

España / 13 de mayo de 2018 / Autor: Daniel Poyatos Soguero / Fuente: HuffPost

Desde luego, a mucha gente le va bien en la escuela y le encanta lo que ésta le ofrece. Sin embargo, demasiadas personas no se gradúan o abandonan prematuramente sin estar seguras de cuáles son sus verdaderos talentos y sin saber qué dirección tomar porque sienten que en los colegios no valoran aquello que se les da bien. Por ello, Ken Robinson, autor de El Elemento analiza, diagnostica y anticipa intervención sobre diversas cuestiones en materia de educación.

1. La búsqueda de nuestra pasión

La educación tendría que ser uno de los procesos principales que nos llevara hasta el Elemento, la pasión o talento que todos poseemos, aquello en lo que nos sentimos como peces en el agua. Encontrarlo es fundamental para nosotros como individuos y para el bienestar de nuestra comunidad. Ejemplos como el de George Harrison y Paul McCartney, que nunca se interesaron por la música en el colegio ni a quienes se llegó a aventurar su talento, son dramáticamente frecuentes.

2. La conformidad goza de mayor valía que la diversidad

Las escuelas actuales se crearon a imagen del industrialismo del siglo XX, en base a sus principios de cadena de montaje y división del trabajo. Promueven una visión reduccionista de la inteligencia y tratan de homogeneizar y estandarizar, por lo que lamentablemente la diversidad sale malparada.

3. Reformas educativas ineficaces

Casi todos los sistemas educativos públicos del mundo están en proceso de reforma: Asia, América, Europa, África y Oriente Medio. La mayoría de estos movimientos de reforma se centran en el plan de estudios y en la evaluación, pero no en la pedagogía.

Al intentar controlar el plan de estudios, primero, se consolida aún más la arcaica jerarquía de las asignaturas y éste se convierte en un elemento segregador de alumnos que destacan en las perjudicadas; segundo, se ha fomentado la creencia de que las artes, las ciencias y las humanidades, y el resto son totalmente diferentes entre sí. Pero la verdad es que tienen mucho en común. El plan de estudios ha de ser interdisciplinario, ya que no aprendemos algo de forma aislada sino dinámica y constructivamente; y tercero, ha de ser personalizado, teniendo en cuenta los intereses y estilos individuales, porque sólo así se motivará a la persona para aprender ahora y a lo largo de su vida.

En cuanto a la evaluación, se prioriza la aplicación de tests estandarizados que minan la innovación y creatividad (tanto de docentes como discentes), motores para el progreso de la sociedad. Por otro lado, la penalización de colegios con «deficiencias», sin tener en cuenta sus condiciones socioeconómicas, aumenta la desigualdad y provoca el cierre o la cesión a entidades privadas con dudosos propósitos.

4. Invertir en profesores

Los verdaderos desafíos de la educación sólo se solucionarán confiriendo el poder a los arquitectos de la vida, a aquellos profesores creativos y entusiastas que se conviertan en mentores de los alumnos y estimulen su imaginación y motivación.

5. Transformar la educación

La educación no precisa que la reformen, sino que la transformen. La clave para esta transformación no es estandarizar la educación sino personalizarla: descubrir los talentos individuales de cada uno, colocar a los estudiantes en un entorno en el que quieran aprender y puedan descubrir de forma natural sus verdaderas pasiones, para que éstas faciliten una vida plena y feliz.

Referencias:Robinson, K. (2009). El Elemento. Barcelona. Editorial: Random House Mondadori.

 

Fuente de la Reseña:

https://www.huffingtonpost.es/daniel-poyatos-soguero/las-cinco-reflexiones-edu_b_9274612.html?utm_hp_ref=es-reforma-educativa

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Pensamiento crítico, analítico o atraso y desastre

Por: Rolando Ísita Tornell

Es triste, lamentable y deleznable el clasismo, racismo y desprecio por el prójimo exultante que han desatado quienes se ven amenazados por los posibles y necesarios cambios para sacar al país en el innecesario estado en el que se encuentra, y que tienen nombres los que lo han propiciado con una visión única e inflexible del desarrollo.

Todo ello refleja varios temas a reflexionar y modificar. Uno de ellos es una verdadera reforma a la educación pública y privada en sus contenidos, no sólo en las relaciones laborales de los docentes y las instituciones, y en ambos lados de esa relación.

A partir de los conocimientos científicos más avanzados en arqueología, paleontología, biología, genética, lingüística, no existe ningún argumento que sostenga que unos humanos son mejores o más dotados que otros por el color de su piel, su devenir étnico, su lengua o por su género, porque el origen común está en África, con tres grandes migraciones que alcanzaron la mayor parte del planeta.

La genética ha echado por tierra las creencias en la “pureza”, el portador de la piel más clara y la cabellera más rubia puede tener algún gene indígena de sus ancestros, o lingüísticamente quien diga “ansina” por decir “asimismo” usa un español antiguo y originario. Usar lo contrario para descalificar denota ignorancia avanzada, el tipo de contenidos en su educación y su incapacidad para regir destinos de nadie.

La falsedad más grande que se haya diseñado por mente humana perversa, desde la perspectiva de la conservación de la energía o de su transformación indistinta materia-energía, son la “plusvalía” y “el interés simple y compuesto”, estos últimos en el papel son juego divertido que se cumple; en la vida real, humana, esos conceptos son un robo legal permitido, legislado y por lo tanto modificable.

La trasformación de los recursos naturales en materiales, productos y mercancías que impactan en los mejores niveles y calidad de vida de la sociedad, desde el Neolítico, ha sido, es y será un universo inabarcable de creatividad, del progreso de la ciencia (como dice nuestro Artículo 3° Constitucional), de tal modo que quien afirme que sólo hay un camino (éste o el desastre) está mintiendo descaradamente o, peor, es ignorante e incapacitado para conducir los destinos de una sociedad, de un país.

Las creencias son lo contrario a los conocimientos, las fobias son miedos patológicos inconsistentes con la realidad, los dogmas son revelaciones de deidades imaginarias incompatibles con la realidad, las profecías apocalípticas eran dones sobrenaturales que suponían futuros, muy arraigados en el oscurantismo medieval, que se fueron a la tumba con Nostradamus en 1566 y el Renacimiento mandó al museo junto a la rueca, prevaleciendo la ciencia. En el México de hoy, todos estos son la causa de su atraso y desastre.

Fuente: http://www.elvigia.net/columnas/2018/5/7/pensamiento-crtico-analtico-atraso-desastre-302976.html

 

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